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Qu’est-ce qu’un sanctuaire panhellénique

Un sanctuaire panhellénique (du grec ancien pan : tout et hellen : grec) est un sanctuaire de la Grèce antique dont le rayonnement dépasse celui de sa cité. Ils attirent des personnes venant de l’ensemble du monde grec, venant honorer le ou les mêmes dieux. Ces sanctuaires sont considérés comme un des éléments majeurs de l’identité grecque, avec la langue[1] : ils font partie de la vie sociale, politique et économique des communautés grecques qui les fréquentaient, les administraient et les entretenaient[2]. Le rôle de ces sanctuaires se développe particulièrement à partir du VIIIe siècle, car ils avaient l’avantage de rester hors des conflits d’appropriation liés à l’émergence des États.[3] Ainsi, ces sanctuaires auraient tenu le rôle de centres de rencontres internationales, ouverts à la communauté grecque tout entière.

Les sanctuaires panhelléniques les plus somptueux sont ceux de Delphes, d’Olympie, de Corinthe et de Némée.

Certaines cités abritant un sanctuaire panhellénique accueillent aussi des compétitions sportives dont le rayonnement concerne toute la Grèce, appelés Jeux panhelléniques. Ceux-ci ont lieu à intervalle régulier (tous les deux à quatre ans), et voient s’affronter les candidats venus de toutes les cités grecques. Ces évènements festifs sont également très importants pour la prise de conscience de l’unité spirituelle des Hellènes, qui viennent vénérer collectivement une même divinité.

En devenant les principaux lieux de rencontres de la noblesse grecque et les sites accueillant les plus grandes compétitions sportives, les sanctuaires panhelléniques ont exercé donc une influence unificatrice, sans pour autant affecter le particularisme des différentes cités. [4]

Certains sanctuaires sont particulièrement importants en raison de leur oracle (par exemple Delphes).

Les différents sanctuaires panhelléniques

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À chaque sanctuaire panhellénique est associé un Dieu principal :

La naissance de l’oracle

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La renommée panhellénique du sanctuaire de Delphes est due à la présence, en son sein, de l’oracle le plus célèbre dans l’Antiquité : la Pythie. Selon la mythologie, Apollon trouva son domicile à Delphes, alors appelée Pythô. En arrivant, il terrassa le dragon Python, qui séjournait dans la gorge où jaillissait la source de Castalie, ce qui fit du dieu le maître des lieux. Il commença alors à apporter la réponse divine aux questions que l’on venait lui poser. Cet épisode mythologique correspond à la naissance de l’oracle d’Apollon à Delphes : ceux-ci étaient rendus soit par le tirage au sort, soit par les sentences proférées par sa prêtresse, la Pythie, qui était dans un état quasi-extatique[4].

Des ex-voto et des inscriptions retrouvés dans des fouilles archéologiques attestent de la renommée panhellénique du sanctuaire depuis le VIIIe siècle. Malgré le danger du voyage et la moindre qualité des sentiers menant au sanctuaire, des pèlerins de toute la Grèce, d’Italie méridionale, de Sicile et même d’Asie mineure venaient interroger l’oracle d’Apollon « Pythien »[4]. C’est aux VIe et Ve siècles av. J.-C. que Delphes connu son plus grand rayonnement.

Les différents oracles rendus

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Il existait deux types d’oracles : les oracles rendus par tirage au sort et les sentences proférées par la prêtresse.

Les oracles étaient très souvent rendus par un tirage au sort réalisé par la Pythie. C’était notamment le cas lorsque le pèlerin demandait quelle option était voulue par les Dieux, parmi plusieurs options. Par exemple, l’oracle était consulté pour savoir quel chef de guerre devait être choisi pour mener une expédition. Le tirage au sort était aussi utilisé par la Pythie pour trancher une question à laquelle il existait deux possibilités. La question prenait souvent une forme stéréotypée comme « Est-il salutaire de faire ceci ou cela ? »[4] Le tirage au sort est la forme d’oracle qui a toujours prévalu numériquement à Delphes.

Il existait aussi les oracles rendus par sentences. C’est d’ailleurs cette forme d’oracle qui a valu sa renommée Delphes. Le pèlerin demandant ce type d’oracle à la Pythie devait séjourner un certain temps dans le sanctuaire, faire part de ses intentions aux prêtres avant de pouvoir formuler sa question par écrit. Pour recevoir une réponse, le solliciteur devait réaliser les ablutions rituelles, puis attendre son tour, qui était déterminé là aussi par tirage au sort. Une fois son tour arrivé, le pèlerin rejoignait l’adyton, une pièce spécifique du sanctuaire, séparée en deux par une cloison partielle qui permettait au pèlerin d’entendre la Pythie, sans pour autant la voir. C’est derrière cette cloison que se trouvait « l’omphalos », une pierre vénérée et considérée comme l’ombilic du monde. La Pythie rendait son oracle sous forme de vers, parfois chantés. Un prêtre interprétait ces derniers avant de proclamer la réponse officielle de la Pythie. Les pèlerins recevaient aussi sous forme écrite la réponse rendue par la Pythie à leur question[4].

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La multiplication des oracles

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À l’origine, les oracles n’étaient prononcés qu’une fois par an : le jour de l’anniversaire d’Apollon, à savoir le neuvième du mois de Bysios. Progressivement, face à la forte demande et à l’affluence des pèlerins, les oracles furent rendus tous les neuvièmes jours du mois. Ce fut ensuite plus fréquemment encore, ce qui explique que le nombre de prêtresses passa de une à trois. Ces éléments montrent véritablement l’importance de ce sanctuaire oraculaire, de portée panhellénique[4].

b. Les Jeux olympiques

Jeux Olympiques se déroulent en 776 avant J.-C. Le terme de Jeux désigne aussi bien les cérémonies accompagnant certaines fêtes religieuses que les épreuves sportives et les concours de musique et de poésie. Ces Jeux se déroulent à date fixe : tous les quatre ans. Les Grecs de toutes les cités y participent. Pendant la durée de ces jeux, des trêves, empêchant la poursuite ou l’engagement de toute guerre, sont conclues entre les différentes cités.

Les Jeux se déroulent sur six jours. Le premier jour, les athlètes défilent, prêtent le serment de ne pas tricher et offrent des sacrifices à Zeus. Du deuxième au cinquième jour, se déroulent les différentes épreuves sportives, les concours de poésie et de musique. Le sixième jour les vainqueurs reçoivent leur récompense : une couronne d’olivier et les jeux s’achèvent par des sacrifices à Zeus.

Parmi les épreuves sportives il y a :

– La course à pied : course simple sur la longueur du stade (192,27 m), course double, course longue de 1 500 à 5 000 m et course en armes.
– Le combat : lutte, pugilat (combat à coups de poing) et pancrace (lutte et pugilat).
– Le pentathlon : combinaison de 5 épreuves (course simple, saut en longueur, disque, javelot, lutte).
Courses de chevaux : course montée et course de chars.

Les vainqueurs ne gagnent qu’une couronne d’olivier mais le prestige qu’ils suscitent pour leur cité est tel que les athlètes sont fêtés et récompensés dès leur retour.

© LIQUIDLIBRARY/Jupiterimages
Doc. 1.  La flamme est encore aujourd’hui un objet symbolique des jeux olympiques depuis qu’ils ont été restitués en 1896 par Pierre de Coubertin

Les premiersse déroulent enLe terme de Jeux désigne aussi bien lesaccompagnant certaines fêtes religieuses que leset les concours de musique et de poésie. Ces Jeux se déroulent à date fixe :. Les Grecs de toutes les cités y participent. Pendant la durée de ces jeux, des trêves, empêchant la poursuite ou l’engagement de toute guerre, sont conclues entre les différentes cités.Les Jeux se déroulent sur. Le premier jour, les athlètes défilent, prêtent le serment de ne pas tricher et offrent des sacrifices à Zeus. Du deuxième au cinquième jour, se déroulent les différentes épreuves sportives, les concours de poésie et de musique. Le sixième jour les vainqueurs reçoivent leur récompense : uneet les jeux s’achèvent par des sacrifices à Zeus.Parmi les épreuves sportives il y a :- La: course simple sur la longueur du stade (192,27 m), course double, course longue de 1 500 à 5 000 m et course en armes.- Le: lutte, pugilat (combat à coups de poing) et pancrace (lutte et pugilat).- Le: combinaison de 5 épreuves (course simple, saut en longueur, disque, javelot, lutte).: course montée et course de chars.Les vainqueurs ne gagnent qu’une couronne d’olivier mais lequ’ils suscitent pour leur cité est tel que les athlètes sont fêtés et récompensés dès leur retour.

PANHELLÉNIQUE,

adj.

HIST. ANC.

Qui concerne tous les Grecs, spécialement dans leur unification et leur hégémonie sur le monde antique.

L’idée croisée du concile de Clermont ne peut se comparer à cet égard qu’à l’idée panhellénique du congrès de Corinthe en 336 avant Jésus-Christ, qui avait lancé Alexandre Le Grand et toute la Grèce à la conquête de l’Asie (

Grousset,

Croisades,

, p.6).

Jeux panhelléniques.

Jeux au cours desquels se déroulaient de grands concours gymniques qui réunissaient tous les Grecs dans les grands sanctuaires, à Olympie, à Némée, à Delphes, et près de Corinthe.

Le guérisseur, des deux temples d’Olympie, celui de Zeus et celui de Héra, où se rassemblent les foules à l’occasion des jeux panhelléniques: leur célébration est la base de la chronologie antique (

L’Hist. et ses méth.,

, p.344).

Prononc.: [panεl(l)enik] et [-ele-]. Étymol. et Hist. 1. 1868 «qui a le caractère du panhellénisme» (

Littré

qui cite en le traduisant

Grote

[historien anglais]: les vues de Périclès étaient panhelléniques); 2. 1961 jeux panhelléniques «jeux qui rassemblaient tous les Grecs», supra. Comp. de l’élém. formant pan-* et de hellénique* d’abord par l’intermédiaire de l’angl. att. dès 1847 (

Grote,

Greece, II, XLVII ds NED: The schemes of Periclès were… eminently Pan-Hellenic).

DÉR.

Panhellénisme,

subst. masc.

Théorie politique moderne qui cherche à grouper en une seule nation tous les Grecs, continentaux ou insulaires. (

Dict.

xx

es.

).

[panεl(l)enism̭] et [-ele-]. Att.ds Ac. 1935. 1reattest. 1868 (

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Littré

); de panhellénique avec substitution de suffixe.

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Delphes est l’un des sites archéologiques majeurs de Grèce, situé en Grèce à environ deux heures de route d’Athènes. Le sanctuaire panhellénique de Delphes est dédié à Apollon et dressé comme un amphithéâtre au pied du Mont Parnasse, tourné vers les eaux azurées de la baie d’Itéa et vers une véritable mer d’oliviers…. Un site archéologique grec exceptionnel qui fait partie des immanquables lors de tout voyage en Grèce…

delphes grèce

Ce serait dommage de visiter la Grèce et d’oublier Delphes, ce sanctuaire panhellénitique dédié au dieu Apollon !

«  Et dès qu’on atteint le pied des deux Phédriades, on a en face de soi quelque chose qui a l’air d’être la faille des failles : les deux roches que sépare une gorge effrayante, étroite et inaccessible… C’est là, le long de la gorge, là où les deux roches se rejoignent que sort, de manière tout à fait imprévue, l’eau la plus cristalline : l’eau de Castalie, la célèbre fontaine où tous, prêtres et pèlerins, se lavaient avant d’entrer dans le temple. »
Chr. Karouzos

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Delphes, la voie des oracles

Le «  nombril du monde « – ainsi fut baptisé le lieu à une certaine époque. Dès la plus haute antiquité, ce site escarpé qui se dresse à une altitude de 500 à 700 mètres, bénéficiant d’une situation panoramique exceptionnelle sur les flancs du mont Kirphis, la gorge de Pleistos, la plaine d’Amphissa, la mer presque toujours tranquille de la baie d’Itéa et, par delà le golfe de Corinthe, sur les montagnes infinies du Péloponnèse – fut un sanctuaire vers lequel accouraient des foules immenses, autant pour consulter l’oracle que pour participer aux jeux pythiques.

Delphes, déjà occupé à partir du troisième millénaire avant J.C., parce que ses montagnes et ses plaines arrosées par les sources permettaient à l’homme de subsister avec ses troupeaux, connut son apogée vers le VIIIème siècle avant notre ère. C’est à cette époque que l’on trouve les premiers témoignages sur le culte d’Apollon. Dans les vers d’Eschyle, nous apprenons de la bouche de la Pythie qu’à Gê, la mère des dieux, succéda sa fille Thémis, puis son autre fille Titanis Phoibè qui donna son nom à Phoibos Apollon, alors qu’un hymne homérique nous raconte comment Apollon fonda son premier temple, après s’être rendu maître des lieux, en tuant Pythô, le dragon femelle, qui veillait sur la source sacrée. Apollon rendait les oracles dans le sanctuaire de Gê par la bouche de la Pythie, assise au-dessus de l’ouverture d’une crevasse, d’où l’esprit s’exhalait.

Les premiers prêtres d’Apollon furent des Crétois, originaires de Cnossos. L’oracle acquit très vite une grande réputation, non seulement dans le monde grec, mais dans tout le monde connu d’alors. Des nomades barbares envoyaient des émissaires pour consulter l’oracle et offraient de nombreux présents. Au début, l’oracle n’était rendu qu’une fois l’an ; ensuite, à la vue de l’affluence considérable de visiteurs, il fonctionna le septième jour de chaque mois.

Les Grecs aimaient les oracles. Peuple curieux et impatient, ils voulaient tout savoir, même l’avenir. L’énigme leur plaisait, elle exerçait la subtilité de leur esprit ; mais ils aimaient aussi la pompe et l’éclat des fêtes. Platon trouvait pour ces solennités un motif social : « Les dieux, disait-il, touchés de compassion pour le genre humain, que la nature condamne au travail, lui ont ménagé des intervalles de repos par la succession régulière des fêtes instituées en leur honneur. » Les Grecs goûtaient si bien cette raison, qu’ils multiplièrent les intervalles au point que les temps de repos égalaient presque les temps de labeur. On comptait à Athènes plus de quatre-vingts jours de l’année consacrés aux fêtes et aux spectacles.

La Pythie était généralement une femme d’âge avancé qui, dès qu’elle entrait au service du dieu, abandonnait mari et enfants. Elle s’installait à l’intérieur de l’enceinte sacrée et se rendait, dès l’aurore, à la source Castalie pour s’y purifier, puis, en procession, les membres du culte se dirigeaient vers l’adyton du temple. Là, sur un trépied, qui était sensé être le trône d’Apollon, la Pythie s’asseyait et rendait ses oracles, tandis que les prêtres allumaient le feu qui servirait au sacrifice rituel. Les consultants formulaient leur demande oralement ou par écrit et l’un des officiants en donnait lecture à la Pythie, qui, le plus souvent, ne savait pas lire. Ses réponses dictées par l’esprit du dieu Apollon pouvaient être obscures ou ambiguës, si bien que chacun des destinataires les interprétaient ensuite selon sa convenance personnelle.

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L’un des exemples les plus fameux est la prédiction que l’oracle fit à Crésus, roi de Lydie. Celui-ci avait demandé s’il sortirait vainqueur d’une guerre contre les Perses. L’oracle répondit :  » Si Crésus traverse l’Halys, il détruira un grand royaume « . Crésus interpréta la prophétie à son avantage, fit la guerre et fut vaincu. Tous comprirent alors ce que l’oracle voulait dire : qu’en déclarant la guerre aux Perses, Crésus détruirait son royaume. Et ils reconnurent qu’une fois encore l’oracle avait eu raison.

Nouvelle 7

Ce qu’il reste du temple d’Apollon

La renommée de l’oracle fut bientôt telle dans le monde grec et barbare que la plupart des princes d’alors n’entreprenaient rien avant d’être venus à Delphes, par voie de terre ou de mer, pour le consulter. Le roi Midas alla jusqu’à envoyer son trône royal comme gage de sa vénération à Apollon. C’est ainsi que l’on commença d’édifier les trésors, petites constructions en forme de temple qui s’élevèrent le long de la Voie Sacrée conduisant au temple d’Apollon, et dans lesquelles les chefs ou les cités entreposaient leurs offrandes.

Quant aux jeux pythiques, ils avaient lieu tous les huit ans et donnaient droit aux vainqueurs de faire élever leur statue et de la voir figurer à l’intérieur de l’enceinte. Les festivités duraient sept jours. Le premier jour était consacré au sacrifice de trois taureaux ; lors du deuxième se déroulait une procession et on offrait en sacrifice cent taureaux ; le troisième, on devait manger, lors d’un banquet, la chair des victimes de la veille ; le quatrième jour commençaient les concours lyriques et dramatiques ; le cinquième et le sixième étaient voués aux épreuves du stade (courses hippique et de chars, lutte, course de vitesse, lancement du disque, saut ), enfin les concours gymniques se tenaient le septième et dernier jour.

Le site archéologique de Delphes continua de vivre, d’une certaine manière, à l’époque byzantine et à l’époque moderne. Un monastère de la Dormition de la Vierge s’élevait sur les ruines de la palestre du gymnase et fut détruit par les Français pour les besoins des fouilles. La zone sacrée était alors le village de Kastri qui fut transféré à son emplacement actuel et rebaptisé Delphes. Parmi les premiers archéologues qui effectuèrent des fouilles, il faut citer Otfrid Müller et son disciple Ernst Curtius. Les Américains et les Allemands demandèrent l’autorisation de fouiller, mais c’est finalement l’Ecole française d’Athènes, dirigée par Théophile Homolle, qui l’obtint en 1891 et les fouilles systématiques commencèrent en 1892. Par chance, le site et le musée n’eurent pas à souffrir de la guerre de 39-45, ni de l’occupation.

Peu de lieu dont émane une telle impression de grandeur. Le paysage lui-même est majestueux, amphithéâtre de montagnes ouvert sur le large horizon de la mer, avec les pentes vert sombre des cyprès et des oliviers. La puissance qui se dégage, l’émotion que l’on éprouve sont intraduisibles.

Nouvelle 8

Le temple d’Athéna Pronaia

Le génie de l’homme s’est inscrit au burin sur chacune des pierres, tatouage évocateur et sublime laissé par le temps sur la terre noire. Depuis l’emplacement du musée – qui rassemble des trésors, dont la statue en marbre d’Antinoos, le favori de l’empereur romain Hadrien, et l’Aurige ( conducteur de char ) l’un des chefs-d’oeuvre de l’art grec ancien, vêtu d’une longue tunique cérémonielle comme il seyait à ceux qui prenaient part à des rites solennels, car tous les concours -dans les grands sanctuaires de l’Antiquité – avaient un caractère sacré. Dans son attitude, toute de noblesse, rien de concret n’exprime la joie de la victoire. Aucun sentiment fugitif, nul geste intempestif, mais la sérénité olympienne de l’immortalité – Donc, depuis l’emplacement du musée, on ne cesse de gravir les paliers successifs qui mènent au temple d’Apollon par la Voie Sacrée, puis au théâtre qui avait la capacité de recevoir 5000 spectateurs, enfin au stade.

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Le stade

C’est là que j’ai éprouvé l’impression la plus vive. Nous étions seuls mon mari et moi, le reste du groupe n’ayant pas souhaité, par la chaleur, affronter le sentier très escarpé et la dénivellation importante. Le silence régnait dans la lumière d’or de cette fin de matinée. Sur la longue piste sableuse bordée par les gradins, on pouvait imaginer les chars s’affrontant lors des courses, les cris des spectateurs massés de part et d’autre, et rarement lieu ne m’a émue à ce point. Il y a 28 siècles qu’ici des hommes commencèrent à écrire l’histoire du monde, dont nous leur sommes redevables aujourd’hui encore, une histoire qui a placé l’art et la culture au sommet des valeurs humaines, développé une réflexion profonde sur l’Etre et le Divin, vu naître la philosophie et les mythes qui ont fondé la culture occidentale actuelle et, à travers le temps, transmis un message d’intelligence et de civilité insurpassable.

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