Affichant un prix record de 150 € la tonne, la paille est devenue ces dernières années une denrée rare et chère. Et pour les agriculteurs, un véritable casse-tête financier. Car la sécheresse n’est pas seule en cause pour expliquer cette flambée des prix.
Son utilisation comme combustible énergétique, dans le fonctionnement des méthaniseurs, accentue le phénomène. Cette matière première utile aux éleveurs pour la litière des animaux notamment, commence à faire défaut. Mais des solutions existent, et plusieurs d’entre elles ont été présentées, mercredi 13 mars, à l’occasion de l’assemblée générale du Groupement de développement agricole.
Sécheresse dans le Cantal : les producteurs de salers contraints d’arrêter la fabrication du fromage (2018)
C’est Alexia Deltreil, spécialiste en agroforesterie et circuits courts de la Chambre d’agriculture du Cantal, qui a exposé pas moins de quatre alternatives ou compléments à l’utilisation de la paille. « Il n’y a pas de solution optimale, prévient-elle. Il faut regarder la ressource disponible et s’adapter ».
Balle de riz 120 €/tonne
Dérivé du décorticage du riz de Camargue, la balle de riz à l’avantage de conférer un bon état sanitaire et de ne pas faire de poussière. Mais sa disponibilité est faible et son coût élevé.
Miscanthus 160 €/tonne
Cette herbe à rhizome, ensilée en brin de 1 à 3 cm, possède un très fort pouvoir absorbant souvent utilisé pour l’élevage avicole et équin. Il ne chauffe et se décompose très bien. Seuls bémols, il dégage de la poussière et son coût est élevé, en raison de l’éloignement des lieux de production et du prix du transport.
Carbonate 50 €/tonne, et calcaire broyé 25 €/tonne
Ils se situent parmi les produits locaux les plus intéressants d’abord par les prix. Et par leur capacité absorbante des jus mais aussi des odeurs. Idéalement, leur ulisation doit se faire en « mille-feuille » avec de la paille.
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La maison de paille, un habitat d’avenir en construction en Creuse (2017)
Enfin, le carbonate et le calcaire broyé enrichissent le fumier en valeur neutralisante et ne montent pas en température. Leurs inconvénients?? La disponibilité des produits secs est incertaine, et leur utilisation pour un résultat optimal reste à parfaire.
Bois déchiqueté et plaquettes, de 48 à 64 €/tonne
Cette matière est avantageuse à plus d’un titre. En tout premier lieu, parce qu’elle est disponible. Les agriculteurs possèdent souvent des haies, des forêts qu’il faut entretenir. Ainsi, les branches et arbres coupés, broyés puis réduits en « copeaux », et enfin séchés, sont utilisés pour la litière des animaux.
Les scieries valorisent aussi ces déchets de bois déchiquetés et les vendent plaquettes au mètre Cube « apparent plaquette », car le poids dépend du taux d’humidité. Les plaquettes à acheter sont plutôt de l’ordre de 20 – 25 €/MAP. Pour une plaquette autoproduite, le coût de revient de la plaquette est 12 € – 16 €/MAP, soit en équivalent tonne 48 – 64 €/tonne.
David Allignon
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