Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Poésie printemps victor hugo

Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

Victor Hugo, Toute la lyre

Publié le 20/03/2011 à 10:45 par lesechosducastellet

Tout est lumière, tout est joie.

L’araignée au pied diligent

Attache aux tulipes de soie

Les rondes dentelles d’argent.

La frissonnante libellule

Mire les globes de ses yeux

Dans l’étang splendide où pullule

Tout un monde mystérieux.

La rose semble, rajeunie,

S’accoupler au bouton vermeil

L’oiseau chante plein d’harmonie

Dans les rameaux pleins de soleil.

Sous les bois, où tout bruit s’émousse,

Le faon craintif joue en rêvant :

Dans les verts écrins de la mousse,

Luit le scarabée, or vivant.

La lune au jour est tiède et pâle

Comme un joyeux convalescent;

Tendre, elle ouvre ses yeux d’opale

D’où la douceur du ciel descend !

Tout vit et se pose avec grâce,

Le rayon sur le seuil ouvert,

L’ombre qui fuit sur l’eau qui passe,

Le ciel bleu sur le coteau vert !

La plaine brille, heureuse et pure;

Le bois jase ; l’herbe fleurit.

– Homme ! ne crains rien ! la nature

Sait le grand secret, et sourit.

Victor Hugo

Photo : J.B (clic=zoom)

~~PRINTEMPS~~Tout est lumière, tout est joie.L’araignée au pied diligentAttache aux tulipes de soieLes rondes dentelles d’argent.La frissonnante libelluleMire les globes de ses yeuxDans l’étang splendide où pulluleTout un monde mystérieux.La rose semble, rajeunie,S’accoupler au bouton vermeilL’oiseau chante plein d’harmonieDans les rameaux pleins de soleil.Sous les bois, où tout bruit s’émousse,Le faon craintif joue en rêvant :Dans les verts écrins de la mousse,Luit le scarabée, or vivant.La lune au jour est tiède et pâleComme un joyeux convalescent;Tendre, elle ouvre ses yeux d’opaleD’où la douceur du ciel descend !Tout vit et se pose avec grâce,Le rayon sur le seuil ouvert,L’ombre qui fuit sur l’eau qui passe,Le ciel bleu sur le coteau vert !La plaine brille, heureuse et pure;Le bois jase ; l’herbe fleurit.- Homme ! ne crains rien ! la natureSait le grand secret, et sourit.Victor HugoPhoto : J.B (clic=zoom)

Printemps (Springtime) – A Poem by Victor Hugo with an MP3 Recording

monet - banks-of-the-river-epte-in-springtime.jpg!Blog

Printemps (Springtime) is a lovely French poem written by Victor Hugo (1802 – 1885).  Below you can hear the poem recited and follow along with the original French text and an English translation…

READ  Berlingot lait concentré ou en trouver

MP3 of Printemps by Victor Hugo

Printemps

Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
À travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

Springtime

Here are the long days, light, love, delirium!
This is the Spring! March, April with a sweet smile,
May flowery, June blazing, all the beautiful friendly months!
The poplars, asleep by the riverside,
Bow gently like great palms
The bird quivers at the far end of the calm, tepid woods
It seems that everything laughs, and that the green trees
Are joyful to be together and say verses to each other.
The day comes crowned with a fresh and tender dawn
The evening is full of love, the night, one can almost hear
Through the immense shadow and under the sacred sky,
Something happy singing in the infinity.

Recording: Monique Palomares
English Translation: Lisa Yannucci
Image: The Banks of the River Epte in Springtime (1885) by Claude Monet

Many thanks to Monique Palomares for reciting this poem for us. Monique works with me on the French and Spanish versions of Mama Lisa’s World.

Printemps

Tout est lumière, tout est joie.
L’araignée au pied diligent
Attache aux tulipes de soie
Les rondes dentelles d’argent.

La frissonnante libellule
Mire les globes de ses yeux
Dans l’étang splendide où pullule
Tout un monde mystérieux.

La rose semble, rajeunie,
S’accoupler au bouton vermeil
L’oiseau chante plein d’harmonie
Dans les rameaux pleins de soleil.

Sous les bois, où tout bruit s’émousse,
Le faon craintif joue en rêvant :
Dans les verts écrins de la mousse,
Luit le scarabée, or vivant.

La lune au jour est tiède et pâle
Comme un joyeux convalescent;
Tendre, elle ouvre ses yeux d’opale
D’où la douceur du ciel descend !

Tout vit et se pose avec grâce,
Le rayon sur le seuil ouvert,
L’ombre qui fuit sur l’eau qui passe,
Le ciel bleu sur le coteau vert !

La plaine brille, heureuse et pure;
Le bois jase ; l’herbe fleurit.
– Homme ! ne crains rien ! la nature
Sait le grand secret, et sourit.

Victor Hugo

 

notre jardin 6282

Extrait du livre de notre maître « Ce monde est tout ce que nous avons »:

READ  Qui est ce en anglais


La ville où il ne restait qu’un seul arbre:

C’était une ville où il ne restait plus qu’un seul arbre. Ses habitants souffraient tous de désordres psychiques car ils étaient complètement coupés de la nature. Un jour, un médecin de la ville comprit de quoi souffraient les gens. Il établit donc, pour chacun de ses patients, le même diagnostic et la même ordonnance : « Vous êtes malade parce que vous êtes coupé de la Mère Nature. Vous allez, chaque matin, prendre le bus pour le centre ville et vous arrêter qu pied du seul arbre qui nous reste. Vous étreindrez son tronc pendant un quart d’heure en vous imprégnant de la belle couleur verte de son feuillage et du parfum de son écorce. »

 

Les patients appliquèrent l’ordonnance à la lettre et, au bout de trois mois, ils se sentaient beaucoup mieux. Mais comme tant de gens souffraient des mêmes troubles et que le docteur leur donnait à tous la même prescription, la file de ceux qui voulaient embrasser l’arbre s’étira bientôt sur plus d’un kilomètre. Les gens commencèrent à s’impatier et le Conseil Municipal dut intervenir. Il décida de réduire la durée de l’étreinte de l’arbre à cinq minutes précises pour chacun, puis à une minute et en définitive à quelque secondes. C’est ainsi que s’épuisa le seul remède à la maladie des citadins.

etreinte-sr-dao.jpg


Si nous ne sommes pas vigilants, nous pouvons bientôt nous retrouver dans la même situation. Souvenons-nous que notre corps n’est pas limité par son enveloppe de peau. Il est autrement plus vaste. Nous savons que si notre coeur cesse de battre, notre flux vital cessera aussitôt. Mais nous ne prenons jamais conscience de tout ce qui, tout en étant extérieur à notre corps, est aussi essentiel à notre survie que notre coeur……

 

Remerçions les arbres d’être là pour nous, offrons leur une etreinte…..

Printemps

Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

Victor Hugo

La suite après la publicité

Avril

Déjà les beaux jours, – la poussière,
Un ciel d’azur et de lumière,
Les murs enflammés, les longs soirs ; –
Et rien de vert : – à peine encore
Un reflet rougeâtre décore
Les grands arbres aux rameaux noirs !

READ  Convertir degré en radian

Ce beau temps me pèse et m’ennuie.
– Ce n’est qu’après des jours de pluie
Que doit surgir, en un tableau,
Le printemps verdissant et rose,
Comme une nymphe fraîche éclose
Qui, souriante, sort de l’eau.

Gérard de Nerval

LIRE AUSSI > « Quand je n’ai rien à faire… » : l’été vu par Hugo, Gautier, Cros et Rimbaud

Les quatre saisons – Le printemps

Au printemps, c’est dans les bois nus
Qu’un jour nous nous sommes connus.

Les bourgeons poussaient vapeur verte.
L’amour fut une découverte.

Grâce aux lilas, grâce aux muguets,
De rêveurs nous devînmes gais.

Sous la glycine et le cytise,
Tous deux seuls, que faut-il qu’on dise ?

Nous n’aurions rien dit, réséda,
Sans ton parfum qui nous aida.

La suite après la publicité

Charles Cros

Renouveau

Le printemps maladif a chassé tristement
L’hiver, saison de l’art serein, l’hiver lucide,
Et, dans mon être à qui le sang morne préside
L’impuissance s’étire en un long bâillement.

Des crépuscules blancs tiédissent sous mon crâne
Qu’un cercle de fer serre ainsi qu’un vieux tombeau
Et triste, j’erre après un rêve vague et beau,
Par les champs où la sève immense se pavane

Puis je tombe énervé de parfums d’arbres, las,
Et creusant de ma face une fosse à mon rêve,
Mordant la terre chaude où poussent les lilas,

J’attends, en m’abîmant que mon ennui s’élève…
– Cependant l’Azur rit sur la haie et l’éveil
De tant d’oiseaux en fleur gazouillant au soleil.

La suite après la publicité

Stéphane Mallarmé

LIRE AUSSI > « Quand le ciel bas et lourd… » : la pluie vue par Baudelaire, Verhaeren, Rimbaud et Verlaine

Bannières de mai

Aux branches claires des tilleuls
Meurt un maladif hallali.
Mais des chansons spirituelles
Voltigent parmi les groseilles.
Que notre sang rie en nos veines,
Voici s’enchevêtrer les vignes.
Le ciel est joli comme un ange.
L’azur et l’onde communient.
Je sors. Si un rayon me blesse
Je succomberai sur la mousse.

Qu’on patiente et qu’on s’ennuie
C’est trop simple. Fi de mes peines.
je veux que l’été dramatique
Me lie à son char de fortunes
Que par toi beaucoup, ô Nature,
– Ah moins seul et moins nul ! – je meure.
Au lieu que les Bergers, c’est drôle,
Meurent à peu près par le monde.

Je veux bien que les saisons m’usent.
A toi, Nature, je me rends ;
Et ma faim et toute ma soif.
Et, s’il te plaît, nourris, abreuve.
Rien de rien ne m’illusionne ;
C’est rire aux parents, qu’au soleil,
Mais moi je ne veux rire à rien ;
Et libre soit cette infortune.

Arthur Rimbaud

Soyez le premier a laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *