Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Dix pour cent des 100 millions de tonnes de poissons pêchés annuellement dans le monde sont rejetés à l’eau en raison de leur faible valeur marchande, indique une étude à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC).
Ces poissons, habituellement morts ou sur le point de mourir, représentent un énorme gaspillage, expliquent les chercheurs. Ils estiment que 4500 piscines olympiques pourraient être remplies avec ces rejets.
L’étude de « Sea Around Us », un groupe de recherche international basé à UBC, est le premier examen scientifique global sur le sujet depuis 2005.
« »
—
Une citation de
Dirk Zeller, chercheur à l’Université of Western Australia.
M. Zeller ajoute que lorsque les pêcheurs capturent de plus grosses prises, ils relâchent les plus petites.
Les flottes industrielles relâchent aussi souvent les poissons endommagés, malades, trop petits ou d’une espèce non désirée. Par exemple, un chalutier possédant seulement un quota pour la morue de l’Atlantique peut rejeter du merlu attrapé dans le même filet.
Les rebuts sont « une perte remarquable […] surtout à l’ère où la pêche sauvage connaît d’importantes contraintes en raison d’une demande grandissante de la sécurité alimentaire » déplorent les chercheurs dans la revue Fish & Fisheries.
Une pratique en déclin
L’étude, basée sur les travaux de 300 experts, dénote toutefois une amélioration depuis quelques années. La pratique aurait atteint son apogée en 1989, lorsque 15 % des poissons étaient rejettés à l’eau.
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Les chercheurs remarquent une baisse du nombre de poissons rejetés à l’eau depuis la fin des années 1980.
Photo : UBC Public Affairs
La chute peut être en lien avec des restrictions imposées dans certains pays sur cette pratique ainsi qu’à l’amélioration de l’équipement de pêche. Aussi, l’augmentation du prix de la farine de poisson pour l’aquaculture peut avoir incité certains pêcheurs à conserver certaines espèces préalablement jugées sans valeurs.
Les chercheurs émettent cependant une autre hypothèse plus sinistre.
« Nous suspectons que la baisse est due à la surpêche […] les espèces qui sont normalement rejetées ont simplement été décimées par la pratique » suggère le premier auteur de l’article, Dirk Zeller.
Peu de poissons survivent après avoir été rejetés à l’eau, bien que les requins, les raies et les crustacés soient plus résilients.
En 2005, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture estimait que 8 % des poissons pêchés étaient relâchés. Ces chiffres sont compilés en utilisant une méthodologie différente et ne peuvent donc pas être directement comparés aux données de Sea Around Us.
Le déversement a eu lieu à quelque 300 kilomètres au large de La Rochelle, dans le golfe de Gascogne, il y a seulement quelques jours. Des milliers de poissons morts, pêchés par erreur, ont été ainsi rejetés à la mer, au grand dam de l’organisation Sea Shepherd, qui soupçonne quatre bateaux des environs d’être responsables de ce banc macabre, a rapporté France 3, jeudi 3 février. Parmi ces navires, notamment, le Margiris, deuxième plus grand chalutier au monde, avec ses 142 mètres et ses 6.200 tonnes. Il peut pêcher jusqu’à 250 tonnes de poissons par jour.
La présidente de la branche française de l’association a affirmé que cette pêche erronée correspondait en réalité à « des captures accessoires ». En clair, les navires usines présents dans cette zone du golfe ont pêché ces poissons, des merlans bleus, par erreur car ils n’étaient pas ceux recherchés par les marins. D’où ce rejet à l’eau massif. Une pratique qui n’est pas légale.
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Une fois pêchés, les poissons doivent être ramenés au port et déclarés par les équipages des navires. Mais, comme le note la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, pour France 3, « ça les encombre et si ces poissons ne sont pas ciblés par le navire, alors ils les rejettent ». L’organisation affirme avoir contacté les capitaines des navires soupçonnés, mais tous nient les faits.
Voilà ce qui se passe en ce moment dans le golfe de Gascogne au large de La Rochelle. Quatre navires-usines opèrent dans la zone, dont le Margiris, le deuxième plus grand chalutier du monde (banni en Australie). pic.twitter.com/nA64Fm7VlC
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) February 3, 2022
Des sanctions pourraient être prises, selon la ministre Annick Girardin
L’affaire est remontée jusqu’en haut lieu, tant et si bien que le ministère de la Mer s’en est saisi et va ouvrir une enquête. Auprès de la chaîne locale, on explique que ce genre de déversement « fait typiquement partie des pratiques qui sont décriées sur le pillage des océans. » La ministre Annick Girardin a par ailleurs rappelé que la France prône une pêche durable. « Si une infraction devait être avérée, des sanctions seraient prises vis-à-vis de l’armateur responsable qui sera identifié », a-t-elle également précisé, citée par France 3.
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D’autant que le Margiris, bien connu dans le monde entier, a déjà été la cible de critiques, notamment par des marins français et des écologistes anglais. Ces derniers l’ont accusé à plusieurs reprises de détruire les fonds marins. En Australie, plusieurs pêcheurs et riverains s’étaient opposés à ce qu’il vienne pêcher dans leurs eaux. Et avaient eu gain de cause.
Des poissons relâchés « de manière involontaire »
Face à la nouvelle polémique montante, les Chalutiers Congélateurs Pélagiques (PFA) ont émis, cette semaine, un communiqué afin de clarifier les circonstances de l’incident survenu dans le golfe de Gascogne. L’association, relayé par le média, indique que le Margiris avait bien signalé « un incident de pêche au large de La Rochelle » aux autorités. « Fait rarissime, le chalut contenant des merlans bleus – une espèce soumise à quotas – s’est brisé accidentellement, relâchant ainsi de manière involontaire des poissons en mer. Conformément à la législation européenne, l’événement ainsi que les quantités pêchées ont été consignés dans le journal de bord du navire et signalés aux autorités lituaniennes, pays d’immatriculation du navire », a précisé la PFA dans son communiqué.
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La semaine dernière, la princesse Sirivannavari Nariratana de Thaïlande fêtait ses 33 ans. À cette occasion, deux événements publics étaient organisés pour célébrer l’anniversaire de la fille du roi de Thaïlande. Le premier événement était une cérémonie rituelle qui consiste à relâcher un poisson dans l’eau. Le deuxième événement était un concert de gala organisé en son honneur, en soirée.
La princesse Sirivannavari relâche des poissons à l’eau pour ses 33 ans
La princesse Sirivannavari Nariratana est la 6e des 7 enfants du roi Maha Vajiralongkorn. Elle est la seule fille que le roi a eue avec sa deuxième épouse, dont il a divorcé en 1996. La princesse évolue dans le monde de la mode mais aussi du sport. Elle est présente lors des cérémonies officielles, en tant que membre important de la famille royale thaïlandaise, ce qui n’est pas le cas de tous les enfants du roi. Pour son 33e anniversaire, la princesse Sirivannaavari a rejeté un poisson dans le fleuve Chao Phraya, depuis la jetée Tha Wasukri de Bangkok. Dans la tradition bouddhiste, chaque année est organisé un lâcher de poissons à la mer, pour célébrer l’anniversaire du Bouddha. Vénérés comme des dieux, les membres de la famille royale thaïlandaise se sont approprié ce rituel et relâchent eux aussi des poissons à leur date d’anniversaire.
Un concert est organisé à Bangkok pour l’anniversaire de la fille du roi Vajiralongkorn
En soirée, la princesse Sirivannavari Nariratana s’est rendue dans le Centre culturel de Bangkok, où un concert d’anniversaire avait été organisé en son honneur.
Nicolas Fontaine
Rédacteur en chef
Nicolas Fontaine est rédacteur web indépendant depuis 2014. Après avoir été copywriter et auteur pour de nombreuses marques et médias belges et français, il s’est spécialisé dans l’actualité des royautés. Nicolas est aujourd’hui rédacteur en chef d’Histoires royales. [email protected]
D’ici le 1er janvier 2019, la Commission européenne oblige les pêcheurs à débarquer les prises accidentelles. Comprenons, les pêcheurs ne pourront plus rejeter à la mer les poissons indésirables.
Le 1er janvier 2019, l’obligation de débarquement des prises accidentelles des pêcheurs entre en vigueur. Cette décision fait suite au conseil des ministres fixant les quotas de pêche pour 2019 en Atlantique et mer du Nord. Elle a été rendue publique le 18 décembre.
Cette mesure impose aux pêcheurs de ne plus relâcher à l’eau les poissons indésirables, comme le merlan, les soles sous taille… L’Union européenne estime que les poissons ainsi rejetés à la mer n’ont que très peu de chances de survie et méritent d’être revaloriser.
« Une usine à gaz »
Problème : aucune structure n’existe actuellement pour prendre ces poissons en charge. Les zones de débarquement des ports doivent être aménagées et de nouvelles zones de stockage doivent être trouvées.
« On nous impose une véritable usine à gaz », regrette Dimitri Rogoff, président du Comité régional des pêches maritimes de Normandie. Il estime que pour le Port en Besson, cela concernerait 800 tonne de poisson à gérer à l’année.
Quota 2019
Pour 2019, 59 stocks seront gérés au Rendement maximum durable (RMD), quatre de plus que l’année précédente. Les quotas sont en hausse pour le merlu (+23% à 52.118 tonnes dans le golfe de Gascogne, +28% en zone nord), l’églefin (+20% à 8.329 tonnes de la mer d’Irlande à Manche-Est et dans le golfe de Gascogne) ou encore les chinchards et certains stocks de langoustine.
Ils sont réduits pour le cabillaud (- 48%) et la sole (-20%).
Dans la continuité des mesures inédites prises en 2018, l’UE a renforcé la protection des anguilles en étendant les fermetures obligatoires déjà décidées aux zones de pêche récréative et aux zones de pêche de civelles.
Sur le bar, la pêche commerciale va rester interdite à quelques exceptions, « pour prendre en compte les développements positifs apparus dans les avis scientifiques », avec des quotas par type de navire. La pêche de loisir reste limitée à un poisson par jour pendant 7 mois de l’année (contre toute l’année précédemment).
Des ONG déçues
Cela n’empêche pas une surexploitation des stocks. Une
Les ONG ont une nouvelle fois dénoncé des décisions trop éloignées des objectifs de gestion durable de 2020, à l’issue de la réunion. »Après des années de report, des réductions spectaculaires vont être nécessaires pour respecter l’échéance et les ministres se dirige vers le bord de la falaise s’ils s’en tiennent à la législation l’an prochain », a mis en garde Andrea Ripol, de
Problème : aucune structure n’existe actuellement pour prendre ces poissons en charge. Les zones de débarquement des ports doivent être aménagées et de nouvelles zones de stockage doivent être trouvées. »On nous impose une véritable usine à gaz », regrette Dimitri Rogoff, président du Comité régional des pêches maritimes de Normandie. Il estime que pour le Port en Besson, cela concernerait 800 tonne de poisson à gérer à l’année.Pour 2019, 59 stocks seront gérés au Rendement maximum durable (RMD), quatre de plus que l’année précédente. Les quotas sont en hausse pour le merlu (+23% à 52.118 tonnes dans le golfe de Gascogne, +28% en zone nord), l’églefin (+20% à 8.329 tonnes de la mer d’Irlande à Manche-Est et dans le golfe de Gascogne) ou encore les chinchards et certains stocks de langoustine.Ils sont réduits pour le cabillaud (- 48%) et la sole (-20%).Dans la continuité des mesures inédites prises en 2018, l’UE a renforcé la protection des anguilles en étendant les fermetures obligatoires déjà décidées aux zones de pêche récréative et aux zones de pêche de civelles.Sur le bar, la pêche commerciale va rester interdite à quelques exceptions, « pour prendre en compte les développements positifs apparus dans les avis scientifiques », avec des quotas par type de navire. La pêche de loisir reste limitée à un poisson par jour pendant 7 mois de l’année (contre toute l’année précédemment).Cela n’empêche pas une surexploitation des stocks. Une enquête de l’UFC-Que Choisir révélait le 17 décembre que : « 86% des poissons vendus dans la grande distribution sont pêchés selon des méthodes non durables ou dans des stocks surexploités ».Les ONG ont une nouvelle fois dénoncé des décisions trop éloignées des objectifs de gestion durable de 2020, à l’issue de la réunion. « Après des années de report, des réductions spectaculaires vont être nécessaires pour respecter l’échéance et les ministres se dirige vers le bord de la falaise s’ils s’en tiennent à la législation l’an prochain », a mis en garde Andrea Ripol, de Seas At Risk
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