Commentaire « Le Renard et l’Ecureil » de La Fontaine
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Au XIXème siècle, « le renard et l’écureuil » de Jean de La Fontaine est publié. Cette fable relève des dénonciations envers deux hommes politiques très différents. Par quels procédés La Fontaine transforme-t-il la fable en instrument de dénonciation ? Nous allons d’abord étudier la personnification de deux hommes politiques opposés, en observant la description négative du renard et la représentation positive de l’écureuil et le registre pathétique. Puis, nous verrons une opposition renforcée par les contrastes, nous parlerons des alternances entre bonheur et malheur et celles entre inspiration et renouveau. Pour finir, nous nous intéresserons à la critique explicite du fabuliste en examinant un récit tantôt objectif, tantôt subjectif et un récit moraliste.
Pour commencer nous allons donc étudier la personnification des deux hommes politiques opposés. Pour ce faire, nous évoquerons la description négative du renard, puis la représentation positive de l’écureuil et registre pathétique. Dans cette fable nous constatons que La Fontaine décrit le renard de façon négative. Tout d’abord on remarque que dans ce texte, le renard est personnifié, il parle : « te voilà, disait-il ». Le renard se rapproche alors plus de l’humain. Puis, on observe aussi la thématique de la tempête : « orage », « foudre », « tonne », « tempête »… Ce champ lexical est utilisé par l’auteur pour décrire les pensées du renard envers l’écureuil ; le renard se moque de l’écureuil qui risque sa vie et tente de se cacher. Enfin, on peut aussi citer « près d’entrer au cercueil », c’est une hyperbole qui amplifie le fait que le renard voudrait la mort de l’écureuil.
On peut donc dire que Jean de La Fontaine fait passer le renard comme péjoratif. Après avoir parlé du renard, l’un des deux personnages principaux de cette fable, nous allons parler de la représentation positive de l’écureuil et registre pathétique.
Tout d’abord, on remarque une certaine pitié envers l’écureuil « le
Cette fable de La Fontaine particulière a circulé sous le manteau, sans être imprimée du fait de son contenu politique (elle fut imprimée pour la 1ère fois en 1861). L’Écureuil représente le surintendant aux finances de Louis XIV, Nicolas Fouquet, dont c’était l’animal emblématique, “Fouquet” signifiant écureuil en breton, et le Renard représente son adjoint et rival, l’intendant aux finances Colbert, qui a causé sa perte en l’accusant de malversations. Mais certains ont attribué cette disgrâce à la fête somptueuse de Vaux-le-Vicomte du 17 août 1661, qui avait fait pâlir le jeune roi de jalousie, bien qu’elle fut donnée en son honneur.
Il semble même qu’après avoir fait arrêter Fouquet par le capitaine d’Artagnan, bien connu depuis les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas, le dépit du roi, devant la magnificence du Château de son ministre, l’ait conduit à lancer, dans les mois qui ont suivi, le chantier de Versailles, en faisant appel aux artistes qu’avait employés Fouquet : l’architecte Louis Le Vau, le peintre Charles Le Brun, et le paysagiste André Le Nôtre.
La fable exprime en fait les espoirs que conservaient les partisans de Foucquet, même après sa condamnation, d’une revanche sur Colbert, avec de nombreuses allusions, notamment à la devise de Foucquet « Quo non ascendam » (Jusqu’où ne m’élèverai-je pas ?) qui évoque l’écureuil en train de grimper vers le sommet de l’arbre.
Frédéric Sausse
La Fontaine Il ne se faut jamais moquer des misérables,
Car qui peut s’assurer d’être toujours heureux?
Le sage Esope dans ses fables
Nous en donne un exemple ou deux;
Je ne les cite point, et certaine chronique
M’en fournit un plus authentique.
Le Renard se moquait un jour de l’écureuil
Qu’il voyait assailli d’une forte tempête:
Te voilà, disait-il, près d’entrer au cercueil
Et de ta queue en vain tu te couvres la tête.
Plus tu t’es approché du faîte,
Plus l’orage te trouve en butte à tous ses coups.
Tu cherchais les lieux hauts et voisins de la foudre:
Voilà ce qui t’en prend; moi qui cherche des trous,
Je ris, en attendant que tu sois mis en poudre.
Tandis qu’ainsi le renard se gabait,
Il prenait maint pauvre poulet
Au gobet;
Lorsque l’ire du Ciel à l’écureuil pardonne:
Il n’éclaire plus ni ne tonne;
L’orage cesse et le beau temps venu,
Un chasseur ayant aperçu
Le train de ce renard autour de sa tanière:
Tu paieras, dit-il, mes poulets.
Aussitôt nombre de bassets
Vous fait déloger le compère.
L’écureuil l’aperçoit qui fuit
Devant la meute qui le suit.
Ce plaisir ne lui dure guère,
Car bientôt il le voit aux portes du trépas.
Il le voit; mais il n’en rit pas,
Instruit par sa propre misère..
Comme je travaille, je ne peux pas faire de récit de voyage dans des contrés exotiques mais je peux par exemple voyager par procuration en cliquant sur les blogs de la liste sur le côté droit de l’écran. L’autre moyen, c’est d’héberger des étrangers à la maison. Ainsi, lors de ces trois derniers jours, j’ai accueillie deux filles de Russie par l’intermédiaire du réseau couchsurfing . Toutes les deux étudiantes à Moscou, l’une est originaire de Bouriatie et l’autre du Turkménistan ce qui souligne la grandeur de la Russie avec un territoire qui s’étend sur plus de 9000 km ! Un pays à traverser pour rejoindre l’Alaska par l’autre côté ! Je les ai accompagné à Paris et à Versailles et j’ai aussi pu pratiquer mon anglais en tentant de raconter l’histoire de France ! Le château de Versailles actuel a été construit sous Louis XIV afin de glorifier la monarchie. Le roi et la cour y résidèrent de façon permanente de 1682 à 1789, avant que le peuple n’en décide autrement ! Bien sûr, nous nous
Jean Leroy et Béatrice Rodriguez
Actes Sud junior
C’est l’histoire d’un bucheron qui essaye de faire son métier de bucheron.
C’est l’histoire d’un bucheron qui va couper un arbre.
C’est l’histoire d’un bucheron qui commence à couper un gros arbre.
C’est l’histoire d’un bucheron qui ne coupera pas d’arbre aujourd’hui…
Parce que cet arbre est prisé par un écureuil, une famille « renard », un plantigrade et une peintre en jupe. Et tous sont unanimes : ils ont besoin de cet arbre, et il n’est pas question qu’un bucheron et sa tronçonneuse les en privent. D’ailleurs il capitule le bucheron, devant un tel déchaînement de passion. Y a qu’à voir : quand il s’en va de guerre lasse, les renards et l’écureuil dansent la sarabande de la joie !
C’est l’histoire d’une détermination à toute épreuve. C’est la preuve que l’union fait la force. C’est aussi la surprise de récolter ce qu’on ne pensait pas avoir semé.
Parce que peut-être que dans la vie, il y a plus important que de couper des arbres. Parce que ça fait du bien, via un petit album frais, coloré et acidulé, de rappeler qu’un arbre c’est vital pour certains animaux. Il nous rappelle que même des êtres radicalement différents peuvent s’unir quand il est question d’écologie. Et puis Béatrice Rodriguez sème des petites choses, des clins d’œil, des détails malicieux…comme les chaussettes roses à petits cœurs du bucheron : j’adore !
Merci Jean Leroy pour cette percutante sobriété (c’est votre idée le Pout Pout Pout pour la tronçonneuse ??) et pour le fou rire avec le sobriquet « gros sanglier » !
Alors voilà, l’écologie c’est fantastique, ça permet de se faire des amis. Et je ne sais pas pour vous mais en ce qui me concerne, depuis cette lecture j’ai très envie d’aller faire un câlin à un arbre !
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Un bûcheron marche dans la forêt, une tronçonneuse à la main. Il est en route pour couper quelques arbres. Mais c’est sans compter sur les caractères bien trempés de ceux qui y ont fait leur maison ! Un message écologiste parfaitement d’actualité, transmis avec une bonne dose d’humour et de malice !
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Critiques, Analyses et Avis (2)
Une petite histoire mettant en scène des humains mais aussi des animaux qui se coalisent pour répondre à un besoin de défendre la nature, conte écologique sur le bien fondé de couper les arbres ou pas alors qu’ils sont pour beaucoup une maison, une réserve…. ou juste une beauté de la nature.
Je suis fan absolue de ce duo. C’est doux, délicat, drôle. Ce tout dernier trésor alterne entre passages muets, comme des respirations, et texte. Il nous interroge l’air de rien sur notre rapport à la nature, à l’autre et à ses besoins. Un très bel album, dans l’air du temps, à déguster en espérant l’arrivée du beau temps.
Citations et extraits (1)
– Peut-être mais pas celui-là! C’est mon modèle – Et nous, c’est notre maison ! – Et moi, heu… c’est mon grattoir ! – Mais je suis un bûcheron ! Et un bûcheron, ça coupe des -arbres !
Aujourd’hui on part en vacances avec le Grand Méchant Loup. En route vers l’océan ! Mais GRRRR, une fois arrivé au bord de la mer, rien ne se passe comme prévu… Sur le sable, GRAOUH, il n’y pas de place où s’installer. Sur les rochers, AHOUILLE, des crabes ! Dans l’eau, les mouettes lui laissent un drôle de cadeau, BERK BERK ! le grand méchant loup arrivera-t-il enfin à trouver un endroit où se reposer ? Un livre-marionnette de Jean Leroy et Laurent Simon pour mimer du bout des doigts les aventures d’un grand méchant loup finalement pas si méchant. Dès 2 ans !
https://www.youtube.com/watch?v=
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