In the late 1860s, Monet started to extend the need to capture sensations and render « the effect » to all transitory, even fleeting states of nature. Taking Pissarro, Renoir and Sisley with him, Monet tackled the great challenge of a snow-covered landscape, which Courbet had grandly explored with great success not long before. Toning down Courbet’s lyricism, Monet preferred a frail magpie perched on a gate, like a note on a staff of music, to the world of the forest and hunting.
Sun and shade construct the painting and translate the impalpable part-solid part-liquid matter. The Impressionist landscape was born, five years before the first official exhibition when the movement was given its name.
This painting of a place in the countryside near Etretat, executed on the spot, uses very unusual pale, luminous colours, a fact highlighted by the critic Felix Fénéon: « [The public] accustomed to the tarry sauces cooked up by the chefs of art schools and academies, was flabbergasted by this pale painting. »
The novelty and daring of Monet’s approach, which was more about perception than description, explain the painting’s rejection by the jury of the 1869 salon.
La Pie est une peinture à l’huile sur toile réalisée par l’impressionniste Claude Monet à Étretat en 1868-1869 et conservée au musée d’Orsay[1].
Elle représente un paysage enneigé à Etretat (Normandie) et témoigne du début du mouvement impressionniste.
La pie posée sur une clôture dans un paysage hivernal lui donne son titre.
Le tableau est construit par de nombreuses lignes de force : les lignes horizontales sont constituées par les nuages, la clôture en noisetier, le toit de la maison et la barrière. Les lignes verticales prolongent les arbres et la barrière.
Trois plans composent ce tableau :
- Le premier plan s’étend du champ jusqu’au mur, la barrière et la pie ;
- Le deuxième plan comprend la maison et les premiers arbres ;
- Le troisième plan correspond aux derniers arbres, et au ciel. Claude Monet a réalisé une perspective atmosphérique en noyant l’arrière-plan dans le brouillard. Le cadrage du tableau est large, la vue à hauteur d’œil.
Couleurs et lumières
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Ce tableau pourrait ressembler à un camaïeu de blanc. La neige recouvre entièrement un paysage simple : un champ, une barrière, des arbres, un toit et le ciel. Il y a en effet plusieurs nuances de blanc, mais si on regarde plus attentivement, le blanc laisse place à toutes les couleurs. Monet expérimente la couleur avec des ombres bleutées. La lumière du soleil est percée d’ocre et de mauves tandis que le toit de la maison est rempli de gris.
La lumière du tableau provient du soleil, caché derrière le brouillard et les nuages. Monet utilise le blanc de la neige comme miroir pour la lumière. Les rayons du soleil sont les plus vifs à l’endroit où Monet a posé son sujet principal : la pie. Mais bien qu’elle soit le point d’attention du regard, on remarque rarement que son ombre est inversée: la queue de la pie pointe à droite du tableau, celle de l’ombre à gauche…
Contexte de réalisation
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En 1868, Monet fait une tentative de suicide, car il a des difficultés financières. Profitant du développement du chemin de fer, il décide de prendre le train pour aller passer l’hiver et l’automne à Etretat en Normandie. Il y redécouvre les paysages enneigés qui lui sont chers.
Vers la fin des années 1860, Monet commence à diffuser l’idée selon laquelle les sensations doivent être captées dans un tableau. Il entraine avec lui Pissarro, Renoir et Sisley.
Au salon de 1879, sa toile est refusée. On reproche à Monet la nouveauté, l’audace et la transgression des règles.
Notes et références
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A la fin des années 1860, Monet commença à étendre à tous les états transitoires, voire fugitifs, de la nature, la nécessité de capter la sensation, de rendre « l’effet ». Entraînant avec lui Pissarro, Renoir et Sisley, Monet reprit le grand défi du paysage sous la neige, que Courbet avait récemment revisité avec ampleur et succès. Calmant le lyrisme de ce dernier, Monet préfère au monde de la forêt et de la chasse, la frêle note d’une pie posée sur un portail comme sur une portée musicale.
Soleil et ombre construisent le tableau et traduisent l’insaisissable matière mi solide mi liquide. Le paysage impressionniste était né, cinq ans avant la première exposition officielle et le baptême du mouvement.
La représentation de ce coin de campagne de la région d’Etretat, réalisée sur le motif, donne à voir des tons clairs et lumineux très inhabituels, ce qu’a souligné le critique Félix Fénéon : « [Le public] accoutumé aux sauces bitumeuses que cuisinent les maîtres-coq des écoles et des académies, la peinture claire l’estomaquait ».
La nouveauté et l’audace du parti pris de Monet, plus préoccupé de perception que de description, explique le refus de la toile par le jury du Salon de 1869.
Claude Monet (1840 – 1926)
La Pie entre 1868 et 1869. Huile sur toile H. 89,0 ; L. 130,0 cm. Acquis par les musées nationaux pour le musée d’Orsay, 1984
A la fin des années 1860, Monet commença à étendre à tous les états transitoires, voire fugitifs, de la nature, la nécessité de capter la sensation, de rendre « l’effet ». Entraînant avec lui Pissarro, Renoir et Sisley, Monet reprit le grand défi du paysage sous la neige, que Courbet avait récemment revisité avec ampleur et succès. Calmant le lyrisme de ce dernier, Monet préfère au monde de la forêt et de la chasse, la frêle note d’une pie posée sur un portail comme sur une portée musicale.
Soleil et ombre construisent le tableau et traduisent l’insaisissable matière mi solide mi liquide. Le paysage impressionniste était né, cinq ans avant la première exposition officielle et le baptême du mouvement.
La représentation de ce coin de campagne de la région d’Etretat, réalisée sur le motif, donne à voir des tons clairs et lumineux très inhabituels, ce qu’a souligné le critique Félix Fénéon : « [Le public] accoutumé aux sauces bitumeuses que cuisinent les maîtres-coq des écoles et des académies, la peinture claire l’estomaquait ».
La nouveauté et l’audace du parti pris de Monet, plus préoccupé de perception que de description, explique le refus de la toile par le jury du Salon de 1869.
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Avez-vous déjà ressenti un choc esthétique, un coup de foudre devant une oeuvre d’art? C’est une chose rare. Comme un symbole, c’est ce qui est arrivé à Sophie, notre toute première invitée à témoigner dans le “Sens de la visite”.
En 1986, elle a 15 ans, et elle se rend avec sa classe au Musée d’Orsay, qui vient tout juste d’ouvrir. En se promenant dans les salles dédiées aux peintres impressionnistes, elle tombe nez à nez devant la Pie de Claude Monet. Pour elle, le choc est immédiat. Elle entre dans le tableau, s’imagine y vivre, ressent les couleurs et se projette dans le futur. Car en découvrant cette toile, elle rêve de devenir artiste, comme Monet. Elle le deviendra.
Plus de 30 ans après, nous sommes retournés avec elle, sur les lieux de ce coup de foudre amoureux pour une oeuvre d’art. Sophie est venue avec sa fille, elle voulait partager au micro, et avec elle, ce qu’elle avait ressenti. Pour ne pas l’oublier.
La Pie de Claude Monet, huile sur toile, 1868-1869
Ecoutez l’épisode « Choc esthétique devant La Pie de Claude Monet »
La Pie de Claude Monet, une peinture emblématique du mouvement impressionniste. Où la voir?
Exposée au rez de chaussée du Musée d’Orsay, dans la salle 18, “La Pie” de Claude Monet a été réalisée par le peintre entre 1868 et 1869, à Etretat. Elle représente un paysage de neige, avec une pie posée sur une clôture. Cette peinture marque les débuts du mouvement impressionniste.
Pour en savoir plus sur cette toile : https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/la-pie-715
Sens de la Visite
https://www.podcastics.com/podcast/sens-de-la-visite/
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In the late 1860s, Monet started to extend the need to capture sensations and render « the effect » to all transitory, even fleeting states of nature. Taking Pissarro, Renoir and Sisley with him, Monet tackled the great challenge of a snow-covered landscape, which Courbet had grandly explored with great success not long before. Toning down Courbet’s lyricism, Monet preferred a frail magpie perched on a gate, like a note on a staff of music, to the world of the forest and hunting. Sun and shade construct the painting and translate the impalpable part-solid part-liquid matter. The Impressionist landscape was born, five years before the first official exhibition when the movement was given its name.
This painting of a place in the countryside near Etretat, executed on the spot, uses very unusual pale, luminous colours, a fact highlighted by the critic Felix Fénéon: « [The public] accustomed to the tarry sauces cooked up by the chefs of art schools and academies, was flabbergasted by this pale painting. » The novelty and daring of Monet’s approach, which was more about perception than description, explain the painting’s rejection by the jury of the 1869 salon.
Un peintre dans la nature
Claude Monet a intitulé cette toile La pie, mais il n’est pas évident de repérer ce petit oiseau du premier coup d’œil ! Tu peux la voir sur la barrière, à gauche de la toile… Ce sont surtout ses plumes noires qui nous permettent de la distinguer du reste du paysage. En effet, celui-ci est recouvert de neige ! Nous sommes ici transportés par le peintre à Etretat, un village de la côte normande. Installé là-bas durant un temps, Monet passe ses journées à se promener et à peindre directement dans la nature.
Ce qui l’intéresse dans un paysage, c’est tout ce que l’on ressent mais que l’on ne peut pas forcément décrire. Ce sont par exemple les changements de lumière en fonction de l’heure de la journée, ou bien le souffle du vent.
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