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Schéma d une scène de théâtre

IPHICRATE. – Nous sommes seuls échappés du naufrage ; tous nos amis ont péri, et j’envie maintenant leur sort.

ARLEQUIN. – Hélas ! ils sont noyés dans la mer, et nous avons la même commodité.

IPHICRATE. – Dis-moi ; quand notre vaisseau s’est brisécontre le rocher, quelques-uns des nôtres ont eu le tempsde se jeter dans la chaloupe ; il est vrai que les vaguesl’ont enveloppée : je ne sais ce qu’elle est devenue ; maispeut-être auront-ils eu le bonheur d’aborder en quelqueendroit de l’île et je suis d’avis que nous les cherchions.

ARLEQUIN. – Cherchons, il n’y a pas de mal à cela ; maisreposons-nous auparavant pour boire un petit coup d’eau-de-vie. J’ai sauvé ma pauvre bouteille, la voilà ; j’en boirai les deux tiers comme de raison, et puis je vous donnerai le reste.

IPHICRATE. – Eh ! ne perdons point notre temps ; suis‑moi : ne négligeons rien pour nous tirer d’ici. Si je neme sauve, je suis perdu ; je ne reverrai jamais Athènes,car nous sommes seuls dans l’île des Esclaves.

ARLEQUIN. – Oh ! oh ! qu’est‑ce que c’est que cette race‑là ?

IPHICRATE. – Ce sont des esclaves de la Grèce révoltés contre leurs maîtres, et qui depuis cent ans sont venus s’établir dans une île, et je crois que c’est ici : tiens, voici sans doute quelques-unes de leurs cases ; et leur coutume, mon cher Arlequin, est de tuer tous les maîtres qu’ils rencontrent, ou de les jeter dans l’esclavage.

ARLEQUIN. – Eh ! chaque pays a sa coutume ; ils tuentles maîtres, à la bonne heure ; je l’ai entendu dire aussi ;mais on dit qu’ils ne font rien aux esclaves comme moi.

Au XVIIe siècle, le théâtre est régi par des règles strictes. Le dramaturge doit se soumettre à ces contraintes d’écriture sous peine de voir son œuvre censurée.

La règle des trois unités concerne trois éléments :

  • le temps : l’action est supposée durer 24 heures. Toutes les intrigues et les péripéties doivent donc se dérouler en un seul jour ;
  • le lieu : l’intrigue se déroule dans un lieu unique, le plus souvent dans un palais ; mais on a régulièrement élargi à toute une ville. Cette notion un peu étroite ;
  • l’action : la pièce doit être composée d’une intrigue unique.
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La règle de la bienséance impose de ne pas choquer le public. Tous les éléments trop violents (combats, mort des personnages, etc.) doivent être racontés par un personnage et non montrés.

La règle de la vraisemblance précise que l’intrigue ne doit pas dépasser les limites de la vraisemblance : aucun des évènements qui se déroulent sur la scène ne doit être considéré comme improbable ou impossible.

Acte (n. m.) : partie de la pièce qui marque les éléments importants de l’action. Une pièce classique est composée de trois ou cinq actes divisés en scènes.

Scène (n. f.) : division d’un acte entre l’entrée et la sortie d’un personnage.

Antonomase (n. f.) : se dit lorsqu’on utilise le nom d’un personnage comme un nom commun pour désigner un personnage de même caractère. Les personnages de Molière ont donné lieu à de nombreuses antonomases, par exemple, on parle d’un Harpagon pour désigner quelqu’un d’avare ou d’un Scapin pour désigner quelqu’un de fourbe.

Dialogue (n. m.) : échange entre deux personnages d’une pièce de théâtre.

Réplique (n. f.) : texte prononcé sans être interrompu par un même personnage au cours d’un dialogue.

Tirade (n. f.) : longue suite de phrases prononcées par un même personnage sans interruption.

Monologue (n. m.) : scène où un personnage est seul sur scène et où il se parle à lui-même (le véritable destinataire est en réalité le public), souvent pour annoncer un projet ou pour exprimer des idées ou des sentiments.

Didascalie (n. f.) : indication scénique donnée par l’auteur pour guider le jeu du comédien. Souvent écrite en italique, elle peut préciser les gestes, les déplacements, les mimiques ou le ton du personnage.

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Aparté (n. m.) : paroles que le personnage dit à l’intention du public et que les autres personnages sur scène ne doivent pas entendre.

Quiproquo (n. m.) : situation où un personnage commet une erreur en prenant une personne ou une chose pour une autre. C’est un ressort récurrent de la comédie.

Soliloque (n. m.) : discours qu’un personnage seul sur scène se tient à lui-même.

Stichomythie (n. f.) : enchaînement de répliques très courtes de manière très rapide pour donner du dynamisme et de l’intensité à une scène. Elle marque souvent le conflit.

Dramaturge (n. m.) : auteur de pièces de théâtre.

Mise en scène (n. f.) : art de faire représenter une pièce de théâtre par des comédiens, de les guider dans leur jeu et de décider de tout ce qui les entoure : décors, costumes, etc.

Péripétie (n. f.) : événement inattendu qui modifie et fait évoluer l’intrigue dramatique. Les procédés

Le schéma dramatique

253

mots

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Le schéma dramatique

Place les termes suivants sur le schéma au verso et donne une définition à chaque terme.

Définition
L’exposition

Sert à introduire la pièce de théâtre.
On y retrouve des renseignements sur le lieu, le temps, les personnages et le sujet.
Elle doit être discrète et rapide (un acte au plus).
Elle doit susciter l’intérêt des spectateurs.

Le noeud

Inclut l’élément déclencheur, le développement, les coups de théâtre et la crise principale qui survient juste avant le point culminant.
On y trouve des scènes qui font progresser l’action et d’autres qui fournissent au public des explications ou offrent un moment d’accalmie.

L’élément déclencheur

Vient perturber la stabilité de la situation initiale.
Lance le récit en proposant l’action principale.

Les péripéties (ou déroulement)

S’agit de toutes les actions qui suivant l’élément déclencheur.
Servent à faire progresser l’action principale.

Le coup de théâtre

Événement imprévu pour le spectateur et pour certains personnages
Marque un changement soudain dans l’action dramatique et dans la situation des personnages.
Produit de grands mouvements dans l’âme des personnages et des spectateurs : lance une reconsidération des événements qui ont déjà eu lieu.

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Le point culminant

Moment où l’action prend un tournant définitif, la tension est à son maximum.
L’événement qui survient entraine la suite de l’intrigue dans une direction finale.

Le dénouement

Se produit à la fin de la pièce lorsque les conflits se résolvent.
Le sort des personnages est fixé : ils sont heureux ou malheureux.
La conclusion est brève puisque la principale source d’intérêt ne s’y trouve plus.

Les chapitres du Livre V que Vitruve consacre au théâtre latin passent pour proposer un schéma abstrait, sans lien avec l’architecture antérieure ou contemporaine. La définition même du theatrum latinum renferme une ambiguïté : la détermination des points dépend d’une figure géométrique, abstraite, ici le cercle, qui ne correspond pas à un plan de l’édifice, mais cette figure se définit à partir de la courbe inférieure de la cavea. Derrière le texte de Vitruve, on peut en fait retrouver les tentatives de renouvellement des typologies monumentales des dernières années de la République et espérer saisir les phases d’élaboration de monuments dont l’archéologie n’a conservé que des exemplaires canoniques. One usually understands the chapters of Book V which Vitruvius dedicates to the Latin theatre as a proposal of an abstract schema, without any relation with previous or contemporary architecture. The very definition of the theatrum latinum is ambiguous: the determination of the points relies on an abstract and geometric figure, in this case a circle which has no link with the planning of the building but proceeds from the inferior curve of the cavea. Behind Vitruvius’ text, one can in fact read the attempt to renew the monumental typologies attested in the last years of the Republic and thus, hope to understand the different phases of elaboration of monuments for which archaeology offers canonical examples only.

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