Les records du monde du 200 mètres sont actuellement détenus par le Jamaïcain Usain Bolt avec le temps de 19 s 19, établi le en finale des championnats du monde, à Berlin en Allemagne, et par l’Américaine Florence Griffith-Joyner, créditée de 21 s 34 le en finale des Jeux olympiques, à Séoul, en Corée du Sud[1].
Le premier record du monde du 200 m homologué par World Athletics est celui de l’Américain Andy Stanfield en 1951 avec le temps de 20 s 6. Le premier record mondial féminin, régi alors par la Fédération Sportive Féminine Internationale, est établi dès 1922 par la Britannique Alice Cast avec 27 s 8.
Les records du monde en salle du 200 m appartiennent au Namibien Frank Fredericks (19 s 92 le 18 février 1996 à Liévin) et à la Jamaïcaine Merlene Ottey (21 s 87 le 13 février 1993 à Liévin).
Record du monde masculin
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Le premier record du monde du 200 mètres officiellement reconnu par l’IAAF est celui de l’Américain Andrew Stanfield qui établit le temps de 20 s 6 sur la distance du 220 yards (201,168 m), le 26 mai 1951 à Philadelphie, performance qu’il égale un an plus tard, le 28 juin 1952 à Los Angeles. Des courses de 220 Verges en ligne droite sont disputés par ailleurs aux États-Unis, mais les records établis ne donneront jamais lieu à une homologation par la Fédération internationale[2]. Le record du monde d’Andrew Stanfield est égalé durant la saison 1956 par deux de ses compatriotes : Thane Baker tout d’abord, le 23 juin à Bakersfield en Californie, Bobby Joe Morrow ensuite, le 27 novembre lors de sa victoire en finale des Jeux olympiques de 1956, à Melbourne[3]. Trois autres athlètes égaleront ce record du monde : l’Allemand Manfred Germar le 1er octobre 1958 à Wuppertal, et l’Américain Ray Norton, le 19 mars 1960 à Berkeley sur 220 yards, puis le 30 avril 1960 à Philadelphie.
Le 28 mai 1960, à Wolverhampton, le Britannique Peter Radford améliore d’un dixième de seconde le record du monde en courant 20 s 5 sur la distance du 220 yards. Le 16 avril 1960, à Abilene au Texas, l’Américain Charles Tidwell établit le temps de 20 s 2, toujours sur 220 yards, mais le record du monde n’est finalement pas homologué par les officiels après avoir constaté que la distance parcourue était d’1 s 50 trop courte[4]. Le 2 juillet 1960, à Palo Alto, Ray Norton et son compatriote Stone Johnson réalisent lors d’une même course le temps de 20 s 5, égalant tous les deux le record mondial de Peter Radford. Le 3 septembre 1960, lors des Jeux olympiques de 1960, à Rome, l’Italien Livio Berruti égale à deux reprises le record du monde de 20 s 5, une première fois en demi-finale[5], puis de nouveau lors de sa victoire en finale[6]. Le 23 juin 1962, à Walnut, l’Américain Paul Drayton égale lui aussi le record du monde dans le cadre d’une course sur 220 yards.
Le 23 mars 1963, à Tempe en Arizona, l’Américain Henry Carr améliore de 2/10e de seconde le record du monde en établissant le temps de 20 s 3 sur 220 yards, avant de le porter à 20 s 2, le 4 avril 1964, toujours à Tempe et sur 220 yards.
Barrière des vingt secondes
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m.Tommie Smith , premier athlète sous les 20 secondes sur 200
Le 11 juin 1968, à Sacramento, l’autre américain Tommie Smith, qui vient d’établir quelques jours plus tôt à San José le temps de 19 s 5 sur 220 yards en ligne droite, établit le temps de 20 s 0 juste, sur 220 yards en virage, améliorant de 2/10e de seconde le record du monde d’Henry Carr[7]. Lors des sélections olympiques américaines de 1968, à Echo Summit en altitude, Tommie Smith est battu par son compatriote John Carlos, en 19 s 9 contre 19 s 7 pour Carlos, mais ces temps ne sont pas homologués comme record du monde, car les deux athlètes portent des chaussures à pointes spéciales, interdites par le règlement[7]. Le 16 octobre 1968, en finale des Jeux olympiques de Mexico, situé également en altitude, Tommie Smith devient le premier athlète à descendre sous les vingt secondes sur 200 m en remportant le titre olympique dans le temps officiel de 19 s 83, performance constituant le premier record du monde mesuré électroniquement[8].
Le Jamaïcain Don Quarrie égale à deux reprises les 19 s 8 de Tommie Smith, une première fois le 3 août 1971 au cours des Jeux panaméricains, à Cali en altitude, et une seconde fois le 7 juin 1975 à Eugene. Dans cet intervalle, deux athlètes se rapprochent du record du monde : le Soviétique Valeriy Borzov, qui remporte les Jeux olympiques de 1972 en 20 s 00, et l’Américain Steve Williams, qui réalise 19 s 9 en mai 1975.
Le 12 septembre 1979, lors de la finale du 200 m des Universiades d’été de Mexico, l’Italien Pietro Mennea, champion d’Europe l’année précédente, améliore de 11/100e le record du monde de Tommie Smith en le portant à 19 s 72 (+ 1,8 m/s)[9].
Le record du monde de Pietro Mennea n’est battu que dix-sept ans plus tard, le 19 juin 1996, au cours des sélections olympiques américaines d’Atlanta, par l’Américain Michael Johnson qui améliore de 6/100e de seconde le temps de l’Italien en 19 s 66 (+ 0,4 m/s). Le 1er août 1996, en finale des Jeux olympiques, toujours à Atlanta, Michael Johnson bat de 34/100e son propre record du monde en établissant le temps de 19 s 32.
Usain Bolt depuis 2008
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Le 20 août 2008, en finale des Jeux olympiques de Pékin, le Jamaïcain Usain Bolt établit un nouveau record du monde du 200 m en 19 s 30 (vent défavorable de 0,9 m/s), battant de deux centièmes de secondes le temps de Michael Johnson[10].
Le 20 août 2009, lors des championnats du monde de Berlin, un an jour pour jour après sa performance de Pékin, Usain Bolt améliore de 11/100e de seconde son propre record du monde en établissant le temps de 19 s 19 (- 0,3 m/s)[11].
Le détail par intervalle de course du record du monde d’Usain Bolt est le suivant[12] :
VentRéaction100 m200 m0–50 m50–100 m100–150 m150–200 m- 0,3 m/s
0 s 133
9 s 92
19 s 19
5 s 60
4 s 32
4 s 52
4 s 75
24 records du monde masculins ont été homologués par l’IAAF
Record du monde féminin
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m.Wilma Rudolph , première athlète à descendre sous les 23 secondes sur 200
Le premier record du monde féminin du 200 mètres homologué par l’IAAF est celui de la Britannique Alice Cast avec le temps de 27 s 8, établi le 20 avril 1922 à Paris. Ce record est amélioré par deux de ses compatriotes durant les années 1920 : par Mary Lines qui établit le temps de 26 s 8 sur 220 yards le 23 septembre 1922 à Waddon, puis par Eileen Edwards qui l’améliore à trois reprises en réalisant successivement 26 s 2 le 20 août 1924, 26 s 0 le 3 octobre 1926 et 25 s 4 le 12 juin 1927, performance qu’égale la Néerlandaise Tollien Schuurman, le 13 août 1933, à Bruxelles. Le 4 août 1935, la Polonaise Stanisława Walasiewicz améliore de plus de deux secondes le record du monde en établissant le temps de 23 s 6 à Varsovie[21].
Le record du monde de Stanisława Walasiewicz n’est amélioré que dix-sept ans plus tard, le 25 juillet 1952 au cours des Jeux olympiques de 1952, à Helsinki, par l’Australienne Marjorie Jackson qui réalise le temps de 23 s 4 en demi-finale après avoir égalé le record de 23 s 6 de la Polonaise lors des séries. Le 16 septembre 1956, à Sydney, l’autre australienne Betty Cuthbert, âgée de dix-huit ans seulement, porte le record mondial à 23 s 2, avant de l’égaler le 7 mars 1960 à Hobart, sur 220 yards. Le 9 juillet 1960 à Corpus Christi, l’Américaine Wilma Rudolph, championne olympique du 200 m quelques semaines plus tard aux Jeux de Rome, devient la première athlète féminine à descendre sous les vingt-trois secondes en établissant la marque de 22 s 9[22]. Le record de Rudolph est égalé par l’Australienne Margaret Burvill, sur 220 yards, le 22 février 1964 à Perth.
Le 8 août 1965, à Varsovie, la Polonaise Irena Szewińska, sous son nom de jeune fille Irena Kirszenstein, retranche 2/10e de seconde au record du monde co-détenu par Wilma Rudolph et Margaret Burvill en le portant à 22 s 7. Elle l’améliore de 2/10e de seconde supplémentaire, le 18 octobre 1968 à l’occasion de sa victoire aux Jeux olympiques de 1968, à Mexico en altitude, en 22 s 5 avec un vent favorable de 2 m/s. Le 12 juillet 1970, à Munich, la Taïwanaise Chi Cheng porte le record du monde du 200 m à 22 s 4, temps égale par l’Est-allemande Renate Stecher le 7 septembre 1972 à Munich en finale des Jeux olympiques. Stecher améliore d’un dixième de seconde sa propre meilleure marque mondiale, le 21 juillet 1973 à Dresde, avant qu’Irena Szewińska ne l’égale le 13 juin 1974 à Potsdam, établissant à cette occasion le premier record du monde mesuré électroniquement, en 22 s 21 (+ 1,9 m/s)[23].
L’Est-allemande Marita Koch améliore de 15/100e le record du monde du 200 m d’Irena Szewińska en parcourant la distance en 22 s 06 le 28 mai 1978 à Erfurt, record qu’elle porte à 22 s 02 le 3 juin 1979 à Leipzig. Le 10 juin 1979, elle signe le temps 21 s 71 à Chemnitz et retranche près de 3/10e de seconde à son propre record du monde, devenant à cette occasion la première athlète féminine à descendre sous les vingt-deux secondes[24].
Marita Koch égale son propre record du monde le 21 juillet 1984 à Potsdam, tout comme sa compatriote Heike Drechsler qui réalise à deux reprises en 1986 le temps de 21 s 71, une première fois le 29 juin à Iéna, et une seconde fois le 29 août à Stuttgart en finale des championnats d’Europe[24].
Florence Griffith-Joyner depuis 1988
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Le 29 septembre 1988, lors des Jeux olympiques de Séoul, l’Américaine Florence Griffith-Joyner, déjà détentrice du record du monde du 100 m, établit le nouveau record mondial du 200 m en remportant sa demi-finale dans le temps de 21 s 56 (+ 1,7 m/s). Plus tard dans la soirée, lors de la finale, elle améliore ce record de 22/100e en devenant championne olympique en 21 s 34 (+ 1,3 m/s)[25].
Le 21 juillet 2002, en finale des championnats du monde à Eugene, la Jamaïcaine Shericka Jackson réalise la deuxième performance mondiale de tous les temps en 21 s 45, à 11/100e de seconde du record du monde de Florence Griffith-Joyner.
26 records du monde féminins ont été homologués par la FSFI et l’IAAF.
Records du monde en salle
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3 records du monde en salle masculin du 200 m ont été homologués par l’IAAF.
4 records du monde en salle féminin du 200 m ont été homologués par l’IAAF.
Les records du monde juniors du 200 m sont actuellement détenus par l’Américain Erriyon Knighton, auteur de 19 s 84 le 27 juin 2021 à Eugene lors des sélections olympiques américaines, et par l’Américaine Allyson Felix, créditée de 22 s 18 le 25 août 2004 à Athènes en finale des Jeux olympiques[36]. Les records du monde juniors en salle sont détenus par les Américains Walter Dix chez les hommes en 20 s 37 (2005) et Bianca Knight chez les femmes en 22 s 40 (2008).
Les meilleures performances mondiales cadets sont la propriété de Erriyon Knighton (19 s 84 le 27 juin 2021 à Eugene) et de l’Américaine Candace Hill (22 s 43 le 19 juillet 2015 à Cali)[37].
Notes et références
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]
- La Fabuleuse Histoire de l’athlétisme, Minerva, 2003, 1021 p. (ISBN
978-2-8307-0727-4
)
Robert Parienté et Alain Billouin,, Minerva,, 1021
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