Qu’est-ce qu’un format ouvert ?
Les documents que vous utilisez sur un ordinateur, qu’il s’agisse de texte, de son ou encore de vidéo, sont enregistrés et manipulés par l’ordinateur dans des formats de données numériques. Ces formats, parfaitement incompréhensibles en l’état pour l’utilisateur, sont interprétés par des programmes pour donner à l’écran, dans les enceintes sonores ou sur le papier sortant de l’imprimante le résultat qu’il attend.
De l’importance des documents de l’utilisateur
En quoi réside la valeur d’un ordinateur ? Qu’est-ce qui est vraiment irremplaçable dans un ordinateur ? Si l’ordinateur venait à disparaître dans un incendit, quelle seraient les pertes qui seraient ressenties le plus cruellement ?
Le matériel ? Non. Il pourrait être racheté (ou souvent, suivant l’âge de l’ordinateur, remplacé par du matériel plus performant pour moins cher). Même si cela est toujours embêtant, ce n’est jamais qu’une perte pécunière relative.
Les programmes installés ? Non plus. Ils pourraient être réinstallés. Ce n’est jamais qu’une perte de temps relative.
En revanche, à défaut d’en avoir fait la sauvegarde sur un support conservé à l’abri des flammes, les documents élaborés par l’utilisateur lui-même seraient définitivement perdus. Les vidéos des vacances : perdues. Les courriers personnels : perdus. Les photographies des enfants ou des petits-enfants : perdues. La comptabilité de l’entreprise : perdue. Le carnet d’adresses des clients : perdu.
Formats ouverts et formats fermés
On appelle format « ouvert » un format dont les spécifications techniques ne sont pas encombrées d’entraves techniques ou légales à son exploitation dans quel que logiciel que ce soit. Ces spécifications techniques sont la « recette » permettant au programmeur d’écrire des programmes capables d’encoder ou décoder des données dans ce format.
Par opposition, on appelle format « fermé » tout format qui ne satisfait pas ces exigences.
Domaine d’applicationExemples de formats fermésExemples de formats ouvertsBureautiqueFormats Microsoft Office (doc, xls, ppt …)Formats OpenOffice (odt, ods …), HTML, SVG, PDFSonMP3 (breveté), WMAOGG, FLACVidéoMPEG, AVI, DivXOGG/Theora, MatroskaImagesJPEG, GIFPNG
On appelle « interopérabilité » la possibilité pour des logiciels différents de fonctionner sur les mêmes données. Cette interopérabilité est largement favorisée par les formats ouverts.
Par exemple, le HTML, qui est le format de la plupart des pages web consultables sur Internet, est un format ouvert. Il peut être interprété par des navigateurs différents exécutés sur des plateformes différentes, comme Internet Explorer ou Edge, Firefox, Chrome ou encore Safari, pouvant être exécutés sous Windows, sous MacOS, sous GNU/Linux, sous Android, sous iOS …
Les entraves à l’interopérabilité imposées par un format fermé peuvent être multiples :
Le secret
La « recette » peut tout simplement être tenue secrète (comme un secret de fabrication).
C’est le cas le plus courant de format fermé. Les développeurs des autres logiciels n’ayant pas accès à la recette, ils doivent la « deviner » (aux prix de gros efforts) ou renoncer.
Les développeurs employés par les sociétés qui mettent au point ces formats fermés reçoivent parfois la consigne de faire leur possible pour que cette « recette » soit la plus difficile possible à deviner, de sorte que son secret soit plus dur à percer. Il est à noter que cela se fait parfois au détriment technique du logiciel ainsi « protégé » lui-même.
Les entraves légales
Certains formats peuvent faire l’objet de contraintes légales quant à leur exploitation.
La « recette » peut par exemple être brevetée (tout ou partie) de sorte qu’elle ne pourra pas être exploitée par la concurrence. C’est un petit peu comme si un restaurateur pouvait breveter la recette des crêpes de sorte qu’aucun autre restaurateur ne puisse ouvrir de crêperie. Il est à noter que de tels brevets n’ont pas la même valeur légale partout dans le monde.
Pourquoi préférer les formats ouverts ?
Aujourd’hui, beaucoup de formats fermés sont les plus répandus dans leurs domaines d’application respectifs parce qu’il étaient là les premiers. En fait, beaucoup de formats ouverts ont précisément été élaborés a posteriori, en réaction à ces formats fermés, quand certains de leurs utilisateurs ont a finalement réalisé les problèmes d’interopérabilité qu’ils posent.
Si certains logiciels libres parviennent malgré tout à interopérer avec des formats fermés, c’est au prix de gros efforts (« deviner la recette ») qui sont autant d’efforts non investis à améliorer le logiciel lui-même. Si les logiciels propriétaires n’interopèrent pas avec certains formats ouverts pourtant répandus, c’est uniquement pour ne pas en offrir l’alternative à leurs utilisateurs et ainsi les « piéger » avec leurs propres formats fermés.
L’utilisation de formats fermés est une stratégie utilisée par certains éditeurs de logiciels pour que leurs utilisateurs, techniquement peu avertis, laissent leurs données se faire pièger dans ces formats. Plus nombreuses seront les données de l’utilisateur ainsi piégées, plus il lui sera difficile d’envisager de changer de logiciel pour exploiter ces données.
Quand on réalise que les données de l’utilisateurs sont bien, en fin de compte, la seule chose qui a réellement de la valeur dans l’ordinateur, on réalise également que l’utilisateur a tout intérêt à ne pas les laisser se faire piéger par un format fermé. A terme, sa liberté de choix quant aux programmes, libres comme propriétaires, qu’il voudra utiliser s’en trouvera affectée.
Ceci est tout spécialement important concernant les documents que l’utilisateur utilise pour communiquer avec son entourage, par exemple sous forme de fichiers attachés à des couriers électroniques. En communiquant avec des formats fermés, non seulement l’utilisateur s’enferme lui-même dans une solution non interopérable, mais en plus il attend de ses interlocuteurs qu’ils fassent de même.
N’importe quel fichier numérique, c’est-à-dire qui se trouve dans votre ordinateur, est associé à un format bien défini. Il s’agit du suffixe situé à la fin de son nom, composé de plusieurs lettres et qui est précédé d’un point. Ces formats se distinguent les uns des autres pour leurs catégories divisées en deux : des formats ouverts ou fermés. Comment faire la différence et quels sont les formats ouverts et fermés ? Faites le point à travers cet article.
Quelle est la différence entre format ouvert et format fermé ?
Les formats ouverts correspondent à des fichiers dont leur « recette » de fabrication a été rendue publique. En d’autres termes, leur encodage est entièrement transparent et ils peuvent être créés, lus ou modifiés par tous les logiciels traitant le type de fichier en question.
L’encodage d’un format ouvert est transparent
Les formats fermés, quant à eux, ne sont pas publiques. Ils sont également appelés formats propriétaires. Contrairement aux fichiers ouverts, leur lecture et leur modification nécessitent l’utilisation de logiciel particulier.
Quelles sont les extensions correspondant à des formats ouverts ?
Voici quelques extensions de formats ouverts selon le type de fichier :
- Fichier texte : DOCX (Document Office Open XML), ODT (Open Document Text), RTF (Rich Text Format), TXT (Text) ;
- Fichier image : BMP (Windows BitMaP), GIF (Graphics Interchange Format), JPG (Joint Photographic Expert Group), PNG (Portable Network Graphics) ;
- Tableur : XLSX (Tableur Office Open XML), CSV (Comma-separated values), ODS (Open Document SpreadSheet) ;
- Fichier vidéo : MKV (Matroska), NUT, OGM (OGG Media) ;
- Fichier audio : FLAC (Free Lossless Audio Codec), OGG, WAV (Windows Media Audio) ;
- Présentation : ODP (OpenDocument Presentation), PPTX (Presentation Office Open XML) ;
- Archivage : 7z (Seven Zip), TAR (Tape ARchiver), ZIP ;
- Dessin : EPS (Encapsulated PostScript), ODG (OpenDocument Graphics), SVG (Scalable Vector Graphics).
Quelles sont les extensions correspondant à des formats fermés ?
Voici quelques extensions de formats fermés selon le type de fichier :
- Fichier texte : DOC (Microsoft Word), PAGES (Mac), WP (WordPerfect) ;
- Fichier image : JP2 (Joint Photographic Expert Group 2000), TIF (Tagged Image File Format) ;
- Tableur : XLS (Microsoft Excel), NUMBERS (Mac) ;
- Fichier vidéo : AVI (Audio Video Interleave), FLV (Flash Video), MOV (QuickTime Movie), MP4 (MPEG-4 Part 14), QT (QuickTime Movie), WMV (Windows Media Video) ;
- Fichier audio : AAC (Advanced Audio Coding), MP3 (MPEG-1/2_Audio_Layer_III), RAM (Real Audio Metadata), WMA (Windows Media Audio) ;
- Présentation : KEY (Keynote Mac), PPT (Microsoft PowerPoint) ;
- Archivage : ACE, RAR (Roshal ARchive) ;
- Dessin : AI (Adobe Illustrator Artwork), CDR (CorelDRAW), FH (Adobe FreeHand).
Pourquoi faut-il privilégier les formats ouverts aux formats fermés ?
Certes, les fichiers fermés semblent plus courants d’après la liste ci-dessus. Néanmoins, de nombreuses raisons devraient vous pousser à préférer les formats ouverts par rapport à ceux fermés. En voici quelques-unes.
Un souci de compatibilité
Si vous travaillez en équipe, il est plus judicieux de vous servir de fichiers à format ouvert pour une question de compatibilité. En effet, en choisissant cette option, vos collègues et collaborateurs pourront ouvrir et modifier le fichier à partir de n’importe quel logiciel qu’ils ont en main. Si vous optez pour un format fermé, chacun devra impérativement disposer du logiciel adéquat pour pouvoir travailler sur le fichier.
Une meilleure maîtrise de vos fichiers
Si vous choisissez d’utiliser un format fermé pour des fichiers sensibles, ces derniers risquent d’être inutilisables après quelques années, si le fournisseur du logiciel venait à fermer. Par contre, en optant pour un format ouvert, vous vous assurez que vos fichiers seront toujours lisibles et modifiables dans le temps, quel que soit le logiciel que vous souhaitez utiliser pour réaliser vos actions.
Un fichier à format fermé est plus sécurisé
Moins de dépenses
Les fichiers à format fermé nécessitent un logiciel spécifique pour être ouvert. Par exemple, les fichiers .PDF peuvent être uniquement ouverts grâce à Adobe Reader. Si vous choisissez ce genre de format, vous devrez, la plupart du temps, acheter le logiciel, ce qui peut représenter une dépense conséquente. Un format ouvert est entièrement gratuit, puisque tous les logiciels traitant le même type de fichier peuvent l’ouvrir.
Conclusion
Pour conclure, les fichiers à format ouvert sont plus pratiques et plus accessibles, même ceux à format fermé sont plus répandus et plus courants. Certains logiciels tiers sont parvenus à lire des fichiers à format fermé, mais ne sont pas aussi performants que ceux spécialement dédiés à cet effet.
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