Le Monde comme il va
Persépolis, ville dans laquelle se déroule nombre de péripéties du conte. AuteurVoltairePays FranceGenreConte philosophiqueVersion originaleLangueFrançaisVersion françaiseDate de parution1748Chronologie
Micromégas Petite digression
Le Monde comme il va, sous-titré Vision de Babouc écrite par lui-même, est un conte philosophique de Voltaire, publié en 1748.
Ituriel[a], un ange céleste, confie au Scythe Babouc la mission d’observer Persépolis[b] afin de décider si la corruption de ses habitants mérite un châtiment du ciel.
Sur son chemin, Babouc observe l’armée perse en guerre contre l’Inde et s’aperçoit que des deux côtés, tout le monde ignore la raison du conflit. Arrivé à Persépolis, il entre dans une ville bruyante et sale où l’on enterre les morts dans les églises. Mais il découvre aussi de splendides immeubles, des statues élégantes, de la musique de haute qualité. Pendant un dîner auquel il participe, il constate la conduite immorale des femmes, apprend que les charges publiques sont vendues, et que la levée des impôts est aux mains de quelques-uns. Il entend ensuite un sermon ennuyeux, mais applaudit une excellente pièce de théâtre, dont malheureusement l’actrice principale vit dans la misère. Après s’être fait escroquer par des marchands, il s’entend dire que ces méthodes permettent un commerce florissant. Il constate aussi que toutes les communautés religieuses se combattent mutuellement, et que les hommes de lettres ne sont que fatuité. Il est alors prêt à demander à Ituriel la destruction de la ville.
Cependant, la rencontre d’un vieux lettré, qui lui montre qu’il y a souvent de très bonnes choses dans les abus, l’amène à modifier son point de vue : le Bien peut être caché, les communautés religieuses s’équilibrent entre elles, la vente des charges n’empêche pas les officiers et les juges d’être honnêtes et efficaces, la richesse des financiers peut être utile à l’État.
Alors Babouc fait fabriquer une statue, composée de tous les métaux, de terre et des pierres les plus précieuses et les plus viles. Il l’apporte à Ituriel, lui demandant s’il la cassera, au prétexte que tout n’y est pas or et diamants. Ituriel renonce à la destruction de la ville, car « si tout n’est pas bien, tout est passable. »
Composé sans doute avant Zadig[1], le conte est publié en 1748 sous le titre Babouc ou le monde comme il va[2]. Le sous-titre, Vision de Babouc écrite par lui-même, sans rapport a priori avec un texte écrit à la troisième personne a donné lieu à de nombreuses interprétations, sans conclusion nette[3].
Il y eut peu de commentaires critiques, le texte étant resté dans l’ombre de Zadig, publié la même année.
Le Monde comme il va opère une revue systématique de tous les milieux. C’est à chaque fois un flux et un reflux de répulsion et d’admiration de sorte que Persépolis semble caractérisée, dans l’ensemble comme dans le détail, par la coexistence des contraintes, pendant que Babouc ne cesse de réviser les préjugés d’autrui et les siens[4].
Le conte fonctionne donc par additions : le poids des arguments ne dépend pas d’un simple événement, mais de l’accumulation d’une série d’actions. Babouc examine un aspect de la société après l’autre avant d’arriver à un verdict[5].
Surtout, les conseils du vieux lettré opèrent un basculement dans la vision de Babouc, au-delà de ses premiers jugements superficiels Chaque comportement a priori critiquable peut avoir son bon côté. Certes, les faiblesses de la société doivent être exposées clairement, l’injustice ne peut pas être tolérée, mais une certaine indulgence en termes de jugements moraux est permise. Ainsi Babouc et Ituriel rejettent une solution draconienne, mais simpliste à un problème complexe[6].
- Le Monde comme il va, édition d’Étienne Buraud, Nathan, 2019 (ISBN
978-2-09-189128-6
).
- Œuvres complètes de Voltaire, volume 30B, Oxford, Voltaire Foundation, 2004. Édition critique par Michael Cardy. (notice en anglais)
- Raymond Trousson, Jeroom Vercruysse [Dir], Dictionnaire général de Voltaire, Honoré Champion, 2020. Notice de P. Cambou,
p. 835
.
- Jean Goulemot, André Magnan, Didier Masseau, Inventaire Voltaire, Gallimard, collection Quarto, 1995,
p. 937
.
Notes et références
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- ↑
Vaillot, Voltaire et son temps, i.567 ; cité par Michael Cardy, Œuvres complètes de Voltaire, volume 30B, Oxford, Voltaire Foundation, 2004,
p. 15
.
- ↑
Jean Goulemot, André Magnan, Didier Masseau, Inventaire Voltaire, Gallimard, collection Quarto, 1995,
p. 937
.
- ↑
Ces interprétations sont résumées dans Œuvres complètes de Voltaire, volume 30B, Oxford, Voltaire Foundation, 2004,
p. 26-27
.
- ↑
Raymond Trousson, Jeroom Vercruysse [Dir], Dictionnaire général de Voltaire, Honoré Champion, 2020,
p. 835
.
- ↑
Vivienne Mylne, Literary techniques and methods in Voltaire’s contes philosophiques, SVEC 57 (1967) ; citée dans Œuvres complètes de Voltaire, volume 30B, Oxford, Voltaire Foundation, 2004,
p. 18
.
- ↑
Œuvres complètes de Voltaire, volume 30B, Oxford, Voltaire Foundation, 2004. Édition critique par Michael Cardy,
p. 20-24
.
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Un auteur de renom : Voltaire
Voltaire est le nom de plume de François-Marie Arouet. Il est né en 1694 à Paris, et est mort dans la même ville en 1778.
Fils d’un notaire parisien, les études de Voltaire sont brillantes. Une fois finies, son oncle libertin l’abbé de Châteauneuf l’introduit dans la société du Temple, où il fait la connaissance de Ninon de Lenclos ; une courtisane émancipée et femme de lettres, qui le marque profondément.
Ses premiers écrits sont très remarqués, mais ses piques irrévérencieuses envers certaines hautes figures du royaume l’envoient à la Bastille pour un temps. Mais en 1718, le triomphe de sa tragédie Œdipe, qu’il dédie au Régent, lui permet de toucher une pension. Son succès est lancé, tout comme sa vie de mondain.
Cela dit, une dispute avec un chevalier l’oblige à s’exiler en Angleterre. Il y reste deux ans. Cette expérience est finalement heureuse, car son séjour en Angleterre lui permet de rencontrer de nombreuses personnalités comme le poète Young ou encore les philosophes Pope et Clarke. Il découvre également le théâtre de Shakespeare, et les théories de Newton. C’est là notamment qu’il réalisa les Lettres anglaises, connues en France sous le nom de Lettres philosophiques.
Écrivain, dramaturge, l’aura de Voltaire est en effet celle d’un philosophe. Et plus précisément, celle d’un philosophe des Lumières, le mouvement phare du 18ème siècle. Or l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert (initiée dès 1747) délivre cette définition : « le vrai philosophe est un honnête homme qui agit en tout par raison et qui joint à un esprit de réflexion et de justesse les mœurs et les qualités sociables […] Le philosophe forme ses principes sur une infinité d’observations particulières. »
Le philosophe des Lumières est donc un libre-penseur, au sens critique affuté, qui va surtout se fier aux observations scientifiques pour fonder un raisonnement éclairé. Son objectif est de lutter contre l’obscurantisme, et donc de tout ce qui relève des pures superstitions.
Or Voltaire, en tant que philosophe, va s’engager pour des causes de son époque, et notamment contre l’erreur judiciaire. Il s’illustrera par exemple lors de l’affaire Calas (1762), en obtenant un dédommagement financier pour sa famille et surtout la réhabilitation de Jean Calas. Il s’impliquera également lors de l’affaire du chevalier de La Barre (1766), qui lui aussi sera réhabilité.
L’un des autres grands combats de Voltaire, fut la liberté d’expression. L’une de ses citations est d’ailleurs restée célèbre : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ».
Mais évidemment, c’est surtout au travers de ses œuvres littéraires que Voltaire a fait passer ses idées, et a conquis sa renommée.
Il a écrit de nombreuses pièces de théâtre dont :
- Œdipe (1718)
- Brutus (1730)
- Zaïre (1732)
Des essais et traités comme :
- Lettres philosophiques (1734)
- Traité de métaphysique (1736)
- Traités sur la tolérance (1767)
Et des contes philosophiques dont les plus connus sont :
- Le monde comme il va (1748)
- Candide (1759)
- Micromégas (1752)
- Zadig (1748)
Or l’œuvre que nous allons résumer est le conte philosophique Le monde comme il va, paru en 1748.
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Résumé du conte philosophique
Ce conte fait une vingtaine de pages, et n’est pas divisé en chapitres. Cela dit nous le résumerons ici par thèmes, de façon chronologique.
La mission de Babouc
Le récit commence par la venue du génie Ituriel chez le scythe Babouc, pour lui confier une mission. Persépolis, la capitale des Perses, a fait débat lors de la dernière assemblée des génies de la haute Asie : ils ne savent pas s’ils doivent ou non la détruire. Donc pour faire un choix, Ituriel exige un rapport de la part de Babouc, en faveur du oui ou du non. Babouc a été choisi car c’est un homme sage, qui sera normalement partial puisque ne connaissant pas la ville.
La guerre
En chemin vers Persépolis, Babouc rencontre l’armée persane, qui allait rencontrer l’armée indienne. Lorsqu’il interroge un soldat sur le sujet de cette guerre à venir, ce dernier lui avoue qu’il n’en sait rien. De même pour son capitaine. C’est finalement l’un des généraux qui lui dévoile ce motif : une dispute vieille de plus de vingt ans entre un eunuque d’une femme du grand roi de Perse et un commis d’un bureau du grand roi des Indes. Les conséquences sont désastreuses. Pour preuve, la bataille du lendemain, sanglante et lâche. Beaucoup de soldats se sont en effet entretués dans leur propre camp. Il constate la même chose dans le camp adverse. À ce moment-là, Babouc pense que Persépolis sera détruite. Cependant, il constate ensuite que beaucoup d’hommes ont à l’inverse agit avec beaucoup d’honneur, et la paix fut même déclarée. Babouc change d’avis.
La vie à Persépolis
Babouc arrive sur Persépolis, et se rend dans un temple. Ses premières impressions sont très mauvaises. Les bruits et les odeurs sont insupportables. Un mort est enterré dans le temple, ce qui choque Babouc. Mais son passage dans d’autres temples, plus beaux, le fait revenir sur son avis.
Il passe ensuite une soirée délicieuse chez une dame qui l’attendait pour dîner, en agréable compagnie. Mais Babouc constate durant la soirée que les tromperies y sont courantes, et ont lieu de la même façon dans toutes les maisons.
On explique également à Babouc que les meilleurs postes – notamment ceux de juges – reviennent seulement à ceux qui sont riches.
Après dîner, Babouc se rend dans un temple, où un mage se perd dans un discours ennuyeux. On le mène ensuite à une fête publique. Là, Babouc peut admirer des personnes aussi belles par leur physique que leurs conversations, tenant un langage « mesuré, harmonieux et sublime ». Babouc est touché au point d’en pleurer.
Après cela Babouc se rend « chez des marchands de magnificences inutiles ». Le marchand semble trompeur sur ses prix, ce qui fâche Babouc. Mais il est très surpris car c’est ce même marchand qui vient le retrouver ensuite pour lui rendre sa bourse, que Babouc avait oubliée. Babouc en profite pour le questionner sur son comportement paradoxal. Le marchand lui explique alors, en toute honnêteté, que s’il vend des produits à des prix beaucoup trop hauts, c’est pour payer tous les ouvriers qu’il emploie, et mener un train de vie confortable.
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Les mages et les lettrés
Pour prendre sa décision, Babouc décide de rencontrer des mages et des lettrés « car les uns étudient la sagesse, et les autres la religion ; et il se flatta que ceux-là obtiendraient grâce pour le reste du peuple ». Il commence par rencontrer les mages, et en particulier un archimandrite, qui lui dit avoir touché 100 000 écus de rente pour avoir fait vœu de pauvreté. Celui-ci, ainsi que d’autres, choque profondément Babouc, qui songe à nouveau au bien-fondé d’une possible déconstruction de Persépolis.
Babouc invite ensuite quelques lettrés à dîner. Beaucoup non invités s’y joignent, pour profiter du repas. Babouc fut d’abord très déçu : « ces parasites […] louaient deux sortes de personnes, les morts et eux-mêmes, et jamais leurs contemporains, excepté le maître de la maison ». Ils se jalousent tous, voire même se détestent, sont extrêmement susceptibles et sont en perpétuelle compétition. Babouc est outré par toute cette « vermine ». Même leurs écrits sont détestables.
Mais lors d’une promenade, il rencontre un vieux lettré qui n’a rien à voir avec ceux qui sont venus dîner chez lui. Lui parle avec sagesse, et se montre très discret, ce qui confirme son humilité. Un autre sage les rejoint et Babouc est sidéré par la beauté de leurs discours « si agréables et si instructifs ». Ils lui assurent que derrière tout le mal que Babouc peut constater, se cache du bien. Certains mages par exemple sont vertueux, et leurs différences d’opinion peuvent s’avérer utiles.
De plus, les deux sages essaient de réconcilier Babouc avec les jeunes juges : « nos jeunes magistrats ne jugent pas mal, quoiqu’ils aient payé pour juger ». Pour ce faire, le vieux lettré emmène Babouc le lendemain au tribunal. Or les jeunes juges étonnèrent Babouc : ils jugèrent vite et bien. Babouc comprend que les hommes riches, même calculateurs, peuvent être utiles à l’empire.
Puis Babouc se rend chez un ministre, malheureux car continuellement contredit. Il lui inspire de la sympathie. Entre alors la belle dame chez qui Babouc avait dîné. Elle implore l’aide du ministre pour son mari. Babouc est surpris car ce dernier a une maîtresse et elle un amant. Elle lui dit que malgré cela, elle aime profondément son mari et ferait tout pour lui venir en aide. Elle respecte même sa maîtresse. Elle invite d’ailleurs Babouc à dîner chez eux le soir même pour le constater. Et en effet, le repas se déroule dans une parfaite harmonie.
Le lendemain, Babouc dîne chez la belle Téone, une femme qui « plaisait sans presque le vouloir », auréolée de bonnes qualités.
La statue
Babouc craint alors de ne plus être partial s’il reste plus longtemps à Persépolis. Or pour rendre son rapport sans avoir la décision suprême à prononcer, tout en étant certain qu’il ne faille pas condamner Persépolis, il a une idée. Il demande au meilleur fondeur de la ville de lui faire une petite statue, composée de tous les métaux existants ; avec des pierres précieuses tout comme des matériaux moins nobles. Puis il la présente à Ituriel : « Casserez-vous, dit-il, cette jolie statue parce que tout n’y est pas or et diamants ? ». Son stratagème fonctionne : Ituriel est tout de suite saisi par l’image. Il ne châtiera pas Persépolis car « si tout n’est pas bien, tout est passable ».
Voltaire fait une dernière comparaison, avec Jonas (personnage biblique), qui lui avait tenté de faire détruire la ville de Ninive.
Pistes d’analyse
Persépolis : un Paris déguisé.
Tous les lecteurs contemporains de Voltaire reconnaissent à travers Persépolis une image de Paris, capitale pleine de splendeurs mais aussi centre des plaisirs et des vices. Voltaire dénonce ainsi les gens qui se disent lettrés mais qui n’ont aucun talent si ce n’est pour dédaigner les autres, les dîners mondains hypocrites, dépourvus de profondeur, et où femmes et hommes n’hésitent pas à afficher leurs relations adultérines.
Or critiquer les travers d’une société par le biais de lieux et de personnages imaginaires est le propre du conte philosophique. Et le choix de Voltaire de prendre un décor oriental correspond aux goûts de l’époque : l’Orient fascine. Une mode venue de la découverte des contes des Mille et Une Nuits ce même siècle.
Une transposition qui permet à Voltaire de divertir ses lecteurs, tout en faisant passer ses messages. Le conte philosophique de Voltaire prend ainsi une forme parodique tout en restant sérieux.
Une dénonciation plurielle
Dénonciation de la guerre. Le premier homme auquel parle Babouc en chemin vers Babylone est un soldat de l’armée perse, qui lui avoue ne pas savoir pourquoi la guerre en cours – contre l’armée – indienne, a lieu. « Par tous les dieux, dit le soldat, je n’en sais rien. » Un discours également tenu par son capitaine lorsque Babouc l’interroge juste après : « Comment voulez-vous que je le sache ? »
Le soldat précise que son métier est de tuer et d’être tué. Il ne se bat donc pas pour une cause, mais simplement pour gagner sa vie. D’ailleurs, le fait qu’il dise qu’il pourrait aussi très bien passer dans le camp ennemi si ceux-ci lui proposaient une paye plus intéressante, est bien la preuve que l’argent est sa seule motivation. La guerre est ainsi simplement relayée à une histoire d’argent pour les soldats.
La dénonciation continue lorsque Babouc apprend le réel motif de la guerre : une dispute vieille de plus de 20 ans entre un eunuque d’une femme du grand roi de Perse et un commis d’un bureau du grand roi des Indes. Une justification ridiculisée par le fait que personne ne se souvienne de la raison exacte de cette dispute, et qu’en plus elle ne concerne que deux personnes, qui n’étaient même pas des chefs d’état. Voltaire insiste même sur l’absurdité de la guerre en insistant sur la démesure entre les causes de la guerre – une dispute entre deux personnes – et ses conséquences : « On mit de part et d’autre en campagne une armée d’un million de soldats » / « Les meurtres, les incendies, les ruines, les dévastations se multiplient ».
Dénonciation du système judiciaire.
Le fait que le système judiciaire de Persépolis soit mené par de très jeunes juges, qui ont acquis leur poste simplement en raison de leur richesse, sans tenir compte de leurs compétences, ou de leur absence de compétence, est une vrai critique de l’injustice sociale. Ces postes ne sont en quelques sortes acquis que par hérédité, financière tout du moins.
Cependant, Voltaire nuance sa critique à la fin de son récit, Babouc reconnaissant que ces jeunes juges avaient toutefois des qualités.
Une critique de ses contemporains… écrivains !
Voltaire n’est pas tendre vis-à-vis du monde des lettrés. Ceux qu’invitent Babouc à dîner sont particulièrement détestables. Ils sont égocentriques, hautains et vaniteux. Critique à peine voilée de ses confrères français ? Certainement.
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