Cet article présente les personnages de La Ferme des animaux, roman court de 1945 de George Orwell. Dans le livre, les animaux d’une ferme britannique chassent les humains et en prennent le contrôle. Les personnages principaux sont donc essentiellement des animaux de ferme (équidés, cochons, chiens, …) incarnant tous des archétypes des différents éléments du régime Stalinien.
Sage l’Ancien (Old Major dans la version originale en anglais) est le premier personnage principal décrit par George Orwell dans La Ferme des animaux.
Sage l’Ancien est un cochon « pure-race », orateur et philosophe du changement. Il propose, dans le premier chapitre du roman, une solution au sort désespéré des animaux de Manor Farm alors sous la domination du fermier Jones et inspire des pensées de rébellion. « L’heure réelle de la révolte n’est pas dite; ce pourrait être demain ou dans plusieurs générations » annonce-t-il.
Il meurt quatre jours après avoir prononcé son discours. Les animaux, excités par ce discours, se mettent alors à l’œuvre pour provoquer la rébellion[1].
Il pourrait représenter une allégorie de Karl Marx.
Annonciateur de la révolution
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Le discours de Sage l’Ancien commence par la narration d’un rêve étrange qu’il a eu, celui dans lequel les animaux régnaient en harmonie sur l’Angleterre. Il présente aux animaux un chant révolutionnaire qui deviendra l’hymne de Manor Farm après la révolution : « Animaux d’Angleterre »[2].
Description des humains
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Le discours de Sage l’Ancien annonce aux animaux que les humains sont la cause de tous leurs maux. « N’est-il pas clair, camarades, que tous les maux de notre vie naissent de la tyrannie des êtres humains? […] que tout le produit de notre travail, ou presque, est volé par les humains ? […] L’homme ne sert les intérêts d’aucune créature à part lui-même. »[3]. Les animaux sont également mis en garde « souvenez-vous également qu’en combattant l’Homme, nous ne devons pas en venir à lui ressembler ». Cette dernière prédiction s’avèrera également réalisée à la fin du roman[2].
Napoléon (César dans les premières traductions françaises, Napoleon en anglais) est le prénom du cochon dirigeant « la Ferme des animaux »[4]. Allégorie de Staline, il s’appuie sur la légende de Sage l’Ancien pour asseoir progressivement son pouvoir. Il élève en secret les neuf chiots de la ferme et en fait des molosses à son service qui terrorisent les autres animaux. Il termine avec un pouvoir à égalité avec les humains.
Selon le livre, le vert représente les champs de l’Angleterre, tandis que le sabot et la corne représentent la République des Animaux
Version du drapeau de l’Animalisme, comme l’a indiqué George Orwell.Selon le livre, le vert représente les champs de l’Angleterre, tandis que le sabot et la corne représentent la République des Animaux
Napoléon est un gros verrat, à l’air féroce, de race Berkshire. Il porte le nom d’un empereur, mais pas ses traits de caractère. Son nom peut lui avoir été donné par rapport à la confiscation de la révolution Française[5]. Cependant, il a majoritairement été imaginé à l’image de Staline[6]. Comme Staline (cf le stalinisme), il développe sa propre philosophie, l’Animalisme et le culte de la personnalité[7]. Il est décrit comme rusé et féroce, tyrannique et hypocrite, c’est le méchant principal du roman, confiscateur du pouvoir[8].
Interdiction d’appeler son cochon Napoléon
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En 1947, l’éditeur français O. Pathé refuse de l’appeler Napoléon et le renomme César. Gallimard réitère pour la seconde édition, et le cochon César ne retrouve son prénom original Napoléon qu’en 1981[9]. De cette autocensure est restée une légende qu’il existe une loi française interdisant d’appeler un porc Napoléon. Cette loi n’existe cependant pas[10],[9].
Les autres cochons
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En anglais Snowball, Boule-de-Suif dans le film de 1954, il est le principal opposant à Napoléon mais se fait chasser par les molosses. À partir de là, son nom deviendra un bouc émissaire, étant accusé d’être à l’origine des divers complications à la ferme. On lui attribuera par exemple la chute du moulin, alors qu’elle est due à une tempête. Il peut être assimilé à Trotski.
Beau-Parleur dans la traduction de Philippe Jaworski, Squealer en anglais et Le Mouchard dans le film de 1954. Napoléon en fait son ministre de la propagande. Il peut correspondre à Jdanov.
Malabar le cheval
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Malabar, Hercule dans le film de 1954, est un animal travailleur, suffisamment fort pour potentiellement reprendre le pouvoir aux cochons (ce qui leur fait peur), mais Malabar est obéissant et crédule. Cheval de trait, il se charge d’une bonne partie du travail de la ferme. Il finit par se blesser à la tâche. Napoléon le vend alors à l’équarrisseur pour acheter du whisky.
Son rôle est comparable à celui d’un Moujik russe et rappelle par moments la personne de Stakhanov.
Benjamin le vieil âne
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Benjamin est le seul animal à savoir lire. Il est lucide sur la situation et la mainmise des cochons, mais aussi suffisamment intelligent pour ne pas diffuser cette connaissance aux autres animaux et leur donner de faux-espoirs.
Certains interprètent Benjamin comme représentant la population âgée de Russie car il est vieux et cynique. D’autres estiment qu’il représente l’intelligentsia menchevik car il est tout aussi intelligent, sinon plus que les porcs du roman, mais est marginalisé. Pour certaines critiques, il représente Orwell lui-même[11].
La Ferme des Animaux (George Orwell) : personnages principaux
Les cochons de la ferme des animaux :
- Sage L’Ancien (Old Major) est le cochon le plus âgé de la ferme. Il rêve d’un monde où les animaux seraient libérés de leur condition d’esclaves. Avant de mourir, il appelle les animaux à se révolter contre le fermier. Le personnage de Sage L’Ancien symbolise l’idéal communiste de Karl Marx et de Lénine, avant que celui-ci ne soit corrompu par des dirigeants sans scrupules.
- Napoléon est le chef des cochons. Il s’est imposé comme un leader aussitôt la ferme débarrassée du joug des humains. Mais Napoléon va se révéler être un véritable tyran, gourmand, corrompu et avide de pouvoir. Il symbolise Staline, dont il partage les traits de caractère.
- Boule de Neige (Snowball) est le second de Napoléon. Mais il finit par s’opposer à ce dernier, qui le chasse sans ménagement de la ferme. Par la suite, tous les animaux voient en lui un traitre et le tiennent systématiquement pour responsable de tous leurs malheurs. Pourtant, Boule de Neige n’a commis d’autre crime que celui de contrarier Napoléon. Le personnage de Boule de Neige s’inspire de Trotsky.
- Brille-Babil joue le rôle du porte-parole de Napoléon. Il va à la rencontre des animaux pour leur faire part de toutes les décisions de ce dernier. Il emploie tour à tour la persuasion ou l’intimidation pour rallier tous les animaux à la cause de leur chef. Brille-Babil est le symbole de la propagande.
- Minimus est un cochon qui rédige des poèmes à la gloire de Napoléon. Ce personnage est inspiré du poète russe Maïakowski.
Les autres animaux du roman de Georges Orwell :
- Malabar (Boxer), le cheval de trait est un travailleur acharné et voue à Napoléon une admiration sans bornes. Il représente le stakhanovisme.
- Moïse le corbeau tente de rassurer les animaux en les persuadant de l’existence d’un monde meilleur. Il travaille d’abord pour le fermier, puis pour Napoléon. Moïse est le symbole de la religion, “l’opium du peuple” qui, selon Karl Marx, dissuade les plus opprimés de se révolter.
- Lubie (Mollie) est une jument préférant le luxe à la liberté. Elle représente ceux qui ont choisi de quitter le pays lors de la révolution.
- Benjamin l’âne est un visionnaire. Bien avant que la révolution ne commence, il ne partageait ni l’espoir ni l’enthousiasme des animaux car il pressentait déjà une fin tragique. Benjamin n’est autre que George Orwell, l’auteur.
- Les neuf chiens sont aux ordres de Napoléon. Chargés de faire régner l’autorité par la violence et la terreur, ils représentent la police soviétique.
- Les poules et les moutons sont des animaux stupides et entièrement soumis, qui représentent le peuple exploité et endoctriné.
Les humains dans la ferme des animaux
- Le fermier Jones est le premier propriétaire de la ferme. Il maltraitait et négligeait les animaux, oubliant même de les nourrir. Il représente le Tsar renversé lors de la révolution.
- M. Whymper est chargé par Napoléon des transactions entre humains et animaux. Il représente le président américain Roosevelt.
- M. Frederick et M. Pilkington sont les propriétaires de deux fermes voisines. Ils représentent respectivement Hitler et Churchill.
Pourquoi lire ce commentaire composé ?
Cette critique et présentation de Georges Orwell est également une dissertation de La ferme des animaux. Dans cette fiche de lecture de Georges Orwell vous pourrez tout savoir sur l’histoire du récit, détaillé chapitre par chapitre. C’est également une lecture analytique complète de La ferme des animaux qui est étudié au collège, lycée et bac de français. Cette lecture linéaire de Georges Orwell permettra au lecteur d’être préparé pour l’examen et de tout savoir sur l’intrigue de La ferme des animaux. Pour conclure, ce commentaire littéraire ne donne plus d’excuse pour ne pas maîtriser l’analyse du récit.
Cette critique et présentation de Georges Orwell est également une dissertation de La ferme des animaux. Dans cette fiche de lecture de Georges Orwell vous pourrez tout savoir sur l’histoire du récit, détaillé chapitre par chapitre. C’est également une lecture analytique complète de La ferme des animaux qui est étudié au collège, lycée et bac de français. Cette lecture linéaire de Georges Orwell permettra au lecteur d’être préparé pour l’examen et de tout savoir sur l’intrigue de La ferme des animaux. Pour conclure, ce commentaire littéraire ne donne plus d’excuse pour ne pas maîtriser l’analyse du récit.
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