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Iggy pop david bowie

Iggy Pop, David BowieIggy Pop, David Bowie

Iggy Pop, one of David Bowie‘s greatest collaborators whose first two solo albums were produced by the late singer, remembered the rock legend in a new interview where the Stooges singer thanked Bowie for saving his music career. “He resurrected me,” Pop told the New York Times.

“The friendship was basically that this guy salvaged me from certain professional and maybe personal annihilation — simple as that,” Pop said. “A lot of people were curious about me, but only he was the one who had enough truly in common with me, and who actually really liked what I did and could get on board with it, and who also had decent enough intentions to help me out. He did a good thing.”

Bowie first met Pop in 1971; six years later, Bowie would serve as producer and co-writer on Pop’s debut solo album The Idiot, followed five months later by Lust for Life. In his Bowie tribute, Pop spoke about making those albums, including how The Idiot track “Nightclubbing” was recorded using a cheap keyboard and a drum machine. “[Bowie] said, ‘I can’t put out a record with that,” Pop said. “I said, ‘But I can.’” The singer described how the beat for “Lust of Life” was inspired from a call signal on the Arms Force Network while the two rockers lived in Berlin.

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“[Bowie] saw me sometimes, when he wanted to voice it that way, as a modern Beat or a modern Dostoyevsky character or a modern van Gogh,” Pop said. “But he also knew I’m a hick from the sticks at heart.” Pop added that Bowie went out of his way on one tour to visit Pop’s parents in a Detroit trailer park.

“David’s friendship was the light of my life,” Pop said in a statement following Bowie’s death January 10th. “I never met such a brilliant person. He was the best there is.”

Univers sans foi ni loi, le rock com­porte mal­gré tout son lot de belles his­toires. C’est le cas pour deux planètes opposées, qui par mir­a­cle, vont s’aligner dans le chaos et la furie des années soix­ante-dix. D’un côté, Iggy Pop, l’iguane trash tail­ladé sur scène, grand inspi­ra­teur du punk. De l’autre, son ange-gar­di­en, David Bowie, caméléon tor­turé aux milles couleurs. Deux des­tins aux par­cours entre­croisés, sauvés in extrem­is d’un flirt mutuel avec la mort.

Bowie Iggy

Vous êtes-vous déjà enduit le torse de beurre de cac­ahuètes ? Si l’idée vous taraude, après tout pourquoi pas, sachez que Iggy Pop l’a fait. C’était le 23 juin 1970, lors d’un con­cert avec son mythique groupe punk avant l’heure, The Stooges.

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Un acte spon­tané au Cincinnati’s Mid­sum­mer Rock fes­ti­val, alors que l’Iguane est en pleine trans, debout – lit­térale­ment — sur la foule. Fort heureuse­ment pour nous, les caméras d’une chaîne de télévi­sion locale veilleront à immor­talis­er le moment. Un tour­nage duquel sera tiré ce cliché mag­nifique d’un prophète du rock.

Mais peut-être n’êtes vous tou­jours pas con­va­in­cu à l’idée de ten­ter l’expérience du peanut but­ter. David Bowie avait trou­vé cette idée bril­lante. Surtout, c’est cette pho­togra­phie d’Iggy-Jésus-du-Rock qui l’a épous­tou­flé, syn­onyme pour lui de décou­verte du gus.

L’un comme l’autre ne sont pas encore des légen­des vivantes au début des années soix­ante-dix. Il y eu d’ailleurs fort à pari­er, que ni Bowie ni Iggy n’auraient survécu à la décen­nie, si le pre­mier n’avait pas sauvé le second.

” Ce putain de rouquin a niqué mon album ! ”

Véri­ta­ble chas­seur de l’excentricité, David Bowie ren­con­tre Iggy Pop en 1971 dans un bar. Le pre­mier planche sur son 4e album, “Hunky Dory”. Il ne s’est pas encore grimé de l’éclair sur le vis­age. La planète toute entière n’a pas encore décou­vert l’extraterrestre.

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N’empêche que l’Anglais est déjà une star dans le milieu du rock. Une per­cée après avoir trimé pen­dant près de dix ans. Iggy Pop se sou­vient de ce pre­mier con­tact, dans une inter­view don­née à L’Express en 2013.

Il por­tait une robe et ses longs cheveux ondu­laient sur ses épaules. J’é­tais Iggy, l’iguane des Stooges, avec mon jean déchiré, le torse nu et une paire de gants en argent lamé. David venait d’en­reg­istr­er Changes et Life on Mars. Il me par­la de son per­son­nage de Zig­gy Star­dust, qui serait le pre­mier d’une longue liste de ses alter ego: Aladdin Sane, The Thin White Duke

Bowie est attiré par la musique nihiliste des Stooges, qui pousse le curseur d’un rock bru­tal et sale encore jamais ten­té jusqu’ici. A tel point qu’il sera même au mix­age de leur 3e album, “Raw Pow­er”, en 1973.

L’album aura beau être con­sid­éré à pos­te­ri­ori comme la pierre angu­laire du punk rock, sur le coup, il laisse dubi­tatif. Le pub­lic boude les ventes. Et Iggy lui-même n’est pas con­va­in­cu du tra­vail de Bowie, allant jusqu’à lâcher :

Ce putain de rouquin a niqué mon album!

Iggy Pop, un peu vénère

Que le résul­tat lui plaise ou non n’est pas tant la ques­tion. Car à ce moment-là, l’Iguane a déjà entamé sa descente aux enfers, à 100 à l’heure, seringue d’héroïne dans la veine.

De l’errance à l’asile

Entre temps, David est devenu le roi du glam rock avec son dernier album, “The Rise and Fall of Zig­gy Star­dust and the Spi­ders from Mars”. Débute alors son âge d’or des trans­for­ma­tions. Après l’OVNI Zig­gy s’en suit l’éclair d’Aladdin Sane, une res­pi­ra­tion extra-ter­restre avec “Pin Up’s”, puis le pirate orwellien de “Dia­mond Dogs” en 1974.

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The Stooges se sont séparés l’année précé­dente. Une ambiance en plein chaos avec un Iggy rem­pli d’héro. Pen­dant que son pote du glam rafle la mise, le natif du Michi­gan est en pleine errance. Ce n’est pas faute de vouloir une car­rière solo. Mais la dépen­dance est forte. Trop forte.

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Sans label, sans groupe, sans même un toit, Iggy, le rockeur déchu, perd quelques dents dans les bagar­res, et ramasse toutes les drogues pos­si­ble par terre. Un cauchemar, alors que ses enfants punks des Ramones et autres Sex Pis­tols s’apprêtent à rebat­tre les cartes du rock d’ici peu.

C’est alors de son pro­pre gré qu’il pousse les portes d’un asile psy­chi­a­trique en Cal­i­fornie. Mis­sion dés­in­tox­i­ca­tion, une année durant. Peiné par la déchéance de son ami, Bowie lui rend plusieurs fois vis­ite. Il est bien sou­vent accom­pa­g­né par des con­nais­sances com­munes, et con­fiera ne pas venir les mains vides :

On se pointait à l’hôpital avec des tonnes de drogue. On était tous com­plète­ment à la masse. Iggy n’allait pas bien, c’est tout ce qu’on savait. Alors on lui appor­tait des drogues pour qu’il se requinque, on se dis­ait que ça avait dû lui manquer.

Paye ton remède !

Los Angeles Parano

David Bowie est libre de ressor­tir de l’hôpital psy­chi­a­trique. Il aurait néan­moins tout à fait pu y avoir sa place. Depuis son ascen­sion ful­gu­rante, le caméléon a per­du ses couleurs. De son plein gré en pre­mier lieu, puis dans un état sec­ond ensuite.

Tou­jours armé de son flair sans pareil, l’artiste a su se dévêtir de ses fan­taisies au même moment que le vent tour­nait. Le glam rock vit ses dernières heures. Bowie, lui, amorce en 1975 un autre tour­nant dans sa carrière.

Avec “Young Amer­i­cans”, son 9e opus solo, il se dégrime. Fini les per­son­nages mul­ti­col­ores. Sa musique perd en rock et gagne en soul. Il se fait surtout de plus en plus envahir par la poudre blanche.

Sa con­som­ma­tion de cocaïne explose. Son ultime incar­na­tion des sev­en­ties va être le reflet de cette nou­velle dépen­dance. Le Thin White Duke. Un dandy glacial et glaçant, chantre de l’album suiv­ant, “Sta­tion To Sta­tion”. La musique y est plus froide.

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En réal­ité, Bowie com­mence à per­dre pied. Enfer­mé quelque part lui aus­si, avec ses démons, dans son apparte­ment lux­ueux de Los Ange­les. Une péri­ode de déra­page où l’artiste signe des déc­la­ra­tions pro-fas­cistes et se met à col­lec­tion­ner les objets nazis. On ne peut pas dire que cela aille pour le mieux dans son esprit. A moins qu’il soit nor­mal de voir des cadavres tomber du ciel ?

Thérapeute en thérapie

Iggy Pop le souf­flait à L’Express dans cette même inter­view. Il con­nais­sait les fis­sures de son ami :

Il m’a sou­vent con­fié: ‘Iggy, j’ai peur de devenir fou’. Son demi-frère Ter­ry, qui l’avait ini­tié à la musique, était devenu schiz­o­phrène et vivait enfer­mé dans un asile. Il s’est sui­cidé en 1985. Ses chan­sons les plus som­bres, les plus belles aus­si, sont en hom­mage à Ter­ry, comme Space Odd­i­ty, l’his­toire d’un mec per­du dans l’espace…

L’Iguane finit par sor­tir de son exile à l’asile. Il retrou­ve son pote à la Cité des Anges. Décidé à se sor­tir du pétrin et son nez de la poudre, Bowie se remet en mou­ve­ment au début de l’année 1976.

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Il tend à nou­veau la main à son pote tout juste libéré, à défaut d’être totale­ment soigné, et lui pro­pose de l’accompagner pour la tournée européenne de “Sta­tion to Sta­tion”. Hoche­ment de la tête de haut en bas.

Nous sommes par­tis en tournée… Il dirigeait tout, ce qui m’épous­tou­flait. (…) j’ai eu l’im­pres­sion de voir le plus grand man­ag­er de foot en action. David dis­ait que s’oc­cu­per de moi avait un effet thérapeu­tique sur lui.

Iggy Pop pour L’Express en 2013

L’ex-leader des Stooges décou­vre par la-même le vieux con­ti­nent. C’est d’ailleurs là, après ce pre­mier bol d’air, que la renais­sance va s’opérer.

Les phœnix de Berlin-Ouest

En même temps qu’il se démenotte de la coke, David prend ses cliques et ses claques direc­tion l’Alle­magne. Arrêter de snif­fer, mais aus­si se rap­procher de ces mys­térieux sons ger­mains. Le Krautrock bat son plein. L’Anglais n’est pas venu seul. Il a ramené l’Améri­cain dans ses valis­es. Col­loque cocasse entre les deux com­pars­es, peinards, à l’abri des regards et des excès illicites, dans un apparte­ment du quarti­er de Schöneberg.

Bowie est même par­venu à faire d’une pierre deux coups, en dégotant à Iggy un nou­veau con­trat avec un label. L’heureux sig­nataire se sou­vient de cette péri­ode lumineuse, pen­dant ces deux années à Berlin-Ouest :

On se bal­adait des deux côtés du Mur. La nuit, on se rendait dans des cabarets, on se serait crus dans un tableau d’Ot­to Dix. J’avais les cheveux pla­tine et David était d’un éro­tisme trou­blant avec ses cos­tumes années 1930

Iggy Pop

De cette par­en­thèse alle­mande va naître la fameuse “trilo­gie berli­noise” de Bowie, avec l’ap­pui non nég­lige­able de Bri­an Eno et Tony Vis­con­ti, mais égale­ment d’Iggy en chœurs sur “Low”.

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Trois albums suc­ces­sifs syn­onymes de renais­sance artis­tique. Iggy lui, renaît tout court. Son éter­nel bien­fai­teur super­vise ses deux pre­miers albums solos. Et si “The Idiot” et “Lust for Life” ne mar­quent pas pour autant le début du suc­cès com­mer­cial, c’est néan­moins le début de sa nou­velle vie.

Alors que les gamins du punk le citent comme un “père”, et que les dis­ques des Stooges sont réédités, il réap­pa­raît en live. Pro­pre comme un sou neuf, qua­si sobre, tou­jours torse nu, mais sans beurre de cacahuètes.

Les spec­ta­teurs auront alors la sur­prise de voir Bowie l’accompagner, au piano et tout en sobriété. Le caméléon a refusé de pro­mou­voir son pro­pre album, pour se faire musi­cien au ser­vice de l’Iguane. A la dis­pari­tion de son ange-gar­di­en en 2016, Iggy saluera : “L’ami­tié de David était la lumière de ma vie”.

 

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