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Schéma fonctionnel de l’appareil reproducteur masculin

L’appareil génital masculin est l’appareil reproducteur de l’homme. Il est composé des cordons spermatiques, du scrotum, des testicules, des épididymes, des canaux déférents, des canaux éjaculateurs, des vésicules séminales, de la prostate, de l’urètre et du pénis.

Le cordon spermatique est un cordon suspendant le testicule à l’anneau inguinal, et contenant les vaisseaux et nerfs du testicule, ainsi qu’une partie du canal déférent.

Article détaillé : scrotum

Le scrotum est un sac cutané et fibromusculaire suspendu sous la symphyse pubienne et contenant les testicules et la partie inférieure du cordon spermatique.

Article détaillé : testicule

Les testicules sont des organes situés dans le scrotum et suspendu par le cordon spermatique. C’est les gonades masculine, responsable de la production de spermatozoïdes et de testostérone.

Article détaillé : épididyme

L’épididyme est un petit organe près du testicule. Il est composé de plusieurs conduits issus du testicule et qui fusionnent entre eux. Leur trajet est tortueux, et le conduit s’ouvre sur le canal déférent.

Le canal déférent est un conduit reliant l’épididyme au canal éjaculateur. Depuis le scrotum, au sein duquel sa partie inférieure a un trajet tortueux, il se dirige dans le cordon spermatique vers le canal inguinal, puis chemine vers la partie rétropéritonéale du petit bassin où son extrémité postérieure a un trajet tortueux.

Le canal éjaculateur est formé de l’union du canal déférent et de la vésicule séminale. Il chemine au sein de la prostate entre le lobe médian et le lobe gauche ou droit et rejoint l’urètre prostatique.

La vésicule séminale est un organe glandulaire situé entre la vessie et le rectum. Elle est constituée d’un conduit tortueux qui rejoint le canal déférent pour fomer le canal éjaculateur. Sauf chez les mammifères carnivores qui ne possèdent pas ce type de glande, ces vésicules (il y en a deux) sécrètent une grande partie du sperme (50 à 70% chez un Homme en bonne santé reproductive[1]).

Article détaillé : prostate

La prostate est un organe glandulaire et fibromusculaire contenant une portion de l’urètre. Elle est située dans le petit bassin, entre la symphyse pubienne en avant, le rectum en arrière, la vessie en haut et le périnée en bas. Elle sécrète une partie du sperme dans l’urètre.

L’urètre est un conduit cheminant de la base de la vessie à l’extrémité distale du pénis. Il est constitué de quatre parties qui se suivent : préprostatique, dans la paroi de la vessie ; prostatique, au sein de la prostate et recevant les canaux éjaculateurs ; membraneux, à travers la membrane périnéale ; spongieux, au sein du corps spongieux du pénis.

Le pénis est un organe composé d’une racine située dans le périnée et d’un corps appendu à celui-ci. La racine est constituée de trois parties érectiles, les deux piliers et le bulbe. Ces parties se continuent dans le corps du pénis par les deux corps caverneux et le corps spongieux, respectivement. Les corps caverneux contiennent des espaces caverneux, et le corps spongieux contient une portion de l’urètre. Le pénis de l’homme a la même origine embryonnaire que le clitoris de la femme, et présente une structure identique.

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Article détaillé : Microbiome

Vue en coupe d’une vésicule séminale comme il en existe chez l’homme et tous les mammifères (hormis carnivores) et où est produite la plus grande partie du liquide nutritif (pour les spermatozoïdes ) constituant le sperme. Dans ces tubes vivent des communautés bactériennes qui caractérisent le microbiome que constitue le sperme, transmis au partenaire sexuel et parfois à sa descendance.

Un microbiote spécifique à l’appareil reproducteur mâle existe. Comme le microbiote intestinal humain il est propre à chaque individu.

Des analyses génétiques ont permis de comprendre comment certaines des bactéries du sperme peuvent être transmises par le père à sa descendance, y compris pour des bactéries ayant des effets délétères pour la santé (ou étant facteur d’obésité)[1], une hypothèse qui est sérieusement envisagée depuis le début des années 2010 notamment par Rando & al (publication 2015)[2].

Selon une étude de l’université du Missouri à Columbia (2015) basée sur le modèle murin, le liquide séminal et le système reproducteur masculin abritent une communauté de bactéries utiles (bénéfiques pour le bon équilibre métabolique des organes génitaux) et parfois des bactéries pathogènes susceptibles de causer une infection de la prostate, un cancer ainsi que des troubles de la reproduction[1]. Cette étude a été la première à identifier des germes du tractus génital qui, chez la souris mâle, se sont montrés pathogènes, en causant par exemple une prostatite ou un cancer et en altérant les capacités de reproduction, y compris éventuellement pour ses descendants masculins[1].

Pour Cheryl Rosenfeld (professeure agrégée en sciences biomédicales et auteure principale de l’étude) les « microbiotes » pathogènes peuvent être favorisés par des conditions anormales de température, de pH et de l’environnement ainsi que par la disponibilité en nutriments du liquide séminal[1].

Les vésicules séminales (glandes vésiculeuses) semblent jouer un rôle particulier en abritant certaines espèces qui profitent d’une température leur convenant et d’une source de nourriture abondante (le liquide séminal produit par ces glandes est riche en oligo-éléments, protéines, enzymes, mucus, vitamine C, flavines, phosphorylcholine (en), prostaglandines et glucides (dont fructose), éléments très propices à une bonne croissance bactérienne [1].

Les chercheurs ont aussi découvert dans le liquide séminal du rat de laboratoire contient plusieurs espèces de bactéries associées (chez le rat) à un risque accru d’obésité, avec transmission père-fils — voire petit-fils — et des effets similaires ont été constatés chez l’homme[3],[4],[5] (une obésité familiale pourrait donc ne pas être toujours liée à une cause génétique familiale)[1].

Lors du processus de reproduction est possible que le microbiote masculin puisse aussi affecter la santé de la femme qui le reçoit et indirectement la génération suivante si la santé sexuelle de cette femme en est affectée[6] ; plusieurs études récentes (années 2010) laissent penser que, chez les mammifères, la femelle peut inconsciemment percevoir certains signes de la qualité de santé reproductive du mâle et moduler en réponse son investissement sexuel[7],[8],[9].

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Article détaillé : testostérone

La testostérone est une hormone stéroïdienne, du groupe des androgènes. Chez les mammifères, la testostérone est sécrétée essentiellement par les gonades, c’est-à-dire les testicules des mâles et les ovaires des femelles, à un degré moindre ; en plus faibles quantités, les glandes surrénales et quelques autres tissus produisent également de la testostérone. C’est la principale hormone sexuelle mâle et le stéroïde anabolisant. Bien que couramment appelée hormone mâle, elle est aussi celle qui est la plus présente chez les femmes[10].

Article détaillé : Urologie

L’urologie est le domaine de la médecine qui s’applique aux reins, aux voies urinaires des femmes ou des hommes, à l’appareil urogénital masculin et aux glandes surrénales.

Il s’agit d’une spécialité médicochirurgicale. Les praticiens qui s’en occupent sont appelés urologues. En France ils sont titulaires du diplôme d’études spécialisées (DES) de chirurgie générale et du diplôme d’études spécialisées complémentaires (DESC) d’urologie.

  • l’orchiectomie est l’amputation chirurgicale d’un ou des deux testicules. Cette ablation peut être médicalement requise à des fins thérapeutiques. C’est une intervention commune dans le traitement du cancer du testicule.
  • la vasectomie est une opération chirurgicale utilisée comme méthode de stérilisation ou de contraception (réversibilité). Elle consiste à sectionner ou bloquer les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes chez des individus mâles. Il s’agit de la méthode de contraception masculine la plus répandue dans le monde.
  • la prostatectomie radicale est l’ablation de la prostate, une intervention chirurgicale pratiquée pour le traitement du cancer prostatique. Elle consiste à retirer complètement la prostate et les vésicules séminales, puis à suturer l’urètre préprostatique (relié à la vessie) à sa partie membranacée (touche le sphincter de continence urinaire).

Articles détaillés : épispadias et hypospadias

Notes et références

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a. La production de gamètes

De la puberté jusqu’à la fin de la vie, un homme produit des milliards de spermatozoïdes. Les spermatozoïdes sont des cellules très différenciées.

Mobiles grâce à leur flagelle, ces cellules sont spécialisées pour apporter jusqu’à l’ovocyte le matériel génétique contenu dans leur « tête ». Ils sont produits dans les tubes séminifères des testicules de façon continue.
Des cellules germinales souches situées à la périphérie des tubes se divisent par mitose. Une partie se transforme progressivement en s’enfonçant dans la paroi des tubes et deviennent des spermatozoïdes. C’est ce que l’on appelle la spermatogenèse.
Finalement libérés dans la lumière des tubes séminifères, les spermatozoïdes gagnent alors l’épididyme où ils sont stockés et où ils acquièrent leur mobilité. Dans la paroi des tubes séminifères, les cellules germinales sont associées à des cellules dites de Sertoli qui interviennent de façon complexe dans la spermatogenèse (rôle nourricier, de soutien et mécanismes hormonaux).

L’observation microscopique d’une coupe transversale de testicules montre qu’entre les tubes se trouve le tissu interstitiel constitué de cellules endocrines et de vaisseaux sanguins.

Les cellules du corps humain contiennent, dans leur noyau, 23 paires de chromosomes, portant les gènes. Ce bagage génétique provient de la mère (23 chromosomes) et du père (23 chromosomes). La 23e paire est différente selon le sexe : les femmes héritent d’un chromosome X de chaque parent ; tandis que les hommes héritent d’un chromosome Y provenant de leur père et d’un chromosome X venant de leur mère. Les femmes sont donc XX et les hommes XY.

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Or, on sait que chez certaines espèces animales (la drosophile, par exemple), le sexe est déterminé par le nombre de chromosomes X (plus précisément, par le rapport entre le nombre de chromosomes X et le nombre d’autosomes). Il est alors possible de supposer un tel mode de contrôle génétique du sexe : le nombre de chromosomes X déterminerait le sexe.

Toutefois, cette première hypothèse est contredite par l’observation d’anomalies chromosomiques touchant les chromosomes sexuels : les anomalies hétérosomales.

Les anomalies hétérosomales

On peut observer, chez certains rares individus de l’espèce humaine, des anomalies dans le nombre de chromosomes sexuels. Selon les cas, ces anomalies conduisent à des individus présentant un phénotype mâle, ou un phénotype femelle :

Anomalies chromosomiques touchant les chromosomes sexuels Phénotype femellePhénotype mâleStériles

X0 : Absence d’un chromosome X. Le syndrome de Turner touche environ une naissance sur 2500 avec un avortement précoce dans 99 % des cas.

Y0 : Absence du chromosome Y. Cette anomalie est létale.

XXY : Présence d’un chromosome X surnuméraire. Le syndrome de Klinefelter représente environ une naissance sur 700.

XXYY, XXXY, XXXXY ou XXX/XY : Présence de chromosomes surnuméraires. Ce pseudo-Klinefelter est une anomalie très rare.

Fertiles

XXX : Présence d’un chromosome X surnuméraire. Fréquence de 1/500 naissances. Sujet normal.

XXX : Présence d’un chromosome X surnuméraire. Fréquences de 1/500 naissances. Sujet normal.

Ces observations montrent que le sexe phénotypique de l’individu ne semble pas lié au nombre de X mais plutôt à la présence ou l’absence du Y. La règle, chez l’Homme, est donc :

  • absence de Y : phénotype féminin ;

  • présence de Y : phénotype masculin.

Le chromosome Y a un rôle fondamental dans la détermination du sexe dans l’espèce humaine. On peut alors chercher à préciser les éléments génétiques portés par ce chromosome qui déterminent ce phénotype sexuel masculin.

Les inversions sexuelles

On observe parfois, dans l’espèce humaine, la naissance d’individus dont le phénotype sexuel (basé, à la naissance, sur l’observation des organes génitaux externes et, plus tard, sur celle des caractères sexuels secondaires) ne correspond pas aux chromosomes sexuels observables dans leurs caryotypes, ce sont des cas « d’inversion sexuelle ».

  • XX : mâle XX stérile ; fréquence 1/20 000 naissances ;

  • XY : femelle XY stérile ; fréquence 1/10 000 naissances.

On explique ce phénomène par des évènements de mutation ou de translocation. En effet, les chromosomes X et Y présentent, aux extrémités de leur bras, des régions homologues : régions pseudo-autosomiques PAR 1 sur le bras court et PAR 2 sur le bras long. Les inversions sexuelles proviendraient donc, en fait, d’une translocation d’un facteur au niveau de la région PAR 1, lors de la méiose, par crossing-over entre les chromosomes X et Y. Ce facteur a été nommé « facteur de détermination testiculaire » (TDF/ Testis Determining Factor) et localisé juste en dessous de PAR1.

https://www.youtube.com/watch?v=

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