EN CES TEMPS PERTURBÉS POUR JUGULER LES INQUÉTUDES
UN PETIT POÈME EXTRAIT DU « PROPHÈTE » DE KHALIL GIBRAN
La peur – Khalil Gibran –
On dit qu’avant d’entrer dans la mer,
une rivière tremble de peur.
Elle regarde en arrière le chemin
qu’elle a parcouru, depuis les sommets,
les montagnes, la longue route sinueuse
qui traverse des forêts et des villages,
et voit devant elle un océan si vaste
qu’y pénétrer ne parait rien d’autre
que devoir disparaître à jamais.
Mais il n’y a pas d’autre moyen.
La rivière ne peut pas revenir en arrière.
Personne ne peut revenir en arrière.
Revenir en arrière est impossible dans l’existence.
La rivière a besoin de prendre le risque
et d’entrer dans l’océan.
Ce n’est qu’en entrant dans l’océan
que la peur disparaîtra,
parce que c’est alors seulement
que la rivière saura qu’il ne s’agit pas
de disparaître dans l’océan,
mais de devenir océan.
Les poèmes ne me font pas peur
est le récit atypique d’une adolescente mordue de poésie. Accessible et captivant, il brise d’un coup les idées préconçues que les adolescents peuvent se faire du genre poétique. Écrit dans une langue belle et imagée, ce récit fulgurant n’a rien de rébarbatif. Pour les professeurs et les bibliothécaires, il s’agit d’une porte d’entrée idéale vers un genre parfois difficile à appréhender. Pour les lecteurs du secondaire, c’est l’occasion d’une découverte qui risque d’en surprendre plus d’un. Un texte magnifique et d’une grande force, qui ne laissera personne indifférent.
Gisèle Desroches,
Lurelu
« Prose et poésie se côtoient pour offrir un moment unique, où toute l’effervescence de l’adolescence se concentre dans la plume de la narratrice, traçant d’une main sûre un chemin de mots entre la page et le lecteur ! »
Joëlle Hodiesne (Librairie Monet),
« Jusqu’ici, je n’avais rien lu de tel; de la poésie qui se lit comme un récit poignant. Cette balade submergée de souvenirs et de réflexions transmises avec un vocabulaire simple et tranchant, ce périple en vélo traversé par des images éblouissantes, il est impossible de ne pas en ressortir chamboulé. Si la poésie de Laurent Theillet ne fait pas peur, elle a le mérite d’être saisissante. »
Anne Genest,
« Il s’agit là d’une oeuvre puissante, savamment construite, écrite avec beaucoup de sensibilité et qui saura assurément réconcilier bien des gens avec la poésie. »
Marie Fradette,
Les Libraires
« Un véritable coup de cœur. Laurent Theillet réussit à créer une histoire continue au fil de ce poème, un récit touchant sur la solitude et le deuil, mais aussi sur l’adolescence en général. Il y a des images éblouissantes au fil [de ces] pages, des perles poétiques. »
Sophie lit
« [Ce] récit poétique se lit comme un roman et offre à la fois un superbe exercice de style et une histoire des plus touchantes. Un roman à lire tout doucement et, pourquoi pas, à voix haute, question de ne faire qu’un avec les mots. »
Alice Liénard,
Collections
« Ici, la poésie est une façon d’apprivoiser le monde. C’est très bien fait, très touchant. »
Anne Michaud,
« De façon étonnante, la poésie devient ici un mode narratif au même titre que la prose. Aussi inspirant et personnel, aussi évocateur et profond, parfaitement maitrisé. Un ouvrage original et tout à fait exceptionnel. »Gisèle Desroches,« Prose et poésie se côtoient pour offrir un moment unique, où toute l’effervescence de l’adolescence se concentre dans la plume de la narratrice, traçant d’une main sûre un chemin de mots entre la page et le lecteur ! »Joëlle Hodiesne (Librairie Monet), Les Libraires « Jusqu’ici, je n’avais rien lu de tel; de la poésie qui se lit comme un récit poignant. Cette balade submergée de souvenirs et de réflexions transmises avec un vocabulaire simple et tranchant, ce périple en vélo traversé par des images éblouissantes, il est impossible de ne pas en ressortir chamboulé. Si la poésie de Laurent Theillet ne fait pas peur, elle a le mérite d’être saisissante. »Anne Genest, TPL Moms « Il s’agit là d’une oeuvre puissante, savamment construite, écrite avec beaucoup de sensibilité et qui saura assurément réconcilier bien des gens avec la poésie. »Marie Fradette,« Un véritable coup de cœur. Laurent Theillet réussit à créer une histoire continue au fil de ce poème, un récit touchant sur la solitude et le deuil, mais aussi sur l’adolescence en général. Il y a des images éblouissantes au fil [de ces] pages, des perles poétiques. »« [Ce] récit poétique se lit comme un roman et offre à la fois un superbe exercice de style et une histoire des plus touchantes. Un roman à lire tout doucement et, pourquoi pas, à voix haute, question de ne faire qu’un avec les mots. »Alice Liénard,« Ici, la poésie est une façon d’apprivoiser le monde. C’est très bien fait, très touchant. »Anne Michaud, Radio-Canada
La peur
Sentiment méprisant qui n’est pas dérisoire,
Mais tout aussi tranchant qu’une lame de rasoir.
Il vous coupe les jambes, vous fait froid dans le dos,
Vous empêche de courir, même d’un tout petit trot.
La terreur au pouvoir, vous gisez là sur place,
Vous perdez tout espoir, vous craignez de faire face.
Elle arrête votre cœur ou augmente sa cadence,
Elle allonge les heures, paralyse votre danse.
Quand la crainte vous prend, elle contrôle vos gestes.
Une boule dans le ventre, elle n’est pas très digeste.
Comme une statue de marbre, vous perdez le contrôle,
Votre corps ne bouge pas, pour l’esprit c’est pas drôle.
Son regard est de glace, et le votre en effroi,
Elle laisse une trace de morsure à sa proie.
A mordue votre esprit, ébranlé votre confiance,
Votre courage est parti, il vous reste la méfiance.
Sentiment qui pourtant, est présent chaque jour,
Dans le noir vous attend, ou au coin d’un carrefour.
Tôt tout tard il faudra, l’affronter une fois,
Quand ce jour arrivera, vous serez tous des Rois.
Roses de feu, blanches d’effroi,
Les trois
Filles sur le mur froid
Regardent luire les grimoires ;
Et les spectres de leurs mémoires
Sont évoqués sur les parquets,
Avec l’ombre de doigts marqués
Aux murs de leurs chemises blanches,
Et de griffes comme des branches.
Le poêle noir frémit et mord
Des dents de sa tête de mort
Le silence qui rampe autour.
Le poêle noir, comme une tour
Prêtant secours à trois guerrières.
Ouvre ses yeux de meurtrières !
Roses de feu, blanches d’effroi,
En longues chemises de cygnes,
Les trois
Filles, sur le mur froid
Regardant grimacer les signes,
Ouvrent, les bras d’effroi liés,
Leurs yeux comme des boucliers.
Alfred Jarry
texte: j’crois que j’ai peur de l’avenir, donc j’préfère me dire que j’en aurai pas.si mon existence était à refaire, à vrai dire j’la referait pas.j’crois que j’ai peur d’pas être parfaite,c’est pour ça qu’je pleure d’vant mes repas.j’ai plus de repère, plus d’objectif, alors j’me raccroche aux choses nocives.le suicide c’est la facilitée,la solution d’une vie non désirée .la seule chose dont j’ai pas peur c’est d’mourir.j’pourrais partir mais pour mes proches j’me laisse pourrir.et l’amour c’est mon plus gros problème, ça dure jamais et ça s’termine avec la haine.on d’vient des inconnus qui s’connaissent par coeur,il reste plus rien, à part de la rancoeur.j’ai tout donné, mis toute mon âme,pour des relations bien trop instables.j’crois qu’j’ai peur d’pas être une bonne amie, parfois j’me sens exclue comme un looser.mon entourage me convient alors pourquoi j’me sens toujours seule ? j’veux réussir et qu’on m’aime pour quelque chose de concret.à quoi ça sert d’être adulé pour quelque chose que t’as pas fais ? à part me plaindre j’fais pas grand chose, j’écris pour penser à autres choses, jusqu’à en oublier pourquoi j’le fais, mon talent est morose, ma vie est imparfaite.j’ai peur de continuer de m’ennuyer,j’veux dormir et plus jamais me réveiller.fuir la réalité dans les bras de Morphée.ou dans les bras d’cette fille qui n’a jamais voulu m’aimer
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C’est beau, c’est touchant. Un beau retour vers l’adolescence et son lot de questionnements. Une adolescente en quête d’identité, en recherche d’elle-même. Je me suis même permise de souligner quelques passages.
C’est beau, c’est touchant. Un beau retour vers l’adolescence et son lot de questionnements. Une adolescente en quête d’identité, en recherche d’elle-même. Je me suis même permise de souligner quelques passages.
Wow! Ultra rapide lecture ahaha! Mais vraiment un chouette recueil de poèmes 🙂 On suit une jeune fille de 15 ans dans sa vie toute quotidienne, sans avoir accès à autre chose que ses poèmes. C’est rempli de belles images et ce n’est pas trop compliqué. Malgré tout, ça touche des thèmes assez profonds : adolescence, recherche de soi, mort, deuil, amour, amitié, confusion… Ami(e)s profs de français, je vous le recommande! 🙂
Wow! Ultra rapide lecture ahaha! Mais vraiment un chouette recueil de poèmes 🙂 On suit une jeune fille de 15 ans dans sa vie toute quotidienne, sans avoir accès à autre chose que ses poèmes. C’est rempli de belles images et ce n’est pas trop compliqué. Malgré tout, ça touche des thèmes assez profonds : adolescence, recherche de soi, mort, deuil, amour, amitié, confusion… Ami(e)s profs de français, je vous le recommande! 🙂
3,5⭐️ Il y a des passages qui m’ont touchée droit au coeur comme à la fin le dialogue avec son père. Les larmes me sont montées aux yeux. Mais parfois c’était trop vague pour que j’en saisisse le sens. Des hauts et des bas pour moi.
3,5⭐️ Il y a des passages qui m’ont touchée droit au coeur comme à la fin le dialogue avec son père. Les larmes me sont montées aux yeux. Mais parfois c’était trop vague pour que j’en saisisse le sens. Des hauts et des bas pour moi.
Un beau voyage dans les questionnements d’une ado qui s’interroge entre autres sur la vie et sur la mort, qui parvient à se laisser aller grâce à la poésie. Avec le titre, je pensais que ça parlerait plus de poésie, mais ce n’est finalement pas vraiment le cas. Un peu déçue de ça, mais sinon, c’est beau!
Un beau voyage dans les questionnements d’une ado qui s’interroge entre autres sur la vie et sur la mort, qui parvient à se laisser aller grâce à la poésie. Avec le titre, je pensais que ça parlerait plus de poésie, mais ce n’est finalement pas vraiment le cas. Un peu déçue de ça, mais sinon, c’est beau!
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About the author
À quinze ans, rien n’est facile, le monde entier est une contradiction. Heureusement, il y a les poèmes. Les poèmes sans virgules d’une adolescente pas tout à fait comme les autres. Sur sa bicyclette, elle file sans regarder en arrière. Elle pense à l’amoureux qu’elle n’a pas, à sa copine Chloé qui a déménagé, au père qu’elle a perdu et qui lui manque cruellement. elle songe à sa vie normale, trop normale, faite de larmes et d’éclats de rire. Et quoi qu’il arrive, elle se dit une chose, c’est que « celui qui n’a pas peur des poèmes n’a peur de rien ».
À quinze ans, rien n’est facile, le monde entier est une contradiction. Heureusement, il y a les poèmes. Les poèmes sans virgules d’une adolescente pas tout à fait comme les autres. Sur sa bicyclette, elle file sans regarder en arrière. Elle pense à l’amoureux qu’elle n’a pas, à sa copine Chloé qui a déménagé, au père qu’elle a perdu et qui lui manque cruellement. elle songe à sa vie normale, trop normale, faite de larmes et d’éclats de rire. Et quoi qu’il arrive, elle se dit une chose, c’est que « celui qui n’a pas peur des poèmes n’a peur de rien ».
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