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Josep bartoli et frida kahlo

Josep Bartolí i Guiu[1],[2], né le à Barcelone et mort le à New York, est un artiste et homme politique espagnol d’expression catalane.

En 1936, le Catalan Josep Bartolí fonde le syndicat des dessinateurs puis, pendant la guerre d’Espagne, devient commissaire politique du POUM. Après l’effondrement de la République, il est incarcéré dans divers camps dans le sud de la France, où il continue de dessiner. Il échappe à la Gestapo.

Après 1943, Bartolí part au Mexique où il devient l’amant de Frida Kahlo, avant de s’installer aux États-Unis, où il fréquente Rothko, Charles Pollock, Kline et De Kooning, et dessine dans la revue Holliday, dans le supplément Reporter du Saturday Evening Post. En France, il illustre de nombreux ouvrages pour le Club français du livre.

Il est également un peintre et un créateur de collages.

  • 270 œuvres font l’objet d’une donation par sa famille au Mémorial du Camp de Rivesaltes en octobre 2020

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Notes et références

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  • Georges Bartolí, La Retirada – Josep Bartolí, Actes Sud, février 2009
  • Josep, 2020, film d’animation d’Aurel retraçant la vie de l’artiste

Outre le fait que les œuvres peintes de Frida Kahlo soient rares sur le marché de l’art et bien que celle-ci ait la taille d’un médaillon, il s’agit d’une miniature ovale de 5 cm de hauteur, l’autoportrait qui sera mis en vente chez Sotheby’s New York le 25 mai fait partie des créations les plus précieuses de l’artiste mexicaine tant il est étroitement lié à sa vie sentimentale et à son tempérament singulier.

Estimé 800.000/1,2 million de dollars et payé 225.750 dollars chez le même opérateur par le présent vendeur en novembre 2000, cet autoportrait a été peint en 1946 par Frida Kahlo pour son amant Josep Bartoli.

L’Espagnol Josep Bartoli, peintre et dessinateur, combattant républicain et commissaire politique du POUM pendant la guerre d’Espagne, s’est évadé deux fois en France, dont en sautant d’un train lors d’un transfert pour le camp de concentration de Dachau, avant de réussir à gagner le Mexique en 1943.

On retrouve aussi dans cet autoportrait l’affection de Frida Kahlo pour le régionalisme mexicain puisqu’elle y apparaît dans une tenue semblable à celle de son célèbre tableau Arbol de la Esperanza où elle porte une tenue traditionnelle de Tehuana.

Disparu en 1995, Josep Bartoli a conservé toute sa vie ce médaillon amoureusement dédicacé au revers.

Dans le même registre, un acheteur avait payé 1,1 million de dollars pour acquérir The Survivor l’année dernière chez Christie’s New York. Cette petite peinture sur métal (17 x 12 cm sans son cadre) réalisée par Frida Kahlo en 1938, représentant une statuette précolombienne semblant marcher sur une plaine déserte et insérée d’origine dans un cadre artisanal de la région d’Oaxaca, était estimée 100.000/150.000 dollars.

Cette création qui symbolise la solitude et la survie dans un monde précaire était également inspirée par la vie sentimentale de l’artiste. Elle avait découvert quelques années auparavant la liaison de son mari Diego Rivera avec sa propre sœur et avait vécu la première séparation d’avec lui.

Pierrick Moritz

Les plus hauts prix obtenus pour des œuvres de Frida Kahlo en vente publique

En 2000, Sotheby’s a vendu pour quelque 5 millions de dollars avec les frais un autoportrait de Frida Kahlo, une huile sur Masonite exécutée en 1929 et d’un format de 77,5 cm x 61 cm. L’œuvre était estimée 3/4 millions sans les frais.

En 2006, le même opérateur a obtenu 5,6 millions de dollars, soit dans la fourchette de l’estimation, pour une huile sur métal de l’artiste. Dans ce tableau de 1943, mesurant 30 x 50,3 cm, Frida Kahlo figure allongée sur le côté, le haut du torse transpercé par des feuillages rampant sur tout son corps.

Catégories :Art moderne, Marché de l’art, Mexique, New York City

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En 2019, la famille du dessinateur et peintre catalan Josep Bartoli léguait 270 de ses œuvres au Mémorial du Camp de Rivesaltes. 150 d’entre elles sont présentées en ce moment dans une exposition retraçant le parcours de cet artiste méconnu, combattant antifranquiste, interné plusieurs années dans les camps du sud de la France avant de connaître l’exil vers le Mexique, où il deviendra quelques temps l’amant de Frida Kahlo. A découvrir jusqu’au 19 septembre 2022.

« Les dessins des camps, particulièrement, sont des dessins d’une justesse parfaite, d’une force phénoménale et d’une modernité sans égal. La première fois que j’ai vu ces dessins, je pensais que c’était un dessinateur de BD contemporain. Alors que non, c’était quelqu’un qui avait dessiné ça en 1939 ». Les mots sont du dessinateur montpelliérain Aurel, réalisateur du film Josep, qui se penche sur la vie de Josep Bartoli, dessinateur catalan, fondateur du syndicat des dessinateurs espagnols en 1936, un temps engagé en politique, profondément républicain et contraint de devoir fuir vers la France.

Durant ces années passées dans les camps d’internement du sud de la France, Bartoli ne cessera de dessiner. Dessiner son quotidien, l’enfer des camps d’internement, comme le raconte son neveu Georges Bartoli, commissaire de cette exposition exceptionnelle : « On y voit les latrines, on y voit les gens désespérés, on y voit les gens s’épouiller, pratiquement nus ; et ça a une valeur documentaire incommensurablement plus forte que tous les documents photographiques ou cinématographiques que l’on connait de l’époque ».

L’exil

En 1943, Josep Bartoli parvient à échapper à la déportation grâce à des complicités françaises et parvient à rejoindre le Mexique où s’ouvre à lui une nouvelle vie, faite de rencontres et de mutation artistique comme le raconte Nina Wohrel, l’organisatrice de l’exposition : « Bartoli est un artiste qui participe à l’ébullition de la révolution artistique au Mexique à cette époque-là et il rencontre Frida Kahlo avec qui il entretient une liaison pendant plusieurs années. Frida Kahlo le révèle à la couleur et c’est à ce moment-là qu’il se met à peindre ».

Des peintures mais aussi des collages qui explosent de couleurs et où les thèmes de l’exil, ses combats, mais aussi son engagement, ne sont jamais loin. Bartoli s’installera ensuite aux Etats-Unis où il côtoie Jackson Pollock, Rothko, Kline ou encore De Kooning. Il deviendra illustrateur pour la presse américaine, mais aussi en France pour le Club français du livre. Il ne remettra les pieds en Espagne qu’après la mort de Franco, près de quarante ans après son exil vers le Mexique.

Josep Bartoli est mort à New-York en 1995 à l’âge de 85 ans. En septembre 2019, ses descendants ont décidé de léguer au Mémorial de Rivesaltes, 270 de ses œuvres, dessins, peintures et collages. 

« Josep Bartoli – Les couleurs de l’exil » – jusqu’au 19 septembre 2022 – Mémorial du Camp de Rivesaltes, avenue Clément Ader, 66600 Rivesaltes – du 01/04 au 31/10, de 10h à 18h, tous les jours – du 01/11 au 31/03, de 10h à 18h, du mardi au dimanche.

Né(e) à : Barcelone ,

1910

Mort(e) à : New York ,

1995

Biographie :

Josep ou José Bartolí est un artiste et homme politique espagnol.

En 1936 ce Catalan fonde le syndicat des dessinateurs puis, pendant la Guerre d’Espagne, devient commissaire politique du POUM. Après l’effondrement de la République il est incarcéré dans sept camps en France où il continue de dessiner. Il s’évade du camp de Bram. Arrêté par la Gestapo et envoyé vers Dachau, il s’évade.

Après 1943, Josep Bartolí part au Mexique où il devient l’ami de Frida Kahlo, avant de s’installer aux États-Unis où il fréquente Rothko, Charles Pollock, Kline et De Kooning, dessine dans la revue Holliday, dans le supplément Reporter du Saturday Evening Post. En France, Il fit des décors pour des films historiques de Hollywood. il illustre de nombreux ouvrages pour le Club français du livre.

Il est également un peintre et un créateur de collages.

Source : Wikipédia et http://es.wikipedia.org

Nationalité : EspagneNé(e) à : Barcelone ,Mort(e) à : New York ,

Inspiré de ses carnets réalisés dans les camps, le film d’Aurel retrace la vie de Josep Bartolí, dessinateur espagnol et républicain réfugié en France pendant la Retirada.

Certaines histoires ne peuvent se raconter qu’en cinéma d’animation, et celle de Josep Bartolí en fait certainement partie. Car quoi de plus naturel, pour un dessinateur, que de voir sa vie racontée en dessins ? Né à Barcelone en 1910, José Bartolí, dit Josep, n’a que 26 ans lorsqu’il fonde le Syndicat des dessinateurs. Les idées républicaines chevillées au corps, il devient commissaire politique du POUM (Parti ouvrier d’unification marxiste) et part se battre en 1938 sur le front d’Aragon. Il tombe amoureux de María, une Andalouse partageant ses convictions politiques. En janvier de l’année suivante, les troupes franquistes s’apprêtent à prendre Barcelone. Josep laisse María, enceinte, dans l’un des derniers trains pour la France, tandis qu’il s’apprête à faire le chemin à pied, comme un demi-million de compatriotes : c’est le début de la Retirada. Il cherchera sa femme pendant des années, en vain : le train, bombardé, n’est jamais arrivé à destination. Pendant deux ans, il va être incarcéré dans plusieurs camps du Sud français. Après s’être échappé, Bartolí gagne ensuite le Mexique, où il fréquente Frida Kahlo ainsi que le groupe d’influence surréaliste Rupture. Lorsqu’il publie en 1944 le recueil de ses dessins réalisés en captivité, la critique compare son œuvre aux «Désastres de la guerre» de Goya. Installé à New York à partir de 1946, l’artiste côtoie Pollock, Rothko, De Kooning et Kline, dessine pour la revue Holliday puis pour le supplément Reporter du Saturday Evening Post. Josep Bartoli s’y éteindra le 3 décembre 1995. En coréalisant, avec Florence Corre, un court métrage d’animation sur le massacre du 17 octobre 1961, le dessinateur de presse Aurel (Le Monde, Politis, Le Canard enchaîné) manifestait déjà son intérêt pour les pages les plus noires de l’histoire de France. Aussi Josep raconte-t-il le quotidien abominable, et finalement mal connu, des camps de concentration où furent parqués les réfugiés espagnols – ces «étrangers indésirables», comme les nommait le gouvernement Daladier, vivant humiliations, maladies, famine, maltraitance et viols commis par les gendarmes. «Un jour et un autre et un autre encore et des années derrière les barbelés. Apprends à crever en d’autres enfers concentrationnaires», écrira un prisonnier dans un poème.
 

© Les Films d’Ici Méditerranée

Le dessin comme art du raccourci
Le film s’ouvre sur Josep, accompagné de deux compañeros, traversant les Pyrénées enneigées. Puis vient l’internement. Les républicains sont préalablement désarmés. Une machine à écrire au milieu d’un tas de fusil nous avertit : les mots ne pourront décrire le calvaire qui les attend. Reste l’image. Celle-ci bouge peu. L’animation très statique renforce la sensation de claustration. Sur un cahier donné par un gendarme compatissant, Josep croque ce qu’il voit. Son «œuvre de résistance» contamine rapidement le film. Au détour de plusieurs séquences, ses dessins âpres et féroces prennent vie. Un sous-officier particulièrement cruel arbore un visage porcin : Bartolí a l’habitude de les représenter en animaux – chiens, cochons, singes. En plaçant le trait dessiné au cœur de la narration, Aurel se livre à un dialogue artistique avec le caricaturiste : «Le dessin est l’art du raccourci, non pas pour aller plus vite, mais pour raconter une histoire par l’entremise de quelque chose qui n’existe pas dans la nature, explique le réalisateur-dessinateur. Aucune personne, aucun objet, aucun animal n’est cerclé d’un trait noir. C’est une démarche intellectuelle complexe que de gommer les volumes qui nous entourent pour accepter de ne les représenter que par des lignes qui sont absentes de notre univers.»
 

© Les Films d’Ici Méditerranée

La quête des couleurs
Josep ne disposait dans les camps que d’un crayon. En conséquence, le film limite l’usage de la couleur. De l’autre côté de l’Atlantique, l’artiste devra apprivoiser la palette chromatique . «Tu fais des caricatures car ce que tu as vu et que tu gardes en mémoire te fait peur. Le jour où enfin tu accepteras la couleur, c’est que tu auras apprivoisé ta peur», lui promet Frida Kahlo. Le film joue donc des teintes selon les époques évoquées. Le film porte également un message de devoir de mémoire, puisque la vie de Bartolí est racontée au présent, par l’entremise du gendarme bienveillant. Ce dernier, dont les jours sont comptés, veut transmettre cette histoire à son petit-fils. Pour compléter la séance, on ne saurait trop conseiller l’excellent ouvrage La Retirada (éditions Actes Sud BD), élaboré par Laurence Garcia et le neveu de Josep Georges Bartolí, et présentant de nombreux dessins de l’artiste durant sa captivité.

à voir

Josep

,

film réalisé par Aurel

, 74 

minutes, avec les voix de Sergi López et de Gérard Hernandez.

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