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Des souris et des hommes résumé par chapitre

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John Steinbeck, Des souris et des hommes : résumé chapitre par chapitre

Chapitre 1

Californie. Région de Salinas. Deux hommes, dont les apparences physiques sont diamétralement opposées, errent à travers les sentiers d’une campagne où bruissent les bruits familiers d’une nature paisible. Sur leur passage, toute vie semble brusquement cesser. George et Lennie, leur nécessaire de campement sur les épaules, se dirigent vers un ranch où ils pensent se faire embauchés comme journaliers. Le premier, marchant en tête, brun, petit mais vif, scrutant fréquemment les environs avec des yeux perçants et inquiets, des traits marqués et au physique sec, est suivi par son compagnon, à la forte corpulence, un physique et un maintien qui rappellent familièrement ceux d’un ours, avec sa force, ses épaules tombantes et ses pas traînants. Visage informe et grands yeux pâles, Lennie marche dans les pas de George comme son ombre. Grand attardé mental, il réagit souvent comme un enfant avec des caprices mais sa force brute, mal maîtrisée, est souvent cause de mort. Mais George a décidé de le prendre sous son aile, et malgré ce comportement le mettant en permanence à bout, il couve une grande affection protectrice pour son compagnon.

Lâchés par leur conducteur sur la grande route à environ quatre milles de là, ils ont coupé à travers la campagne pour se rendre à ce ranch. George décide de s’arrêter et d’établir leur campement pour la nuit dans une clairière, plus pour faire le point avec Lennie sur les réponses pertinentes à donner à leurs employeurs, que pour se reposer. A leur arrivée, Lennie s’est jeté sur la mare pour en boire goulûment de grandes lampées au grand dam de George, peu rassuré sur la potabilité de l’eau. Affectionnant particulièrement la douce fourrure d’animaux, Lennie a gardé dans sa poche le cadavre d’une souris pour pouvoir la caresser autant de fois qu’il voudra. Mais même irrité, George finit toujours par capituler, sachant que son ami ne saura s’en sortir seul dans la vie, ne retenant quasiment que ce qui éveille vraiment son intérêt. Ainsi oblige-t-il George à lui décrire encore et encore l’Eden, leur ferme où ils seront enfin heureux. Cette nuit-là, George insiste beaucoup auprès de Lennie pour qu’ils se retrouvent là dans cette même clairière en cas d’ennuis.

Chapitre 2

Arrivés au ranch seulement en milieu de matinée le lendemain, George et Lennie prennent leur quartier dans la chambre commune. Ils sont accueillis par le vieux Candy, devenu homme à tout faire au ranch, suite à son accident à la main. Celui-ci,  sur un ton de confidences, les affranchit d’emblée sur les autres personnes de l’exploitation. Avant même d’avoir commencé tout travail, les deux nouveaux ouvriers subissent les sautes d’humeur des patrons. Le mutisme de Lennie intrigue et la prise de parole de George à chaque question adressée à son ami, irrite leurs interlocuteurs.

L’attitude de la bru du patron, visage outrageusement maquillé et son comportement un rien provocateur, ainsi que l’irritabilité possessive de Curley, son mari, à courir tout le temps après elle, contribuent à rendre l’atmosphère encore plus malaisante. Boxeur, Curley toise et pèse les deux nouveaux journaliers, et l’inquiétude de George quant à une probable riposte de Lennie est légitimée. Il voit déjà les ennuis pointer à l’horizon. Seul Slim, le roulier du ranch, apprécié dans son travail, inspire confiance à George. Face aux péripéties, Lennie ne se sent pas l’envie de rester. Une fois de plus, la promesse de George agit. Il leur faut assez d’argent pour bâtir leur paradis, à commencer par travailler dans cette exploitation agricole.

Chapitre 3

Un soir, après le travail, Slim et George se retrouvent dans la salle commune pour parler de Lennie. Slim reconnaît que la complicité de George et Lennie est peu courante, ce qui amène ce premier à lâcher quelques confidences sur leur rencontre et leur amitié. Lennie a été accusé à tort de viol à Weed, ville que tous les deux ont dû quitter en catastrophe pour éviter le lynchage de Lennie. Celui-ci, sans se rendre compte de sa force herculéenne, a malencontreusement déchiré la robe rouge d’une femme en s’y cramponnant, quand celle-ci, saisie de frayeur, a crié.

Tout en reconnaissant la qualité du travail de Lennie, Slim lui a donné un des chiots, parmi ceux qu’il n’a pas noyés. Tandis que Lennie préfère passer la nuit dans l’écurie avec les chiots, Carlson s’en va dans la nuit avec le vieux chien malade de rhumatismes et fort malodorant de Candy, pour mettre fin à sa souffrance d’une seule balle de son Luger, dans la nuque. Pendant ce temps, Whit, un autre journalier propose à George de sortir un de ces soirs pour se divertir avec les filles de la vieille Suzy. C’est alors que Curley fait irruption dans la chambre des ouvriers à la recherche de sa femme qu’il soupçonne d’être avec Slim. Or, ce dernier s’est rendu à l’écurie pour mettre du goudron sur le sabot fendu de son âne.

A nouveau George est hanté par la vision de leur future maison. Il en parle à haute voix avec Lennie et leur conversation éveille l’intérêt du vieux Candy qui veut s’associer à l’affaire par un apport financier.

Le silence retombe quand Slim, Whit, Carlson et Curley font leur entrée. Dans un quiproquo général, Curley s’attaque à Lennie mais se fait écrasée la main. Lui arrachant la promesse de ne pas faire renvoyer les nouvelles recrues, Slim l’envoie à Soledad pour se faire soigner.

Chapitre 4

Les journaliers sont sortis en ville pour s’amuser et Lennie en rendant visite à son chiot, vit la lumière chez Crooks, le palefrenier noir, et s’y invite. Sa langue se délie et bientôt Crooks est au courant du projet secret du trio. Mais Crooks, profitant de la niaiserie de Lennie lui inculque des suppositions sur un éventuel abandon de George. Dans sa frayeur, Lennie essaie d’imaginer sa vie sans son compagnon, mais retourne aussitôt sa frustration contre le palefrenier. Et Candy a tôt fait de les rejoindre dans cette petite chambre de Crooks où pour la première fois, il ose mettre les pieds. La discussion sur le projet de George et les futurs lapins est relancée entre les trois ouvriers jusqu’à ce que la femme de Curley vienne les interrompre. Les rabâchant sur leur utopie, quelques propos acerbes à l’encontre de Crooks et manifestant son admiration à Lennie pour avoir écrasé la main de son mari, elle quitte enfin les lieux quand Candy annonce le retour des fêtards, dont Curley.

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Chapitre 5

Lennie est tout seul dans l’écurie avec son chiot mort. Il était encore trop fragile pour supporter les élans d’affection des grandes mains vigoureuses de Lennie. Monologuant sur son devenir si George apprenait « la bêtise », il cherche à dissimuler le petit corps flasque. En mal de compagnie, la femme de Curley vient le rejoindre à ce moment et découvre le petit cadavre. Apprenant qu’il a un faible pour ce qui est doux au toucher, elle l’incite à lui caresser les cheveux si soyeux. Mais malencontreusement, il s’y prend trop rudement au goût de la belle qui s’est mise à crier. Dans sa terreur, Lennie lui intime de se taire et lui couvre la bouche sans savoir une fois de plus que sa force l’a trahi. Il vient de la tuer en lui brisant les vertèbres. Pris de panique, il se faufile de l’écurie et prend la fuite. Candy, en venant le chercher, découvre avec ahurissement le corps de la jeune femme étendu dans le foin. George et lui mettent au point rapidement une stratégie pour annoncer le drame au ranch. Aussitôt, Curley met sur pied un groupe d’hommes armés pour battre la campagne  et tirer dans le ventre du fuyard. Tandis que Candy reste auprès du cadavre, Carlson se plaint de la disparition de son Luger. Et George est obligé de partir avec le groupe pour être lavé de tous soupçons.

Chapitre 6

George retrouve Lennie derrière les fourrés près de la rivière, leur lieu de rendez-vous en cas de danger. Sortant le Luger de Carlson, il met une balle dans la nuque de Lennie sans que celui-ci s’y attende. Slim a compris que c’était le mieux à faire pour ce grand niais sans méchanceté, pour lui éviter le lynchage.

 

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Publié en 1937, Des souris et des hommes (en version originale en anglais : Of Mice and Men) est un roman court du célèbre écrivain américain John Steinbeck (1902 – 1968, Prix Nobel et Prix Pulitzer). Ce cinquième roman de John Steinbeck a connu un très grand succès dès sa publication. Il fait partie avec Les raisins de la colère, publié deux ans plus tard, des romans les plus connus de Steinbeck. Ces deux romans, avec En un combat douteux (1936), fait partie de la « Dust Bowl » (littéralement le bassin de poussière, que les critiques littéraires appellent souvent la « trilogie du travail ») de l’auteur. Ces trois romans dépeignant la dureté du monde agricole et ouvrier dans les zones arides du sud des États-Unis, touchées par des catastrophes écologiques et économiques. Comme l’écrit l’auteur en tout début de préface : « Ce livre est bref. Mais son pouvoir est long. Ce livre est écrit avec rudesse ».

Le roman se déroule en Californie entre la fin des années 1920 et le début des années 1930, pendant la période très grande crise économique dénommée la Grande Dépression. Il présente les aventures de George et Lennie, deux amis vagabonds, qui marchent vers une exploitation agricole dans le but de trouver du travail en tant que journaliers en se faisant passer pour des cousins, bien que les deux personnages ne se ressemblent pas du tout. George est petit, peu instruit mais futé, tandis que Lennie est grand, fort, mais un peu benêt. Leur amitié est pourtant très forte. George a pris Lennie sous son aile, car ce dernier souffre d’un retard mental et n’aurait pas été capable de survivre seul. Lennie, lui, écoute George au doigt et à l’œil, suit toutes ses consignes et tente de prendre exemple sur lui. Leur rêve est de récolter suffisamment d’argent pour acheter un terrain et monter leur propre ferme. Mais ce plan ne se déroulera pas comme ils l’entendaient.

Ce roman est directement influencé par la vie de l’auteur qui, après avoir abandonné ses études, a occupé plusieurs emplois, et notamment celui d’ouvrier agricole comme les personnages du roman. Au vu du succès du roman, Steinbeck réalise une adaptation au théâtre. Dès 1939, le film est également adapté au cinéma par le réalisateur américain Lewis Milestone (1895 – 1980).

Résumé chapitre par chapitre

Chapitre 1

Aux États-Unis d’Amérique, dans la région de Salinas (État de Californie) Californie. George et Lennie arborent les sentiers de campagne à la nature dépeinte comme paisible. Le premier est décrit comme « un petit et vif, brun de visage et avec des yeux inquiets et perçants », tandis que le second est « un homme énorme, à visage informe, avec de grands yeux pâles et de larges épaules tombantes ».

George et Lennie ont fui la petite ville de Weed, située au Nord du pays, à cause d’une histoire provoquée par Lennie. Depuis qu’il est enfant et que sa tante Clara lui offrait des souris, Lennie est fasciné par les petits animaux. Il aime les caresser bien que cela aboutisse bien souvent à leur donner la mort. Ce dernier a voulu caresser la robe d’une femme de la même manière qu’il le faisait avec une souris. Ne voulant pas lâcher la femme, celle-ci se prend d’une réaction terrifiée et s’en va porter plainte pour viol au commissariat. Afin d’éviter à Lennie de se faire lyncher par les habitants du village, George prend la décision de fuir avec son ami.

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Les deux amis se mettent donc en route avec en tête un objectif commun. Ils rêvent de faire fortune afin d’acheter une ferme et de devenir rentiers. Pour Lennie, ce rêve emporte aussi la possibilité d’avoir ses propres animaux, notamment des lapins, pour pouvoir passer son temps à les caresser. Pour cela, George et Lennie prennent la direction d’un ranch dans lequel ils espèrent être employés comme ouvriers agricole. Lâchés sur la grande route par leur conducteur, ils continuent à pied. Sur la route, leur matériel de campement sur les épaules, George mène la marche d’un pas vif et attentif à tout ce qui l’entoure. Lennie, les pas traînants, le suit en toute circonstance. Il souffre d’un retard mental qui le fait souvent réagir comme un enfant, par des caprices qui épuisent George et le ralentissent grandement dans le périple. Mais ce dernier a pris Lennie sous son aile par affection et compassion pour son ami.

La nuit, George décide de s’arrêter et de monter leur campement dans une clairière. Ce dernier établit la clairière comme point de ralliement si le moindre problème devait survenir.

Chapitre 2

Le chapitre débute par une description du ranch, tandis que George et Lennie y arrivent le lendemain matin et sont accueillis par Candy, vieillard voûté et homme à tout faire de la ferme depuis son accident qui lui a coûté une main.

L’atmosphère est délétère. Le patron est d’humeur très changeante, en particulier envers Crooks, le garçon d’écurie, noir de peau (appellé « Le Nègre »). Crooks, dont le corps penche du côté gauche, est le palefrenier et en raison de sa constante proximité avec les bêtes, il est accusé de sentir mauvais. Le belle-fille du patron montre également une attitude tout à fait aguicheuse et provocatrice envers les hommes de l’exploitation. Selon Candy, elle tenterait de séduite deux autres travailleurs de l’exploitation nommés Slim et Carlson, tandis que son mari, Curley, le fils du patron, se montre irritable et possessif. Slim est un grand homme aux longs cheveux bruns et occupe la fonction de roulier dans l’exploitation. Il est véritablement le seul, parmi tous les travailleurs du ranch, qui inspire confiance à George. Sa chienne a mis bas neuf chiots, mais il a été contraint d’en tuer quatre en les noyant. Slim offre des chiots au vieux Candy, dont le chien est abattu par un autre travailleur du ranch et à Lennie. Carlson est un gaillard robuste et fort.

L’atmosphère est également, et surtout, rendue pénible par Curley est jeune, les yeux noirs et les cheveux bruns et crépus. Il est d’un caractère hargneux et se montre très provocateur envers George, mais surtout envers Lennie. George, conscient de la force de son ami, craint une mauvaise réaction de Lennie.

Ce dernier, ne supportant plus cette ambiance générale, souhaite quitter le ranch. Mais George le convainc à nouveau de rester : la seule manière d’atteindre leur rêve d’acheter leur propre ferme est de travailler au ranch en économisant de l’argent.

Chapitre 3

Le chapitre débute sur une description de la bâtisse du ranch. George et Slim se retrouvent ensuite un soir après le travail dans le dortoir commun des ouvriers. Ils parlent de Lennie et de la complicité évidente qui existe entre lui et George. Ce dernier le remercie d’avoir donné à Lennie des chiens de sa portée et en vient à expliquer le parcours commun qu’il a avec Lennie. Les deux sont nés dans la ville d’Auburn et ont été éduqués par la tante de Lennie. Les deux amis ont, en outre, commencé à travailler ensemble dès leur plus jeune âge. George décrit ensuite la fidélité sans borne de Lennie. George se confie alors finalement sur les raisons qui ont poussé les deux amis à quitter le petit village de Weed.

Les hommes se disputent alors à propos de l’odeur du chien, mais Whit propose d’aller dans un bordel pour prendre du bon temps avec les filles de la vielle Suzy. Curley entre alors dans la salle commune, persuadé que sa femme est avec Slim. Mais Slim est parti à l’écurie pour s’occuper de son âne.

La situation semble alors prendre un nouveau tournant. George, qui rêve toujours d’acheter une ferme, évoque une nouvelle fois le projet à voix haute avec Lennie. Le vieux Candy entend la conversation et offre à George de placer toutes ses économies dans l’achat d’une ferme si celui-ci accepte de l’amener avec lui et Lennie. Mais l’espoir est très vite déçu alors que la situation se tend encore davantage. Slim, Whit, Carlson et Curley entrent alors dans la pièce et Curley, le fils du patron, s’en prend violemment à Lennie qui, grâce à sa grande force, parvient à se défendre en broyant par accident la main de Curley. Slim, après lui avoir fait promettre de ne pas renvoyer George et Lennie, l’envoie se faire soigner à Soledad.

Chapitre 4

Comme les chapitres précédents, ce chapitre démarre par une description. Il démarre même par plusieurs descriptions : celle de Crooks et de son environnement de travail dans la scellerie. Tandis que les autres travailleurs se sont rendus en ville pour s’amuser au bordel, Lennie est resté au ranch auprès de son petit chien. Voyant de la lumière en provenance de chez Crooks, il pénètre dans l’écurie.

Les deux hommes débutent une discussion sur le fait de se sentir rejeté. Crooks avoue à Lennie qu’il est au fait de leur plan concocté avec George et Candy d’acheter une ferme en commun et fait croire à Lennie que George a prévu de l’abandonner. Candy les rejoint et la discussion repart sur le projet commun des trois hommes. Jusqu’à l’arrivée de la femme de Curley qui se sent seule et ressent le besoin de parler. Mais les trois hommes refusent de discuter avec elle, craignant la réaction de son mari et Crooks la renvoie de la sellerie.

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Chapitre 5

Lennie se trouve dans la grange du ranch. Celui-ci vient de tuer son chien par accident ; la pauvre bête était trop faible pour les mains puissantes de son maître. En manque d’affection, la femme de Curley vient le rejoindre. Elle tente de le consoler et lui fait une confession sur la déception de son mariage avec le fils du patron, ainsi que de son ambition de vie qui est de devenir actrice. Lennie se confie à son tour en lui disant qu’il aime caresser les objets doux. Dans un jeu de séduction, la femme de Curley lui propose de caresser ses cheveux. Lennie s’exécute, mais ne peut plus se retenir de lui caresser les cheveux lorsque celle-ci montre des réticences en étant décoiffée. Lennie perd à nouveau ses moyens, ne contrôle pas sa force et tue la jeune femme en lui brisant le cou.

Paniqué, Lennie prend la fuite, tandis que Candy, qui était venue le chercher, découvre le cadavre de la jeune femme. Curley rassemble un groupe d’homme pour rattraper le fuyard et se venger de lui. Dans le même temps, Carlson se plaint de la disparition de son pistolet.

Chapitre 6

George se souvient d’avoir insisté auprès de Lennie pour qu’ils se retrouvent dans la clairière en cas de problème. C’est donc l’endroit où il retrouve son ami. George décrit alors à nouveau son beau projet à Lennie pour le faire sourire. Mais il sort alors le pistolet de Carlson et l’abat d’une balle dans la nuque sans que celui-ci ne voie le coup venir ; non pas par haine, mais par volonté de lui éviter la souffrance du lynchage.

Présentation des personnages

  • George Milton : meilleur ami de Lennie Small,
  • Lennie Small : meilleur ami de George Milton,
  • Curley : fil du patron du ranch,
  • Slim : roulier du ranch,
  • Candy : vieillard et homme à tout faire du ranch,
  • Carlson : travailleur du ranch,
  • La femme de Curley : belle et attirante, elle tente de séduire les hommes du ranch,
  • Crooks : palefrenier noir du ranch.

Analyse de l’œuvre

Des souris et des hommes est un roman construit comme une tragédie classique en six actes, où la situation finale ne fait que répondre au drame qui semblait annoncé initialement.

Le livre est court roman (175 pages), mais recouvre de nombreuses thématiques, particulièrement liée à la pensée et aux croyances de la société américaine de l’époque ; John Steinbeck étant très connu pour être un des auteurs ayant le mieux dépeint la société américaine qui lui était contemporain (en atteste son Prix Pulitzer en 1940). Ce roman est avant toute chose un roman traitant de la question, très prégnante dans l’histoire américaine, de la volonté et du travail pour parvenir à une vie meilleure. Cet élément est d’autant plus fort que le rêve final de George et Lennie est, in fine, un rêve de propriété immobilière ; probablement la thématique la plus ancrée dans l’imaginaire collectif américain. À travers ce rêve, c’est toute la thématique du self-made-man qui est sous-entendue : la sédentarité synonyme de sécurité, l’autonomie et la liberté.

Par effet de miroir, cette thématique est contrebalancée par la dureté de la vie dans la campagne agricole du sud des États-Unis, où les conditions de travail sont rudes et où les accidents sont fréquents, voire mortels. Ces éléments font de Des souris et des hommes un roman philosophiquement très darwinien ; c’est-à-dire un roman qui présente la vie comme un combat permanant et où les plus forts prennent l’avantage sur les plus faibles. Cette question est une véritable constante du roman.

Soulignée par l’omniprésence des animaux et de leur soumission aux hommes ; qu’ils servent au travail agricole, ou qu’ils soient tués volontairement ou involontairement. On peut ici penser aux quatre chiens qui ont été tués dès la naissance par Slim, ou bien aux animaux que Lennie brise par incapacité à contrôler sa force. Mais cette dimension darwinienne intervient également entre les hommes eux-mêmes, et tout particulièrement à travers les deux personnages principaux que sont George et Lennie. Elle se manifeste à travers la différence flagrante d’intelligence entre eux : tandis que George est un personnage intelligent et vif d’esprit, Lennie est mentalement attardé et agit comme un enfant au péril de sa propre survie. Et bien que George vienne constamment à son secours, la conséquence finale et inéluctable est la mort de Lennie.

La structure fataliste de ce roman est aussi une référence claire à un autre sujet central de la pensée américaine : celle de destin et de la fatalité. En effet, les États-Unis de l’époque sont encore un pays très largement croyant et à majorité protestant. Or le sous-bassement philosophique du protestantisme repose sur l’idée que Dieu trace une voie pour tout être et qu’il est impératif de s’en montrer digne. Dans la droite ligne de ce thème de la fatalité, ce roman est aussi évidemment un roman à propos de l’inégalité sous toutes ses formes. L’inégalité à la naissance, mis en lumière par la différence de force physique et de capacités psychologiques des personnages ; l’inégalité de conditions de vie soulignée par la hargne dont peut faire preuve le patron du ranch et son fils vis-à-vis des travailleurs ; mais également l’inégalité raciale dans l’Amérique de l’époque qui est évidemment traitée au travers des personnages du vieux Candy et de Crooks.

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