Qui est Hercule ?
Héraclès est le plus célèbre héros de la mythologie grecque. Fils de Zeus (Jupiter), dieu des dieux, et de la mortelle Alcmène, il est caractérisé par sa bravoure et sa force surnaturelle (« force herculéenne »). Son nom signifie « Gloire d’Héra », un nom choisi pour apaiser la déesse, trompée une fois de plus. Il apparaît dans plusieurs mythes dont Les 12 Travaux et les Argonautes.
Le nom Hercule correspond au Héraclès romain : la mythologie romaine est, en effet, composée de plusieurs mythes et personnages qui trouvent leurs origines dans le monde grec. Plusieurs aventures sont ajoutées à son palmarès, notamment des récit se déroulant exclusivement en Italie.
Héraclès (Hercule) est né à Thèbes ou à Tirynthe selon les auteurs. Alcmène est alors la femme du roi Amphitryon. Zeus, désirant Alcmène, profite de l’absence du mari pour se changer en lui et séduire Alcmène. Ils passent l’équivalent de 3 jours ensemble. Elle tombe enceinte et Zeus lui promet que l’enfant régnera sur tous ses voisins.
Malgré les manigances d’Héra (Junon), Héraclès voit le jour. Après qu’Héra ait tenté de l’assassiner avec des serpents, Héraclès grandit et reçoit une formation de héros (Chiron, Castor, Amphitryon, Rhadamanthe, Linos). Il vit plusieurs aventures avant de se marier à Mégara, fille de Créon, le roi de Thèbes, après avoir empêché l’armée d’Erginos de conquérir le royaume de Thèbes
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La folie d’Hercule et les conditions de sa rédemption
Ils eurent plusieurs enfants. Mais Héra, la déesse femme de Zeus, qui était furieuse que son mari l’ait trompée avec une simple mortelle, s’en prit à Hercule. Elle demanda à Lyssa (la folie furieuse) ou à Furor (équivalent romain de Mania) de le piquer. Hercule devint fou et avec son arc, il tua sa femme et ses enfants.
Après s’être rendu compte de son crime, Hercule s’en alla, désespéré, à Delphes pour interroger Apollon, le dieu des arts, du soleil, de la médecine et de la beauté. Le dieu lui répondit, par l’intermédiaire de la pythie que, pour se repentir, il devrait servir pendant douze années son cousin Eurysthée, roi de Tyranthe.
Hercule se rendit donc voir son cousin qui lui ordonna d’accomplir douze travaux :
- Tuer le lion de Némée,
- Tuer l’Hydre de Lerne,
- Capturer le sanglier d’Erymanthe,
- Gagner la course contre la biche de Cérynie,
- Abattre les oiseaux du lac Stymphale,
- Capturer le taureau de Crète appartenant au roi Minos,
- Dompter les juments de Diomède,
- Récupérer la ceinture d’Hippolyte, reine des Amazones,
- Nettoyer les écuries d’Augias,
- Voler les bœufs de Géryon,
- Ramener les pommes d’or des Hespérides,
- Ramener des Enfers Cerbère, le chien à trois têtes.
Au départ, il ne devait y avoir que 10 travaux, mais comme Hercule fut aidé pour l’Hydre et payé pour les écuries d’Augias, Eurysthée lui en rajouta 2 !
D’autres aventures secondaires ont eu lieu pendant ces 12 travaux, comme par exemple lorsqu’Hercule délivre Thésée des Enfers, lorsqu’il délivre Prométhée, combat Lycaon ou participe à l’expédition des Argonautes. Hercule est véritablement un héros qui intervient dans beaucoup d’aventures !
Les douze travaux d’Hercule
1) Le lion de Némée
Eurysthée demanda d’abord au héros de lui apporter la peau du lion de Némée. Cette terrible bête vivait dans une forêt d’Argolide. Elle terrorisait les habitants de cette région. Ses rugissements étaient si glaçants que bergers et laboureurs se terraient dans leurs maisons.
Hercule, armé d’un arc, de flèches et d’une massue se dirigea vers l’antre du fauve légendaire. Une à une, il décocha ses flèches mortelles mais malgré qu’elles touchaient leur cible, elles ricochaient sur la peau de l’animal comme si elle était faite de métal : l’animal était invulnérable.
Hercule ne se laissa pas impressionner et, poussant un grand cri, il se précipita sur le monstre en brandissant son énorme massue. Effrayé, le lion s’enfuit dans son antre qui possédait deux entrées. Hercule eut l’idée d’en boucher une et de pénétrer dans l’autre.
Le fauve, acculé se mit à rugir et, hérissant sa crinière, se mit à bondir. Hercule leva alors sa massue et l’abattit sur le crâne de la bête. Le coup fut si violent que la massue se brisa en deux. A moitié assommé, le lion chancelait. Laissant de côté ses armes, Hercule étreignit le fauve et serra de toutes sa force afin d’étouffer la bête.
Cela fonctionna et le lion fut ainsi vaincu. Avant de repartir, Hercule dépeça le lion pour s’en faire un vêtement : la léonté, la peau invulnérable du lion. Le lion de Némée correspond au signe astrologique du Lion.
2) L’Hydre de Lerne
Le deuxième travail que dut accomplir Hercule fut de tuer l’hydre de Lerne. Il s’agissait d’un énorme dragon au corps de reptile qui possédait neuf têtes. Elle vivait dans le sombre marais de Lerne. Son haleine était empoisonnée et elle ravageait la campagne environnante.
Enfant de Typhon et d’Echidna, l’Hydre fut élevée par Héra afin d’assouvir son désir de vengeance envers Hercule !
Hercule partit à sa rencontre en compagnie de Iolaos, conducteur du char du héros. Lorsqu’ils arrivèrent près du marais, Hercule envoya une volée de flèches dans les roseaux et l’hydre, furieuse, apparut. Le premier réflexe d’Hercule fut de vouloir abattre les têtes hideuses à coups de massue, mais de chaque tête vaincue, il en renaissait deux.
Pendant ce combat, Hercule dû aussi affronter le Cancer, un animal semblable à un crabe qui est le signe astrologique que nous connaissons aujourd’hui !
Il demanda de l’aide à Iolaos. Celui-ci mit le feu à la forêt voisine et, armé de tisons se mit à brûler chaque tête renaissante, afin que la plaie cicatrise. Il n’en resta bientôt qu’une, celle-ci était immortelle. Hercule la trancha et l’enterra sous un rocher.
Le monstre était vaincu. Hercule ouvrit le corps de la bête et recueillit son venin. Il y trempa ses flèches et les rendit empoisonnées. Il s’en retourna à la cour d’Eurysthée mais celui-ci refusa de compter cet exploit dans la liste car il s’était fait aider de Iolaos.
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3) Le sanglier d’Erymanthe
Hercule reçut directement l’ordre d’aller à la recherche du sanglier d’Erymanthe. Il devait le capturer et le ramener vivant à la cour d’Eurysthée. Ce sanglier était une bête féroce immense qui ne sortait de son repaire que pour dévaster les champs d’Arcadie et terrorisait donc les habitants du mont Erymanthe.
Hercule, toujours armé de son arc et de sa massue, se mit à la recherche de la bête. Il la trouva finalement : la chasse impitoyable pouvait commencer. Il poursuivit le sanglier jusqu’au sommet de montagnes enneigées. C’est là qu’il attira l’animal épuisé dans un trou qu’il avait rempli de neige pour le paralyser avant de le chevaucher.
Il le maîtrisa à mains nues et l’enchaîna. Hercule repartit vers le palais d’Eurysthée, portant sa lourde charge sur ses épaules et le déposa aux pieds du roi, qui se cacha dans une jarre, terrorisé à la vue du monstre.
4) La biche aux pieds d’Airain
Le quatrième exploit qu’Eurythée demanda à Hercule fut de lui ramener vivante la biche de la colline de Cérynie. C’était une merveilleuse biche aux cornes d’or (malgré que ce soit une femelle) et aux sabots d’airain. Elle était si rapide à la course que jamais personne n’avait pu l’attraper. Consacrée à Artémis (Diane), elle faisait partie des 5 biches dont 4 font partie de l’attelage de la déesse.
C’est dans les bois d’Oénoé, en Argolide, qu’Hercule se mit à poursuivre l’animal. La chasse dura un an. Entraînant son chasseur avec elle, la biche courut jusqu’au pays des Hyperboréens, ce pays magique qui s’étendait au delà des contrées de frimas et de neige. Là, un printemps perpétuel régnait.
Fatiguée, la biche retourna alors sur ses pas. Toujours galopant, toujours poursuivie par le héros, elle atteignit les rives du Ladon. Elle hésitait à traverser le fleuve en crue à cause de la pluie. Hercule profita de son indécision et fondit sur elle. Il l’attrapa à l’aide d’un filet et la chargea sur ses épaules.
Comme il ramenait l’animal, il rencontra Artémis (Diane) et Apollon qui lui firent des reproches et réclamèrent la biche, réservée pour la déesse de la chasse. Hercule rejeta la responsabilité sur Eurysthée. La déesse l’autorisa à ramener l’animal à Tirynthe, à condition de le relâcher ensuite sans lui faire de mal.
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5) Les oiseaux du lac Stymphale
Pour son cinquième travail, Eurysthée demanda à Hercule de réduire au silence les oiseaux du lac Stymphale. Ces oiseaux monstrueux vivaient en Arcadie au milieu d’un marais couvert d’épines et de broussailles.
Ils attaquaient les gens du pays en se servant de leurs plumes aux pointes d’acier comme flèches et se repaissaient de chair humaine. Leur bec, leurs serres et leurs ailes étaient d’airain. Non contents de dévorer hommes et troupeaux, les voraces volatiles dévastaient les jardins et souillaient les récoltes.
Perplexe, Hercule ne savait que faire lorsque Athéna (Minerve) lui apparut et lui remit une paire de cymbales, faites du même métal que le bec, les pattes et les ailes des oiseaux et forgées par Héphaïstos (Vulcain), le dieu du feu.
Il se posta sur une montagne voisine et fit un vacarme assourdissant, débusquant ainsi les oiseaux affolés. Ces derniers s’enfuirent à tire-d’aile, ce qui permit à Hercule de les abattre de ses flèches.
6) Le Taureau de Crète
Eurysthée ordonna à Hercule de ramener le taureau de Crète. Minos, roi de Crète, avait promis à Poséidon, le dieu de la mer, de sacrifier en son nom ce qu’il ferait sortir de l’eau. Poséidon fit émerger des vagues un taureau d’une telle beauté et d’une telle majesté que Minos ne put se résoudre à le sacrifier (c’est avec ce taureau que s’unit Pasiphaé, mère du Minotaure).
Trahissant sa promesse, il captura le taureau et le dissimula dans ses propres troupeaux. Outré de cette déloyauté, Poséidon rendit l’animal furieux. Le taureau devint alors la terreur du pays. Lançant des flammes par les naseaux, il détruisit les récoltes et brûla les champs.
Hercule aborda en Crète. Dès qu’il vit l’animal, il fonça sur lui, l’empoigna par les cornes et le força à plier les jarrets. Le taureau résistait, mais Hercule sortit victorieux de ce combat titanesque : il maîtrisa l’animal à l’aide d’un filet et le porta, en traversant la mer, jusqu’aux pieds d’Eurysthée.
7) Les Juments de Diomède
Hercule reçut l’ordre de se rendre en Thrace, afin de capturer les juments de Diomède. Diomède était fils du cruel Arès (Mars) et régnait sur un peuple de sauvages. Il possédait quatre cavales qui vomissaient du feu et auxquelles il jetait en pâture les étrangers que la tempête rejetait sur ses côtes.
Hercule débarqua en Thrace et se dirigea vers les écuries de Diomède. Il assomma les valets qui pansaient les cavales, se saisit de Diomède et le donna à manger à ses propres juments, lui faisant ainsi subir le sort qu’il avait fait endurer à de si nombreux naufragés.
Lorsqu’elles se furent repues de la chair du roi de Thrace, les juments se laissèrent docilement capturer et Hercule put les conduire auprès d’Eurysthée.
8) La ceinture d’Hippolyte
La fille d’Eurysthée, Admète, souhaitait posséder la superbe ceinture que possédait Hippolyte, la reine des Amazones. Pour faire plaisir à sa fille, le roi chargea Hercule d’aller la chercher, ce qui constitua la huitième tâche.
Hercule affréta neuf navires et embarqua une troupe de volontaires pour aborder au pays des mythiques guerrières qui habitaient dans le lointain Caucase, au bord de la Mer Noire. Les Amazones formaient un peuple sans hommes et avaient la réputation de mutiler les enfants mâles à la naissance.
Elles ne s’unissaient à des hommes que pour conserver de leurs amours les enfants de sexe féminin dont elles ôtaient un sein, afin que ces futures guerrières puissent manier aisément l’arc et l’épée. Elles tuaient ensuite les hommes.
Hippolyte reçut d’abord Hercule avec une grande bonté et lui offrit sa ceinture en gage de son amour. Mais Héra, déguisée en Amazone, répandit la nouvelle qu’Hercule était venu enlever la reine. Une lutte terrible s’engagea entre les vierges guerrières et les soldats d’Hercule.
Un grand nombre de ces farouches amazones périrent et, parmi elles, Hippolyte fut tuée par Hercule, qui se saisit de la précieuse ceinture, pour ensuite l’offrir à Admète.
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9) Les écuries d’Augias
Eurysthée ordonna à Hercule de se rendre aux écuries d’Augias. Le roi Augias vivait à Elis, dans le Péloponnèse. Il était le fils d’Hélios (Sol), le dieu du Soleil et possédait de nombreux troupeaux qu’il faisait paître dans son royaume d’Elide.
Les étables, où étaient enfermés plus de 3000 bœufs n’avaient pas été nettoyées depuis trente ans : leur état était donc catastrophique. Elles étaient encombrées d’un fumier si épais que l’odeur empestait partout aux alentours. Hercule avait l’ordre de les nettoyer en une seule journée.
Le héros ouvrit des brèches dans le mur d’enceinte des étables, puis il détourna le fleuve d’Alphée et fit passer ses eaux purifiantes et tumultueuses au travers des écuries. Il reboucha ensuite les brèches. Les étables redevinrent propres et saines. Etant donné qu’il avait demandé à Augias de le payer, Eurysthée annula cet exploit.
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10) Les bœufs de Géryon
Eurysthée exigea qu’Hercule lui amène les bœufs roux de Géryon, géant colossal, dont le corps se composait de trois corps. Géryon était roi de Tarlessos, en Espagne, ville qui se situait en Andalousie. Il possédait un troupeau de bœufs d’une grande beauté, gardé par un berger, Eurythéon et par un monstrueux chien à deux têtes, Orthos.
Pour obéir à ce nouvel ordre, Hercule partit vers l’Occident en longeant la côte africaine. Arrivé au détroit qui sépare l’Europe de l’Afrique, il éleva deux colonnes, une sur chaque continent, pour commémorer son passage. On les appelle depuis les colonnes d’Hercule.
A cet endroit, le soleil, très ardent, incommoda Hercule, qui banda son arc et décocha une flèche contre lui. Étonné de cette audace, le Soleil, pour apaiser le vaillant héros et lui permettre de continuer sa route, lui prêta la coupe d’or qui le transporte à travers l’océan et le guide jusqu’aux rivages où il remonte au ciel pour éclairer la Terre.
Hercule s’embarqua donc dans la coupe et parvint au terme de son voyage. Il passa la nuit à épier les troupeaux. Le chien bicéphale, Orthos, aboya mais Hercule l’assomma d’un coup de massue. Il fit subir le même sort au bouvier, accouru au secours de son chien, puis il décocha à Géryon une flèche fatale qui transperça ses trois corps en même temps.
« Mais la Force Hèrakléenne dépouilla Géryôn de ses armes et lui enleva ses bœufs aux pieds flexibles » – Hésiode, Théogonie
Victorieux, il ramena le troupeau à Eurysthée.
11) Les Pommes d’or du Jardin des Hespérides
Hercule reçut ensuite l’ordre de ramener à Eurysthée les pommes d’or du jardin des Hespérides. Filles d’Atlas , les Hespérides habitaient un jardin merveilleux dont les arbres étaient chargés de fruits dorés.
Hercule reprit la route de l’Occident, mais ne savait où trouver le mystérieux jardin. Il erra longtemps et arriva sur les bords de l’Eridan. Là, des Nymphes lui conseillèrent de s’adresser à Nérée. Il le trouva, endormi sur le rivage. Hercule l’enchaîna et lui ordonna de lui révéler la retraite des Hespérides.
Pour effrayer Hercule, Nérée se transforma en lion, en serpent, en flammes. Mais Hercule résista et Nérée accepta de lui confier le secret des Hespérides.
Il partit aux confins du monde occidental et atteignit le jardin merveilleux. Il vit d’abord Atlas, qui soutenait de sa tête et de ses mains la voûte du ciel. Hercule lui demanda quel était le moyen de s’emparer des pommes convoitées. Le géant s’offrit d’aller les cueillir, mais à deux conditions :
- La première était qu’Hercule le débarrasse du dragon Ladon, le monstre à cent têtes, gardien du jardin,
- La seconde était que le héros le décharge de son fardeau pendant qu’il irait cueillir les pommes.
Hercule accepta. D’une seule flèche, il transperça les cent têtes du monstre qui mourut d’un seul coup. Puis, il endossa la voûte céleste sur ses puissantes épaules. Lorsqu’Atlas revint, portant les précieuses pommes, il déclara vouloir les porter lui-même à Eurysthée.
Hercule fit semblant d’être d’accord, mais pria Atlas de reprendre un court instant la voûte céleste, le temps de glisser un coussin sous sa tête. Il s’empara alors des pommes d’or et s’enfuit pour ramener son butin à Eurysthée, laissant Atlas porter le ciel.
12) Cerbère, Le gardien des Enfers
Comme ultime épreuve, Eurysthée demanda à Hercule de descendre aux Enfers et d’en ramener Cerbère, le chien de garde des portes souterraines. Ce chien, fils de Typhon et d’Echidna, est sous les ordres du roi des Enfers, le dieu Hadès (Pluton) et de sa femme Perséphone (Proserpine).
Hermès (Mercure) et Athéna (Minerve) l’escortèrent jusqu’au séjour des Morts. Il atteignit le Styx et, traversant de grands fleuves de flammes, il parvint aux pieds du trône d’Hadès. Celui-ci lui permit d’emmener Cerbère à la lumière du jour s’il pouvait se rendre maître de l’animal sans le secours d’aucune arme.
Cerbère était un chien monstrueux qui possédait trois têtes et dont le corps se terminait par une queue de dragon. Sa sonore voix d’airain terrorisait tous ceux qui l’approchaient. Sans arme, revêtu seulement de la peau du lion de Némée, Hercule se présenta devant Cerbère.
Il le saisit par le cou, juste à l’endroit où se réunissaient les trois têtes et, quoique mordu, le serra si fort que le chien, se sentant étouffer, se décida à suivre le héros. Hercule enchaîna l’animal et, le tirant hors du gouffre, le montra à Eurysthée. Terrifié, celui-ci ordonna aussitôt à Hercule de renvoyer le monstre aux Enfers.
Conclusion des aventures d’Hercule
Après ses douze travaux, Hercule fut enfin pardonné d’avoir tué sa famille. Il vécut encore plusieurs aventures et se maria avec Déjanire. Par mégarde, elle confia une tunique empoisonnée à son époux, ce qui le tua. Hercule, au lieu d’aller aux Enfers, fut accueilli sur le mont Olympe.
Là-bas, il devint un dieu (le dieu des éphèbes), se réconcilia avec Héra et épousa la déesse de la jeunesse, Hébé :
« Et le robuste fils d’Alkmènè aux beaux pieds, lui, la Force Hèrakléenne, épousa Hèbè, après ses terribles travaux. Il épousa cette fille du grand Zeus et de Hèrè aux sandales dorées, Hèbè, la chaste Déesse, dans le neigeux Olympos. Heureux, après avoir accompli d’illustres actions, parmi les Dieux il habite, immortel, et à l’abri de la vieillesse » – Hésiode, Théogonie
Pour conclure, nous vous proposons un tableau récapitulatif des grands héros de la mythologie gréco-romaine :
NomParentsFait marquant AchillePélée et ThétisGuerre de Troie BellérophonPoséidon et EurymoneVaincre la chimère avec l’aide de Pégase EnéeAnchise et AphroditeGuerre de Troie, voyage vers l’Italie et fondation de Lavinium (future Rome) Héraclès (Hercule)Zeus et AlcmèneLes douze travaux JasonEson et PolymèdeQuête de la toison d’or (Argonautes) ŒdipeLaïos et JocasteRésoudre l’énigme du sphinx, tuer son père, épouser sa mère OrphéeŒagre et CalliopeFaire l’aller-retour aux Enfers pour récupérer sa femme, Eurydice PerséeZeus et DanaéTuer Méduse ThéséeEgée et EthraVaincre le Minotaure UlysseLaërte et AnticléeGuerre de Troie et voyage de retour à Ithaque
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