Commentaire « a la santé » de apollinaire
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Guillaume Apollinaire est né en 1880 à Rome et meurt en 1918 d’une grippe infectieuse après avoir été blessé à la guerre. Il est incarcéré à la prison de la Santé du 7 au 13 septembre en 1911 pour complicité de vol. De ce triste épisode il a tiré une suite de six poèmes intitulée « A la Santé ». C’est de la poésie carcérale. Apollinaire est influencé par la poésie symboliste. Il est l’inventeur du terme « surréalisme ». Dans « A la Santé » d’Apollinaire, le poète raconte son incarcération à la prison de la santé de façon chronologique. Il commence par raconter son arrivée à la prison, pour finir par son départ de cette dernière. J’ai choisis d’étudier ce poème selon deux axes de lecture : Un poète qui évolue dans un univers carcéral ; Un retour sur soi même, une introspection.
A travers son œuvre « A la Santé », le poète utilise un ensemble de deux styles de poésie. La poésie de circonstance et la poésie autobiographique suite à son séjour en prison. En effet ce poème est écrit à la première personne du singulier, ce qui veut donc dire que le poète parle de lui, de ce qu’il a vécu, de ce qu’il vit actuellement. Il nous fait transmettre ses émotions personnelles. L’utilisation des pronoms personnels dans tout le poème renforce cette idée de poésie autobiographique. Dans la strophe III il parle de lui et des autres prisonniers comme d’un ensemble en utilisant à plusieurs reprises la seconde personne du pluriel. Il ne reste pas distant face aux autres dans sa situation de prisonniers, il s’inclut dans l’ensemble des prisonniers et forme avec eux un ensemble.
Ce poème ayant était écrit pendant son séjour en prison et à propos de son incarcération, nous pouvons affirmer que c’est également de la poésie de circonstances. Malgré sa réclusion, Apollinaire garde un lien, une communication avec le monde extérieur. Dans la strophe II
« Le soleil filtre à travers
Les vitres », il
Par Patrick Loiseleur le dimanche 4 mai 2008, 17:36 – Compositions – Lien permanent
En septembre 1911, le poète Guillaume Apollinaire passe plusieurs jours à la prison de la Santé, accusé de complicité dans une sombre histoire de vol de tableaux ou de statuettes au Louvre. Finalement innocenté, de cette semaine il retirera quelques bleus à l’âme et la matière pour six poèmes courts qu’il a intégré à son recueil Alcools en 1913.
J’aime beaucoup ces textes très modernes, dont le deuil un peu sur-joué et légèrement ironique est exprimé avec peu de mots, et avec une musicalité qu’on ne trouve chez aucun autre. Ces vers si intenses qu’ils feraient aisément passer la série Prison break pour un nouvel avatar des Bronzés:
Avant d’entrer dans ma cellule
Il a fallu me mettre nu
Et quelle voix sinistre ulule
Guillaume qu’est-tu devenuLe Lazare entrant dans la tombe
Au lieu d’en sortir comme il fit
Adieu adieu chantante ronde
Ô mes années Ô jeunes filles
Vous pouvez imprimer la partition de la première mélodie en suivant ce lien. La partition complète est sur Tamino Prpductions. Ces mélodies sont dédiées au baryton Jacques L’Oiseleur des Longchamps.
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