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POLTRON, -ONNE,
adj.
[Avec une valeur dépréc.]
Qui est excessivement peureux.
Synon. couard, lâche, peureux; froussard (fam.); trouillard (pop.).
De sa personne, il était poltron. Il avait peur au feu. Il se cachait pendant la canonnade à Brienne (
Hugo
, Rhin,
, p. 391).
Elle reprit : − Bien sûr que c’est lui qui a commencé! Il n’y a pas de quoi vous vanter. Sans lui, vous vous laissiez insulter, vous nous laissiez insulter, poltrons! froussards! (
Rolland
, J.-Chr., Révolte
, p. 621).
V. décerner ex. de Clemenceau.
♦
[P. méton. du déterminé]
Rare.
À certains regards poltrons, ils se confessaient cette angoisse (
Zola
, Faute Abbé Mouret,
, p. 1384).
Leur tapage furieux cache une mentalité poltronne (
J. Vuillemin
, Essai signif. mort,
, p. 137).
−
Empl. subst.
Personne ne croyait plus en Tartarin. Les naïfs, les poltrons, des gens comme Bézuquet, qu’une puce aurait mis en fuite (
A. Daudet
, Tartarin de T.,
, p. 39).
On m’a insultée devant toi, et tu as laissé dire, et tu ne te bats point! Il ne te manquait plus que d’être un poltron! (
Maupass.
, Contes et nouv.,t. 1, Hérit.
, p. 506).
V. femmelette ex. de Musset.
Prononc. et Orth. : [pɔltʀ ɔ ̃], fém. [-ɔn]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1509 subst. poultron « lâche » (
J. Marot
, Voy. de Venise, éd. G. Trisolini, p. 113, 2601); 1558 adj. (doc. 14 avr. ds Négociations de la France dans le Levant, éd. E. Charrière, t. 2, p. 458, note); 2. 1618 fauconn. ici p. métaph. (
N. Deslauriers
, Les Fantaisies de Bruscambille, p. 184); 1765 pêche (crabe) poltron (Encyclop. t. 12, p. 223b). Empr. à l’ital. poltrone « vil, peureux » (dep. 1ertiers
xvi
es., Fr.
Berni
ds
Tomm.-Bell.
), aussi « paresseux, oisif » (dep. 2emoit.
xiii
es.,
Jacopone Da Todi
, ibid.; à l’orig. dans ce sens du fr. po(i)ltron « paresseux, coquin », att. de 1552,
Rabelais
, Quart Livre, chap. 59, éd. R. Marichal, p. 238, à 1700,
Pomey
d’apr. FEW t. 9, p. 531b), dér. de poltro « poulain non dompté », du lat. vulg. *pulliter, -tri (cf. lat. médiév. poletrum ds la Loi Salique, LXIII, § 5, éd. K. A. Eckhardt, p. 178), dér. du lat. pullus « petit d’un animal ». V. FEW, loc. cit., p. 532b et
H. Estienne
, Deux dialogues du nouv. lang. françois italianizé, éd. P.-M. Smith, p. 108, note 184. Fréq. abs. littér. : 202. Fréq. rel. littér. :
xix
es. : a) 279, b) 611;
xx
es. : a) 226, b) 157. Bbg.
Hope
1971, p. 217.
V.ex. de Clemenceau.
brave
&
vaillant.
Qui est timide, qui n’ose rien entreprendre, de peur de courir quelque danger. Le plus grand vice d’un Gentilhomme, c’est d’estre
poltron.
Il sied bien aux femmes d’estre un peu
poltronnes.
Un
poltron
aime la vie & la faineantise. Saumaise derive ce mot
à pollice truncato,
parce que ceux qui vouloient éviter d’aller à la guerre se couppoient le poulce. Menage avec plus de raison le derive de l’
Italien
poltrone,
& de
poltro,
qui signifie un
lit,
à cause que les
poltrons
& faineans se plaisent à demeurer au lit ; & il tient que l’Italien
poltro
a été fait de l’Alleman
polster,
qui signifie
coussin.
D’autres le derivent
à poletro
ou
poltro,
qui signifie en Italien un
poulain
ou jeune cheval qui est fort disposé à s’enfuir n’estant pas accoustumé à la guerre.
POLTRON,
en
termes de Fauconnerie,
est le nom qu’on donne à un oiseau de proye à qui on a couppé les ongles des poulces, qui sont les doigts de derriere où sont ses armes & sa force, pour luy oster le courage, & empêcher qu’il ne vole le gros gibier. C’est en ce sens qu’on peut dire
à pollice truncato.
opposé àQui est timide, qui n’ose rien entreprendre, de peur de courir quelque danger. Le plus grand vice d’un Gentilhomme, c’est d’estreIl sied bien aux femmes d’estre un peuUnaime la vie & la faineantise. Saumaise derive ce motparce que ceux qui vouloient éviter d’aller à la guerre se couppoient le poulce. Menage avec plus de raison le derive de l’& dequi signifie unà cause que les& faineans se plaisent à demeurer au lit ; & il tient que l’Italiena été fait de l’Allemanqui signifieD’autres le deriventouqui signifie en Italien unou jeune cheval qui est fort disposé à s’enfuir n’estant pas accoustumé à la guerre.enest le nom qu’on donne à un oiseau de proye à qui on a couppé les ongles des poulces, qui sont les doigts de derriere où sont ses armes & sa force, pour luy oster le courage, & empêcher qu’il ne vole le gros gibier. C’est en ce sens qu’on peut dire
POLTRON, -ONNE,
adj.
[Avec une valeur dépréc.]
Qui est excessivement peureux.
Synon. couard, lâche, peureux; froussard (fam.); trouillard (pop.).
De sa personne, il était poltron. Il avait peur au feu. Il se cachait pendant la canonnade à Brienne (
Hugo
, Rhin,
, p. 391).
Elle reprit : − Bien sûr que c’est lui qui a commencé! Il n’y a pas de quoi vous vanter. Sans lui, vous vous laissiez insulter, vous nous laissiez insulter, poltrons! froussards! (
Rolland
, J.-Chr., Révolte
, p. 621).
V. décerner ex. de Clemenceau.
♦
[P. méton. du déterminé]
Rare.
À certains regards poltrons, ils se confessaient cette angoisse (
Zola
, Faute Abbé Mouret,
, p. 1384).
Leur tapage furieux cache une mentalité poltronne (
J. Vuillemin
, Essai signif. mort,
, p. 137).
−
Empl. subst.
Personne ne croyait plus en Tartarin. Les naïfs, les poltrons, des gens comme Bézuquet, qu’une puce aurait mis en fuite (
A. Daudet
, Tartarin de T.,
, p. 39).
On m’a insultée devant toi, et tu as laissé dire, et tu ne te bats point! Il ne te manquait plus que d’être un poltron! (
Maupass.
, Contes et nouv.,t. 1, Hérit.
, p. 506).
V. femmelette ex. de Musset.
Prononc. et Orth. : [pɔltʀɔ̃], fém. [-ɔn]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1509 subst. poultron « lâche » (
J. Marot
, Voy. de Venise, éd. G. Trisolini, p. 113, 2601); 1558 adj. (doc. 14 avr. ds Négociations de la France dans le Levant, éd. E. Charrière, t. 2, p. 458, note); 2. 1618 fauconn. ici p. métaph. (
N. Deslauriers
, Les Fantaisies de Bruscambille, p. 184); 1765 pêche (crabe) poltron (Encyclop. t. 12, p. 223b). Empr. à l’ital. poltrone « vil, peureux » (dep. 1ertiers
xvi
es., Fr.
Berni
ds
Tomm.-Bell.
), aussi « paresseux, oisif » (dep. 2emoit.
xiii
es.,
Jacopone Da Todi
, ibid.; à l’orig. dans ce sens du fr. po(i)ltron « paresseux, coquin », att. de 1552,
Rabelais
, Quart Livre, chap. 59, éd. R. Marichal, p. 238, à 1700,
Pomey
d’apr. FEW t. 9, p. 531b), dér. de poltro « poulain non dompté », du lat. vulg. *pulliter, -tri (cf. lat. médiév. poletrum ds la Loi Salique, LXIII, § 5, éd. K. A. Eckhardt, p. 178), dér. du lat. pullus « petit d’un animal ». V. FEW, loc. cit., p. 532b et
H. Estienne
, Deux dialogues du nouv. lang. françois italianizé, éd. P.-M. Smith, p. 108, note 184. Fréq. abs. littér. : 202. Fréq. rel. littér. :
xix
es. : a) 279, b) 611;
xx
es. : a) 226, b) 157. Bbg.
Hope
1971, p. 217.
V.ex. de Clemenceau.
Le mot « poltron » désigne une personne qui se laisse emporter par une peur excessive et qui manque de courage.
Cependant, la poltronnerie n’est pas synonyme de lâcheté : le poltron sait parfois affronter le danger, voire se surpasser, tout en restant imprévisible. C’est à ce caractère changeant que l’expression « poltron révolté » renvoie en soulignant cette nuance.
Les origines du mot restent aussi à éclaircir.
Une première hypothèse serait que « poltron » dériverait de l’expression « pollex truncus », c’est-à-dire « le pouce coupé ». Cette mutilation était la solution ultime à laquelle les appelés sous l’Empire romain recourraient pour échapper au service militaire.
Toutefois, cette explication, qui peut nous plaire et qui a pu faire autorité, a été réfutée par le Littré. En usage dès le XVIe siècle, le mot français « poltron » ne peut, donc, dériver directement de l’expression latine, mais plutôt de l’italien « poltrone » qui veut dire « paresseux ».
On pourrait renchérir et souligner qu’un « faucon poltron » s’est vu couper les ongles afin qu’il ne puisse s’attaquer au gros gibier. Cependant, l’expression latine « pollex truncus » aurait considérablement été segmentée : une telle dérivation semble peu vraisemblable.
La deuxième hypothèse est que « poltron » viendrait du mot latin « pullus », le poulain. Le caractère fragile et jeune de l’animal rend cette supposition crédible.
Mais, c’est dans un autre pays qu’il faut aller chercher la véritable origine du mot « poltron » : en Allemagne. « Polster » qui veut dire « matelas » ou « coussin » aurait donné « boldrone » en italien après une permutation typiquement germanique entre le « b » et le « p ». Cet éclaircissement étymologique souligne le caractère principal du poltron : une mollesse allant jusqu’à la trouillardise !
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