Homme es-tu capable d’être juste?Intro: En 1871, Olympe de Gouges, femme de lettres à l’époque des Lumières publie unpastiche de la DDHC qu’elle inttulera « Declaration de droits de la Femme et de LaCitoyenne ». Olympe de Gouges participe pleinement à la Révolution Française enpromouvant notamment l’égalité entre les hommes et les femmes. La DDHC est doncréécrite par l’auteure pour énoncer les principes de l’égalité entre les sexes. L’extrait étudiése situe au début de l’oeuvre, il est appelé “Les droits de la femme ». Nous verrons en quoice passage constitue-t-il un discours polémique envers la domination masculine. L’extrait estainsi partagé en 3 mouvements, le premier qui montre qu’il est difficile pour l’homme d’êtrejuste qui est défini de « Homme es-tu capable” à “empire tyrannique », le second qui montrel’organisation égalitaire de la nature et qui est défini de « Remonte aux animaux » à « oeuvreimmortelle » et le dernier qui démontre les contradictions de l’homme et qui est défini de »L’homme seul » à « rien dire de plus ».Dans ce premier mouvement, l’auteure montre qu’il est difficile pour l’homme d’être juste.Ainsi, elle l’apostrophe à la deuxième personne du singulier par la question rhétorique »Homme es-tu capable d’être juste? ». De cette manière, Olympe de Gouges prend à partiel’adversaire de manière agressive et…
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elle le tutoie pour marquer l’égalité avec lui. Ici elledémontre que la justice de l’homme n’est au mieux qu’une possibilité et non un fait, elleprouve qu’il est difficile pour l’homme d’être juste. Dans les phrases qui suivent: « C’est unefemme qui t’en fait la question; tu ne lui oteras pas oins ce droit. » l’auteur se désigne autravers de l’article indéfini “une » qui a une valeur singulière, elle se dresse contre l’hommeavec courage et détermination, qui est renforcé par la négation totale « ne…pas ». Puis, cettedernière questionne l’homme: « Dis-moi? Qui t’a donné le souverain empire d’opprimer monsexe? Ta force? Tes talents?” Ces quatre questions ont pour objectif de réveiller laconscience de l’homme. L’impératif de “Dis-moi » donne une valeur injonctive, cela constituepresque un ordre. La force et le talent sont 2 valeurs dont se prévalent les homme, il y aainsi de l’ironie. L’hyperbole de « souverain empire »désigne le despotisme combattu par lesLumières, en opprimant les femmes, l’homme semble ne pas savoir être juste et équitable,ici, elle répond à la question initiale. Enfin, elle incite l’homme à se remettre en question autravers de verbes employés à l’impératif tels que “observe”, “parcours » puis elle sepositionne en tant que guide et se retrouve supérieure à l’homme au travers du verbe àl’impératif: « donne-moi ».Ce premier mouvement montre à quel point l’homme ne semble pas savoir être juste, c’estpour cela qu’Olympes de Gouge l’invite à y réfléchir et à le devenir. Il convient désormaisd’étudier le second mouvement qui témoigne de l’organisation égalitaire de la nature.Ce second mouvement commence par une énumération de verbe à l’impératif: »remonte », »consulté », »étudie », »jette » qui sont renforcés par le champ lexical de lanature: »animaux, végétaux, matière organisée ». L’emploi de ses verbes à l’impératif sontdestinés à enjoindre à l’homme d’observer la nature et de se rendre compte des faits,l’auteure l’interpelle et l’invite à ouvrir les yeux sur la nature qui est égalitaire. Ensuite, lechamp lexical de l’union et de l’entente est employé: « confondus, coopèrent, harmonieux »,on retrouve également l’anaphore de l’adverbe « partout » qui est antéposé. Ces procédéssont le symbole d’une nature égalitaire et harmonieuse entre les deux sexes. Ce mouvement permet de prouver que la nature est un endroit égalitaire entre les deuxsexes. Maintenant, il convient d’étudier le dernier mouvement qui montre les différentescontradictions de l’homme.Ce dernier mouvement commence par un changement d’énonciation à la 3e personne dusingulier: « l’Homme », cela crée une mise à distance et ramène l’homme au même niveauque les autres, le verbe “s’est fagoté” montre quelque chose de non abouti et témoigne del’aberration du comportement masculin. Le paradoxe entre principe et exception montre quec’est le principe qui est une généralité et que c’est l’exception qui échappe à la loi générale,cela insiste sur le fait que l’homme n’a aucune légitimité à occuper une position supérieure.Ensuite, Olympes de Gouges décrit l’homme de manière dévalorisante au travers de lagradation: « Bizarre, aveuglr, boursouflé de sciences et dégénéré”, qui lui permet dediscréditer l’homme, elle confirme ses propos et veut établir une égalité entre les 2 sexes.En affirmant que “l’homme est dégénéré dans ce siècle des lumières et de sagacité » elle lerabaisse et affirme qu’il n’est pas assez bien pour ce siècle des lumières, ceci est renforcépar les antithèses entre « aveugle » et « lumières » ainsi que « sagacité » et « ignorance » qui estelle-même renforcée par le superlatif « la plus crasse ». L’adjectif boursouflé crée un caricaturequi met en avant la vanité de l’homme qui se croit supérieur mais qui a un comportementinadéquat. Ensuite l’hyperbole » un sexe qui a reçu toutes les facultés intelectuelles »rabaisse à nouveau les ommes et met en avant l’intelligence des femmes qui n’ont que peude droits comparés aux hommes, de cette facon ele mélange le registre polémique et lasatire au service d’une dénonciation. Enfin, Olympes de Gouges fait une antiphrase: « ilprétend jouir de la Révolution et réclamer ses droits à l’égalité, pour ne rien dire de plus ».Elle affirme que les femmes réclament leurs droits afin d’être tous égaux mais au final, cesdernières n’ont toujours pas les mêmes droits et sont toujours considérées comme étantinférieures, elle le fait avec ironie.Dans ce dernier mouvement, Olympes de Gouges ridiculise l’homme qui est en contradictionavec l’esprit des lumières.Pour conclure, ce texte est provocateur et polémique, Olympes de Gouges n’hésite pas àdéfier l’homme et son autorité pour réclamer ses droits. L’homme est ici fortement critiqué etridiculisé, sa domination semble infondée et illégitime. L’auteure batit un raisonnement dontla teneur montre qu’elle edt une femme des Lumières, époque ou la science se développe.Ce pastiche a été fait pour montrer que l’auteure est favorable à la condition égale des deuxsexes. Les femmes obtiendront pendant la Révolutions quelques droits comme le divorcemais jamais les révolutionnaires leur donneront le droit de vote. Elles l’obtiendront en 1944après de nombreux pays, la France est l’un des derniers pays à avoir donné le droit de voteaux femmes.
Homme es-tu capable…Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit.Dis-moi ? Qui t’a donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents? Observe le créateur danssa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tul’oses, l’exemple de cet empire tyrannique.Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup d’œil sur toutes lesmodifications de la matière organisée ; et rends-toi à l’évidence quand je t’en offre les moyens ; cherche, fouille etdistingue, si tu peux, les sexes dans l’administration de la nature. Partout tu les trouveras confondus, partout ilscoopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef-d’œuvre immortel.L’homme seul s’est fagoté un principe de cette exception. Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré,dans ce siècle de lumières et de sagacité, dans l’ignorance la plus crasse, il veut commander en despote sur un sexequi a reçu toutes les facultés intellectuelles ; il prétend jouir de la Révolution, et réclamer ses droits à l’égalité, pourne rien dire de plus.Introduction :Alors que la Révolution Française n’a apporté que peu de…
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progrès aux femmes, ODG porté par les idéauxdes Lumières, pionnière emblématique de la lutte pour les droits des femmes, rédige en 1791 la DDFCcalquée sur la DDHC de 1789.Après une dédicace à la reine, ODG s’inscrit dans la tonalité polémique en poussant les hommes às’interroger sur la légitimité de la place qu’ils occupent dans la société.Problématique : Dans cet extrait, nous allons nous demander comment ODG dénonce la dominationmasculine des hommes.Annonce du plan :Les 3 paragraphes du passage constituent les 3 mouvements.Nous verrons donc comment l’auteur remet en cause la domination masculine. (I.1 à 4)Puis de quel façon ODG dénonce une domination sans précèdent dans la nature. (I.4 à 8)Enfin nous étudierons la manière dont cette polémique dénonce l’homme comme dictateur illégitime. (9 à12)I.Remise en cause de la domination masculine.<< Homme »Adjectif «< capable >><< Dis-moi »<< Qui t’as donnée ? »ApostropheSuccession de questionrhétoriqueImpératif + TutoiementIronieQuestion rhétorique + Verbe àl’impératifPronom interrogatifUne femme interpelle leshommes et leurs demandes desexplicationsElle questionne les hommes etleur demande des explicationsauxquelles elle connaît déjà laréponseElle critique la domination et lamoralité des hommesElle interroge la légitimité dusexismeCherche à identifier un coupabletout en visant la sociétépatriarcale du 18ème siècle. ODG met en valeur sa thèse quiest que la nature ne présenteaucun modèle d’un sexe sur unautre cela prouve donc que cettedomination est illégitimeConclusion partielle : En apostrophant les hommes ODG les pousse donc à ouvrir les yeux sur la situationdes femmes et à s’interroger sur la légitimité des injustices.II. Une domination sans précédent<< remonte » « consulte >>« étudie » « jette »« sagesse » « grandeur >><< Confondus » « Coopèrent >><< ensemble harmonieux »III. Dictateur illégitime<< Bizarre, aveugle, boursouffléde sciences dégénéré. »Champ lexical mélioratif etélogieux« Ce siècle de lumières et desagacité dans l’ignorance la +crasse >>><< Ses >>Accumulation de verbes àl’impératif + le ton polémique +tutoiementGradation ascendante (lexiquede la Nature)Verbes associés à une actionintellectuelleChamp lexical de l’égalitéConclusion partielle : Toujours ironique et polémique, l’auteure poursuit son raisonnement en proposant lanature comme modèle de perfection, d’harmonie et de collaboration égalitaire entre les sexes, modèlequ’elle invite l’Homme à suivre.« s’est fagoté » « prétend »Dans la nature, les individus d’une même espèce, mâle et femelle, bien que différents, sont sur le mêmeplan d’égalité, œuvrant ensemble ; Sa conclusion est donc évidente : pourquoi devrait-il en être autrementchez les êtres humains.Accumulation de voc péjoratifAntithèseElle affirme l’autorité féminine etremet en cause l’objectivité deshommes.Déterminant possessifLa Nature : modèle d’égalité /démarche scientifique.Montre que la thèse de l’auteurs’applique à toutes les échelles(Seuls les Hommes fontexception)La Nature ne distingue pas lessexes : « démonstration » quirend la légitimité de lasuprématie masculine nonvalableOpposition passé/présentL’Homme a perverti l’ordre de lanature par son orgueil devenutrop imposantOppose l’homme aux lumières, lavanité à la raisonRappelle que les << droits àl’égalité » ne s’applique et neconcernent pas les femmes.L’auteure aspire aurenversement futur d’un ordresexisteConclusion partielle : L’argument de la nature permet de souligner l’arbitraire de l’inégalité des sexes : larevendication d’égalité apparait donc comme la conclusion logique d’une lutte révolutionnaire contrel’arbitraire et la tyrannie.Dénonce l’égoïsme desHommes Conclusion:Cette première diatribe, adressée à l’homme, est extrêmement polémique et provocatrice et utilise unraisonnement logique qui cherche à convaincre : ODG ordonne avec force à l’homme de justifier salégitimé de son oppression en lui trouvant un fondement naturel, réutilisant donc contre lui, l’argumentrévolutionnaire du droit naturel. Cet argument d’autorité prouve que l’inégalité entre les sexes est anti-naturelle et doit donc être abolie.Ouverture :Ainsi, ODG recourt aux moyens du pamphlet (adresse directe, ironie, provocations, blâme) pour s’élevercontre la domination masculine, les préjugés sexistes et appliquer les idéaux des Lumières aux femmes(grandes oubliées de la Révolution). Elle usera de la même interpellation à l’encontre des femmes pourrappeler leur responsabilité dans ces inégalités et les amener à prendre en main leur destin.Grammaire :Interrogation totale : « Homme es-tu capable d’être juste ? » question rhétorique.Interrogation partielle : « Dis-moi ? » valeurs d’ordre.Interrogation direct partielle : « Qui t’as donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? » mise enaccusation.Interrogation totale : « ta force ? » « tes talents ? » question rhétorique, elle suggère des réponses.5 interrogations directes qui sont toutes argumentatives puisque ce sont des propositions argumentatives->donc rhétorique. Elles servent à interpeller, mettre en accusation ou à proposer des réponsesaberrantes. La première est une interrogation totale la deuxième est partielle et les trois dernièresinterrogations forment un ensemble. La première interrogation partielle suscite la recherche d’uneinformation et les deux suivantes, totales indiquent des réponses possibles.
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