Que le bon soit toujours camarade du beau,
Dès demain je chercherai femme ;
Mais comme le divorce entre eux n’est pas nouveau,
Et que peu de beaux corps hôtes d’une belle âme
Assemblent l’un et l’autre point,
Ne trouvez pas mauvais que je ne cherche point.
J’ai vu beaucoup d’Hymens, aucuns d’eux ne me tentent :
Cependant des humains presque les quatre parts
S’exposent hardiment au plus grand des hasards ;
Les quatre parts aussi des humains se repentent.
J’en vais alléguer un (2) qui, s’étant repenti,
Ne put trouver d’autre parti,
Que de renvoyer son Epouse
Querelleuse, avare, et jalouse.
Rien ne la contentait, rien n’était comme il faut :
On se levait trop tard, on se couchait trop tôt,
Puis du blanc, puis du noir, puis encore autre chose;
Les Valets enrageaient, l’Epoux était à bout ;
Monsieur ne songe à rien, Monsieur dépense tout,
Monsieur court, Monsieur se repose.
Elle en dit tant, que Monsieur, à la fin,
Lassé d’entendre un tel lutin,
Vous la renvoie à la campagne
Chez ses parents. La voilà donc compagne
De certaines Philis (3) qui gardent les dindons
Avec les gardeurs de cochons.
Au bout de quelque temps, qu’on la crut adoucie,
Le Mari la reprend. Eh bien ! qu’avez-vous fait ?
Comment passiez-vous votre vie ?
L’innocence des champs est-elle votre fait ?
Assez, dit-elle ; mais ma peine
Etait de voir les gens plus paresseux qu’ici ;
Ils n’ont des troupeaux nul souci.
Je leur savais bien dire, et m’attirais la haine
De tous ces gens si peu soigneux.
Eh, madame, reprit son époux tout à l’heure,
Si votre esprit est si hargneux
Que le monde qui ne demeure
Qu’un moment avec vous, et ne revient qu’au soir,
Est déjà lassé de vous voir,
Que feront des Valets qui toute la journée
Vous verront contre eux déchaînée ?
Et que pourra faire un Epoux
Que vous voulez qui soit jour et nuit avec vous ?
Retournez au village : adieu. Si de ma vie
Je vous rappelle et qu’il m’en prenne envie,
Puissé-je chez les morts avoir pour mes péchés
Deux femmes comme vous sans cesse à mes côtés.
Fables de la Fontaine (livre VII à XI)
Le Mal Marié
Personnages :
Le Monsieur : un homme qui sera marie à la madame de l’histoire
La Madame : l’épouse de l’homme, elle n’est jamais satisfaite de tout.
Résumé : Dans ce fable une femme et un homme sont marie sauf que la femme qui grinche a tout qui n’est jamais content commence a agacer son mari qui décide de l’envoyer a la campagne pour qu’elle change son attitude mais quand il se rend a la campagne il voit que la dame na pas change de comportement et il décide donc de la quitter.
Morale : Dans ce fable on voit que trouver l’âme sœur n’est pas chose aisé. Et que meme si on la trouve il se peut que cette personne ne soit pas comme on l’imaginait.
Satire :La Fontaine dénonce ici l’inégalité homme femme de son époque.
L’ingratitude et l’injustice des hommes envers la fortune
Personnages : le trafiquant : il représente l’ingratitude L’ami du trafiquant : celui qui va consoler le trafiquant
Résumé : un jour un trafiquant a fait fortune par un coup de chance puis il profita de sa fortune en mangeant des repas luxueux etc. en disant a son ami que c’était lui seul qui avais fait fortune tout seul sans l’aide de personne. Hélas un jour un de ses vaisseaux mal frétés sombra dans la mer , un autre mal équipé d’arsenal fut appréhendé par les corsaires et un troisième au port. Il perdu donc tout sa fortune qu’il avait amassé jusque là. Son ami le réconfortai après tout ses évènements.
Des Humains sont mis en scène. Un homme et sa femme, vivant ensemble depuis toujours.
Nous voyons que le marie commence à se lasse de sa femme, jugée trop jalouse et excessive. Il décida donc de l’envoyer à la campagne afin de persevoir un changement. A la campagne celui ne trouve guère de réconfort et n’aime plus sa vie.
Quelques temps plus tard, lors de son retour elle n eut guère changer. Le marie, déçu decide de se séparer d’elle et dit qu’il va payer ses pêchers commis en enfer.
La morale est donc »Il faut savoir se contenter de ce que l’on a »
Des Humains sont mis en scène. Un homme et sa femme, vivant ensemble depuis toujours.
Nous voyons que le marie commence à se lasse de sa femme, jugée trop jalouse et excessive. Il décida donc de l’envoyer à la campagne afin de persevoir un changement. A la campagne celui ne trouve guère de réconfort et n’aime plus sa vie.
Quelques temps plus tard, lors de son retour elle n eut guère changer. Le marie, déçu decide de se séparer d’elle et dit qu’il va payer ses pêchers commis en enfer.
La morale est donc »Il faut savoir se contenter de ce que l’on a »
VII, 2 – Le Mal Marié
Que le bon soit toujours camarade du beau,
Dès demain je chercherai femme ;
Mais comme le divorce entre eux n’est pas nouveau,
Et que peu de beaux corps, hôtes d’une belle âme,
Assemblent l’un et l’autre point,
Ne trouvez pas mauvais que je ne cherche point.
J’ai vu beaucoup d’Hymens, aucuns d’eux ne me tentent :
Cependant des humains presque les quatre parts
S’exposent hardiment au plus grand des hasards ;
Les quatre parts aussi des humains se repentent.
J’en vais alléguer un qui, s’étant repenti,
Ne put trouver d’autre parti,
Que de renvoyer son épouse,
Querelleuse, avare, et jalouse.
Rien ne la contentait, rien n’était comme il faut,
On se levait trop tard, on se couchait trop tôt,
Puis du blanc, puis du noir, puis encore autre chose ;
Les valets enrageaient, l’époux était à bout :
Monsieur ne songe à rien, Monsieur dépense tout,
Monsieur court, Monsieur se repose.
Elle en dit tant, que Monsieur à la fin
Lassé d’entendre un tel lutin,
Vous la renvoie à la campagne
Chez ses parents. La voilà donc compagne
De certaines Philis qui gardent les dindons
Avec les gardeurs de cochons.
Au bout de quelque temps, qu’on la crut adoucie,
Le mari la reprend. Eh bien ! qu’avez-vous fait ?
Comment passiez-vous votre vie ?
L’innocence des champs est-elle votre fait ?
– Assez, dit-elle ; mais ma peine
Était de voir les gens plus paresseux qu’ici ;
Ils n’ont des troupeaux nul souci.
Je leur savais bien dire, et m’attirais la haine
De tous ces gens si peu soigneux.
– Eh, Madame, reprit son époux tout à l’heure,
Si votre esprit est si hargneux
Que le monde qui ne demeure
Qu’un moment avec vous, et ne revient qu’au soir,
Est déjà lassé de vous voir,
Que feront des valets qui toute la journée
Vous verront contre eux déchaînée ?
Et que pourra faire un époux
Que vous voulez qui soit jour et nuit avec vous ?
Retournez au village : adieu. Si de ma vie
Je vous rappelle et qu’il m’en prenne envie,
Puissé-je chez les morts avoir pour mes péchés
Deux femmes comme vous sans cesse à mes côtés.
Le Mari et sa femme
Un homme, dont la femme était détestée de tous les gens de la maison, voulut savoir si elle inspirait les mêmes sentiments aux serviteurs de son père. Sous un prétexte spécieux, il l’envoie chez celui-ci. Peu de jours après, quand elle revint, il lui demanda comment elle était avec les gens de là-bas. Elle répondit que les bouviers et les pâtres la regardaient de travers. « Eh bien, femme, si tu es détestée de ceux qui font sortir leurs troupeaux à l’aurore et qui ne rentrent que le soir, à quoi faudra-t-il s’attendre de la part de ceux avec qui tu passes toute la journée ?» Cette fable montre que souvent on connaît les grandes choses par les petites et les choses incertaines par celles qui sont manifestes.
[Ésope]
QUe le bon soit toujours camarade du beau,
Dès demain je chercherai femme ;
Mais comme le divorce entre eux n’est pas nouveau,
Et que peu de beaux corps hôtes d’une belle âme
Assemblent l’un et l’autre point,
Ne trouvez pas mauvais que je ne cherche point.
J’ai vu beaucoup d’Hymens, aucuns d’eux ne me tentent :
Cependant des humains presque les quatre parts
S’exposent hardiment au plus grand des hasards,
Les quatre parts aussi des humains se repentent.
J’en vais alléguer un qui s’étant repenti,
Ne put trouver d’autre parti,
Que de renvoyer son épouse
Querelleuse, avare, et jalouse.
Rien ne la contentait, rien n’était comme il faut,
On se levait trop tard, on se couchait trop tôt,
Puis du blanc, puis du noir, puis encore autre chose ;
Les valets enrageaient, l’époux était à bout ;
Monsieur ne songe à rien, Monsieur dépense tout,
Monsieur court, Monsieur se repose.
Elle en dit tant, que Monsieur à la fin
Lassé d’entendre un tel lutin,
Vous la renvoie à la campagne
Chez ses parents. La voilà donc compagne
De certaines Philis qui gardent les dindons
Avec les gardeurs de cochons.
Au bout de quelque-temps qu’on la crut adoucie,
Le mari la reprend. Eh bien qu’avez-vous fait ?
Comment passiez-vous votre vie ?
L’innocence des champs est-elle votre fait ?
Assez, dit-elle ; mais ma peine
Était de voir les gens plus paresseux qu’ici :
Ils n’ont des troupeaux nul souci.
Je leur savais bien dire, et m’attirais la haine
De tous ces gens si peu soigneux.
Eh, Madame, reprit son époux tout à l’heure,
Si votre esprit est si hargneux
Que le monde qui ne demeure
Qu’un moment avec vous, et ne revient qu’au soir,
Est déjà lassé de vous voir,
Que feront des valets qui toute la journée
Vous verront contre eux déchaînée ?
Et que pourra faire un époux
Que vous voulez qui soit jour et nuit avec vous ?
Retournez au village : adieu : si de ma vie
Je vous rappelle, et qu’il m’en prenne envie,
Puissé-je chez les morts avoir pour mes péchés,
Deux femmes comme vous sans cesse à mes côtés.
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