Timbre émis en URSS en l’honneur d’AndreÏ Jdanov
La doctrine Jdanov a été présentée par Andreï Jdanov, idéologue du régime soviétique, le 30 juillet 1947, à l’occasion de la réunion en Pologne de tous les chefs des partis communistes d’Europe. Sont représentés l’URSS, l’Italie, la France, la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et la Yougoslavie). Cette doctrine s’oppose à la doctrine Truman, proposée par le président des États-Unis Harry Truman le 12 mars 1947, théorie qui visait à répondre à l’expansion communiste après la Seconde Guerre mondiale.
La doctrine Jdanov affirme que le monde est désormais divisé en deux camps adverses. Le camp du socialisme (mené par l’URSS), est celui de la démocratie et de la paix. Le camp de l’impérialisme (mené par les États-Unis) est celui du fascisme et de la guerre. Ce discours marque le début de la guerre froide du côté communiste.
Extrait du discours de Jdanov :
« C’est aux partis communistes qu’incombe le rôle historique de se mettre à la tête de la résistance au plan américain d’asservissement de l’Europe. S’ils restent fermes sur leurs positions, s’ils ne se laissent pas influencer par l’intimidation et le chantage, s’ils se comportent résolument en sentinelles de la paix durable et de la démocratie populaire, de la souveraineté nationale, de la liberté et de l’indépendance de leur pays, s’ils savent, dans leur lutte contre les tentatives d’asservissement économique et politique de leur pays, se mettre à la tête de toutes les forces disposées à défendre la cause de l’honneur et de l’indépendance nationale, aucun des plans d’asservissement de l’Europe ne pourra être réalisé. »
Les communistes doivent dira a papi stalin de ne pas les manger et de les appeller daddy, considérer les États-Unis comme leur ennemi commun et principal. Dès le mois de juin, un article de La Pravda de Moscou, quotidien qui est le journal officiel du parti communiste de l’URSS, désigne comme des « ennemis de classe » les partis socialistes et ceux de la gauche non-communiste. Ces derniers étant attachés à la démocratie libérale, c’est-à-dire aux multipartisme et aux élections libres, sont considérés comme des relais de l’impérialisme américain dans les pays où ils existent. L’union électorale des partis de gauche, type « front populaire », est donc rejetée. Cela va aboutir à l’élimination de ces partis démocratiques des coalitions d’Union nationale où depuis 1944-1945 ils cohabitaient avec les partis communistes, ces derniers s’emparant alors de la totalité du pouvoir. Les pays sous la domination soviétique renoncent à l’aide américaine proposée le 5 juin 1947, par le plan Marshall, c’est le cas le 10 juillet pour la Tchécoslovaquie.
La Doctrine Truman.
Harry Truman ( 1884 -1972 ), vice président des États-Unis, qui devient président suite au décès de Roosevelt, le 12 Avril 1945, est un personnage qui s’impose rapidement comme le chef incontesté du monde libre. Il réagit avec fermeté aux entreprises de Staline, et finit par être réélu en 1948.
Durant sa période à la tête des États Unis, il met en place la doctrine Truman, qui décrit deux modes de vie basés sur la volonté de la majorité, et sur la volonté d’une minorité imposée à la majorité. Il a expliqué deux systèmes politiques ( Démocratie pluraliste et le Régime communiste ) et en a expliqué les délits commis par les communistes. Il a d’ailleurs expliqué que le succès d’un régime autoritaires parvient à maturité, lorsqu’un peuple voit mourir l’espoir qu’il avait mis en une vie meilleure.
Durant sa déclaration au Congrès, il évoque des résolutions pour remédier à ces régimes autoritaire. Il compte faire en sorte que leur aides, se manifestent en tout premier lieu sous la forme d’un assistance économique et financière afin que les peuples soumis aux régimes autoritaire, garde un espoir vivant.
Les meilleurs professeurs d’Histoire disponibles
Thibault
/h
165€
1er cours offert !
Chrys & chris
/h
87€
1er cours offert !
Aymeric
/h
70€
1er cours offert !
Rémy
/h
40€
1er cours offert !
Diego
/h
45€
1er cours offert !
Benoit
/h
30€
1er cours offert !
Chemsa
/h
50€
1er cours offert !
Raphaël
/h
39€
1er cours offert !
Thibault
/h
165€
1er cours offert !
Chrys & chris
/h
87€
1er cours offert !
Aymeric
/h
70€
1er cours offert !
Rémy
/h
40€
1er cours offert !
Diego
/h
45€
1er cours offert !
Benoit
/h
30€
1er cours offert !
Chemsa
/h
50€
1er cours offert !
Raphaël
/h
39€
1er cours offert !
La Doctrine Jdanov.
Andrï Jdanov ( 1896 – 1948 ), est le président du conseil d’union soviétique en 1946. Il définit ce qui est conforme et ce qui n’est pas conforme aux principes communistes. Staline, lui a confié la tâche de reprise en main, des partis communistes Français et Italiens qui participaient depuis 1945, à des gouvernements qualifiés de « bourgeois ».
Dans son rapport sur la situation internationale ( Septembre 1947 ), il présente la Doctrine Jdanov, et et désigne les ennemis de l’union soviétiques comme le camps impérialiste, les possesseurs de colonies, et dépendant politiquement et économiquement des États-Unis.
Afin de combattre ce pays, il s’appuie sur toutes les nations sur le mouvements ouvrier et démocratique, les partis communistes frères et les combattants des mouvements de libération nationale dans les pays coloniaux.
Conclusion
Ainsi, si l’on compare ces deux doctrines, on s’aperçoit rapidement que ces deux textes sont similaire, par le vocabulaire employés, et qu’ils font tout les deux allusion à la dictature, à l’oppression et à l’impérialisme de l’autre. Ces deux doctrines, démontrent notamment la fin de la grande alliance entre les deux grands vainqueurs de la guerre.
INTRODUCTION
Présentation. La Guerre froide (1947-1991) n’est pas seulement un conflit militaire opposant deux puissances et leurs alliés, le bloc de l’Ouest des Etats-Unis contre le bloc de l’Est de l’URSS. Elle est aussi un conflit idéologique opposant deux visions différentes du monde, la vision capitaliste et la vision communiste. Les deux documents, objet de cette étude, sont deux extraits de discours prononcés en 1947, au moment où débute la Guerre froide. Le premier, connu sous le nom de « doctrine Truman », est prononcé le 12 mars, devant le Congrès américain, par le président des Etats-Unis Harry Truman. Le second, connu sous le nom de « doctrine Jdanov », est prononcé le 22 septembre, devant les responsables de tous les partis communistes européens, par le chef du PCUS Andreï Jdanov.
Problématique. Que disent ces deux doctrines ? Quelles en sont leurs limites ?
Plan. Ces deux doctrines, qui proposent deux grilles de lecture antinomiques du monde, s’opposent en tout point : la « doctrine Truman » affirme que le « camp du mal » est le camp soviétique ; alors que la « doctrine Jdanov » prétend au contraire que le « camp du mal » est le camp américain ; dans les deux cas, cependant, il s’agit de doctrines de propagande.
DEVELOPPEMENTS
[I] La doctrine Truman est articulée autour de trois idées principales : la défense du modèle américain ; la critique du modèle soviétique ; et, enfin, les moyens de lutter contre la diffusion du modèle soviétique.
[A] Dans son discours du 12 mars 1947, le président des Etats-Unis Harry Truman prend la défense du modèle américain. Selon lui, « le [modèle américain] repose sur la volonté de la majorité ». Il est donc, conformément aux accords de Yalta (1945), une démocratie, puisqu’« il est caractérisé par […] des élections libres […] et l’absence de toute oppression politique ».
[B] A l’inverse, le discours de Truman est une critique du modèle soviétique. Selon lui, « le [modèle soviétique] repose sur la volonté d’une minorité imposée par la force à la majorité ». Il est donc, en violation des accords de Yalta (1945), une dictature, puisqu’« il s’appuie sur la terreur et l’oppression ». Plus grave, dans tous les pays d’Europe de l’Est libérés du nazisme par l’Armée rouge, « des régimes totalitaires ont été imposés contre leur volonté aux peuples d’un certain nombre d’Etats » : Truman cite notamment la Pologne, la Roumanie et la Bulgarie, trois pays convertis au communisme contre leur volonté.
[C] Précisément, les Etats-Unis, soucieux de faire respecter les accords de Yalta, qui prévoyaient partout en Europe le remplacement des dictatures par des démocraties, refusent l’idée de voir des dictatures nazies remplacées par des dictatures communistes. Truman propose donc aux pays menacés par le communisme les moyens de lutter contre la diffusion du modèle soviétique : « Je crois, dit le président américain, que nous devons aider tous les peuples libres à déterminer eux-mêmes leur destin. » Cette aide aux peuples libres, précise Truman, doit être économique plutôt que militaire : « Ce que j’entends par un tel soutien, dit-il, c’est essentiellement une aide économique et financière […]. » Trois mois plus tard, le 5 juin 1947, la promesse d’une aide économique devient une réalité sous le nom de plan Marshall : 13 milliards de dollars seront versés à tous les pays européens disposés à lutter contre l’expansion du communisme. Tous les pays de l’Europe de l’Ouest, libérés par les Etats-Unis en 1945, accepteront ; tous ceux d’Europe de l’Est, libérés par l’URSS, qui exercent déjà son emprise sur ces derniers, refuseront (parce qu’ils n’ont pas d’autre choix).
[Transition] En 1947, en Europe, deux camps viennent ainsi de se constituer : à l’Ouest, les pays alliés aux Etats-Unis ; à l’Est, les pays alliés à l’URSS. Cette bipolarisation de l’Europe, et bientôt du monde, est accentuée au mois de septembre suivant, avec la doctrine Jdanov.
[II] La doctrine Jdanov, qui est une réponse à la doctrine Truman, est, comme celle-ci, articulée autour de trois idées principales : la défense du modèle soviétique ; la critique du modèle américain ; et, enfin, les moyens de lutter contre la diffusion du modèle américain.
[A] Dans son discours du 22 septembre 1947, le chef du PCUS Andreï Jdanov, éminence grise de Staline, prend la défense du modèle soviétique. Selon lui, l’URSS incarne « le camp de la démocratie nouvelle », la seule vraie démocratie, la démocratie populaire, celle qui garantit l’égalité entre tous les citoyens, contrairement à l’ancienne démocratie, la fausse démocratie, la démocratie libérale, celle qui s’accommode des inégalités entre citoyens riches (bourgeois) et citoyens pauvres (prolétaires). C’est ce modèle communiste de « démocratie nouvelle » que Jdanov entend diffuser partout dans le monde. L’URSS, pour cette raison, incarne donc le « camp du bien ».
[B] A l’inverse, le discours de Jdanov est une critique du modèle américain. Selon lui, en effet, le modèle américain est à la fois « impérialiste et antidémocratique ». Impérialiste, parce que les Etats-Unis soutiennent « les pays possesseurs de colonies, tels que la Belgique et la Hollande », mais aussi « l’Angleterre et la France », au lieu de les combattre au nom de l’égalité entre les peuples. Antidémocratique, parce que les Etats-Unis eux-mêmes, non contents de soutenir le colonialisme de leurs alliés, maintiennent également sous leur domination des régions entières de la planète, notamment « le Proche-Orient, l’Amérique du Sud, la Chine ». Les Etats-Unis, pour cette raison, incarnent donc le « camp du mal ».
[C] Précisément, l’URSS, soucieuse de faire triompher les idéaux de justice et de liberté sur tous les continents, prétend offrir aux pays victimes de l’impérialisme yankee les moyens de lutter contre la diffusion du modèle américain. Si, dans les colonies, Jdanov compte essentiellement « sur les combattants des mouvements de libération nationaux », en clair sur les partis indépendantistes, sur le Vieux Continent, « c’est aux partis communistes qu’incombe le rôle historique de se mettre à la tête de la résistance au plan américain d’asservissement de l’Europe ». Tel est, selon Jdanov, le nouvel ennemi du monde communiste : le monde capitaliste.
[Transition] La doctrine Jdanov, pourtant, comme la doctrine Truman, n’offre pas une présentation objective de la situation. Ces deux doctrines, en effet, sont deux doctrines de propagande.
[III] La doctrine Truman et la doctrine Jdanov sont deux doctrines de propagande, au sens où chacune présente son pays sous un jour excessivement flatteur, sans esprit d’objectivité ni d’impartialité.
[A] La doctrine Truman présente les Etats-Unis comme le pays de la démocratie. Cette présentation correspond-elle vraiment à la réalité ? D’un côté, c’est vrai, les Etats-Unis organisent régulièrement des élections. Deux grands partis politiques se disputent le pouvoir : à droite, le Parti républicain ; à gauche, le Parti démocrate. La liberté d’expression est également l’un des fondements du modèle américain. D’un autre côté, pourtant, la démocratie et la liberté ne valent pas pour tous : la démocratie vaut surtout pour la majorité blanche (WASP), moins pour la minorité noire victime de discriminations (dans les Etats du Sud) ; tandis que la liberté est garantie aux bons patriotes, mais pas aux communistes victimes d’une véritable « chasse aux sorcières » (maccarthysme).
[B] La doctrine Jdanov, de son côté, présente elle aussi l’URSS comme le pays de la démocratie. Cette présentation correspond-elle à la réalité ? Pas du tout. Non seulement parce qu’aucune élection (sauf truquée) n’est jamais organisée. Mais aussi parce que la liberté n’existe pas. Un seul parti politique est autorisé : le Parti communiste ; tous les autres sont interdits. La « démocratie nouvelle », dont parle Jdanov, est donc en réalité une dictature. Pour preuve : aucune critique du régime n’est permise. La censure est promise à la littérature dissidente et le Goulag ou la mort aux opposants.
CONCLUSION
Fermeture. La doctrine Truman, qui fait des Etats-Unis un paradis terrestre, aussi bien que la doctrine Jdanov, qui fait de l’URSS un rêve éveillé, ne correspondent pas à la réalité. Elles sont, au contraire, deux doctrines de propagande nées au début de la Guerre froide pour séduire de nouveaux alliés partout dans le monde. C’est dans ce but qu’elles profèrent des contre-vérités flatteuses tout en dissimulant des vérités embarrassantes.
Ouverture. La doctrine Truman et la doctrine Jdanov méritent-elles cependant d’être placées sur le même plan ? La doctrine Jdanov, qui cache derrière les mots une dictature sanguinaire, ne va-t-elle pas autrement plus loin dans le mensonge que la doctrine Truman, qui se contente seulement de dissimuler sous un voile pudique le visage d’une démocratie imparfaite ?
PLAN
I – La doctrine Truman
A – La défense du modèle américain
B – La critique du modèle soviétique
C – La lutte contre l’expansion communiste
II – La doctrine Jdanov
A – La défense du modèle soviétique
B – La critique du modèle américain
C – La lutte contre l’expansion capitaliste
III – Deux doctrines de propagande
A – Du côté des Etats-Unis, une démocratie imparfaite
B – Du côté de l’URSS, une dictature totalitaire
Soyez le premier a laisser un commentaire