La puissance d’un poêle à bois doit être choisie avec attention. Trop faible, votre appareil n’apportera pas la chaleur nécessaire pour chauffer votre logement. Trop puissant, il engendrera un surcoût inutile. Découvrez comment calculer la puissance dont votre foyer a besoin pour choisir votre poêle à bois correctement.
Dans un logement, le chauffage dépend de nombreux paramètres, comme la surface totale à chauffer, le nombre de personnes qui y vivent, les habitudes de consommation, le temps passé à l’intérieur du logement… Par conséquent, la puissance de votre poêle à bois doit tenir compte de votre foyer et de ses besoins en chauffage.
Sous-dimensionné, un poêle ne fournira pas assez de chaleur pour tout le logement. Surdimensionné, il engendrera des coûts superflus, à l’achat et en termes de combustibles.
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Choisir son poêle à bois en fonction de ses besoins
L’altitude de votre lieu d’habitation, sa situation géographique, ses performances en matière d’isolation sont autant de critères à prendre en compte au moment de choisir un poêle à bois.
La formule qui vous permettra de calculer la puissance de votre appareil de chauffage est la suivante :
P=G x V x (Ti – (Te))
Sachant que :
- V est le volume total du logement à chauffer, exprimé en m3 ;
- Te est la température de référence de votre lieu d’habitation ;
- Ti est votre température de confort ;
- G est la performance thermique des pièces à chauffer.
Concernant ce dernier point, la performance thermique est de :
- 0,5 pour une maison BBC (aux normes RT 2012) ;
- 0,8 pour une maison aux normes RT 2005 ;
- 0,95 pour une maison construite entre 2000 et 2005 ;
- 1,05 pour une maison construite entre 1990 et 2000 ;
- 1,15 pour une maison construite entre 1983 et 1990 ;
- 1,3 pour une maison construite entre 1974 et 1982 ;
- 1,5 pour une maison construite avant 1975 ;
- 1,8 pour une maison non isolée.
Concrètement, pour un logement de 80 m2 avec 2,5 m de hauteur sous plafond, dans une maison à 200 m d’altitude en Eure-et-Loir, le volume à chauffer sera donc de :
V = 70 x 2,5 = 175 m3
S’il s’agit d’une maison respectant la norme RT 2012, dont la température de confort (Ti) est de 22°C, la puissance P sera donc de :
P= 0,5 x 175 x (22- (-7))
P= 2538 Watts
Une formule simplifiée existe pour connaître vos besoins en chauffage et évaluer la puissance de votre poêle à bois. Il suffit de compter 1 kW pour 10 m2, ou 1 kW pour 25 m3. Attention cependant : ce calcul approximatif ne prend pas en compte l’isolation du logement.
Pour aller plus loin :
Comment calculer la puissance de mon poêle
Le chauffage d’une maison dépend de nombreux critères. Le choix d’un poêle ou d’une cheminée en tant que moyen de chauffage doit tenir compte de la puissance dont vous avez besoin.
Mais comment calcule-t’on cette puissance. Suivez moi pour connaître les méthodes …
Un poêle sous-dimensionné n’apportera pas la chaleur que vous attendez, mais en revanche, un poêle sur-dimensionné apportera de nombreux inconvénients, alors il est capital de connaître la puissance dont vous avez besoin.
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La bonne méthode
Dans les faits, il existe de nombreuses méthodes de calcul pour obtenir la puissance dont vous avez besoin.
Vous devrez tenir compte de votre lieu d’habitation, de l’altitude, de l’isolation, et de la pièce dans laquelle vous voudrez poser le poêle.
Les éléments à prendre en compte
- Le volume à chauffer en m3 (
V)
- La température de référence de votre lieu d’habitation (
Te
) (voir tableau ci-dessous)
- Votre température de confort (
Ti
)
- La performance thermique de la pièce ou des pièces à chauffer (coefficient
G
)
- 0,50 : maison aux normes RT2012 ou BBC
- 0,80 : maison aux normes RT2005
- 0,95 : maison construite entre 2000 et 2005
- 1,05 : maison construite entre 1990 et 2000
- 1,15 : maison construite entre 1983 et 1990
- 1,30 : maison construite entre 1974 et 1982
- 1,50 : maison construite avant 1975
- 1,80 : maison non isolée
La formule
La puissance de votre poêle sera donc = G x V x (Ti – (Te))
Exemple
Une pièce de 70 m2 avec 2,50 m de hauteur sous plafond dans une maison située en Eure et Loir (28) à 200 mètres d’altitude.
Le volume à chauffer V sera donc de 70 x 2,5 = 175 m3.
Pour notre exemple, nous prendrons une température de confort Ti de 22°C.
- Maison construite avec la norme RT2012 :
La puissance P nécessaire sera donc : 0,50 x 175 x (22 – (-7) = 2538 Watts
- Maison construite entre 1983 et 2000 :
La puissance P nécessaire sera donc : 1,15 x 175 x (22 – (-7) = 5836 Watts
- Maison non isolée :
La puissance P nécessaire sera donc : 1,80 x 175 x (22 – (-7) = 9135 Watts
La formule simplifiée
Une formule simplifiée consiste à prendre 1 kW de besoin de chauffage pour 10 m2 ou 25 m3.
Attention car cette approche ne tient pas compte de l’isolation de votre maison.
Vous pourrez également retrouver encore davantage d’informations dans mes fiches conseils de Pro en cliquant ICI !
Et vous aviez vous pensé à calculer la puissance de votre poêle ou cheminée. Dites moi ce que vous pensez de cette méthode de calcul en me laissant votre commentaire ci-dessous.
Indiquez votre département :A quelle altitude se situe votre habitation ?L’isolation de votre habitation est :Votre hauteur sous plafond est de :Quelle est la surface(m2) à chauffer ?
Les critères qui impactent le choix de la puissance
Le climat régional
Le climat joue un rôle essentiel dans votre choix de poêle à bois. Dans les régions les plus froides, il faudra bien souvent acheter un appareil plus puissant que dans le sud de la France. En effet, généralement plus les températures extérieures sont basses plus les besoins en chauffage sont conséquents. C’est d’autant plus le cas quand votre logement présente une isolation vétuste.
Chauffage principal ou d’appoint ?
En général, les poêles à bois servent de chauffage secondaire. Ils viennent en complément d’un système de chauffage central. Toutefois, certains modèles comme les poêles de masse ou les poêles à accumulation peuvent chauffer un logement entier. Ils présentent une puissance allant jusqu’à 20 kW.
Le degré d’isolation et le volume à chauffer
La surface à chauffer et la qualité de l’isolation de votre maison permettent de sélectionner la puissance du poêle dont vous avez besoin. Selon Aäsgard, fabricant d’appareils de chauffage au bois, il faudra compter :
- 1 kW de puissance pour chauffer 10 m² (logement classique)
- 1 kW pour chauffer 20 m
²
dans un bâtiment basse consommation (BBC) construit après 2013.
Ainsi, la plupart du temps, vous devrez opter pour un poêle d’une puissance de 5 kW pour chauffer 50 m² et de 10 kW pour chauffer 100 m². Pour vous donner une idée plus précise, voici un tableau présentant la puissance à adopter en fonction de la surface et de la qualité de l’isolation chez vous.
Puissance adaptée en fonction de la surface à chauffer en m²
Surface
Logement construit avant 2013
Isolation vétuste
Logement construit après 2013
Isolation renforcée
80 m² 8 kW 4 kW 100 m² 10 kW 5 kW 120 m² 12 kW 6 kW 200 m² 20 kW 10 kW
Quels sont les risques si la puissance du poêle a été mal déterminée ?
Une puissance mal choisie aura un impact sur votre consommation de bois et sur votre confort. C’est pourquoi, il faut prêter une grande importance à cet élément. Vous pouvez vous faire aider par un professionnel RGE pour déterminer la bonne puissance pour votre logement.
Une puissance trop importante
Choisir un poêle d’une puissance trop importante n’améliore pas votre confort de chauffe. Au contraire, il aura tendance à surchauffer et à consommer plus de combustible (granulés ou bûches).
Un poêle sous calibré
À l’inverse, sous-dimensionner la puissance du poêle ne vous permettra que difficilement d’atteindre une température de consigne à 19°C.
Rendement de l’appareil : le label Flamme Verte
Si la puissance est un premier indicateur, il faut également regarder le rendement de votre poêle à bois. Le rendement est défini comme le rapport entre l’énergie consommée et la chaleur produite. Afin d’être sûr de profiter d’un appareil avec un bon rendement vous pouvez vous baser sur le Label Flamme Verte.
Mis en place avec le concours de l’Ademe, le label Flamme Verte vise à « promouvoir l’utilisation du bois par des appareils de chauffage performants dont la conception répond à une charte de qualité exigeante en termes de rendement énergétique et d’émissions polluantes, sur laquelle s’engagent les fabricants ».
En matière de rendement, pour bénéficier de ce label, les appareils doivent présenter les caractéristiques suivantes :
- Un rendement supérieur ou égal à 75% dans le cadre des poêles à bûches
- Un rendement supérieur ou égal à 87 % pour les poêles à granulés
En vous fiant au label Flamme Verte, vous serez sûr de faire preuve d’un chauffage écologique et économique.
Comment optimiser le rendement du poêle ?
Pour optimiser le rendement du poêle, il faut prêter attention à plusieurs éléments. Voyons cela ensemble.
1. Le débit d’air
L’oxygène est nécessaire à une bonne combustion. Cependant, pour consommer le moins possible de bois (bûches ou granulés), il faudra penser à bien régler le débit d’air. La vitesse de combustion influe sur votre confort et votre consommation.
Si le débit d’air est trop important, alors le combustible brûlera trop vite. Vous aurez tendance à surconsommer et à surchauffer. A l’inverse, si le débit n’est pas assez important, il sera difficile d’atteindre la température de consigne et vous risquez d’avoir froid.
2. Le choix du combustible
En choisissant un combustible de bonne composition, vous aurez tendance à réduire votre facture de chauffage.
Les bûches
Pour les bûches, il faut s’attacher à regarder les essences de bois. Privilégiez les feuillus durs, c’est à dire les hêtres, les chênes ou encore le frêne. A l’inverse, évitez les résineux qui émettent de la sève et encrassent votre appareil. Au moment de le stocker, attention à l’humidité. Le bois doit être bien sec pour se consumer sans produire trop de suie.
Les granulés
Pour choisir un granulés de qualité, vous pouvez vous fier à des labels comme « NF biocombustibles » ou « Din Plus« . Afin de ne pas obstruer le conduit du poêle, le mieux est de prendre des pellets de petite taille. Ils circuleront plus facilement entre le réservoir et le foyer.
3. Remplir le poêle petit à petit
En remplissant trop le foyer, on peut facilement étouffer le feu. Cela génère de la fumée qui vient salir votre conduit avec des dépôts de suie. Il vaut mieux recharger progressivement l’équipement.
4. L’entretien
Mieux le poêle sera entretenu plus il conservera ses performances dans la durée. Il faudra penser à vider régulièrement les cendres dans le foyer et à procéder aux deux ramonages obligatoires annuels. De cette manière, vous préviendrez également les intoxications au monoxyde de carbone.
L’importance de l’emplacement
Outre la puissance et le rendement pour que le poêle puisse chauffer toute la surface d’une pièce, il faut trouver le meilleur emplacement. Choisissez d’abord une pièce à vivre (salon, salle à manger, cuisine, etc.) peu humide et si possible bien isolée. Une mauvaise isolation favorise les échanges thermiques et aura tendance à faire augmenter la consommation de votre équipement.
Pour optimiser la diffusion de la chaleur, il faut placer votre poêle au centre de la pièce ou contre une paroi, dans un endroit dégagé. Orientez le foyer vers l’intérieur de votre logement. Dans les petits espaces pour gagner de la place, vous pouvez le poser au niveau d’un angle.
Afin de limiter les pertes de chaleur, vous pouvez installer des panneaux rayonnants derrière le poêle. Ils réfléchiront la chaleur et la renverront vers le centre de la pièce. Enfin, éloignez-le des fenêtres. En effet, il s’agit de ponts thermiques qui risquent d’influer sur les besoins en combustible du poêle.
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