Combien y a-t-il de métaux différents dans un smartphone ? Selon l’âge et les caractéristiques du téléphone, il peut contenir jusqu’à quarante métaux différents.
Ces métaux sont utilisés dans diverses parties du téléphone, des batteries aux cartes de circuits électriques et aux soudeuses. Les processus d’extraction pour obtenir ces métaux ont des effets néfastes à long terme sur l’écosystème et les populations locales.
L’extraction des métaux exige une grande quantité d’eau, d’énergie et de produits chimiques, et est considérée comme l’une des industries les plus nocives pour l’environnement. De plus, les sociétés minières exploitent d’énormes quantités de terres, au détriment des habitants locaux. Parfois, ces communautés ne reçoivent pas grand-chose en retour lorsque leurs ressources naturelles et leur parc immobilier sont exploités.
Par exemple, le lithium, qui est utilisé dans les batteries d’appareils de haute technologie, est exploité au Chili. En raison de la demande croissante de produits de haute technologie, le lithium, surnommé le “nouvel or blanc”, est très recherché. Des conflits liés à l’eau sont fréquents car une grande quantité d’eau est nécessaire pour l’extraction. Les plus grandes ressources de lithium se trouvent dans une des régions les plus sèches de la planète.
Les terres rares ne sont pas concentrées dans une seule région. La Chine produit actuellement plus de 95 % de toute la production mondiale, en raison de ses restrictions environnementales et sociales laxistes. Les pays européens, les États-Unis et le Japon font pression sur la Chine pour augmenter ses quotas d’exportation de terres rares.
L’extraction des matières premières nécessaires à la production d’un téléphone mobile a des effets néfastes sur l’environnement. Afin de protéger l’environnement, les substances dangereuses sont soigneusement retirées des téléphones avant d’être éliminées dans des installations spécialisées. Le recyclage, qui consiste à tamiser et à séparer les matériaux constituant l’équipement en vue de leur réutilisation, permet de préserver les ressources naturelles.
Les métaux entrant dans la constitution de nos appareils sont nombreux. Certains sont plus faciles à trouver, comme l’hydrogène, le lithium, le béryllium, le bore, le carbone, l’azote, l’oxygène, le fluor, le magnésium, l’aluminium, le silicium, le phosphore, le soufre, le chlore, le potassium, le titane, le chrome, le manganèse, le fer, le cobalt, le nickel, le cuivre, le zinc, le gallium, l’arsenic, le brome, le lanthane, le terbium, le strontium, le praséodyme, l’yttrium, le zirconium et le molybdène.
Ces métaux sont utilisés pour produire des objets qui, sans eux, ne seraient pas possibles. Malheureusement, ces minéraux proviennent souvent de mines en Afrique et en Asie exploitées dans des conditions désastreuses.
Des ouvriers, y compris des adolescents, récupèrent ces métaux sept jours sur sept. Les industriels profitent de ce commerce rentable, même s’ils ne le font pas publiquement. La dégradation de l’eau et des sols dans ces pays est le résultat de l’extraction de ces métaux. Les ressources naturelles non renouvelables du monde sont épuisées.
Recycler votre ancien smartphone est une excellente idée. Cependant, tous les matériaux utilisés pour les créer ne peuvent pas être recyclés. De plus, la technologie actuelle ne permet pas de trier et de séparer ces matériaux similaires.
Les coques en plastique sont souvent brûlées et utilisées comme combustible pour les fours pyrométallurgiques, dans lesquels certains métaux peuvent être récupérés. Vous pouvez également revendre votre téléphone en état de marche, et recevoir une indemnisation.
Afin de protéger l’environnement, des installations spécialisées éliminent toutes les substances dangereuses des téléphones avant de les éliminer de manière sûre. Le recyclage est une méthode écologique de valorisation des déchets en triant et en séparant les éléments constitutifs d’un équipement. Vous pouvez ainsi éviter d’épuiser les ressources naturelles !
Le lithium est extrait au Chili pour être utilisé dans des produits de batterie de haute technologie. À la lumière de la demande croissante d’articles de haute technologie, le lithium, qui a été qualifié de « nouvel or blanc », a connu une augmentation significative de la demande.
Les conflits autour de l’eau sont généralement le résultat de son exploitation. Pour cette raison, l’eau est nécessaire pour l’extraction du lithium, et elle est située sur le continent le plus sec du monde, la Bolivie, où les plus grandes réserves de lithium du monde se trouvent à la frontière entre l’Argentine, le Chili et le Pérou.
L’extraction de ces éléments a un impact environnemental substantiel et des ramifications géopolitiques mondiales, mais ils sont cruciaux pour la production d’un smartphune.
La Chine est le principal producteur de terres rares,
Le Chili est le principal producteur de cuivre et la République démocratique du Congo est le principal producteur de cobalt et de coltan. Il ne s’agit pas seulement de trouver et de récolter les minéraux nécessaires à la fabrication d’un smartphone ; il s’agit également de transporter et de transformer ces matières premières vers différents sites de production.
Selon les estimations du secteur, 1,5 milliard de smartphones ont été vendus dans le monde en 2019, dont environ 18 millions en France. Les analystes disent que les ventes de nouveaux smartphones sont en baisse depuis l’année dernière. Les clients semblent changer leurs habitudes d’achat, que ce soit parce qu’ils sont soucieux de l’environnement ou parce qu’ils refusent de céder à l’obsolescence programmée.
Toxiques, nocifs pour l’environnement et même nocifs pour le matériel génétique humain, ces composés doivent être évités. C’est le secteur des TIC qui génère le plus de dioxyde de carbone par unité de production. Cependant, au cours des deux à trois dernières décennies, le besoin de secteurs de haute technologie (en particulier les TIC) s’est accru.
Il est d’autant plus difficile de recycler ces petits appareils qu’ils sont tellement complexes. En conclusion! Afin de gagner des points de fidélité, nous vous recommandons vivement de conserver votre téléphone actuel le plus longtemps possible. Assurez-vous de ne pas vous débarrasser de votre ancien téléphone !
Les DEEE de catégorie 3 (informatique et télécommunications) sont l’un des déchets d’origine humaine les plus dangereux en raison de la forte toxicité des éléments entrant dans sa fabrication. Pour rappel, 1 gramme de mercure peut polluer 1 mètre cube de terre pendant 50 ans.
Il est indéniable que les smartphones nécessitent plus de composants liés au verre et à la batterie en raison de leurs écrans plus grands et de leurs batteries plus grandes.
Les smartphones sont apparus pour la première fois à la fin des années 1990, mais ce n’est qu’en 2007 qu’Apple a sorti l’iPhone (le premier smartphone avec une interface multi-touch), que le marché a bondi 3 et a rapidement dépassé celui des téléphones mobiles de base 4.
Comme tous les appareils électroniques, les smartphones ont un impact environnemental important qui augmente avec leur large utilisation. L’ADEME et France Nature Environnement (FNE) ont collaboré à une étude sur l’impact de ces produits sur l’environnement en France.
Un ancien téléphone contient des matières qu’il est essentiel de recycler.
Plus de 70 matériaux différents sont utilisés pour fabriquer un smartphone : du plastique, du verre, des métaux ferreux (nickel, cuivre…), des métaux précieux (or, argent, platine…) et d’autres métaux comme le cobalt ou le carbone. La fabrication d’un smartphone nécessite une cinquantaine de métaux, soit deux fois plus que pour un téléphone portable ancienne génération*.
L’extraction de ces matières premières, indispensables à la fabrication d’un téléphone portable, a des impacts considérables sur l’environnement : émission de gaz à effet de serre, pollution …
Recycler vos anciens téléphones permet de préserver l’environnement : les substances dangereuses sont soigneusement retirées des téléphones avant d’être éliminées dans des installations spécialisées. Le recyclage permet également d’économiser les ressources naturelles : les matières composant les appareils sont triées et séparées pour être réutilisées. Vous évitez ainsi l’extraction de ressources naturelles !
Pour donner ou recycler votre ancien téléphone portable, rendez-vous sur www.ecosystem.fr
*ADEME
ecosystem est un éco-organisme à but non lucratif. Il est agréé par les pouvoirs publics pour coordonner la collecte, la dépollution et le recyclage des lampes, des équipements électriques et électroniques des particuliers et des professionnels et des petits appareils extincteurs en France
Photo : Pixabay
Pollutions
Ce mardi 10 septembre 2019, la marque Apple présentera son nouvel iPhone, une semaine après la sortie du nouveau Samsung. Chaque année, des milliards de nouveaux smartphones toujours plus performants sont proposés par les fabricants. Mais, derrière l’attrait pour une haute technologie aseptisée se cachent de lourdes pollutions et des conséquences sociales dramatiques.
Les téléphones intelligents — ou smartphones — se sont enracinés dans nos vies quotidiennes. Dix milliards de ces objets ont été vendus à travers le monde depuis la mise en circulation du premier iPhone d’Apple, en 2007. Nichés dans les poches ou au creux des mains, ces petits parallélépipèdes concentrent une kyrielle de fonctionnalités. Ils permettent de téléphoner, d’explorer Internet et les réseaux sociaux, de photographier et de filmer, d’écouter de la musique, de faire des emplettes ou de se laisser guider par un GPS. De nos jours, les trois quarts des Français en usent quotidiennement.
Ces objets hautement technologiques se rendent indispensables, mais que savons-nous d’eux ? Comment sont-ils fabriqués, et dans quelles conditions ? Que deviennent-ils quand ils ne fonctionnent plus ? « Notre méconnaissance du smartphone traduit la déconnexion totale entre le geste d’achat du consommateur et les effets environnementaux et sociaux graves que ces produits génèrent tout au long de la chaîne », estime Alma Dufour, chargée de campagne « extraction et surconsommation » aux Amis de la Terre.
Complètement intégrés dans une économie mondialisée, les smartphones font « quatre fois le tour de la Terre avant d’arriver dans nos magasins, entre l’extraction des matières premières, la fabrication des composants, leur assemblage et leur distribution », observe Erwann Fangeat, du service « produits et efficacité matière » de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). De l’extraction des matières premières jusqu’à leur fin de vie, le cycle de vie du smartphone provoque de lourds dégâts aux quatre coins du monde : « Violation des droits humains, épuisement de ressources non renouvelables, rejets toxiques dans la biosphère et émissions de gaz et effet de serre », énumère Françoise Berthoud, ingénieure au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et fondatrice d’EcoInfo, groupement pour une informatique écoresponsable.
Plus de matériaux, toujours plus de ravages
L’élaboration perpétuelle de nouvelles applications et fonctionnalités fait inlassablement croître les exigences de performance du smartphone. In fine, les besoins en diversité de matières premières sont sans cesse accrus. « Les smartphones sont composés de plastique, de verre, mais sont également truffés de métaux, explique Guillaume Pitron, journaliste spécialiste de la géopolitique des matières premières. Dans les années 1950, on dénombrait une douzaine de métaux dans nos bons vieux téléphones fixes. Dans les années 1990, les GSM de la taille d’une brique comportaient 29 métaux. Le smartphone d’aujourd’hui, beaucoup plus petit, contient paradoxalement jusqu’à 55 métaux. On croit vivre dans un monde immatériel, mais il est en fait considérablement matérialiste. »
L’écran tactile des smartphones, leur carte électronique, les condensateurs ou leurs divers périphériques regorgent d’éléments. Certains sont « ordinaires », tels l’aluminium ou le cuivre. Mais d’autres sont disponibles dans les sols en quantités extrêmement moindres : ils sont appelés « métaux rares ». « L’avantage de ces métaux est qu’ils sont très puissants et une petite quantité suffit pour de grandes performances, poursuit Guillaume Pitron, auteur du livre La guerre des métaux rares – La face cachée de la transition énergétique et numérique. Dans les aimants, par exemple, la ferrite a été remplacée par le néodyme, qui, à volume égal, est dix fois plus puissant. Ces métaux permettent la miniaturisation des smartphones, qui, sans cela, ne pourraient pas tenir dans une poche. »
En 2018, 1,55 milliard de smartphones ont été vendus à travers le monde. Afin de soutenir le rythme effréné de la société de consommation, les minerais sont exploités dans des conditions de plus en plus néfastes pour les écosystèmes. Leur exploitation requiert des volumes de terre gigantesques et conduit notamment à la destruction d’écosystèmes. 70 kg de matières premières sont mobilisées pour produire, utiliser et éliminer un seul smartphone, soit 583 fois de poids d’un téléphone.
L’extraction minière contribue également à des pollutions diverses, notamment de l’eau en raison de l’usage intensif de procédés d’extraction chimique.
« Lors de la phase de raffinage, dit Guillaume Pitron, séparer la roche des métaux et les métaux entre eux nécessite une grande quantité d’acide sulfurique. Les eaux, chargées de ces métaux lourds, sont souvent rejetées directement dans la nature. » « Ces métaux lourds s’infiltrent dans les nappes phréatiques et jusqu’aux cultures, précise Françoise Berthoud. Ce sont des substances bioaccumulables. C’est-à-dire que les organismes vivants ne sont pas capables de les évacuer. Ils se concentrent dans les organismes et la propagation parcourt toute la chaîne alimentaire. »
Une délocalisation des pollutions… et des troubles sociaux
Les consommateurs occidentaux ne perçoivent pas ces dommages dans leur environnement immédiat, et pour cause : aucun des métaux composants les smartphones ne sont extraits en Europe. « Les smartphones sont fabriqués loin de nous, et, quand ils sont recyclés salement, c’est loin de nous aussi », explique Françoise Berthoud. « On délocalise la pollution, affirme Guillaume Pitron. On ne veut pas voir l’amont et l’aval du téléphone. Nous voulons tous les avantages d’un mode de vie “connecté”, pas les inconvénients. On laisse d’autres pays, plus pauvres, souiller leur environnement et attraper des cancers, mais on se garde bien d’en parler. C’est d’une immense hypocrisie. »
L’activité minière participe à la déstabilisation du tissu social. Dans la région des Grands Lacs africains, l’extraction et le commerce d’étain, de tantale, de tungstène et d’or alimentent l’instabilité et les conflits armés. Selon l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance), plus de 40.000 enfants travailleraient dans des mines au sud de la République démocratique du Congo. Une grande partie d’entre eux piochent dans des mines de cobalt et de coltan, minerais stratégiques qui permettent l’élaboration des batteries et des condensateurs des smartphones [1].
En Argentine, en Bolivie ou encore au Chili, l’utilisation abondante d’eau pour la production de lithium — présent dans les batteries des smartphones — provoque des conflits d’usage avec les populations locales et menace leur survie. Au Ghana, au Brésil ou en Guyane française, des milliers d’hectares de forêts et des peuples autochtones sont menacés par l’extraction d’or, de tantale, de cuivre, de bauxite ou de manganèse. L’extraction de la cassitérite — de la poussière d’étain — sur l’île Bangka, en Indonésie, a ravagé 65 % des forêts et 70 % des récifs coralliens à proximité de l’île. De nombreux habitants ont dû fuir, la pratique de l’agriculture et de la pêche n’étant plus assez viable.
En Chine, qui concentre plus de 90 % de la production mondiale des terres rares, l’exploitation du néodyme — utilisé dans les aimants des smartphones — génère des rejets d’eau acide, des déchets chargés en radioactivité et en métaux lourds. Les écosystèmes des zones d’exploitation chinoises sont sévèrement endommagés et les populations locales souffrent de leucémies et de malformations.
« La Chine a payé un énorme tribut environnemental mais aussi énormément investi ces dernières années, remarque Guillaume Pitron. De nombreux ingénieurs ont été formés, de nombreux brevets décrochés, et la Chine profite désormais de ses propres ressources pour vendre ses propres téléphones, moins chers que ceux des autres. Elle conteste ainsi aux États-Unis sa suprématie technologique. » Au point que, désormais, les trois modèles de smartphones les plus vendus à travers le monde sont chinois, l’iPhone d’Apple (États-Unis) se classant en quatrième position.
Un renouvellement perpétuel, un recyclage insuffisant
En moyenne, les Français changent de téléphone tous les deux ans alors que, dans 88 % des cas, ces téléphones portables fonctionnent encore.
« À travers la publicité et la sortie perpétuelle de nouvelles innovations, les fabricants jouent un rôle prépondérant dans nos comportements d’achats compulsifs, observe Alma Dufour. Ils nous poussent à toujours vouloir un produit dernier cri, au détriment de nos modèles plus anciens, qui nous paraissent obsolètes. » En étudiant le comportement d’utilisateurs de smartphones, des chercheurs ont même mis en évidence qu’ils avaient tendance à les négliger à l’approche de la mise sur le marché d’une nouvelle version.
« Mais l’obsolescence des smartphones n’est pas uniquement psychologique, ajoute Alma Dufour. Elle est aussi logicielle : de nombreux smartphones sont remplacés parce qu’ils ralentissent. Les fabricants poussent les consommateurs à télécharger les dernières mises à jour, tout en sachant que ces usages demanderont trop de mémoire et de puissance pour certains téléphones. »
Selon un rapport produit par France Nature Environnement, la courte durée d’usage des téléphones mobiles des smartphones est liée à leur conception même : « Batteries collées et soudées, indisponibilité de pièces de rechange, utilisation de connectiques et de systèmes d’exploitation exclusifs. Dans la plupart des cas, les smartphones ne sont pas conçus pour être robustes ou réparables, ni compatibles et évolutifs dans le temps. »
En France, moins de la moitié des téléphones en bout de course sont collectés pour être recyclés, et au moins 30 millions d’appareils inutilisés dormiraient dans des tiroirs. Quand ils sont récoltés, la gestion de leur fin de vie n’est pas non plus la panacée. Aujourd’hui, sur une cinquantaine de métaux fréquemment utilisés dans le numérique, « l’une des meilleures usines du monde n’est capable d’en recycler qu’une vingtaine », regrette Françoise Berthoud.
« Ce n’est pas évident d’aller extraire des métaux dispersés par milligrammes dans des milliards d’objets, sous forme d’alliages complexes, reconnaît Guillaume Pitron. Techniquement, on sait le faire mais on ne veut pas le faire : c’est plus coûteux, aujourd’hui, que d’aller chercher des matières premières directement dans le sol, à la mine. » « Tant que le prix de la matière primaire, celle qui sort de la mine, sera moins cher que le prix de la matière des métaux recyclés, le recyclage ne sera jamais compétitif », déplore Alma Dufour.
Dans son « Environmental Responsability Report » de 2017, Apple annonçait qu’à terme ses produits ne dépendraient plus de l’extraction minière et seraient composés de 100 % de matériaux recyclés. Quelques semaines plus tard, la vice-présidente des politiques environnementales et des initiatives sociales chez Apple, Lisa Jackson, avouait que « nous sommes en train de faire quelque chose que nous faisons rarement, à savoir annoncer un objectif que nous ne savons pas encore comment atteindre ».
Devant l’absence d’un recyclage efficient, Françoise Berthoud estime que les consommateurs peuvent agir en se tournant « vers des modèles conçus pour durer plus longtemps, comme le Fairphone, à éviter la production de nouveaux appareils en réparant ceux qu’ils possèdent déjà, ou encore à chercher un téléphone d’occasion. L’enjeu, aujourd’hui, est d’arriver à augmenter la durée de vie de ces équipements. » « Chaque smartphone neuf vendu devrait être lesté de son “intensité matière”, pense Guillaume Pitron. Toutes les informations sur les matériaux nécessaires à sa fabrication, leurs provenances et les conditions dans lesquelles elles ont été extraites devraient être connues et communiquées. Ce serait une bonne façon de responsabiliser le consommateur. »
Mardi 24 septembre 2019, le Sénat commencera l’examen du projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire. Dans les tuyaux : « Un indice de réparabilité devant s’appliquer à cinq familles de produits à l’horizon 2021, dont les smartphones, dit Erwann Fangeat. Une note globale permettrait de savoir si un produit est facilement réparable ou non. Ça irait dans le bon sens. »
📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info
Abonnez-vous en moins d’une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.
S’abonner
Notes
[1] Amnesty International a par exemple mis en lumière, en 2016, la vente de cobalt extrait dans des zones où travaillent des enfants à la Congo Dongfang Mining, qui appartient au géant chinois Zhejiang Huayou Cobalt Ltd. Ce cobalt est ensuite vendu à trois fabricants de composants de batteries fournissant, en bout de chaîne Apple, Microsoft, Samsung, Sony, Daimler et Volkswagen.
Précisions
Source : Alexandre-Reza Kokabi pour Reporterre
Photos :
. chapô : © NnoMan/Reporterre
. métaux : rapport de FNE 2017.
. infographies conso et circuit des smartphones : rapport de l’Ademe et de FNE 2019.
ChineDéchets
Soyez le premier a laisser un commentaire