Cette vidéo présente le cadre réglementaire et donne des précisions d’ordre pédagogiques pour l’épreuve du Grand oral du baccalauréat général et technologique.
En parallèle de cette vidéo, vous pouvez poser des questions en ligne. Elles feront l’objet d’une foire aux questions et les réponses seront disponibles sur le site magistère de la formation. [NDE : cette fonctionnalité est proposée aux participants visionnant cet enregistrement dans le cadre d’une formation.]
Le cadre réglementaire a fait l’objet de deux arrêtés. L’un pour la voie technologique et l’autre pour la voie générale en juillet 2018 pour préciser que cette épreuve de Grand oral est une épreuve obligatoire du baccalauréat qui dure 20 minutes et qui s’appuie sur un projet adossé à un ou deux enseignements de spécialité suivi par le candidat.
Cette épreuve bénéficie d’un coefficient de 10 pour la voie générale et de 14 pour la voie technologique.
L’épreuve dure 20 minutes décomposée en trois temps :
- Le premier temps qui dure 5 minutes est un exposé du candidat sur la question problématisée qu’il a choisi ;
- Le deuxième temps est un échange entre le jury et le candidat qui dure minutes.
- Enfin, troisième temps le candidat échange avec le jury sur son projet d’orientation en 5 minutes.
La grille qui est jointe au document réglementaire est une grille indicative qui va permettre de clarifier les critères d’évaluation de l’épreuve :
- Premier critère : la qualité orale du candidat, la façon dont il capte l’attention, la façon dont il soutient son discours, le rythme de son discours, la voix.
- Deuxième élément : la qualité de la prise de parole en continu, la façon dont il va gérer le temps dont il va ponctuer son discours au fur et à mesure des différentes étapes de l’épreuve orale. Bien sûr, la qualité des connaissances qui sous-tend son discours est importante. Elle doit aussi être associée à une qualité d’interaction avec les membres du jury, notamment dans le deuxième temps.
- Le troisième temps, où il y a des échanges, la capacité du candidat à réagir à une interrogation, à reformuler à s’engager par rapport au projet qu’il porte, à prendre l’initiative de l’échange. Enfin la qualité et la construction de l’argumentation sont un élément clé de cette évaluation. La construction de la démonstration, la façon dont il va maîtriser et mettre en valeur les enjeux du sujet qu’il a choisi.
Ce sont des éléments qui sont certes déjà présents dans la formation, mais qui ici prennent un relief nouveau. Il s’agit de faire prendre conscience à tous les candidats que la prise de parole en public et les qualités d’argumentation sont des éléments clés pour un élève à l’issue de sa scolarité du baccalauréat. C’est aussi la façon dont il va s’exprimer sur son projet d’orientation et la réflexion qui l’a conduit à ce projet qui va nous être présenté ici et son esprit critique. La façon dont il le justifie dont il le relie à son parcours et au savoir qu’il a acquis sont des éléments cruciaux. Il s’agit de mettre l’élève dans une situation de confiance en lui et qu’il puisse ainsi s’exprimer clairement et avec efficacité à l’oral. La préparation de cet oral est donc un élément d’équité de tous les candidats pour obtenir le baccalauréat.
Parmi les points d’attention sur ce cadre : certes le sujet porte sur des connaissances et sur des enseignements de spécialité suivis par l’élève et la maîtrise des connaissances, la pertinence des connaissances utilisées sont des éléments importants malgré tout. Il ne s’agit pas de n’évaluer que ces éléments de connaissance. Ce sont bien les compétences orales et argumentatives qui vont être prises en compte dans cette évaluation.
Comment préparer l’épreuve au Grand oral ?
La pratique de l’oral en classe est une pratique continue depuis les premières étapes de scolarité de l’élève. Malgré tout dans le cycle terminal, l’épreuve s’adossant à un ou deux enseignements de spécialité, ces enseignements ont vocation à prendre une part particulière dans la préparation de l’oral. D’ailleurs, ce point est inscrit explicitement dans les programmes des enseignements de spécialité. Quels qu’ils soient, tous les enseignements du cycle terminal doivent contribuer à la préparation du Grand oral.
Le troisième trimestre de terminale est un moment particulier pour pouvoir s’entraîner, se préparer à cette épreuve, mais on ne doit pas attendre ce troisième trimestre pour s’y préparer.
Dès la fin de la première, avec le choix des questions qui seront traitées pour le Grand oral, il doit y avoir un entraînement progressif. Le choix des questions, le choix de la question qui pourra être traitée lors du Grand oral en lien avec les programmes de spécialité suivis est donc une étape importante. Ces questions sont des questions qui sont soit transversales au programme d’enseignements spécialité, soit qui viennent travailler de façon un peu plus précise un élément précis du programme choisi.
Il est important que dans la phase d’élaboration, l’élève fasse un travail de maturation de la question. Ce sera un élément important précisé et soutenu lors de l’oral, que ce soit dans la deuxième partie de l’épreuve orale ou dans la troisième partie avec le lien sur son orientation. Le travail doit donc être progressif, accompagné par les enseignants et permettre d’analyser la question, de la traiter, d’y trouver des réponses et d’expliquer les différentes étapes qui ont conduit à ces choix lorsque l’on est en voie technologique.
Les questions s’adossent aux enseignements de spécialité qui font apparaître des études approfondies ou des projets technologiques, projets artistiques projets d’application. Ainsi le candidat pourra en s’appuyant sur ses projets ou sur cette étude approfondie définir les enjeux mettre en perspective le projet, analyser la démarche qu’il a développée, expliciter la stratégie qui a été la sienne et expliquer les choix opérés et les résultats qu’il y a obtenus.
Comment s’entraîner ?
C’est un travail de confiance dans les élèves. Il s’agit d’entraîner les élèves à l’épreuve, de prévoir des simulations au fur et à mesure de l’année scolaire. En particulier, chaque temps à sa spécificité et peut faire l’objet d’entraînement progressif. Il faut aussi, notamment pour la troisième partie qui est liée au projet d’orientation de l’élève, ne pas hésiter à utiliser les heures dédiées à l’accompagnement à l’orientation qui permettront de faire évoluer les explications et la maturation par rapport au projet sur le fond, mais aussi dans la présentation qui en sera faite au moment du Grand oral.
Composition du jury
Comme défini dans l’arrêté, le jury est composé de deux professeurs. L’un de ces professeurs sera nécessairement un enseignant dans l’enseignement de spécialité qui sous-tend la question sur laquelle le candidat s’exprimera dans le temps 1, et sur laquelle il sera interrogé dans le temps 2. L’autre membre du jury est un enseignant de n’importe quelle autre discipline ou un professeur documentaliste. Le rôle de ce deuxième enseignant est important. En effet, même s’il n’est pas directement lié à l’enseignement de spécialité sur lequel porte la question, c’est un membre de jury qui pourra interagir avec le candidat pour lui faire préciser des éléments et évaluer particulièrement les qualités orales de l’élève au fur et à mesure de l’épreuve.
D’un point de vue très pratique, l’organisation de l’épreuve se fera par l’intermédiaire des services académiques puisque c’est une épreuve terminale. Le candidat est donc convoqué en centre d’examen et c’est une organisation classique de temps d’épreuve orale dans le cadre des épreuves terminales.
- Tout d’abord, il y a un temps préalable. En effet, il faut d’abord identifier la question sur laquelle le candidat va être interrogé. Deux questions travaillées en classe sont proposées par le candidat et le jury en choisit une seule. Ensuite, le candidat à 20 minutes de préparation de la réponse à cette question. Il s’agit ici de structurer sa présentation et son argumentation, d’organiser son propos et éventuellement de réaliser une production écrite si le sujet le nécessite. Le candidat ensuite pourra remettre au jury sa production, mais en aucun cas cette production ne sera évaluée. Ensuite, l’épreuve en tant que telle démarre. Les cinq premières minutes qui consistent en une présentation de la question se font debout face au jury. On peut donc considérer qu’il y a trois thématiques : les motivations qui ont conduit au choix de cette question, la présentation du sujet au jury et la façon dont le candidat répond à la question qui a été choisie. Dans la voie générale, lorsque le candidat a été interrogé sur une question qui est liée à l’enseignement de spécialité LLCER, cette partie peut être réalisée au moins en partie dans la langue vivante concernée.
- Deuxième étape, le temps d’échange entre le candidat et le jury. Il s’agit ici que cet échange fasse écho à la présentation, soit une façon d’approfondir la réflexion du candidat dans les échanges entre le jury et les candidats. C’est aussi une façon d’identifier la capacité dont le candidat, lorsqu’il est interrogé, est capable d’argumenter ses choix, d’expliquer de façon plus précise les éléments qui ont été présentés dans la première partie et c’est ainsi une façon d’identifier les qualités d’échange, d’écoute du candidat par rapport au jury. Là aussi, une partie de ce deuxième temps peut être réalisée en langue vivante lorsque l’enseignement de spécialité choisi est lié à une langue vivante.
- Troisième temps, le temps d’échange sur le projet d’orientation qui dure cinq minutes. C’est sans doute la partie la plus nouvelle par rapport au parcours de l’élève. C’est une présentation qui est en lien avec la question qui a été traitée juste auparavant et les choix d’orientation. C’est aussi un temps qui s’appuie sur une réflexion qui a été menée dans toute la durée du cycle terminal puisque le candidat a travaillé sur son projet d’orientation sur un projet lié à sa poursuite d’études voire à son insertion professionnelle et cela permet aux candidats d’indiquer comment il a progressé dans ses motivations et dans ses choix. Point d’attention sur cette partie-là : les validations ne portent pas sur la qualité du projet envisagé, mais bien sûr la façon dont le candidat explicite son cheminement et interagit avec le jury. Par ailleurs, il faut avoir en tête que selon la date de mise en place de cet oral terminal, la grande majorité des candidats aura eu une réponse plus ou moins favorable au vœu de formation supérieure que le candidat a fait par exemple dans Parcoursup.
Cas des candidats à besoins particuliers
Comme pour toutes les épreuves du baccalauréat, les candidats à besoins particuliers, en particulier ceux qui sont en situation de handicap, peuvent bénéficier d’aménagements d’épreuves : majoration de temps, pause durant l’épreuve, aide technique matérielle humaine, adaptation de la communication. En fonction de leurs besoins, le jury devra faire, dans ce cas-là, preuve d’une grande bienveillance au regard des compétences spécifiques du candidat. Cela nécessitera aussi d’avoir une adaptation des critères de la grille d’évaluation qui n’est qu’indicative et qui figure en annexe des notes de service associées à la publication des arrêtés évoquée en début de cette présentation. Ainsi, ces candidats, quels que soient leurs besoins éducatifs particuliers, pourront participer à l’épreuve du Grand oral et pourront être évalués dans le respect de leurs compétences propres.
Soyez le premier a laisser un commentaire