Présentation de la pièce
La Folle Journée, ou le Mariage de Figaro est une comédie en cinq actes de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, écrite en 1778 et représenté pour la première fois en 1784 après plusieurs années de censure.
Elle fut très critiquée pour la dénonciation des privilèges de l’aristocratie qu’elle met en scène. C’est donc une pièce politique, une satire qui annonce la Révolution française. Louis XVI lui-même en dit : « la représentation ne pourrait qu’être une inconséquence fâcheuse, sauf si la Bastille était détruite » (cité par Encyclopædia Universalis, article « Le Mariage de Figaro »).
Mais au-delà de son aspect politique, c’est un chef-d’oeuvre comique au rythme très enlevé, mêlant le comique de situation, avec de nombreux retournements et l’usage du comique de caractère. Elle est également l’héritière du drame bourgeois de Molière (les problèmes de société, l’argent, le mariage, les inégalités sociales et le réalisme quotidien y sont représentés tous ensemble).
La pièce reprend les personnages du Barbier de Séville ou la Précaution inutile (1775) et précède L’Autre Tartuffe ou la Mère coupable (1792) ; elles forment à elles trois la trilogie Le Roman de la famille Almaviva.
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Les personnages
- Le comte Almaviva : il agit comme un libertin, tout en étant Grand d’Espagne et Grand Corregidor de Justice d’Andalousie, à Séville.
- La comtesse : c’est l’épouse délaissée du comte
- Figaro : valet de chambre du comte d’Almaviva et fiancé de Suzanne
- Suzanne : première camériste (= femme de chambre) et fiancée de Figaro
- Marceline : femme de chambre, vieille fille, ancienne amante de Bartholo, mère de Figaro
- Antonio : Jardinier du château, oncle de Suzanne, père de Fanchette
- Chérubin : Filleul de la Comtesse, premier page du Comte. Personnage libertin, il aime la Comtesse.
- Bartholo : père de Figaro, médecin à Séville
- Bazile : Professeur de clavecin de la Comtesse
- Don Gusman Brid’oison : Juge au tribunal du Corregidor, lieutenant de Justice de la ville
- Double-main : Greffier et secrétaire de Don Gusman
- Grippe-Soleil : Jeune pastoureau
- Une jeune bergère
- Un huissier-audiencier : calme l’ardeur des conversations
- Pédrille : piqueur (= Valet qui poursuit la bête à cheval du Comte)
- Troupe de paysans
Résumé de la pièce
Acte I
C’est un jour de noces au château d’Aguas Frescas, à Séville ! On s’active chez le Comte Almaviva, « grand Corregidor » d’Andalousie, pour le mariage de Figaro et de Suzanne.
Figaro, le « concierge » du château, est en train de vérifier la chambre nuptiale au moment où sa fiancée, Suzanne, vient lui apprendre que le Comte, qui a pourtant aboli le « droit de cuissage », veut la prendre pour maîtresse. C’est Bazile, le professeur de clavecin de la Comtesse, qui doit mener les négociations.
Figaro se retrouve seul à s’indigner : il voudrait, sans rien lui céder, obtenir un maximum d’argent.
Cependant, Marceline, amoureuse de Figaro (elle ne sait pas que c’est son fils), complote avec Bartholo pour empêcher la noce. Elle voudrait révéler le chantage que le Comte exerce sur Suzanne, pour que la première soit obliger de refuser les avances et que le Comte, vexé, empêche les noces. Arrive alors Suzanne qui se moque de la vieillesse de Marceline.
Chérubin surgit à son tour. Il vient d’être renvoyé par le Comte après avoir été surpris chez Fanchette, la fille du jardinier. Mais il désespère, car il est amoureux de la Comtesse, et voudrait la revoir. En guise de souvenir, il arrache à Suzanne le ruban de nuit de la châtelaine. Sur ces entrefaites, le Comte arrive pour séduire Suzanne ; Chérubin, apeuré, se cache derrière un fauteuil, puis sous une robe. Le Comte se dissimule à son tour derrière le fauteuil lorsqu’il entend quelqu’un venir.
C’est Bazile, venu pour négocier auprès de Suzanne. Cependant, il fait référence aux sentiments de Chérubin pour la Comtesse ; le Comte, excédé, sort alors de sa cachette. Il se mime lui-même en train de découvrir, peu avant, Chérubin chez Fanchette ; il tire la robe et trouve, stupéfait, le page qu’il a chassé !
Soudain, des paysans et des valets envahissent la scène, et ce sont Figaro et la Comtesse qui les mènent. Le premier demande au Comte d’abolir sur le champ, officiellement, le « droit de cuissage » ; la seconde demande la grâce de son filleul, Chérubin. Le Comte repousse l’annonce de l’abolition et fait savoir que Chérubin partira avec l’armée. C’est sans compter Figaro qui l’informe, discrètement, sur le moyen de rester au château.
Acte II
Suzanne informe la Comtesse des agissements de Chérubin et du Comte. Vient enfin Figaro, qui présente son plan : il a fait adresser au Comte un billet anonyme qui le prévient que sa femme a rendez-vous avec un courtisan, le soir même. Suzanne, quant à elle, doit fixer une entrevue avec le Comte mais c’est Chérubin, déguisé en femme, qui ira à sa place.
Figaro va chercher le page, habillé en officier et son brevet à la main, pour qu’il reste avec Suzanne et la Comtesse. Il chante à celle-ci une romance d’adieu, et celle-ci est d’autant plus émue qu’elle remarque dans la main du page son ruban, maculé de sang par une blessure. Elle lui reprend, en affirmant une fausse indifférence ; mais, à ce moment-là, le Comte frappe à la porte.
Chérubin va s’enfermer dans le cabinet de toilette mais, par maladresse, il y fait tomber une chaise. La Comtesse, très perturbée, assure à son mari qu’il s’agit là de Suzanne. Le Comte enjoint à sa domestique de sortir. Devant le refus qu’on lui oppose, il sort avec sa femme, en fermant la porte de la chambre où Suzanne est cachée, pour aller chercher de quoi forcer la serrure.
Suzanne, laissée seule dans la pièce, va ouvrir à Chérubin pour prendre sa place, tandis que le page saute par la fenêtre. A leur retour, la Comtesse avoue tout et donne à son mari la clef du cabinet. Mais, surprise : en ouvrant la porte, ils découvrent Suzanne ! Alors le Comte, se sentant coupable, implore le pardon de sa femme, laquelle se justifie en expliquant avoir voulu le punir pour sa jalousie.
Le Comte évacue sa mauvaise humeur sur Figaro lorsque le jardinier Antonio débarque dans la chambre. Dans ses mains, il a un pot de giroflées cassé ainsi que le brevet que Chérubin a perdu dans sa fuite. Figaro, virtuose, parvient à retourner la situation : c’est lui qui a sauté par la fenêtre et qui a gardé le brevet pour que le Comte puisse le cacheter… Celui-ci ne peut que souscrire à cette version.
De nouveau, la foule envahit la scène avec Marceline en tête qui vient réclamer à Figaro ses droits. Le Comte ordonne alors à Bazile d’aller chercher les gens de justice.
Restées seules, la Comtesse et Suzanne font le bilan : elles ne peuvent plus désormais envoyer Chérubin à la place de la domestique… Ce sera donc la Comtesse, grimée en Suzanne, qui ira. Figaro, lui, demeurera ignorant du changement de plan.
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Acte III
Dans la salle du Trône, qui sert de salle d’audience, le Comte se sent joué de toutes parts. Il a néanmoins convoqué Figaro pour savoir si celui-ci connaît les avances faites à sa fiancée. Figaro se moque alors du Comte, avec cette scène fameuse :
FIGARO. Je sais God-dam.
LE COMTE. Je n’entends pas.
FIGARO. Je dis que je sais God-dam.
LE COMTE. Eh bien ?
FIGARO. Diable ! C’est une belle langue que l’anglais ! Il en faut peu pour aller loin. Avec God-dam, en Angleterre, on ne manque de rien nulle part. – Voulez-vous tâter d’un bon poulet gras ? Entrez dans une taverne, et faites seulement ce geste au garçon. (Il tourne une broche.) God-dam ! On vous apporte un pied de boeuf salé, sans pain. C’est admirable. Aimez-vous à boire un coup d’excellent bourgogne ou de clairet ? Rien que celui-ci. (Il débouche une bouteille.) God-dam ! On vous sert un pot de bière, en bel étain, la mousse aux bords. Quelle satisfaction ! Rencontrez-vous une de ces jolies personnes qui vont trottant menu, les yeux baissés, coudes en arrière, et tortillant un peu des hanches : mettez mignardement tous les doigts unis sur la bouche. Ah ! God-dam ! Elle vous sangle un soufflet de crocheteur : preuve qu’elle entend. Les Anglais, à la vérité, ajoutent par-ci, par-là, quelques autres mots en conversant ; mais il est bien aisé de voir que God-dam est le fond de la langue ; et si Monseigneur n’a pas d’autre motif de me laisser en Espagne…
Le Comte, à la fin, croit l’avoir percé à jour : son domestique épousera bien celle qu’il convoite… Cependant, Suzanne renverse la situation : elle lui promet le rendez-vous qu’il espère, en échange de quoi il devra rejeter la demande en justice de Marceline. Mais un mot de trop adressé à Figaro fait tout comprendre au Comte, qui décide de se venger : « Un bon arrêt, bien juste… ».
Marceline et Figaro exposent finalement leur cas à Brid’oison, le juge d’Almaviva, bègue et très zélé. Le procès commence alors. Bartholo, avocat de Marceline, puis Figaro pinaillent sur les termes de la promesse de mariage. Le Comte finit par trancher : Figaro doit payer Marceline, ou l’épouser. Figaro tente alors le tout pour le tout : né de parents inconnus, il se déclare pourtant gentilhomme, ce qui le ferait échapper au verdict.
Coup de théâtre ! Ses « nobles parents » ne sont autres que Marceline et Bartholo. Ce dernier refuse cependant d’épouser la mère de son fils. Marceline déballe alors une longue dénonciation de la violence masculine, avant de tomber dans les bras de Figaro. Quand Suzanne arrive avec l’argent donné par la Comtesse, elle se croit trahie ; mais elle comprend vite le malentendu. Le Comte enrage.
Acte IV
Dans une galerie du château, les deux fiancés discutent philosophie et amour.
La Comtesse choisit de relancer le jeu : elle dicte à Suzanne, à l’insu de Figaro, l’écriture d’un billet qui donne rendez-vous au Comte.
On voit ensuite Chérubin arriver en fille parmi une troupe de villageoises. Une maladresse cependant le démasque ; la confusion révèle finalement les vues du Comte sur Fanchette.
La cérémonie du mariage peut finalement se dérouler. Mais Figaro aperçoit le billet dans les mains du Comte et il découvre, par des mots imprudents de Fanchette, le lieu du prochain rendez-vous. Ivre de jalousie malgré l’intervention de Marceline, il veut mettre un terme à la noce.
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Acte V
Dans une allée de marronniers avec deux pavillons, de nuit, Fanchette cherche Chérubin. Surgissent alors Figaro, Bartholo, Bazile et un groupe de valets et de travailleurs, qui se postent aux alentours.
Seul, caché, Figaro déverse sa rancoeur dans un long monologue et fait le bilan de sa vie. Il voit alors arriver, en les confondant, Suzanne et la Comtesse, qui ont échangé leurs vêtements. Viennent finalement Chérubin qui fait la cour à la Comtesse – qu’il prend pour Suzanne – et le Comte, qui, de la même manière, sollicite sa femme en la prenant lui aussi pour Suzanne.
Figaro, furieux, débarque. Le Comte fuit dans le noir, la Comtesse se retire et Suzanne, toujours déguisée, décide de punir son fiancé pour ses soupçons. Mais, bientôt, il la reconnaît. Il faut alors punir le Comte, qui revient et qui croit apercevoir sa femme avec Figaro. A son tour, il est furieux : il fait arrêter Figaro tandis que Suzanne s’enfuit dans un des pavillons, qui se vide rapidement de tous ses hôtes : Chérubin, Fanchette, Marceline, …
Lorsque la Comtesse sort seule de l’autre pavillon, le Comte comprend son erreur : il implore son pardon et, l’obtenant, tout finit par des chansons.
Pistes d’analyse
Une oeuvre dénonciatrice
Le Mariage de Figaro est souvent perçu comme un signe avant-coureur de la Révolution de 1789, en tant qu’elle dénonce les privilèges de l’aristocratie qui seront au centre de la révolte. Louis XVI l’a interdit de représentation jusqu’en 1784.
Figaro s’attaque ainsi aux privilèges de la noblesse, à travers le conflit privé qui l’oppose à son maître. Tout se concentre dans le fameux « droit de cuissage », que le Comte cherche à négocier par l’argent, le chantage, et la puissance. Il s’agit d’un droit répandu au Moyen-Age qui autorisait le seigneur à posséder les femmes de ses domestiques.
Ce « droit honteux » (Acte I, Scène 1) représente à la fois le moteur de l’action et le symbole d’une tyrannie des puissants sur les faibles. A partir de là découle le procès de la société des maîtres, mené par un subalterne qu’on prive, historiquement, du droit à la parole.
Le pouvoir de la noblesse en question
Almaviva, une incarnation de l’aristocratie
Le Comte d’Almaviva incarne tout la critique de la classe qu’il représente. Ainsi, dans sa préface, Beaumarchais affirme avoir voulu représenter « un jeune seigneur de ce temps-là, prodigue, assez galant, même un peu libertin, à peu près comme les autres seigneurs de ce temps-là ». Il a donc une valeur allégorique très claire.
Pour le dramaturge, un tel seigneur, « assez vicieux pour vouloir prostituer à ses caprices tout ce qui lui est subordonné, pour se jouer dans ses domaines de la pudicité de toutes ses jeunes vassales, doit finir, comme celui- ci, par être la risée de ses valets ». Le propos est donc politique : le vice des puissants, qui ne suivent pour seule loi que leur plaisir, ne peut que conduire à leur renversement par les faibles.
Figaro lui reproche ainsi, dans l’Acte V, scène 2, d’être maître de tout sauf de lui-même. Il est colérique, violent, orgueilleux et exerce une terreur jusque sur sa propre femme (voir Acte II, scènes 10 à 16). Surtout, il méprise ses supposés inférieurs, comme en témoigne son monologue de l’acte III, scène 4 :
LE COMTE, seul, marche en rêvant.
J’ai fait une gaucherie en éloignant Basile !… La colère n’est bonne à rien. — Ce billet remis par lui, qui m’avertit d’une entreprise sur la comtesse ; la camériste enfermée quand j’arrive ; la maîtresse affectée d’une terreur fausse ou vraie ; un homme qui saute par la fenêtre, et l’autre après qui avoue… ou qui prétend que c’est lui… Le fil m’échappe. Il y a là-dedans une obscurité… Des libertés chez mes vassaux, qu’importe à gens de cette étoffe ? Mais la comtesse ! si quelque insolent attentait… Où m’égaré-je ? En vérité, quand la tête se monte, l’imagination la mieux réglée devient folle comme un rêve ! — Elle s’amusait ; ces ris étouffés, cette joie mal éteinte ! — Elle se respecte ; et mon honneur… où diable on l’a placé ! De l’autre part, où suis-je ? Cette friponne de Suzanne a-t-elle trahi mon secret ?… Comme il n’est pas encore le sien !… Qui donc m’enchaîne à cette fantaisie ? j’ai voulu vingt fois y renoncer… Étrange effet de l’irrésolution ! si je la voulais sans débat, je la désirerais mille fois moins. — Ce Figaro se fait bien attendre ! il faut le sonder adroitement (Figaro paraît dans le fond, il s’arrête), et tâcher, dans la conversation que je vais avoir avec lui, de démêler d’une manière détournée s’il est instruit ou non de mon amour pour Suzanne.
La réplique « Des libertés chez mes vassaux; qu’importe à gens de cette étoffe?… » signale bien sa vision du monde : les vassaux ne sont pas suffisamment valables pour qu’on leur offre des libertés. Almaviva est l’incarnation d’une aristocratie oisive et corrompue, qui ne justifie plus du tout leur pouvoir.
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Figaro, le discours philosophique
Les propos de Figaro servent à l’exposition de thèses philosophiques, qui remettent précisément en cause la pertinence de l’ordre établi. Ainsi, le valet a pu se faire une place dans la société, en usant de «plus de science et de calculs pour subsister seulement, qu’on n’en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes… » (Acte V, scène 3).
Toute cette vision est résumé par le final chanté de la pièce. Figaro fait une allusion à Voltaire : seul le hasard vient expliquer l’inégalité des conditions sociales de l’époque. Mais, optimiste, il ajoute (Acte V, scène 19) : « L’esprit seul peut tout changer ».
Néanmoins, la manière dont il est parvenu à ses fins annoncent plutôt l’émulation collective de la Révolution que l’individualisme tout puissant : c’est devant la foule qu’Almaviva finit par abolir le « droit de cuissage », cause de toutes les critiques.
La place des femmes revisitée
Suzanne et la Comtesse ont un rôle prépondérant dans la pièce. Elles apparaissent unies et complices pour mener à bien leur projet et l’acte V est d’ailleurs le leur. Elles laissent Figaro dans l’ignorance de son propre jeu.
La solidarité féminine peut être vue ici comme un moyen de résister à l’oppression masculine, là encore représentée par le « droit de cuissage ».
Suzanne n’hésite pas, tout comme la Comtesse, à punir son fiancé pour une conduite qu’elle trouve condamnable. Celui-ci finit par lui rendre hommage, reconnaissant qu’il a trouvé sa maîtresse dans le domaine de son expertise (Acte V, Scène VIII) :
« A genoux bien courbé, prosterné, ventre à terre »
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