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Fenêtre ouverte victor hugo

Victor HUGO
1802 – 1885

Fenêtres ouvertes

Le matin – En dormant

J’entends des voix. Lueurs à travers ma paupière.
Une cloche est en branle à l’église Saint-Pierre.
Cris des baigneurs. Plus près ! plus loin ! non, par ici !
Non, par là ! Les oiseaux gazouillent, Jeanne aussi.
Georges l’appelle. Chant des coqs. Une truelle
Racle un toit. Des chevaux passent dans la ruelle.
Grincement d’une faux qui coupe le gazon.
Chocs. Rumeurs. Des couvreurs marchent sur la maison.
Bruits du port. Sifflement des machines chauffées.
Musique militaire arrivant par bouffées.
Brouhaha sur le quai. Voix françaises. Merci.
Bonjour. Adieu. Sans doute il est tard, car voici
Que vient tout près de moi chanter mon rouge-gorge.
Vacarme de marteaux lointains dans une forge.
L’eau clapote. On entend haleter un steamer.
Une mouche entre. Souffle immense de la mer.

Etude d’un poème de Victor Hugo: « Fenêtres ouvertes », L’art d’être grand-père

Cette séance, consacrée à l’étude d’un poème de Victor Hugo, a été réalisée par Mme Massot Isabelle, professeur certifiée de Lettres Modernes, dans une classe de 5ème, au Collège F. Mistral Arles

Objectifs 

Séance à dominante lecture, allant vers l’écriture… Travail sur les allitérations.

Cette séance est la deuxième dans la séquence intitulée «  Poésie : chant du monde. Parcours dans l’œuvre poétique de Victor Hugo  » (quatrième séquence de l’année). L’objectif est de lire, de dire et d’écrire de la poésie tout en découvrant un auteur de notre patrimoine.

La première séance consistait à partir de la représentation qu’ont les élèves de la poésie, puis de lire «  Choses du soir  » (in L’Art d’être grand- père) pour faire émerger certaines notions inhérentes à la poésie.

Descriptif de la séquence:

  1. Présenter très rapidement l’objectif de cette séance aux élèves. (Un poème est souvent porté par les sons, les sonorités qu’il contient. Penser au lien musique/ poème/ chanson : vu lors de la séance précédente). Articuler lecture et écriture dès la fin de la séance.
  2. Contextualisation du poème : Victor Hugo fut exilé par Napoléon III et a vécu en Belgique (rappel, là aussi, de certains éléments vus précédemment). Ici, il se souvient de cette expérience : le poète au fond de son lit fait l’inventaire des bruits du monde qui montent jusqu’à sa fenêtre ouverte sur le port.

Ce poème provient du recueil L’Art d’être Grand-père : on notera ici la présence dans le texte de ses deux petits-enfants en bas âge : Georges et Jeanne.

  1. Lecture expressive du poème par le professeur.
  2. Télécharger le texte
    Explication de quelques termes difficiles dans le contexte du poème :
    – v.2 «  un clocher est en branle  » 
    – v.7 «  grincellement  » 
    – v.8 «  couvreurs  »
    – v.15 «  steamer  » : bateau à vapeur

  3. Etude du poème :

Télécharger l’explication

  1. Lecture expressive par les élèves.
  1. Exercice de repérage. (télécharger le document)
  2. Exercice d’écriture. (télécharger le document)
  3. Retour Haut de page

Les fenêtres ouvertes

333

mots

2 pages

Michaël Balli G3FR02

FRANÇAIS

ANALYSE : LES FENETRES OUVERTES

Victor Hugo
————————————————-

Ce poème est la description d’un paysage faite par une personne vivant dans un village au bord de la mer. Effectivement, un citadin nous décrit ce qu’il écoute, un matin, les oiseaux éveillés, les coqs chantant, les paupières fermées, depuis sa fenêtre, et nous transmet l’image d’un lieu qu’il ne voit pas, mais entend.

Cette œuvre, composée d’alexandrins et de rimes plates, ne contient qu’une seule strophe. On peut constater à plusieurs reprises des rejets. Par exemple, aux lignes 5 et 12. Elle est également constituée de stichomythies, comme à la ligne 3 : « Plus près ! plus loin ! ». Ce procédé produit un effet de rapidité. Comme on peut le voir, l’auteur a alterné les phrases courtes et les tournures elliptiques. L’usage de la parataxe scande un rythme, donne une accélération au poème et une image sonore de ce qui se passe à l’extérieur.

Le présent est le temps dominant dans ce texte. Il permet de créer un effet de continuité, c’est-à-dire qu’il décrit des actions se succédant dans le temps.¨

Les champs lexicaux sont multiples. On trouve celui du bruit avec les mots : « cris », « gazouillent », « voix », « chants », « grincellement », « bruit » ou « sifflement », et celui des animaux avec les noms : « oiseaux », « coqs », « chevaux », « rouge-gorge » et « mouche ». Ces deux groupes de mots permettent au citadin de créer cette image qu’il nous transmet.

Le poète a introduit certaines figures de style comme l’opposition et l’antithèse illustrées par : « Plus près ! plus loin ! », « non, par ici ! Non par là ! », « Bonjour. Adieu ». Grâce à elles, un rythme est donné au texte.

Pour finir, on peut remarquer des gradations sonores dans ce texte. Tout d’abord, des sons assez doux sont décrits puis ils s’intensifient au fil des lignes. Par exemple : « Rumeurs » « Bruits du port » « Sifflement des machines

Fenêtres ouvertes

Le matin – En dormant

J’entends des voix. Lueurs à travers ma paupière.
Une cloche est en branle à l’église Saint-Pierre.
Cris des baigneurs. Plus près ! plus loin ! non, par ici !
Non, par là ! Les oiseaux gazouillent, Jeanne aussi.
Georges l’appelle. Chant des coqs. Une truelle
Racle un toit. Des chevaux passent dans la ruelle.
Grincement d’une faux qui coupe le gazon.
Chocs. Rumeurs. Des couvreurs marchent sur la maison.
Bruits du port. Sifflement des machines chauffées.
Musique militaire arrivant par bouffées.
Brouhaha sur le quai. Voix françaises. Merci.
Bonjour. Adieu. Sans doute il est tard, car voici
Que vient tout près de moi chanter mon rouge-gorge.
Vacarme de marteaux lointains dans une forge.
L’eau clapote. On entend haleter un steamer.
Une mouche entre. Souffle immense de la mer.

fenêtres ouvertes v hugo

709

mots

3 pages

A) Quelles sont les différentes sensations éveillées par ce poème ? Comment les sonorités (allitérations, assonances) contribuent-elles à suggérer les différents bruits perçus par le poète ? (Le tout dans un développement organisé)

Dans ce poème nommé «Fenêtres ouvertes» rédigé par Victor Hugo, notre sens de l’ouïe est particulièrement sollicité puisqu’il nous décrit une série de bruits et de sons. En effet, le poème débute par « J’entends », et c’est le verbe le plus important car il nous indique le thème. De plus, de nombreuses allitérations et assonances sont présentes afin que nous puissions nous aussi entendre les sons que l’auteur nous décrit. « Une cloche est en branle à l’église Saint-Pierre. » (v2) Nous avons ici une allitération en [l] qui représente le balancement régulier de la cloche. « Non par là ! Les oiseaux gazouillent, Jeanne aussi. » (v4) Nous avons ici une allitération en [z], représentative des petits bruits qu’émettent les oiseaux et les enfants en bas âge. « Une truelle racle un toit. » (v6-7) Répétition du son [r], il illustre le son désagréable que produit ce raclement. « Sifflement des machines chauffées. » (v9) Allitération en [f] qui illustre le son constant produit par le chauffement des machines dans les usines. De part les nombreux verbes se rapportant aux bruits et aux sons, nous avons une impression de constant brouhaha, de grouillements d’activités, comme si le paysage que l’auteur nous décrit ne dormait jamais.

B) Dans un développement organisé, vous mettrez en relation vos observations sur les rythmes et les sonorités du poème et la diversité des évènements et des sensations qu’il évoque. Vous commencerez le développement par la phrase suivante : Dans « Fenêtres ouvertes », Victor Hugo réussit le tour de force de décrire un paysage urbain uniquement à travers l’évocation… (A vous de trouver comment terminer la phrase initiale !)

Dans « Fenêtres ouvertes », Victor Hugo réussit le tour de force de décrire un paysage

Fenêtres ouvertes – Les références

L’Art d’être grand-père – I. À Guernesey ;
Collection Bouquins, Robert Laffont, Œuvres complètes de Victor Hugo, Poésie III, p 726.

Fenêtres ouvertes – L’enregistrement

Je vous invite à écouter Fenêtres ouvertes, un poème d’une étonnante modernité, de la partie I. À Guernesey, du recueil L’Art d’être grand-père, de Victor Hugo.
Il est précédé de X. Printemps, et suivi de XII. Un manque.

Fenêtres ouvertes

http://audio.entendre-victor-hugo.com/fenetres-ouvertes-art-grandpere.mp3

Fenêtres ouvertes – Le texte

XI
Fenêtres ouvertes
Le matin – En dormant

J’entends des voix. Lueurs à travers ma paupière.
Une cloche est en branle à l’église Saint-Pierre.
Cris des baigneurs. Plus près ! plus loin ! non, par ici !
Non, par là ! Les oiseaux gazouillent, Jeanne aussi.
Georges l’appelle. Chant des coqs. Une truelle
Racle un toit. Des chevaux passent dans la ruelle.
Grincement d’une faulx qui coupe le gazon.
Chocs. Rumeurs. Des couvreurs marchent sur la maison.
Bruits du port. Sifflement des machines chauffées.
Musique militaire arrivant par bouffées.
Brouhaha sur le quai. Voix françaises. Merci.
Bonjour. Adieu. Sans doute il est tard, car voici
Que vient tout près de moi chanter mon rouge-gorge.
Vacarme de marteaux lointains dans une forge.
L’eau clapote. On entend haleter un steamer.
Une mouche entre. Souffle immense de la mer.

J’entends des voix. Lueurs à travers ma paupière.Une cloche est en branle à l’église Saint-Pierre.Cris des baigneurs. Plus près ! plus loin ! non, par ici !Non, par là ! Les oiseaux gazouillent, Jeanne aussi.Georges l’appelle. Chant des coqs. Une truelleRacle un toit. Des chevaux passent dans la ruelle.Grincement d’une faulx qui coupe le gazon.Chocs. Rumeurs. Des couvreurs marchent sur la maison.Bruits du port. Sifflement des machines chauffées.Musique militaire arrivant par bouffées.Brouhaha sur le quai. Voix françaises. Merci.Bonjour. Adieu. Sans doute il est tard, car voiciQue vient tout près de moi chanter mon rouge-gorge.Vacarme de marteaux lointains dans une forge.L’eau clapote. On entend haleter un steamer.Une mouche entre. Souffle immense de la mer.

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