Voilà une solution possible de cette « énigme des 9 points »:
Tant que nous restons dans le carré formé par les 9 points, aucune solution n’est possible.
Nous ne pouvons résoudre l’énigme qu’en sortant de ce carré (qui nous limite)!
Qu’est-ce que cela signifie? Quelle « leçon » tirer de cette énigme?
Il est question de problème (l’énigme) et de « cadre de référence » (le carré des 9 points).
Qu’est-ce que le « cadre de référence »? C’est la vision que nous avons du monde, de nous-même et des autres, ainsi que tout un ensemble d’idées sur la manière dont le monde « fonctionne » ou devrait fonctionner.
Ce cadre de référence est la grille de lecture qui nous permet, à chaque instant, de décoder les situations que nous vivons et de leur donner un sens avant d’y réagir.
Que nous dit l’énigme des 9 points? Que certains problèmes (au travail, dans le couple, en famille, avec les autres ou nous-même, quand nous pensons à l’avenir, etc.) peuvent sembler insolubles… tant que nous restons dans notre cadre de référence.
Mais en sortant de notre vision habituelle des choses (qui s’avère être parfois un véritable carcan), nous pouvons parfois trouver des issues à nos impasses.
C’est notre créativité qui nous fait ainsi sortir de notre cadre de référence et emprunter des chemins nouveaux. Si elle est en panne, ou si nous nous sentons trop prisonniers de notre cadre, c’est peut-être le moment de faire appel à un autre qui nous aidera, dans le processus thérapeutique, à imaginer des solutions nouvelles.
Sans lever le crayon, comment relier les neuf points à l’aide de seulement quatre traits droits qui se touchent ?
Thinking outside the box signifie, en anglais américain, penser différemment, de façon non conventionnelle ou selon une perspective nouvelle. Fortement liée au « problème des neuf points » (qui consiste à relier, sans lever le crayon, les neuf points à l’aide de seulement quatre traits droits qui se touchent), l’expression qualifie une façon originale, créative et astucieuse de réfléchir. Cette approche est parfois qualifiée de pensée latérale.
Aux États-Unis en particulier, l’expression est régulièrement utilisée dans les milieux d’affaires, le plus souvent par les consultants en management. Elle apparaît sous une forme ou une autre dans diverses publicités.
Christopher Columbus’s Egg Puzzle tel qu’il apparut dans Cyclopedia of Puzzles (1914) de
Letel qu’il apparut dans(1914) de Sam Loyd
L’une des solutions possibles au casse-tête.
L’origine de l’expression est incertaine, mais serait liée au « problème des neuf points ».
Le « problème des neuf points »
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John Adair affirme avoir le premier proposé le problème des neuf points en 1969 pour inciter ses clients à penser différemment[1]. Le consultant en management Mike Vance a affirmé que l’usage du problème des neuf points dans les cercles de consultation provient de la culture d’entreprise de Walt Disney Company, où le casse-tête était couramment utilisé à une certaine époque[2]. Martin Kihn de Fast Company[3] et The Mavens’ Word of the Day publié par Random House[4] affirment aussi que l’expression a été construite à partir d’un casse-têteappelé le « problème des neuf points ».
Le problème des neuf points existait avant l’expression. Il apparaît dans Cyclopedia of Puzzles (1914) de Sam Loyd[5]. En 1930, N. R. F. Maier s’est intéressé « à l’interprétation de l’énoncé du problème ainsi qu’à la perception qu’en a le sujet »[6]. Dans une compilation de casse-têtes parue en 1951, le problème des neuf points est attribué àHenry Dudeney[7]. Le lexicographe David Barnhart a rapporté qu’il a vu cette expression en 1975[8].
Sam Loyd l’a nommé « Casse-tête de l’œuf de Christophe Colomb »[trad 1],[9]. En dessinant le casse-tête en perspective plutôt que dans un plan euclidien, Loyd incite le lecteur à tracer deux longues lignes pour joindre deux colonnes contiguës, les œufs de la troisième colonne étant joints par un court trait et un autre trait perpendiculaire.
Difficulté de résolution
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Selon Kihn[3], les consultants des années 1970 et des années 1980 ont tenté de montrer à leurs clients potentiels combien ils étaient peu astucieux en leur demandant de résoudre ce casse-tête. Il se résout facilement si les lignes sont tracées en partie en dehors du carré imaginaire « défini » par les neuf points. L’expression « thinking outside the box » (littéralement « penser en dehors de la boîte ») était née. Le professeur Daniel Kies[4] remarque que le casse-tête est difficile seulement parce que « nous imaginons une limite autour de la matrice de points[trad 2] ».
Lien avec les méthodes de management
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Cette proposition de penser différemment implique que des méthodes de résolution de problème non conventionnelles pourraient se substituer à des méthodes conventionnelles. Aux États-Unis, une mise à l’avant constante de cette méthode a peut-être diminué l’importance des méthodes conventionnelles, ce qui les rend novatrices[10].
Vingt siècles de tradition[problème d’objectivité] nous ont conduits à nous enfermer dans un cercle magique, à l’intérieur duquel nous cherchons une solution qui ne peut exister. Nous reproduisons le schéma de nos enseignements. Nous nous imposons des contraintes qui nous empêchent d’aboutir. Dans cette configuration, on ne peut pas résoudre le problème. La propension naturelle du plus grand nombre est de rester dans le cadre, dans le cercle conventionnel. L’interdit, la prise de risque, la désobéissance sont vécus comme des peurs qui génèrent des blocages. La prise de recul, la distance par rapport à l’événement, la hauteur de vue, sont des facteurs importants dans l’exercice de la fonction de management[11].
Les publicités Think outside the Bun de Taco Bell et la formule « Think outside the shoe » de Jessica Cox sont par exemple des références indirectes à cette expression. Le fabricant d’automobiles Volvo a aussi utilisé cette expression dans ses publicités.
Dans la série télévisée Les Experts, un épisode de la saison 3 porte le titre en anglais de Inside the Box.
Dans la série télévisée américaine Castle, le héros, Richard Castle, écrivain dont l’esprit brillamment imaginatif lui permet de résoudre des enquêtes épineuses, est ainsi décrit par un policier : « Castle can be a pain in the ass, but he thinks outside the box. » (« Castle peut être sacrément pénible, mais il a des idées astucieuses. »)[12]
Notes et références
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- ↑
(en) Christopher Columbus’s egg puzzle
- ↑
(en) «
we imagine a boundary around the edge of the dot array
»
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La difficulté pour trouver la solution de cette énigme consiste à dépasser le cadre que l’on se met inconsciemment.
En effet, on a tendance à voir le carré constitué par les neufs points et à s’y laisser piéger en traçant des segments de droite qui vont d’un des 9 points à un autre.
Il y un problème d’interprétation certes mais aussi de perception de l’énoncé.
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Concernant la rosace, la réaction la plus courante est de partir tête baissée avec son compas à reproduire les rosaces à six branches de son enfance. On voit uniquement un grand cercle et des demi-cercles à l’intérieur.
Ici, il s’agit d’une rosace à huit branches dont la construction diffère complètement d’une rosace classique.
Elle fait appelle à des médiatrices qui pourraient se situer sur les côtés de deux carrés .
Le cercle est de rayon OB et les demi-cercles de rayon AB.
Les centres des demi-cercles sont indiqués par des points noirs et des lettres.
Voilà, si vous aviez échoué dans votre entreprise, essayez de recommencer avec nos indications.
Quel rapport y a-t-il entre ces exercices et la recherche d’emploi ?
Ces exercices demandaient de délaisser le connu pour aller vers l’innovant, d’avoir une vision globale, de s’éloigner pour mieux voir (c’est particulièrement flagrant avec la rosace).
Dans la recherche d’emploi, c’est identique. On peut avoir « le nez dans le guidon ».
Or il faut avoir du recul et chercher de nouvelles solutions plus performantes, ne pas se contenter d’appliquer de vieilles règles, ne pas se laisser enfermer dans des schémas (souvent erronés) alors que rien ne nous y oblige.
Facile à dire mais pas facile à faire : l’homme étant résistant au changement, avec des représentations persistantes.
C’est la raison pour laquelle, il est intéressant de faire appel à des regards extérieurs ou de travailler en groupe sa recherche d’emploi.
Cela permet d’avoir plus de suggestions et c’est toujours très intéressant de confronter ses points de vue à celui des autres.
D’ailleurs les deux problèmes ci-dessus sont résolus beaucoup plus rapidement en groupe que par un individu seul…
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