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Fin de l antiquité

La date habituellement prise pour indiquer la fin de l’Antiquité dans la civilisation européenne et méditerranéenne, et donc le début du Moyen Âge, est la chute de l’Empire romain d’Occident, marquée par la déposition de l’empereur d’Occident Romulus Augustule en 476[1],[2]. Elle correspond donc à la disparition de l’Empire romain d’Occident en tant qu’entité politique.

D’autres dates ont été proposées, par divers ouvrages. Les plus anciennes ont en commun d’être, comme 476, la date d’un événement politique ou militaire ayant eu un impact majeur sur l’Empire romain d’Occident :

L’historien du XIXe siècle Jean-Jacques Ampère regroupe deux faits, et prend 406 comme dernière date : « Je renvoie aussi à l’histoire de la Rome moderne ce qui se rapporte à l’invasion des barbares ; l’invasion des barbares, comme l’établissement du christianisme, en terminant l’histoire ancienne, commence l’histoire moderne[3] ».

L’historien Pierre Grimal retient comme rupture le tournant culturel : « On peut admettre qu’avec la victoire (de Constantin) au pont Milvius et l’édit de Milan (313) cesse pour nous la civilisation romaine. L’Empire subsiste matériellement, mais Constantin crée une seconde capitale Constantinople (330), installée au centre de l’Orient où s’est formée et rayonne la pensée chrétienne, nourrie de l’hellénisme et du judaïsme. La civilisation romaine n’est pas morte, mais elle donne naissance à autre chose qu’elle-même, appelé à assurer sa survie[4]. »

Portée de la chute de Rome en Occident

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Si l’on considère l’Histoire comme une évolution permanente, saccadée mais avec ses continuités, aucun de ces évènements n’est complètement déterminant. Certains parurent à leurs contemporains dépourvus d’un caractère exceptionnel ou significatif :

  • ainsi la division de l’Empire romain de 395 faisait suite à une réunification de quelques mois et qui faisait suite aux précédents partages de 284, 337 et 364 ;
  • la déposition de Romulus Augustule en 476 laissa seulement vacant le trône impérial, comme celles de Avitus en 456 ou de Libius Severus en 465, qui n’eut pas de successeur pendant 2 ans. Officiellement, l’empereur d’Orient redevenait l’unique empereur romain ;
  • en revanche le sac de Rome de 410, réalisation d’un acte impensable, choqua profondément les esprits (voir les commentaires de Jérôme de Stridon, puis d’Augustin d’Hippone).

Maurice Griffe dans son tableau synoptique de l’Italie (frise chronologique) marque à 455 la fin effective de l’Empire romain à Ravenne, les dépositaires du pouvoir ensuite n’étant plus que fantoches : Pétrone Maxime, Avitus, Majorien, Libus Sévère, Anthémius, Olybrius, Glycère, Népos, et le fameux Romulus Augustule.

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Ultérieurement, en 800, le couronnement de Charlemagne comme empereur fut pour les élites occidentales la renaissance de l’Empire, et pour les Byzantins une usurpation (voir chronologie du Haut Moyen Âge).

Summary

Le stuc, un art à partentière

L’importance du stuc comme matériau etprocessus de décor a longtemps étéignorée. Les diverses contributions à ce colloquepermettent, pour la première fois, d’en saisir laportée sur une longue durée. Avec ses originisantiques ou moyen-orientales, ses croisements avec la peinture oula sculpture, sa diversité dans une grande partie del’Europe, sa présence est désormaisperçue comme permanente entre le ive et le xiiesiècle. Une meilleure connaissance de sa fabricationgrâce à de nombreuses analyses en laboratoire, unerelecture d’ensembles jusque-là peuétudiés comme Disentis, ou découverts parl’archéologie comme Vouneuil-sous-Biard, Bordeaux ouArles-sur-Tech, illustrent mieux aujourd’hui cette conceptionparticulière de l’art du relief transmise et sanscesse renouvelée depuis l’Antiquitétardive.

 

Table de matières :

Introduction : Christian Sapin, Le stuc, un art àpart entière – Bénédicte Palazzo-Bertholon,La nature des stucs entre le ve et lexiie siècle dans l’Europemédiévale : confrontation de lacaractérisation physico-chimique des matériaux auxcontextes géologiques, techniques et artistiques de laproduction

Les stucs de Vouneuil

Christian Sapin, Vouneuil et les stucs del’Antiquité tardive – BrigitteBoissavit-Camus, Poitiers religieux et monumental entre leive et le xiie siècle –Anne Flammin, Le décor en stuc de Vouneuil-sous-Biard etla sculpture tardo-antique jusqu’au haut Moyen Âge enPoitou – Daniel Cazes, Les sarcophagespaléochrétiens sculptés en marbre de Toulouseet la nécropole de Saint-Sernin

Le stuc : tradition et diversités en Europe

Claudine Allag et Nicole Blanc, Vouneuil et la tradition desstucs antiques – Gisella Cnatino Wataghin, Lo stucconei sistemi decorativi della tarda antichità –Ivan Matejcic, Breve nota e novitá sulle decorazioni astucco del periodo paleocristiano in Istria – IsabellePlan, Le stuc dans le décor de l’ancien groupeépiscopal de Genève,ve-ixe siècle – WalterStuder, Technisch-kunsthandwerkliche und künstlerischeIndikatoren der frühbyzantinischen Ausstattung vonDisentis – Carles Mancho, Le stuc enCatalogne : carrefour de cultures ? –François Heber-Suffrin, Germigny-des-Prés. Uneœuvre exemplaire ? – Maurizio Tagliapietra,La madonna in stucco conservata presso il Museo dellacittà in Santa Giulia a Brescia – AlessandraFrondoni, Les stucs de San Fruttuoso de Capodimonte[Gênes] et les reliefs de San Michele de Ventimiglia[Imperia]

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Le décor en stuc : source de la sculpturemédiévale ?

Marie-Thérèse Camus, Des stucs deVouneuil-sous-Biard à la sculpture romane dans l’aireartistique de Poitiers. Réflexions sur les rapports entredeux arts monumentaux – Pascale Chevalier, Stucspréromans et romans d’Auvergne et du Velay– Bernard Galland, La « clefpendante » en stuc dans la troisièmetravée du bas-côté nord de la cathédraleNotre-Dame du Puy-en-Velay – Géraldine Mallet,Stucs préromans et romans des vallées del’Aude et du Roussillon – Christian Sapin,Présence/absence du stuc dansl’architecture : observations à propos deSaint-Remi de Reims et de Saint-Jean-de-Maurienne –Xavier Barral i Altet, Le décor monumental en stuc deSaint-Sernin de Tavèrnoles et l’art roman –Cinzia Nenci, Gli stucchi italiani. Nuove ricerche su alcuneopere in stucco dell’Abruzzo – Adriano Peroni,San Pietro al Monte di Civate o l’apogeo del rapporto trapittura e stucco – Saverio Lomartire, Le stuc et ledécor architectural. Les stucs de Lomello et quelques autresfragments lombards du haut Moyen Âge au xiiesiècle – Matthias Exner, Lasculpture en stuc du haut Moyen Âge et del’époque romane dans les pays de langue germanique.Tradition et innovations du point de vue technique etartistique – Elisabeth Rüber-Schütte, Lesstucs de Saxe-Anhalt, recherches nouvelles

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TABLE OF CONTENTS

Introduction (Philippe Hoffmann, Andrei Timotin)

L’eulogia dans l’épigraphie religieuse de l’Anatolie impériale (Nicole Belayche)
Le culte des héros dans l’Antiquité tardive : autour des épigrammes de Mégare IG VII 52-53 (Adrian Robu)
Contextualizing the Vocal and Body Techniques of the Carmen Arvale (Maik Patzelt)
« Comment convient-il, mon père, que je prie ? ». Les prières des hermétistes (Anna Van den Kerchove)
Les logoi des pratiques « magiques » dans l’Antiquité tardive : puissance de la parole et innovations du langage (Thomas Galoppin)
L’usage des prières dans le stoïcisme impérial romain : les exemples de Sénèque, Perse, Épictète et Marc Aurèle (Jordi Pià Comella)
La prière du roi au banquet (Dion de Pruse, or. II, 62-64) (Johann Goeken)
Εὐχή et πάθος chez Porphyre et Hermogène de Tarse (Andrei Timotin)
Proclus’ Prayers for Health: Practising Civic and Theurgic Virtue (Robbert M. van den Berg)
Les prières en prose de Simplicius, entre rhétorique et théologie (Philippe Hoffmann)
La prière : de Sénèque à Tertullien (Christian Boudignon)
Le gémissement de la création et la voix des saints (Romains 8,22.26-27): Origène et la prière dans l’Esprit (Lorenzo Perrone)
Invoquer, nommer, être présent. Pseudo-Denys l’Aréopagite sur la prière (Marilena Vlad)
The Poetic Performance of the Praying-Mind: Evagrius Ponticus’ Theory of Prayer and its Legacy in Syriac Christianity (Brouria Bitton-Ashkelony)

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Épilogue (Johann Goeken)
Bibliographie
Index

L’Antiquité pour les nuls avec Pierre-Luc Brisson : La chute de l’Empire romain

L’Antiquité pour les nuls avec Pierre-Luc Brisson : La chute de l’Empire romain

Une peinture datant de 1850 montrant la ville de Rome en ruines à l’époque de l’Antiquité.

« L’an 476, c’est une date très arbitraire. Au fond, l’Antiquité va perdurer […] en Europe bien des siècles après la déposition, la chute de l’Empire romain d’Occident », souligne l’historien Pierre-Luc Brisson. Il déplore la manie de certains collègues à vouloir « découper l’histoire en fines tranches ». Selon le doctorant en histoire ancienne, séparer de façon chirurgicale des périodes historiques à l’aide d’une date fait oublier que le processus d’évolution d’une société, surtout la société gréco-romaine, est très lent.

Lorsque l’Empire romain d’Occident s’est effondré le 4 septembre 476 avec la chute de l’empereur Romulus Augustule et le triomphe du soldat barbare Odoacre, l’Antiquité, en tant que période historique, n’a pas immédiatement cessé, selon Pierre-Luc Brisson.

« On dit que l’Antiquité se termine en 476 et qu’après cela débute le haut Moyen Âge. Comme si les gens s’étaient levés un beau matin et avaient changé leur calendrier! »

— 

Une citation de  

Pierre-Luc Brisson

Selon Pierre-Luc Brisson, la culture et les traditions héritées de l’Antiquité se sont prolongées bien au-delà de 476. « J’insiste sur cette idée de lente transition. Les antiquisants parlent aujourd’hui d’Antiquité tardive pour désigner cette époque, qui irait du 4e siècle jusqu’au 7e siècle après Jésus-Christ. »

Références :
Le monde de l’Antiquité tardive : de Marc Aurèle à Mahomet  (Nouvelle fenêtre), Peter Brown, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2011
Les derniers jours, la fin de l’Empire romain d’Occident  (Nouvelle fenêtre), Michel De Jaeghere, Éditions Perrin, 2014
Le déclin de Rome et la corruption du pouvoir  (Nouvelle fenêtre), Ramsay MacMullen, Éditions Perrin, 2012
Décadence romaine ou Antiquité tardive? IIIe-VIe siècle  (Nouvelle fenêtre), Henri-Irénée Marrou, Éditions du Seuil, 1977

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