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Muse de la poesie epique

Dans la mythologie grecque, Calliope (en grec ancien Καλλιόπη / Kalliópê, « belle voix ») était la Muse de la Poésie épique.

Calliope, comme ses huit autres sœurs, les Muses, est une des neuf filles de Zeus et de Mnémosyne. Souvent représentée sous les traits d’une jeune fille à l’air majestueux, le front ceint d’une couronne d’or, emblème qui, selon Hésiode, indique sa suprématie parmi les autres Muses. Elle est ornée de guirlandes, tient d’une main une trompette, et de l’autre le texte d’un poème épique. Elle est aussi représentée le front ceint de lauriers, tenant un stylet, des tablettes ou un volumen.

« Descends de l’Olympe, ô Calliope, ô reine,
Et dis sur la flûte un chant de longue haleine ;
Ou plutôt, la lyre entre les doigts,
Marie un air au timbre de ta voix[1]. »

Suivant les mythes, elle passe pour la mère d’Orphée, conçu avec le roi de Thrace Œagre[2] et de Rhésos, conçu avec le dieu fleuve Strymon[3]. Avec le dieu fleuve Achéloos, elle met au monde les Sirènes, puis Hymen[4] et Ialémos, qui donna son nom aux lamentations funèbres[5], enfants d’Apollon, et les Corybantes[6] fils de Zeus.

« Quoique généralement on donne les Muses pour vierges, des mythes particuliers qualifient Linus, Cymothoiis, Rhésus, Ialème, Orphée, Hyménée, les Sirènes, d’enfants de Calliope. Elle eut les deux premiers d’Œagre, le troisième de Strymon, les trois suivants d’Apollon, les Sirènes d’Achéloüs. Il est piquant de remarquer que, de ces amants mystérieux, deux sont des dieux fleuves (or les fleuves sont en mythologie des symboles de chant), et qu’un troisième est le chant même dans sa plus haute comme dans sa plus pure divinisation[7]. »

Notes et références

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Sculpture ayant les attributs de Calliope, copie romaine d’après un groupe statutaire grec des muses, Munich

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L’auteur s’intéresse aux Muses. Après avoir découvert Clio, la Muse de l’Histoire (1), elle évoque aujourd’hui Calliope, muse de la poésie épique. Elle appelle les héros de son chant poétique et inspirant.

Aujourd’hui, j’ai vu Calliope. Les anciens l’appelaient la Muse de la poésie épique, et ils avaient une bonne raison pour cela. Parce que son nom même conserve le rythme caché des fougueux coursiers, portant sur leur dos d’éminents chevaliers.

Rien de mieux que de laisser apparaître, de temps à autre, ces mystérieuses et lointaines images du passé. Ces visions servent de miroirs qui nous permettent de comparer les reflets de mondes en allés et les lumières actuelles. Bien que j’aie tenté, des milliers de fois, de me répéter qu’il n’est pas forcément certain que « tout temps passé a été meilleur », je ne parviens pas à en trouver une bonne justification.

La force guerrière

Je suis sortie par les rues. J’ai parlé avec les gens. J’ai ouvert des pages et des pages de livres, et je n’ai rencontré Calliope nulle part au jour d’aujourd’hui. J’ai pensé que, possiblement, il existe une autre Calliope, passant inaperçue à mes yeux sous des vêtements modernes. Mais je n’ai pas non plus rencontré ce vieux rythme de coursiers et de chevaliers sous les formes actuelles.

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Ce fut alors que je levai les yeux et, parmi les nuages colorés de l’imagination, j’ai vu Calliope. Son visage serein et ferme porte l’expression de la force guerrière, la vaillance de la confiance intérieure, la transparence d’une âme illuminée par le courage. Sa voix… émet un son de trompettes d’airain, chantant le passage des héros. Ses yeux sont des soleils radieux, où étincelle l’éclat des épées, de tous les écus, de tous les casques de ceux qui ont donné leur vie pour un idéal. Sa tunique flotte au vent, agitée par le souffle que produisent les montures des paladins de la justice, par ceux qui parcourent le monde en tentant de faire prévaloir la lumière sur l’obscurité

Ses formes se diversifient en multiples facettes. Soudain, j’ai vu en elle les Walkyries elles-mêmes, sauvant les guerriers sur les champs de bataille. Je l’ai vue sous la forme d’un batelier, émettant des sons doux et magiques au rythme de ses rames, tandis qu’il transportait les âmes victorieuses à travers le Styx. Je l’ai vue comme un ange puissant, appelant par ses sons poétiques tous les êtres endormis dans le marasme de la matière.

La muse des chevaliers

Ah ! les anciens chevaliers… Sans doute est-il certain qu’ils avaient aussi leurs défauts ; mais ils sont si loin dans le temps… Sans doute est-il certain qu’ils sentaient et pensaient presque comme les hommes d’aujourd’hui… Mais il y avait en eux quelque chose de différent : une étincelle de beauté, une goutte d’harmonie, une dose de noblesse, une somme de courage et de vaillance, une part d’ambition et de puissance et une aptitude infinie au sacrifice. C’est pourquoi les anciens chevaliers avaient une muse qui chantait pour eux du haut du ciel, alors qu’aujourd’hui seules crissent les pierres du chemin au passage d’un homme triste et aboulique, consommateur et étiolé, dénué d’imagination, de poésie, d’intrépidité et de bravoure.

La muse de la poésie

Aujourd’hui, j’ai vu Calliope mais plus que la voir, je l’ai écoutée. J’ai pu entendre le rythme vibrant de son poème fait vie. J’ai pu sentir sa puissante énergie me parcourir toute entière, invitant à sortir de la triste prison du temps, pour affronter, de façon chevaleresque, les périls de la vie.

L’absence de poésie ne m’a plus attristée ; la rime imbécile des mots les plus laids ne m’a plus fait souffrir. Le parcours quotidien de l’existence ne m’a plus paru lassant. Calliope était là, chantant des mots de victoires, des mots sublimes d’élan spirituel.
Comme j’avais mal vu au début ! Je croyais que c’était mon imagination qui avait dessiné les traits fins de la muse ; mais, néanmoins, elle était là, plus splendide que ma pauvre image, plus forte que mes mots, plus auguste que tous les hommes ensemble, rimant de sa voix claironnante le triomphe divin de ceux qui, par honneur, ont su chevaucher sur les ailes du destin inexorable.

Entendez-la : elle continue à appeler les hommes. Sa rime est infinie comme le temps… Elle chante la vertu et la beauté… Y a-t-il quelqu’un qui veuille m’accompagner jusqu’à son royaume ?

(1) Lire l’article de l’auteur, Clio, Muse de l’histoire, paru dans la revue Acropolis N°293 (Février 2018)
Traduit de l’espagnol par M.F. Touret
N.D.L.R. : Le titre, le chapeau et les intertitres ont été rajoutés par la rédaction
Par Délia STEINBERG GUZMAN

 

20e édition du Printemps des Poètes

Du 3 au 19 mars 2018, aura lieu la vingtième édition du Printemps des Poètes sur le thème de l’Ardeur.
Imaginé à l’initiative de Jack Lang, et créé à Paris en 1999 par Emmanuel Hoog et André Velter, Le Printemps des Poètes est vite devenu une manifestation d’ampleur nationale. La voix des poètes s’est propagée en France et à l’étranger et s’adresse aux poètes, éditeurs, enseignants, élèves, bibliothécaires, chanteurs, comédiens, musiciens, lecteurs…
Ce sont près de 15.000 initiatives — lectures, rencontres, spectacles, expositions… — qui fleurissent en mars, en France et à l’étranger, auxquelles 65 pays participent chaque année.

READ  Numéro de téléphone en anglais

Le thème l’Ardeur, rappelle l’allant, la passion, la vigueur, la fougue, l’emportement. Un vocable vaste et généreux qui, à lui seul, condense l’élan et l’inspiration poétiques, le souffle de la Poésie.
L’affiche représente un être ailé : un homme ? une femme ? une chimère ? Zélos, le dieu grec du zèle et de l’ardeur, frère méconnu de Niké, la Victoire ?

 

 

Modèles pour des tapisseries et des peintures sur verre, ces dessins sont marqués par le renouveau de la culture antique que l’on observe après la prise de Constantinople par les Turcs en 1453. Ils proposent une interprétation poétique des Muses et s’inscrivent dans un courant moderniste : les instruments de musique sont contemporains. Chaque Muse est représentée individuellement, au premier plan, dans un décor naturel essentiellement champêtre. Une devise, dans laquelle est repris le nom de la Muse, accompagne chaque dessin. Ces dessins proposent une illustration de la solidarité étroite entre les Muses et la parole chantée. Les noms des Muses n’apparaissent pas chez Homère, qui recourt à une désignation générique. Quant aux instruments de musique, ils accompagnent plutôt l’aède que la Muse elle-même. Ici Calliope, Muse de la poésie épique, joue de la trompe.

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Clio, Muse de la poésie épique et de l'Histoire EmptyMessageSujet: Clio, Muse de la poésie épique et de l’Histoire   Clio, Muse de la poésie épique et de l'Histoire Icon_minitimeMar 29 Aoû 2017 – 11:15

Sujet: Clio, Muse de la poésie épique et de l’HistoireMar 29 Aoû 2017 – 11:15

Fiche synthétique :

CLIO

Origine: Mythologie grecque
Catégorie : Muse
Allégorie ou symbolique : Poésie épique et histoire
Sujet lié : la Guerre, l’Histoire
Emblème ou attribut : Couronne de Laurier, livre, trompette
Divinité liée : Jupiter/Zeus, Hyacinthe, Adonis, Aphrodite/Vénus, Apollon

Lien vers le mythe sur internet :

Ce personnage mythologique est connu dans les décors de Versailles au travers de la sculpture.
Première des neuf Muses, dont le nom signifie « célébrer » en grec, elle est la Muse de la Poésie Epique et de l’Histoire.
Parmi ses attributs, de nombreuses effigies la représentent couronnée de lauriers, tenant en général un livre à la main, et parfois une trompette de la Renommée.
Elle fait partie, avec ses consoeurs, du cortège accompagnant Apollon, dieu de la Musique et des Arts.

La mythologie à Versailles

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Mythologie grecqueMusePoésie épique et histoirela Guerre, l’HistoireCouronne de Laurier, livre, trompetteJupiter/Zeus, Hyacinthe, Adonis, Aphrodite/Vénus, ApollonLien vers le mythe sur internet : https://mythologica.fr/grec/muses1.htm Ce personnage mythologique est connu dans les décors de Versailles au travers de la sculpture.Première des neuf Muses, dont le nom signifie « célébrer » en grec, elle est la Muse de la Poésie Epique et de l’Histoire.Parmi ses attributs, de nombreuses effigies la représentent couronnée de lauriers, tenant en général un livre à la main, et parfois une trompette de la Renommée.Elle fait partie, avec ses consoeurs, du cortège accompagnant Apollon, dieu de la Musique et des Arts.

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« Oui, Sire, le moulin a disparu mais le vent est resté », M. de Gramont.

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Clio, Muse de la poésie épique et de l'Histoire EmptyMessageSujet: clio muses coysevox lebrun salon guerre sculpture stuc    Clio, Muse de la poésie épique et de l'Histoire Icon_minitimeMar 29 Aoû 2017 – 11:19

Sujet: clio muses coysevox lebrun salon guerre sculpture stucMar 29 Aoû 2017 – 11:19

Clio, Muse de la poésie épique et de l'Histoire 85-002380-02
La muse Clio écrivant l’Histoire du roi
Par Antoine Coysevox (1640-1720)

Clio, Muse de la poésie épique et de l'Histoire MV%202090%20bis_003
Ce célébre bas-relief en stuc doré de Coysevox simule une plaque obturant la fausse cheminée du salon de la Guerre. Il fut exécuté en 1681-1682 sur un dessin de Charles Le Brun.
Il compléte allégoriquement le bas-relief ovale au-dessus dit « Le Passage du Rhin » ou Louis XIV est couronné par la Victoire ou Niké, car ici, exceptionnellement, la muse est ailée comme une Victoire antique.
La tête laurée, elle est assise à côté d’un pile de livre, l’un de ses attributs, un amour porte le médaillon ou bouclier ou s’écrit à la plume l’histoire du roi, un second joue avec un casque et une armure à l’antique, renforçant le caractère guerrier de l’ensemble.

Ce célébre bas-relief en stuc doré de Coysevox simule une plaque obturant la fausse cheminée du salon de la Guerre. Il fut exécuté en 1681-1682 sur un dessin de Charles Le Brun.Il compléte allégoriquement le bas-relief ovale au-dessus dit « Le Passage du Rhin » ou Louis XIV est couronné par la Victoire ou Niké, car ici, exceptionnellement, la muse est ailée comme une Victoire antique.La tête laurée, elle est assise à côté d’un pile de livre, l’un de ses attributs, un amour porte le médaillon ou bouclier ou s’écrit à la plume l’histoire du roi, un second joue avec un casque et une armure à l’antique, renforçant le caractère guerrier de l’ensemble.

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Dernière édition par M. de Noisy le Sam 16 Jan 2021 – 15:23, édité 1 fois

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Clio, Muse de la poésie épique et de l'Histoire EmptyMessageSujet: clio muses pajou opera royal 1770 sculpture trompe oeil   Clio, Muse de la poésie épique et de l'Histoire Icon_minitimeMar 29 Aoû 2017 – 11:22

Sujet: clio muses pajou opera royal 1770 sculpture trompe oeilMar 29 Aoû 2017 – 11:22

Clio, Muse de la poésie épique et de l'Histoire 13-526084
La Muse Clio
Par Augustin Pajou (1730-1809)

Daté de 1770, ce portrait-médaillon de profil en bas-relief, sculpté sur bois et doré, sur un fond en trompe-l’œil imitant le lapis-lazuli, est situé dans la Salle de l’opéra Royal de Versailles.
Il fait partie de l’ensemble de bas-reliefs décorant les premières loges ou alternent les 12 dieux de l’Olympe et les 9 muses.
Elle est ici reconnaissable par la couronne de lauriers, l’un de ses attributs marquant les grandes victoires de l’histoire militaire.

Daté de 1770, ce portrait-médaillon de profil en bas-relief, sculpté sur bois et doré, sur un fond en trompe-l’œil imitant le lapis-lazuli, est situé dans la Salle de l’opéra Royal de Versailles.Il fait partie de l’ensemble de bas-reliefs décorant les premières loges ou alternent les 12 dieux de l’Olympe et les 9 muses.Elle est ici reconnaissable par la couronne de lauriers, l’un de ses attributs marquant les grandes victoires de l’histoire militaire.

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