Ce matin, les enfants retournent à l’école. Nous décidons d’y aller tous ensemble. La route habituelle est barrée. Nous descendons par la rue Oberkampf. Je tiens mes enfants fermement par la main, alors que d’ordinaire mon fils aîné, qui a 10 ans, nous lâche au moindre prétexte pour faire le chemin tout seul. J’espère qu’ils ne remarqueront pas les traces de la fusillade autour d’eux. Dans le caniveau, je vois des gants de soins maculés, des paquets de compresses, du matériel médical que personne n’a encore pensé à enlever. Du sang aussi. Devant l’un des immeubles, une petite pancarte écrite à la main indique que des blessés du Bataclan ont été soignés ici. La porte cochère est ouverte. Dans la cour, au sol, on peut encore voir les grandes traînées rouges des corps déplacés. Au barrage, les policiers sont incapables de dire combien de temps ils vont rester.
Devant l’école, on se retrouve, on s’embrasse. On a tous envie de se parler, comme pour se débarrasser de cette horreur. Une voisine a un sale goût dans la bouche : ce week-end, après les tueries, elle assure avoir entendu : Ça sent le Français cramé, ici.
Les journalistes et les passants défilent devant le Bataclan
— Photo Charlotte Rotman pour Les Jours.
Je vais aux Jours, derrière Stalingrad. Je remonte le boulevard Richard-Lenoir, puis le canal Saint-Martin. Sur mon chemin en vélo, je passe devant la Bonne bière, le café attaqué au croisement de la rue de la Fontaine-au-Roi et de la rue du Faubourg-du-Temple, où cinq personnes ont péri. La rue d’après est la rue Alibert, celle du Petit Cambodge et du Carillon, où quinze personnes ont été tuées. Je fonce.
Un récit de l’intérieur
Aux Jours, je suis amorphe. J’écoute l’équipe et je ne décroche pas un mot. Puis je me mets à leur raconter les scènes de mon quartier, presque vues de ma fenêtre. Ils ont plus de répondant que moi, et me proposent d’écrire, de tenir un journal de bord, un récit de l’intérieur de ce quartier. J’entrevois tout à coup la possibilité de ne plus être passive et écrasée par les évènements.
Au déjeuner, je retrouve Nathalie, une amie, qui habite une rue derrière le Bataclan. C’est elle qui m’a laissé un message : J’ai du mal à partir aujourd’hui, si tu es dans le quartier, je veux bien déjeuner avec toi… On s’installe à la lisière de notre arrondissement, dans un petit café qu’on aime bien. Je fais face à la porte d’entrée et je visualise sans réfléchir un endroit où me cacher si besoin. Je n’ose pas le lui avouer. Elle est toute en retenue, délicate, les yeux cernés.
La fille de Nathalie est en sixième au collège du quartier.
Utiliser l’action « Choisir dans le menu » dans Raccourcis sur Mac
L’action « Choisir dans le menu » vous permet de définir ce qu’un raccourci doit faire lorsqu’il est lancé. Vous choisissez parmi une liste prédéfinie d’options pour que chaque option exécute une série d’actions différentes. Cela permet aux raccourcis de conserver leur structure rigide tout en restant flexible (en fonction du contexte d’exécution).
L’action Choisir dans la liste présente une liste d’éléments à choisir lorsque vous exécutez un raccourci (comme une image ou le nom d’un morceau), tandis que l’action Choisir dans le menu présente une liste d’options, permettant au raccourci d’effectuer différentes tâches en fonction de ce que vous choisissez lorsque vous exécutez le raccourci. Pensez à l’action Choisir dans le menu comme créant une bifurcation sur la route de votre raccourci : le raccourci est envoyé dans une direction différente en fonction de l’option choisie, et vous donne un comportement unique.
Dans l’action « Choisir dans le menu », chaque option de menu possède un marqueur correspondant, un tag situé sous l’action « Choisir dans le menu » de l’éditeur de raccourci. Chaque marqueur représente un chemin différent que le raccourci peut emprunter à cet endroit du processus. Placez les actions à effectuer par le raccourci sous le marqueur correspondant à une option spécifique du menu. Par exemple, si vous ajoutez une action Choisir dans le menu avec deux options, comme « Enchanté » et « Content de vous avoir revu », vous pouvez ajouter une action Texte sous le marqueur d’« Enchanté » et saisir la chaîne de texte « Ravi d’avoir fait votre connaissance ». Lorsque vous exécutez le raccourci, l’option « Enchanté » transmet la chaîne de texte « Ravi d’avoir fait votre connaissance » de l’action Choisir dans le menu vers l’action suivante de votre raccourci.
Remarque : bien qu’il y ait une ligne au centre de l’écran reliant chaque action, le raccourci ignore les actions pour les options que vous n’avez pas sélectionnées. Choisir dans le menu vous permet de choisir une seule option, et cette sélection détermine quelles actions sont utilisées.
Astuce : vous pouvez également utiliser des variables dans le nom de chaque option du menu pour les rendre dynamiques. Par exemple, vous pouvez ajouter la variable Date actuelle à l’option « Content de vous avoir revu ». Lorsque vous exécutez le raccourci et choisissez « Content de vous avoir revu », la date actuelle est ajoutée automatiquement.
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