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Poeme sur le temps qui passe victor hugo

Cette rubrique liste les plus beaux poèmes et textes sur le temps qui passe, avec poésie sur l’écoulement du temps

Quel est le sens du temps ? Que vaut le temps ? Comment passe son temps ? Quels défis nous réservent le temps ? Le temps est-il un songe ? Doit-on prendre le temps au sérieux ? 

Vous trouverez ici les plus beaux poèmes et textes sur le temps qui passe :

Les poèmes « le temps qui passe »

Le temps qui passe poèmeLe temps qui passe

Le temps qui passe sur le fleuve de la vie

Nous invite au voyage du plaisir

Les minutes glissant sur les flots des envies

Posent sur nos lèvres l’éclat d’un sourire

Emportés par les vagues des désirs incessants

Nous voguons sur une embarcation d’amour

D’escale en escale nous goûtons avidement

Aux meilleurs des mets faits de délices du jour

Quand enfin rassasiés vidés de notre énergie

Nous laissons doucement nos regards enfiévrés

S’évader dans le lointain vers l’horizon qui s’enfuit

Alors que le soleil nous drape de sa clarté

Le temps qui passe sur le fleuve de la vie

Nous voulons l’arrêter mais déjà il s’enfuit…

Beau poème sur le temps qui passe

Il n’a pas pris une ride
Il ne se maquille pas
Il est le temps qui passe
Il est de passage dans notre vie
De seconde en seconde
Il s’écoule comme le sablier
Il est minuit parfois
Et c’est déjà demain
Il ne prend pas de ride
Mais nous vieillissons à son passage
Et impossible de remonter le fleuve du temps
A part dans les songes et les rêves
Il ne se maquille pas
Il ne se grime pas
Il est immuable et incontournable
D’ailleurs, je possède au poignet le temps qui passe
Il est l’heure que je vous laisse
Car moi je prends des rides
Et cours me mettre sous les draps
Pour ne pas voir le temps qui s’égrène
Tic, tac, tic, tac, tic, tac
C’est la farandole du temps qui s’écoule
Et je cours après sans me presser
Mais on marche de concert, lui et moi
Et je rêve, et je rêve
Tic, tac, tic, tac, tic, tac
C’est énervant non,
Tic, tac, tic, tac tic, tac
Je sonne les cloches de l’église
Pour étouffer ces fameux tic, tac
Mais ils sont encore là, malgré ma prière
Alors, c’est qu’ils doivent faire partie du tableau
Mais je ne sais, comment les peindre, ces tics, tac
Pas facile de peindre ça
Alors, je les écoute dans mon sommeil
Tic, tac, tic, tac, tic, tac

©

Jean-Marc Avril

Le Temps qui passe…

Les vagues vont et viennent

Limpides, aux tons rêveurs

Elles vont et viennent

Avec douceur, avec fureur

Le vent va et vient

Frais, il caresse le temps

Il va et vient

Son arrêt est de courts instants

Le temps va, va

Mais ne revient pas

On ne sait toujours pas

Revenir en arrière de tout ça

La terre tourne comme

Défile le temps

On peut voir les hommes

Vieillir au fil des ans

La flamme s’éteint

Le feu s’allume

Il vole telle une plume

Et s’étend au loin

Le temps passe

L’eau devient air

Retombe sur la terre

Qui se réchauffe au fil du temps qui passe

2002 © Kelly Olivencia

Le temps passe et nous dépasse

Le temps, sur toi, passe, trépasse

Sans te marquer, t’affecter,

Ton image, visage sans âge

Est éclairé, épuré, soigné.

Le temps sur moi, bride

Ce minois qui t’a donné tant d’émoi,

Mon cœur, n’est ni frigide, ni rigide,

Il bat pour toi, crois-le toutefois !

Depuis l’année quatre-vingt-dix tapante,

Nous, nous aimons, vivons

Des heures charmantes, troublantes

A profusion en toute saison.

Le temps coule, roucoule,

Avec nous au garde à vous !

Le temps roule, déroule

Son tapis roux, pour nous !

Poème écrit pour Louis mon époux qui depuis est décédé (Il avait 23 ans de plus que moi)

© Michèle Hurdequint

Poème sur le temps qui passe et les souvenirs

Si vite, si vite, s’enfuit le temps,

Il est encore demain, et tout notre Devenir,

Avec impatience on l’attend,

Et le voilà, alors on essaie de le retenir,

Mais déjà il est devenu notre passé,

Ne laissant derrière lui que des souvenirs,

Accompagnés souvent de regrets,

Regrets de n’avoir su saisir, Tout ce que la vie nous offrait.

Mais l’homme est ainsi fait,

il hésite, espère mieux, réfléchit,

Et quand enfin il se décide,

Le temps est loin, parti!

Laissant derrière lui des rides!

Envolée l’enfance

A l’innocence émerveillée,

Qui ouvrait des yeux étonnés

Sur la Vie

Et sur tous ses Défis!

Envolée la confiance ,

De nos jeunes années

Qui croyaient disposer

D’un temps illimité,

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Pour conquérir,

Tout cet Avenir!

Et voilà arrivé le temps de l’Adieu,

Celui où l’on ferme les yeux,

Finies les questions,

Terminées les hésitations,

Nous ne sommes plus maître de notre Destin

Nous voilà arrivés au bout de notre Chemin

© Émie Magne

Expressions & Textes philosophiques sur le temps qui passe :

Désillusion

J’ai cru naître à la vie et je me suis noyée,

Mon cœur n’a plus de rives, le froid l’a pénétré…

Tu étais douce braise mais je me suis brûlée,

Le vent a pris mes mots, il les a emportés…

De toutes ses illusions, mon âme est embrumée,

Dans mon ciel est inscrit petite fille blessée,

Ne le savais-tu pas, qu’on ne pouvait t’aimer,

Que l’amour ne serait qu’une porte fermée…

Seule à l’aube de ma vie et seule au crépuscule,

Qu’importe le temps qui passe, on est tous funambules,

Et qu’importe l’abîme, j’avance dans le noir,

Les mots qui donnent froid, ils sont là dans mon soir…

Demain ne m’est plus rien, je peux mourir demain…

Tu ne viendras jamais m’effleurer de ta main,

Ma vie s’arrête là, si tu cesses tes pas,

Je t’aime pourtant d’amour, et tu ne le sais pas…

© Françoise Françoise

Décadence du temps qui passe

Recueil : Poèmes épars

Le temps passe et s’enfuit

Et le temps tue le temps

Qui dans sa course fuit

A travers les printemps.

Las! Le temps qui s’estompe

Reste à jamais perdu,

Il disparaît sans pompe

En un lieu inconnu.

Horloge de la vie

Qui nous laisse un regret

Car, quand on l’apprécie,

Il n’est plus qu’un reflet.

J’aurais aimé chanter la joie et la douceur

D’un monde merveilleux semblable au Paradis,

J’aurais aimé crier au monde la grandeur

Et la beauté du cœur, mais tout est compromis.

Car les valeurs humaines aujourd’hui ne sont plus,

L’honneur comme la foi, la parole donnée,

L’amour et l’amitié deviennent superflus

Assombrissant soudain le fond de ma pensée.

L’indifférence trône et gagne la violence

Dans les esprits conquis lentement par la haine,

Cela semble prouver le peu d’intelligence

Cachée dans les cerveaux de notre race humaine.

J’ai honte de porter ce titre d’être humain,

D’homme civilisé ou de roseau pensant,

Et j’éprouve l’envie de devenir soudain

Comme un oiseau léger qui part vers le levant

Rechercher le soleil, la chaleur, la lumière,

Qui fuit l’obscurité d’un monde qui se meurt

Dans l’aveugle folie qui lui est coutumière

Et n’est que le reflet de sa mauvaise humeur.

Car l’homme est vil et sot, il est indécrottable,

Soumis à son orgueil il ne peut pas changer ;

Par sa domination il n’est qu’un misérable

Qui en une seconde pourrait tout faire sauter.

© Jack Harris

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Le temps passe lasse et fait mal

Une bulle d’oxygène qui disparaît, pour laisser place au néant

sera-t-il m’aider à remonter, et à faire le pas si grand

celui que me sépare de la surface

qu’encore une fois je fonde dans ses bras, et que son souffle fasse fondre la glace

si je dois me noyer, alors que ça soit sans trace

le temps passe…

toujours pas de bouée en vue

as-tu décider que je sois perdu?

comme le petit poucet, laisser des miettes derrière moi

en espérant que le temps ne les disperse pas

pour qu’ils me reconduisent jusqu’à toi

afin que plus jamais je n’ai besoin d’espérer tes bras

le temps me lasse quand tu n’es pas près de moi

Redonne-moi la clé qui pourra me faire rêver

Pour qu’a nouveau j’ai le foie

d’utiliser sans crainte le verbe aimer

le temps et tes absences me font mal

comme recevoir en plein cœur une balle

regarde-moi, et dis moi que ce n’était que du vent

j’ai tellement mal. Est-ce possible d’aimer autant?

changer d’air, pour reprendre espoir

ne plus broyer du noir

reprendre pieds en me noyant dans ton regard

dans ta vie… laisse-moi prendre part…

© Auriane Jégou

La confusion des temps

Je voudrais croire encore à ce que nous rêvions

A ces cabanes sur les arbres que nous élevions.

Sans arrêt les heures et les secondes décèdent

Un jour meurt tandis qu’un autre lui succède.

Je cours sans cesse après les bus et après ma vie

Comme dominée par de monotones envies.

Tout en demi-teinte le temps passe et trépasse

Je suis comme prisonnière de cette impasse

Alors que j’aimerais tant que cesse la rancœur

D’être ainsi délaissée. Seule en panne de cœur

J’attends la bonne saison pour retrouver l’amour.

En peine de connivence j’attends le retour

De l’innocence de mes amitiés d’enfance.

A tort ou à raison, ça n’a pas d’importance.

Le soleil paraît faire de la haute voltige

Et moi je suis attirée par le vertige.

Je n’ai encore pas choisi le bon précipice.

Mais où donc trouver la falaise propice

Pour enfin m’élancer en toute liberté

Et revenir enfin à plus de légèreté ?

Je voudrais revivre mes amours enfantines

Ne plus souffrir de ces passions chagrines

Dont les adultes souvent se font les victimes

Combien de ruptures et de couples qui s’abîment !

Et sans doute dans un souvenir imaginé

Reste dans ma mémoire comme une image figée :

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Tu me disais des mots que tu avais volé

Aux pétales de roses et aux vagues marines

Je me laissais bercer par leurs sonorités

Qui ne ressemblaient à nulle autre comptine…

Toujours le temps perdu jamais retrouvé

Me poursuit dans les douleurs éprouvées

Tandis que le froid de l’hiver me succède

Dans ce présent sempiternel qui me précède.

© Fabienne/Shanti Desjardins

Beaux textes poétiques sur le temps passé

Le temps passe

Tant d’année se sont écoulées,

On a tendance à oublier .

Que dans la vie le temps passe,

Et on oublie ce qu’on à promis.

Aujourd’hui je prends le temps,

Pour te dire encore ce que mon cœur ressent.

Que mon amour pour toi est tellement puissant.

Aujourd’hui je prends le temps,

Pour te dire combien tu m’es indispensable,

Et pour moi tu est un être formidable.

Aujourd’hui je prends le temps ,

Je prends le temps pour te dire.

Je sais qu’un jour je vais partir,

Dans mon cœur je sais que tu vas en souffrir.

Mais! J’ai toujours en moi ce grand désir,

C’est dans tes bras que je veux mourir.

© MACHA

Beau poème court sur le temps passé

Les plus belles années de ma vie

Ne sont que des souvenirs

Le temps maintenant s’enfuit

Rapidement tel un soupir !

Retenir ne serait- ce qu’une heure

Dans l’ombre d’une douce journée

Pour mieux déguster ce bonheur

Plus tard, à la nuit tombée.

Mais non, ce n’est qu’un leurre

Cette vie a-t-elle existée

Les durs battements de mon cœur

Soulignent que le temps est passé…

© Natacha Péneau

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soleils couchant victor hugoVoici un commentaire littéraire du poème « Soleils couchants » de Victor Hugo.

Soleils couchants, Victor Hugo : introduction

« Soleils couchants » de Victor Hugo est un poème tiré du recueil Les Feuilles d’automne, paru en 1831.

Victor Hugo annonce dans sa préface une poésie faite de « vers de l’intérieur de l’âme ».

Cet intimisme se retrouve en effet dans le poème lyrique « Soleils couchants » qui aborde un thème récurrent du romantisme : la fuite du temps.

Le poète exprime ainsi à travers une méditation sur la fuite du temps (I) et sur ses effets sur l’homme et la nature (II), ses états d’âme les plus profonds (III).

Problématiques possible à l’oral de français sur « Soleils couchants » :

♦ En quoi « Soleils couchants » est-il un poème caractéristique du romantisme ?
♦ Quelle conception du temps Victor Hugo met-il en évidence ?
♦ Commentez l’importance de la nature dans ce texte.
♦ Peut-on dire que ce poème est un poème lyrique ?

Lire le poème « Soleils couchants » (texte)

I – Une méditation sur le temps

A – Un temps omniprésent

Le temps est le thème principal du poème. Il est présent dès le titre (« Soleils couchants ») qui est repris au premier vers : « Le soleil s’est couché ».

Il apparaît d’abord à travers un champ lexical du temps qui se manifeste majoritairement dans le premier quatrain : « soleil », « soir », « orage » (v. 1 et 2), « nuit », « aube » (v. 2-3), « nuits », « jours », « temps » (v. 4), « jours » (v. 5), « toujours » (v. 10), « sans cesse », « chaque jour » (v. 12-13), « bientôt » (v. 15).

Le temps est évoqué dans sa polysémie, désignant à la fois le temps qui passe, soit le temps comme durée, et le temps climatique (« soleil », « orage »).

Ainsi, le temps règne sur le poème. Il est même personnifié à travers l’image des « pas du temps qui s’enfuit » (v. 4).

Cette prépondérance du temps se retrouve également à travers l’analyse des temps verbaux. En effet, le poème est conjugué à tous les temps :

 Passé : « s’est couché » (v. 1) ;
 Présent : « roule », « aimons » (v. 7-8), « donne » (v. 12), « passe » (v. 14), « manque » (v.16)
♦ Futur : « viendra » (v. 2), « passerons » (v. 5), « s’iront », « prendra » (v. 11-12), « m’en irai » (v.15)

Ce passage du passé au présent puis au futur souligne le mouvement du temps.

Transition : L’emploi du futur avec des verbes de mouvement met en valeur l’idée d’une fuite en avant.

B – Un temps fuyant

Le thème de la fuite du temps est un motif récurrent de la poésie lyrique et romantique.

Victor Hugo le reprend ici en mettant en valeur son mouvement de fuite et d’écoulement.

En effet, dès le premier quatrain, le temps est représenté dans sa continuité : le coucher du soleil laisse place au soir puis à la nuit (v. 1-2), et enfin à l’aube (v. 3) et au jour (v. 4).

Cette fuite du temps est marquée par un effet d’accélération, qui passe d’abord par le passage au pluriel à la fin du premier quatrain : « Puis les nuits, puis les jours » (v. 4).

De plus, la multiplication des anaphores (« Puis », v. 3-4, « Sur », v. 6-7) et la répétition du « et » (v. 2-3, 9-10, 14) crée une accumulation.

Le temps, de plus en plus rapide, échappe au poète.

Ces répétitions sont mises en relief par un chiasme puis un parallélisme qui souligne l’effet de fuite par un effet d’écho :
♦ « Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule (chiasme) (v.5);
Sur la face des mers, sur la face des monts » (parallélisme) (v. 6).

C – L’écoulement du temps

Dans « Soleils couchants », le poète multiplie les images liées à l’élément liquide, à l’écoulement : « mers », « fleuves d’argent », « roule » (v. 6-7), « eaux » (v. 9), « fleuve des campagnes » (v. 11), « le flot qu’il donne aux mers » (v. 12).

L’écoulement est redoublé par les allitérations en « » et en « f » dominantes dans les trois premiers quatrains.

Cette fluidité se retrouve dans la forme même du poème, à travers l’enjambement d’un vers à l’autre à la deuxième strophe (v. 5 à 8) et à la troisième (v. 9 à 12).

Transition : Contrairement au temps cyclique de la nature, qui se renouvelle, le temps des hommes est un temps linéaire marqué par la finitude.

II – La supériorité de la nature sur l’homme

A – La permanence de la nature versus le caractère éphémère de l’homme

Contrairement à l’homme, la nature, immuable, ne subit pas les effets dévastateurs du temps.

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Au lieu de vieillir, elle rajeunit :
« les bois toujours verts/ S’iront rajeunissant » (v. 10-11).

Ainsi, au vers 10, l’adjectif « ridés » est suivi de « et non vieillis », qui annule le sens péjoratif de l’adjectif précédent.

Le temps de la nature est donc caractérisé par l’éternel retour et le renouvellement de toute chose.

Il est symbolisé par le mouvement même du soleil, qui se couche chaque soir pour renaître chaque matin, tandis que l’homme est voué à disparaître.

Ce mouvement cyclique est renforcé par des adverbes qui traduisent la permanence (« toujours », v.10 et « sans cesse », v. 12) et par l’emploi du présent dans sa valeur d’habitude (« roule », v. 7 et « donne », v. 12).

L‘homme, au contraire, subit la fuite du temps. Sa présence au monde est éphémère, sa durée de vie limitée, comme le souligne l’adverbe « bientôt » (v. 15).

B – Une nature supérieure, omniprésente et toute-puissante

Dans ce poème, la nature, comme le temps, est omniprésente.

Elle apparaît dans chacune des strophes, tandis que l’homme est évoqué seulement dans le dernier quatrain.

Les quatre éléments sont présents dans le poème :

♦ L’eau : « mers », « fleuves » (v. 6-7), « eaux » (v. 9), « flot » (v. 12)
♦ La terre : « forêts » (v. 7), « bois », « campagnes » (v. 10-11)
♦ L’air : « nuées » (v. 1), « vapeurs » (v. 3)
♦ Le feu : « soleil » (v. 1 et v. 14)

La nature est par ailleurs mise en valeur à travers une personnification : « la face des mers », « la face des monts » (v. 6), « la face des eaux et le front des montagnes » (v. 9) ainsi que des adjectifs mélioratifs (« rajeunissant », v. 11 ; « joyeux », v. 14 et « radieux », v. 16) et hyperboliques (« immense », v. 16).

Transition : Dans « Soleils couchants », l’épanouissement de la nature et sa permanence contraste avec la mélancolie et la disparition progressive du poète.

III – Les états d’âme du poète

A – La Solitude

Le poète n’apparaît qu’à la dernière strophe, introduit par la conjonction de coordination « mais », qui marque à la fois une rupture avec le reste du poème et une opposition du poète à la nature : « Mais moi » (v. 13).

Cette solitude est également soulignée par l’opposition entre le singulier et le pluriel, largement présent dans les strophes précédentes : « moi », « ma tête », « je passe » (v. 13-14) contrastent avec « les nuées » (v.1), « ses clartés », « les nuits », « les jours » (v. 3- 4), « ils passeront », « des mers », « des monts », « les fleuves », « les forêts », « des morts que nous aimons » (v. 5 à 8), « des eaux », « des montagnes », « les bois », « des campagnes », « aux monts », « aux mers » (v. 9 à 12).

Le poète se sent isolé parmi cette « foule » de jours (v. 5) et face à la nature en fête (« au milieu de la fête », v.15), où le soleil ne le réchauffe même pas : « refroidi sous ce soleil joyeux » (v. 14), comme s’il n’appartenait déjà plus à ce « monde immense et radieux » (v. 16).

L’image du poète solitaire au milieu de la nature est récurrente chez les romantiques, de même que la mélancolie qui accompagne la contemplation et la méditation du poète face à la nature.

B – La mélancolie et l’angoisse de la finitude

La mélancolie est présente dans le rythme du poème : le balancement régulier du rythme binaire des trois premières strophes révèle une certaine langueur, une monotonie que l’on pourrait associer à l’état mélancolique.

De plus, on retrouve dans le dernier quatrain la posture du mélancolique, traditionnellement représenté la tête courbée vers le bas : « courbant plus bas ma tête » (v. 13).

Le poète est accablé par le poids du temps qui passe.

La mélancolie est également liée à l’angoisse de la mort.

Cette mort est évoquée directement au centre du poème : « Comme un hymne confus des morts que nous aimons » (v. 8).

Ce vers s’oppose par un effet de parallélisme au dernier vers du poème. Alors que les morts sont commémorés et aimés au vers 8, le poète, lui, conçoit sa mort comme insignifiante, le vouant à l’oubli total : « Sans que rien manque au monde, immense et radieux ! » (v. 16).

Ce constat tragique est souligné par l’exclamation qui conclut le poème et exprime l’amertume du poète.

Ce sentiment est également marqué par l’allitération en « r » qui traduit la dureté et la rancœur du poète : « jour », « courbant », « refroidi », « irai », « rien » (v. 13 à 16).

Victor Hugo évoque sa mort à travers l’euphémisme des verbes « passer » (« je passe », v. 14) et « s’en aller » (« Je m’en irai », v. 15), qui permet d’atténuer la réalité et d’apaiser l’angoisse du poète.

Le participe « refroidi » (v. 14) connote aussi la mort.

C – La disparition progressive du poète

Dans le dernier quatrain, le temps s’accélère pour le poète, ce qui est marqué par une rupture de rythme.

Le rythme balancé et régulier des strophes précédentes (6/6) devient irrégulier et saccadé aux vers 13-14 (2/4/6, 2/1/3/6). Le temps se resserre :

« Mais moi /, sous chaque jour / courbant plus bas ma tête, /
/Je passe,/ et,/ refroidi / sous ce soleil joyeux »

De plus, le passage du présent au futur proche (« bientôt », v. 15) insiste sur la fuite inexorable du temps et son caractère irrémédiable pour l’homme.

Cette accélération brutale et soudaine du temps entraîne un effacement progressif de la première personne : on passe rapidement du « moi » (v. 13) au « je » (v. 14-15) puis au « rien » (v. 16), qui désigne implicitement le poète.

Enseveli sous les flots du temps, l’homme est voué à un effacement progressif, jusqu’au néant.

Soleils couchants, Victor Hugo : conclusion

Dans « Soleils couchants », Victor Hugo constate avec mélancolie le caractère éphémère de l’homme, écrasé par le temps et voué à la disparition et à l’oubli, contrairement à la nature qui renaît en permanence comme le soleil couchant.

Ce poème lyrique dont le personnage principal est le temps est caractéristique du romantisme. On retrouve d’ailleurs les thèmes de la fuite du temps et de la supériorité et immuabilité de la nature dans d’autres poèmes d’auteurs romantiques, comme par exemple dans « Le Lac » de Lamartine.

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♦ Ruy Blas : résumé
♦ Fonction du poète, Victor Hugo (commentaire)
♦ L’enfant, V. Hugo (commentaire)
♦ Le dernier jour d’un condamné, chapitre 1 (commentaire)
♦ Claude Gueux : résumé
♦ Souvenir de la nuit du 4 (commentaire)
♦ Discours sur la misère, Victor Hugo (commentaire)
♦ Soleils couchants, Victor Hugo (commentaire)
♦ Les Voiles, Lamartine (analyse linéaire)

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