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L affiche rouge analyse

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Affiche de propagande nazie, « L’affiche rouge » est devenue une icône de la Résistance française. Les membres du réseau Manouchian sont fusillés en février 1944 par les Allemands au Mont-Valérien : l’affiche est diffusée sur tout le territoire français, décrivant ces hommes comme des terroristes. Censée susciter la haine, l’affiche éleva ces hommes au rangs de héros.

La collection Histoires d’histoire est proposée par la Rmn-Grand Palais.

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    Niveaux: Cycle 4 – Lycée général et technologique – Lycée professionnel

    La collection « Histoires d’Histoire »

Informations et crédits

Type de ressource :Forme :Collection : Histoires d’Histoire Réalisation :

Renaud David

Date de l’évènement :

1944

Production :

@ 2020

 - 

RMN – Le Grand Palais

Page publiée le :

11 mars 2021

Modifiée le :

01 sept. 2022

Référence : 00000004234

Contexte historique

Par Alexandre Sumpf

Une opération de propagande d’envergure

Constitué et organisé entre la fin de l’année 1942 et février 1943, le réseau Manouchian fait partie du groupe de résistance des « Francs-tireurs et partisans – main-d’œuvre immigrée » (F.T.P.-M.O.I.). Composé de 23 communistes (dont 20 étrangers : Espagnols, Italiens, Arméniens et Juifs d’Europe centrale et de l’Est), le réseau est l’auteur de nombreux attentats et actes de sabotage contre l’occupant nazi. Le réseau Manouchian tient son nom de son dirigeant : Missak Manouchian.

Arrêtés en novembre 1943, ses membres sont jugés lors d’un procès qui se déroule devant le tribunal militaire allemand du Grand-Paris, du 17 au 21 février 1944. Vingt-deux des vingt-trois membres du réseau sont condamnés à mort et fusillés le 21 février au fort du Mont-Valérien. Olga Bancic, la seule femme du groupe, sera décapitée le 10 mai.

Réalisée par les services de propagande allemands en France, « Des libérateurs ? La libération ! Par l’armée du crime » (aussi appelée « L’affiche rouge ») est placardée dans Paris et dans certaines grandes villes françaises au moment du procès ou le lendemain de l’exécution (le 22 février). Publiée à 15 000 exemplaires et accompagnée de nombreux tracts évoquant l’événement, elle constitue une opération d’envergure contre la Résistance.

Bibliographie

  • Jean-Emmanuel DUCOIN (dir.), Groupe Manouchian – Fusillés le 21 février 1944 – Des héros, à la vie, à la mort, hors-série de L’Humanité, Paris, février 2007.
  • Philippe GANIER-RAYMOND, L’Affiche rouge, Paris, Fayard, 1975.
  • Jacques RAVINE, La Résistance organisée des Juifs en France (1940-1944), Paris, Julliard, 1973.
  • Benoît RAYSKI, L’Affiche rouge, Paris, Denoël, 2009.

Analyse des images

L’armée du crime

L’image est organisée en trois parties. Barrant le haut et le bas de l’affiche, la question « Des libérateurs ? » et sa réponse « La libération ! Par l’armée du crime » délivrent explicitement le message que veulent faire passer ses auteurs.

Dans un triangle rouge figurent la photo, le nom, l’origine et les actions menées par dix résistants du groupe Manouchian : Grzywacz, juif polonais, 2 attentats – Elek, juif hongrois, 8 déraillements – Wasjbrot, juif polonais, 1 attentat, 3 déraillements – Witchitz, juif polonais, 15 attentats – Fingerweig, juif polonais, 3 attentats, 5 déraillements – Boczov, juif hongrois, chef dérailleur, 20 attentats – Fontanot, communiste italien, 12 attentats – Alfonso, Espagnol rouge, 7 attentats – Rayman, juif polonais, 13 attentats – Manouchian, Arménien, chef de bande, 56 attentats, 150 morts, 600 blessés.

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Six photos (attentats, armes ou destructions) représentent enfin la menace qu’ils constituent à travers certains des attentats qui leur sont reprochés.

Interprétation

L’ennemi de l’intérieur

« L’affiche rouge » entend d’abord présenter les membres du réseau Manouchian comme de dangereux terroristes. La couleur rouge, dominante, évoque leur appartenance politique, mais aussi le sang qu’ils ont versé. De même, la présentation des photos en médaillon au-dessus de leur « palmarès » évoque une iconographie criminelle. Qualifié de « bande », le réseau Manouchian se voit ainsi refuser toute reconnaissance politique.

L’image insiste aussi sur le fait que cette armée du crime est constituée d’étrangers. Hirsutes, agressifs et patibulaires, ces hommes sont en plus des « juifs », des « rouges », des étrangers. Alors que les actes de résistance se multiplient, les autorités allemandes entendent ainsi persuader les citoyens du danger que ces hommes font courir au pays. Loin de libérer la France (pour la rendre aux Français), ils menacent au contraire de la livrer au chaos et aux puissances néfastes venues de l’extérieur.

Personnalités

Missak Manouchian

Thèmes

L’Affiche rouge est une affiche de propagande allemande placardée massivement en France sous l’Occupation, dans le contexte de la condamnation à mort de 23 membres des Francs-Tireurs et Partisans – Main-d’Œuvre Immigrée (FTP-MOI), résistants de la région parisienne, suivie de leur exécution, le .

L’affiche comprend :

  • une phrase d’accroche : « Des libérateurs ? La Libération par l’armée du crime ! » ;
  • les photos, les noms et les actions menées par dix résistants du groupe Manouchian :
    • « Grzywacz – Juif polonais, 2 attentats » ;
    • « Elek – Juif hongrois, 8 déraillements » ;
    • « Wasjbrot (Wajsbrot) – Juif polonais, 1 attentat, 3 déraillements » ;
    • « Witchitz – Juif hongrois, 15 attentats » ;
    • « Fingerweig – Juif polonais, 3 attentats, 5 déraillements » ;
    • « Boczov – Juif hongrois, chef dérailleur, 20 attentats » ;
    • « Fontanot (Fontano) – Communiste italien, 12 attentats » ;
    • « Alfonso – Espagnol rouge, 7 attentats » ;
    • « Rajman – Juif polonais, 13 attentats » ;
    • « Manouchian – Arménien, chef de bande, 56 attentats, 150 morts, 600 blessés » ;
  • six photos d’attentats ou de destructions, représentant des actions qui leur sont reprochées.

Les deux premières photos, à gauche, en dessous du V de l’affiche représentent deux corps, un torse nu criblé de balles, et un homme abattu, en gabardine, gisant près de son chapeau. Les deux corps ont été identifiés comme étant respectivement ceux du commissaire Franck Martineau, abattu le 15 juillet 1943, et du commissaire Georges Gautier, abattu le 12 novembre 1943[1].

Cette affiche a été créée par le service de propagande allemande en France. La mise en page marque une volonté d’assimiler ces dix résistants à des terroristes : la couleur rouge et le triangle formé par les portraits apportent de l’agressivité ; les six photos en bas, pointées par le triangle, soulignent leurs aspects criminels.

La Bibliothèque nationale de France conserve trois exemplaires de cette affiche dans deux formats : 152 × 130 cm, et 118 × 75 cm[2].

Tract reprenant au recto LʼAffiche rouge et dénonçant au verso « Le complot de lʼAnti-France », février 1944. coll. Musée de la Résistance nationale, Champigny.

L’affichage partout dans Paris fut accompagné par la diffusion large d’un tract reproduisant :

  • au recto, une réduction de l’affiche rouge ;
  • au verso, un paragraphe de commentaire fustigeant « l’Armée du crime contre la France »

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Les dimensions de ce tract sont de 22 × 26 cm[4].

Montée en puissance et démantèlement des FTP-MOI de la région parisienne

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Les 10 résistants étrangers figurant sur l’affiche font partie des 23 FTP-MOI jugés et condamnés à mort par un tribunal militaire allemand dans la semaine du 18 au 24 février 1944. Ce procès était consécutif à l’arrestation massive que les policiers de Vichy de la BS2 (Brigade Spéciale, anticommuniste) avait opérée au sein des résistants communistes étrangers des FTP-MOI.

Les FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans de la main d’œuvre étrangère) sont issus de la Main-d’œuvre immigrée (MOI), une structure mise en place par le Parti communiste français dans les années 1920 pour encadrer les très nombreux étrangers travaillant en France. Dès que le Parti communiste français s’engage dans la lutte armée, en août 1941, les étrangers de la MOI ont constitué une part importante des forces mobilisées dans la région parisienne. Dès la constitution des Francs-tireurs et partisans (FTP) en avril 1942, il est demandé à la MOI de mettre sur pied des groupes de FTP-MOI. Au cours des six premiers mois de l’année 1943, ces groupes FTP-MOI parviennent à exécuter 92 attentats, même si le nombre des combattants ne dépassera jamais 65, chiffre atteint en août 1943, quand l’Arménien Missak Manouchian devient commissaire militaire de l’ensemble des FTP-MOI de la région parisienne. Il est alors demandé aux FTP-MOI d’intensifier leurs actions. Le fait d’armes le plus spectaculaire sera l’attentat qui coûtera la vie au général SS Julius Ritter le 28 septembre 1943. Au cours de la même période, l’étau se resserrait sur ces résistants, car les policiers des Brigades spéciales les repéraient pratiquement tous au cours d’opération de filature de grande envergure[5],[6].

Production et diffusion de l’affiche

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L’affiche sert à la propagande nazie qui vise à déstabiliser la Résistance française en jouant les cartes traditionnelles de l’anti-bolchevisme et de la xénophobie pour influencer l’opinion publique[7],[8].

Elle aurait été placardée au moment du procès des 23 membres du groupe Manouchian, affilié à la Main-d’œuvre immigrée[9],[10].

Pour Adam Rayski, l’existence d’un procès public, et l’allégation selon laquelle les accusés auraient comparu dans une salle d’audience dans un grand hôtel parisien, est un « énorme mensonge de la propagande allemande et vichyssoise »[11].

L’éditeur de l’affiche, non mentionné explicitement sur celle-ci, serait, d’après Michel Wlassikoff, le Centre d’études antibolcheviques (CEA), affilié au Comité d’action antibolchévique (CAA) organisme français créé dans le sillage de la LVF en juin-juillet 1941[12] « épaulé par les publicistes des mouvements ultra et ceux du ministère de l’Information de Vichy »[13]. Cependant, le film Les Faits d’armes de la semaine, réalisé par la société Busdac en 1944, qui contient sous forme cinématographique les mêmes images des hommes de l’affiche rouge dans la cour de la prison de Fresnes, appartient, pour Jean-Pierre Bertin-Maghit, à la catégorie des « films documentaires allemands », et non à celle des « films commandités par le gouvernement de Vichy »[14].

L’affiche a été vue à Paris[15], à Nantes[16], à Chalon-sur-Saône[17] et à Lyon[18]. Certains auteurs parlent d’une diffusion dans toute la France, par exemple Philippe Ganier-Raymond écrit en 1975 que « les murs de France se couvraient de quinze mille affiches »[19], Claude Lévy, en 1979, que l’affiche « apparaissait sur les murs des plus petits villages de France »[20] et la plaquette de l’exposition Manouchian tenue à Ivry en 2004, affirme que celle-ci fut « largement placardée sur les murs des villes et des villages français »[21], ce qui n’est guère différent du tract de mars 1944 de l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide qui parle d’un affichage « sur les murs de toutes les villes et villages de France »[22], mais qui, pris à la lettre, constituerait un tirage supérieur à 15 000 exemplaires.

Réception et influence

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Si l’on en croit les rapports des Renseignements généraux, l’affiche eut sur la population un effet contraire à celui cherché par les Allemands : les passants manifestèrent souvent des réactions de sympathie vis-à-vis des résistants dont la photo avait été reproduite sur l’affiche, et par ailleurs, les articles de soutien furent nombreux dans la presse clandestine[8]. De nombreux anonymes déposèrent des fleurs au pied des affiches et collèrent des bandeaux sur lesquels on pouvait lire : « Oui, l’armée de la résistance », « Morts pour la France », ou « Des martyrs ».[réf. nécessaire]

Les parutions clandestines mentionnent explicitement l’Affiche rouge relativement tôt : le no 14 de mars 1944 des Lettres françaises[23] et le tract publié par l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) en mars 1944[22].

Simone de Beauvoir témoigne à ce sujet : « À Paris, les occupants ne collaient plus d’« Avis » aux murs ; cependant ils affichèrent les photographies des « terroristes étrangers » qu’ils condamnèrent à mort le 18 février et dont vingt-deux furent exécutés le 4 mars : malgré la grossièreté des clichés, tous ces visages qu’on proposait à notre haine étaient émouvants et même beaux ; je les regardai longtemps, sous les voûtes du métro, pensant avec tristesse que je les oublierai. » (La Force de l’âge, p. 649).

Jean Anouilh a affirmé pour sa part s’être inspiré de l’événement pour écrire son Antigone, créée au théâtre de l’Atelier le , mais il semble — s’il fait bien référence à l’Affiche rouge — qu’il commette a posteriori une erreur de chronologie, certaines sources indiquant que l’essentiel de la pièce avait été écrit dès 1942, à la suite de l’« affaire Paul Collette »[24].

Après guerre, le premier livre à leur rendre hommage est « Pages de gloire des 23 », publié en 1951, avec une préface de Justin Godart et une postface de Charles Tillon.

Liste des membres du « groupe Manouchian » exécutés

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Mémorial de l’Affiche rouge à Valence.

La liste suivante des 23 membres du groupe Manouchian exécutés par les Allemands signale par la mention (AR) les dix membres que les Allemands ont fait figurer sur l’affiche rouge. Les 22 hommes ont été fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien. Olga Bancic, seule femme du groupe, fut décapitée le 10 mai 1944 à Stuttgart :

Les inconnus de l’Affiche rouge

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En 2014, Michel Martineau, fils du commissaire Franck Martineau (torse nu criblé de balles), publiait le résultat de son enquête concernant son père ainsi que le commissaire Georges Gautier, figurant également sur l’affiche[1]. Les deux hommes ont été victimes de groupes FTP distincts des groupes FTP-MOI concernés par l’affiche.

Franck Martineau était commissaire de police à Gonesse. Il a été abattu le 15 juillet 1943, alors qu’il circulait à vélo entre le commissariat et son domicile au moment de la pause repas[25]. Les auteurs de l’attentat était les membres du détachement FTP Victor Hugo, eux-mêmes à vélo. Il y eut trois tireurs ; le commissaire Martineau reçut la plupart des balles dans le dos et quelques-unes de face. Il eut le temps de tirer une balle de son arme de service, avant de tomber sur le dos. On retrouvera son paquet de Gauloises avec trois balles dedans. On ne sait pas à quel niveau cet attentat avait été décidé. À l’origine, il y aurait eu la dénonciation du commissaire par un membre du groupe, âgé de 18 ans, qui avait été admonesté par le commissaire à la demande de sa mère[26].

Le commissaire Gautier, en poste à Juvisy, a été abattu le 12 novembre 1943 alors qu’il effectuait en moto le trajet entre son domicile et Juvisy. Les auteurs de l’attentat étaient un groupe spécial de FTP ayant reçu des directives de la part du responsable FTP de la région parisienne Joseph Epstein, qui avait donné foi à une dénonciation imputant au commissaire l’exécution de 40 patriotes. En réalité, le commissaire Gautier appartenait à un réseau du BCRA depuis 1941 et rendait des services sous forme d’établissement de faux papiers, planques et recherches de renseignements[27].

Le Journal officiel du 13 juillet 1947 rend public un décret signé le 31 mars 1947 attribuant la Médaille de la résistance à titre posthume à Olga Bancic, Joseph Boczov, Georges Gloarek (sic), Thomas Elex (sic), Roger Rouxel, Antoine Salvadori, Salomon-Wolf Schapira (sic), Wolf Wajsbrot, Robert Witschitz, Amédéo Usseglio et Rino Della Negra[28], mais bien vite, dans les années qui ont suivi la Libération, l’Affiche rouge sera passée sous silence. On peut l’expliquer par la volonté de mettre l’accent sur l’identité française de la Résistance plutôt que sur l’apport des étrangers, mais aussi par l’irruption de la Guerre froide qui conduit à une répression anticommuniste qui vise au premier chef les organisations et les militants étrangers[8].

Néanmoins, en 1955, on inaugure dans le 20e arrondissement de Paris la rue du Groupe-Manouchian. À l’occasion de cette inauguration Louis Aragon écrit le poème Strophes pour se souvenir qui est mis en musique et chanté par Léo Ferré en 1959[29]. Depuis il a très souvent été repris par d’autres chanteurs, dont Jacques Bertin, Catherine Sauvage, Marc Ogeret, Leni Escudero, Mama Béa, Monique Morelli, Didier Barbelivien, Bernard Lavilliers et Francis Lalanne (pour plus de précisions, voir Liste des interprètes de Léo Ferré).

À partir de 1985, l’Affiche rouge s’impose peu à peu, jusque dans les manuels scolaires comme le symbole de la part prise par les étrangers dans la Résistance[8].

À l’initiative de Robert Badinter, une proposition de loi, votée le 22 octobre 1997, décide de l’édification d’un monument à la mémoire de tous les résistants et otages fusillés au fort du Mont-Valérien entre 1941 et 1944. Un monument, réalisé par le sculpteur et plasticien Pascal Convert, à la mémoire de ces 1 008 fusillés est inauguré le 20 septembre 2003.

Pendant des années, l’animateur de la revue de presse de France Inter Ivan Levaï fit passer la chanson de Léo Ferré reprenant le poème d’Aragon sur l’Affiche rouge à l’antenne le 21 février[30].

Sources, témoignages et ouvrages universitaires

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  • Alain Blottière, Le tombeau de Tommy, Gallimard, 2009 (sur Thomas Elek)
  • Didier Daeninckx, Missak, Éditions Perrin, 2009
  • Louis Aragon, Strophes pour se souvenir, 1955 (chanson de Léo Ferré, 1959)
  • Pascal Convert, Mont-Valérien, au nom des fusillés, One Line Productions, 52 minutes, 2002

Point de vue de l’auteur lors du soixantième anniversaire de l’exécution du groupe Manouchian dans le quotidien L’Humanité : « Les Nouvelles Censures », édition du 21 février 2004

  • Stéphane Courtois, Mosco Boucault, Des terroristes à la retraite, 84 minutes, 1985

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  • Denis Peschanski, Jorge Amat, La Traque de l’Affiche rouge, 72 minutes, compagnie des Phares et Balises en collaboration avec la fondation Gabriel-Péri et L’Humanité, 2006
  • Mosco Boucault, Ni travail, ni famille, ni patrie – Journal d’une brigade FTP-MOÏ, 92 minutes, 1993

Notes et références

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