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Citations de Antonio Gramsci
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Gramsci dans le texte
Antonio Gramsci
Vous avez beau donner à la vie toute votre activité, toute votre foi, tout l’abandon sincère et désintéressé de vos meilleures énergies. Vous avez beau vous immerger, vivantes créatures, dans le vivant et palpitant devenir humain, jusqu’à sentir que vous ne faites qu’un avec lui, jusqu’à le recevoir tout entier en vous-même et sentir votre personnalité comme atome d’un corps, vibrante particule d’un tout, corde sonore qui reçoit et répercute toutes les symphonies de l’histoire, sentant ainsi que vous contribuez à la créer. Malgré cet abandon complet à la réalité ambiante, malgré cette liaison de votre individu avec le jeu compliqué des causes et des effets universels, vous ressentez tout d’un coup l’impression que quelque chose vous Manque, vous ressentez des besoins vagues, difficiles à déterminer, ces besoins que Schopenhauer appelait métaphysiques.
Vous êtes dans le monde, mais sans savoir pourquoi. Vous agissez, mais sans savoir pourquoi. Vous sentez des vides, et vous souhaiteriez des justifications à votre être, à votre action, et il vous semble que les raisons humaines ne vous suffisent pas, qu’en remontant de cause en cause vous arriveriez à un point qui, pour coordonner et régler le mouvement, a besoin d’une raison suprême explicable seulement hors du connu et du connaissable. Tout à fait comme celui qui, regardant le ciel et remontant de niveau en niveau dans l’espace que la science a mesuré, sent des difficultés toujours plus grandes à son fantastique vagabondage à travers l’infini, arrive au vide et ne peut concevoir ce vide infini, et le peuple alors inconsciemment de créatures divines, d’entités surnaturelles pour coordonner le mouvement vertigineux et cependant logique de l’univers. Le sentiment religieux n’a pas d’autre matière que ces aspirations vagues, ces raisonnements instinctifs et intérieurs, sans débouché. Et tout le monde en garde dans le sang quelque trace, quelque frisson, même ceux qui ont le plus fortement réussi à dominer ces manifestations inférieures parce qu’instinctives, parce qu’impulsives, du moi individuel.
 
       
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dido600Signaler ce contenuPage de la citation
Antonio Gramsci
«Je hais les indifférents. Je pense que vivre, c’est résister. Il ne peut y avoir seulement des hommes, des étrangers à la cité. Un homme ne peut vivre véritablement sans être un citoyen et sans résister. L’indifférence, c’est l’aboulie, le parasitisme et la lâcheté, non la vie. C’est pourquoi je hais les indifférents.»
 
       
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Nicolas9Signaler ce contenuPage de la citation
Ecrits politiques, tome 1
Antonio Gramsci
La politique du « si » n’est donc que le triomphe de la paresse mentale chez les simples citoyens qui feignent de contrôler les pouvoirs responsables et les forces libres qui agissent sur la vie du pays, et elle est le triomphe de l’irresponsabilité chez les citoyens qui se sont engagés trop à la légère à assumer la responsabilité du pouvoir; à cause d’elle, on néglige les forces qui agissent de façon permanente sur le déroulement des événements humains et continuent à agir en dépit des beaux discours, et on accorde au contraire toute son attention au transitoire, à l’occasionnel ou à une force libre qui n’a en réalité qu’une importance limitée.
 
       
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